Is alcohol the answer to everything ? ✱ Scarlett

Is alcohol the answer to everything ?
— with @Scarlett R.-Strudwick

Rien ne va plus depuis ce jour là. Les balles ont été tirées, les bombes ont explosé, les gens ont été touchés, la vie de beaucoup a complètement changé, certaines même se sont arrêtées. J'ai pas vraiment le droit de me plaindre. J'suis pas celui qui a été le plus affecté par tout ça. Certains ont perdu l'usage de leurs membres ou ont perdu un parent. J'pensais m'en sortir simplement avec des béquilles pendant plusieurs semaines, et un arrêt de la danse pendant quelques mois. C'est ce que m'avait annoncé les médecins, en tout cas. C'était déjà dur à digérer, mais je pensais que ça allait s'arrêter là. Cependant, j'ai reçu un coup de fil un peu plus tôt dans la journée. Un de mes amis proches, resté dans le coma jusqu'ici, ne s'en était pas tiré. Après avoir appris la nouvelle et fait un tour à l'hôpital pour venir serrer sa famille dans mes bras, j'étais rentré directement chez moi, ne manquant pas d'acheter des litres d'alcool blanc au passage. J'buvais, zappais les chaînes à la télévision, écoutais de la musique. J'avais pas envie de continuer la soirée tout seul, alors j'passe en revue mes contacts. Mon doigt s'arrête sur le nom de Scar. J'marque une pause de quelques secondes, avant de finalement lui envoyer un message. Elle crèche à la Mather House, du coup elle est pas loin. J'lui donne pas d'info, juste de ramener son cul ici fissa.

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— with @Jeff H. Scamander

C'qu'il y a de bien avec Scarlett, c'est qu'elle est docile. On lui demande de venir, elle se ramène. Elle discute pas, elle demande pas, elle a pas besoin de savoir. Elle s'en fout, en fait, tu pourrais lui dire n'importe quoi, qu'elle prendrait place à tes côtés, juste pour rendre le chemin moins ennuyeux. L'attentat, demoiselle n'en avait vu que les images, et son esprit remercie sa flemme de l'avoir gardée au chaud. Il aurait pas su gérer, il aurait pas su comment digérer la violence, lui qui se braque au moindre coup. Laissez-la avec son joli monde, laissez-la voir les couleurs plus belles qu'elles ne le sont en réalité, laissez-la croire, qu'à la fin, on sera tous sauvé. Elle gobera vos mensonges, si ça l'arrange. Alors, débarque devant la porte de Jeff, ayant comme seule instruction de ramener son postérieur dans l'appart masculin. Jusque-là, tout va bien. De l'hôpital, la rousse n'avait vu que quelques blessés, elle avait hurlée sur Tamsin, fait s'échapper Maverick, veillée un comateux. La routine. Pas de sang, pas de douleur. J'crois qu'ils ont tous compris, qu'il fallait pas risquer de ternir sa lumière, qu'elle était pas capable d'intégrer ça, que ça serait la détruire un peu, que de lui montrer la vérité du monde. Frappe, donc, et entre-ouvre la porte, passant sa crinière rousse. Elle a ramené des muffins, puisqu'elle en avait fait beaucoup trop pour le Tenenbaum. J'vois, de là où je suis, juste une bouteille, et un corps sur le canapé, que je devine comme étant le tien. « C'est par ici la soirée dépression post attentat ? » Qu'elle lance, amusée, en guise de bonsoir. Super thème de soirée, soit dit en passant, très novateur.

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— with @Scarlett R.-Strudwick

J'crois que je ne vois personne d'autre avec qui passer la soirée. Scarlett, elle n'était pas chiante. Elle n'allait pas me poser 1 milliard de questions auxquelles je n'aurais pas envie de répondre. Notre relation était simple, sans prise de tête. J'ai pris de l'avance. J'ai déjà bu quelques verres avant qu'elle n'arrive. J'sens que l'alcool va devenir mon meilleur ami pour les jours à venir. J'ai pas eu de bonnes nouvelles depuis des semaines. J'me contente d'accumuler les coups durs. Faut faire avec, et l'alcool aide à faire passer la pilule. C'est pas que c'est plus facile à digérer, c’est juste que c'est plus facile à oublier, juste pendant quelques heures. "C'est par ici la soirée dépression post attentat ?" Je sursaute légèrement. C'est que je ne l'ai même pas entendu rentrer. J'me lève du canapé, chope la bouteille de tequila, rempli deux verres à moitié. J'me rapproche de la belle rouquine, à cloche pied, lui en tend un. Oui ma chérie, si t'es venue ici, c'est pour m'accompagner dans ma descente aux enfers. Si t'es pas capable de suivre, tu ferais mieux de tourner les talons tout de suite. "T'es à la bonne adresse." Je trinque dans son verre, vide le mien d'une traite. J'me pose ensuite à nouveau sur le canapé. "Heureux de voir que t'es en un seul morceau." C'est pas le cas de tout le monde. Je jette un coup d’œil à la jeune femme, à ce qu'elle tient dans sa main. "C'est quoi, dans ton sac ?" De la nourriture ? J'ai rien pu avaler de la journée, ça me ferait peut-être pas de mal de grignoter quelque chose.

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— with @Jeff H. Scamander

L'air est lourd, il est presque difficile à aspirer, à intégrer, à canaliser dans ses petits poumons. On se pose toujours les mêmes questions, on s'interroge sur les morts, sur les blessés, on guette les blessures adverses. On se rassure sur ses propres maux. Et, elle, spectactrice, elle qui n'a mal nul part ailleurs qu'au cœur, elle regarde tout ça avec ses grands yeux verts, comme un mauvais film. Elle essaye d'être présente, mais se butte à sa peur du désastre humain. Alors, ce soir, quand elle a l'impression que sa seule présence est demandée, qu'elle va suffir, elle se rapplique rapidement à la porte de l'hôte. Passe la porte, même, faisant comme chez elle. Qu'importe, je sais que tu ne te formaliseras pas. J'fais ce que je veux dans ta vie Jeff. Je te regarde t'avancer, à cloche-pied. Grimace, légèrement. J'aime pas te voir comme ça. "T'es à la bonne adresse." Et elle est à peine arrivée, la rousse, qu'un verre garni déjà ses doigts. Le sourire se place sur les lèvres. « J'aime beaucoup ta manière de dire bienvenue. » Je suis venue ici, quelques fois, mais je crois que c'est la première fois que ça commence aussi bien. Aussi mal. Ca dépend du point de vue. Le point de vue de Scar, c'est toujours le meilleur. C'est aussi délicieux que la tequila qui glisse contre sa trachée, qui vient réconforter son sang, s'y mêlant amoureusement. "Heureux de voir que t'es en un seul morceau." Hausse les épaules, jette un œil, depuis sa hauteur certaine, sur son corps intact. Relève les prunelles vers l'homme, croisent celles adverses avec une pointe de malice. « Il faut bien qu'un de nous reste entier, pour porter l'autre sur ses épaules. » J'parle de l'alcool, j'parle de tout le reste. Je sais pas dire que je suis là pour toi, alors je le glisse, comme ça, l'air de rien. "C'est quoi, dans ton sac ?" Lève le sac en question, tout en s'affalant sur le canapé, après s'être débarrassée de sa veste, jetée sur une chaise. Chez elle, j'vous dis. « Des muffins ! Je cuisine que pour les grandes occasions, sinon j'm'en sors plus avec toutes les demandes. » Un attentat, c'est une grande occasion. « Tiens, goûte-moi ça. » La pâtisserie te tente, devant les lèvres masculines. « T'as pris beaucoup d'avance ? » Je la vois, la bouteille entamée sans moi.  

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— with @Scarlett R.-Strudwick

Je remonterai la pente, c'est une évidence. Je l'ai toujours fais, jusque là. J'ai déjà baissé les armes et voulu mettre mes fins à mes jours une fois. Je ne le ferai pas deux. La vie est trop belle et vaut la peine d'être vécue. C'est juste une mauvaise passe, comme j'en n'ai que bien trop dans ma courte vie. Quand je demande à Scarlett, c'est que je fais déjà un pas en avant, un pas vers la guérison. Je veux pas rester seul chez moi à boire. Je ne veux pas tomber dans un cercle vicieux, où je pourrais couler. J'ai perdu un ami, aujourd'hui, mais moi je suis toujours là. Le liquide descend au fond de ma gorge, me réchauffe. Le visage de Scar me détend, aussi. « J'aime beaucoup ta manière de dire bienvenue. » Je souris, hoche la tête. "J'suis un bon hôte, tu devrais le savoir." J'ai pas grand chose à manger, par contre. J'ai pensé seulement au liquide. Car ce soir, c'est la seule chose que je veux ingurgiter. Enfin, c'est ce que je pensais, jusqu'à ce que je vois ton sac, intriguant. « Il faut bien qu'un de nous reste entier, pour porter l'autre sur ses épaules. » Je me regarde moi-même de bas en haut, hausse les épaules. "Oh. Quelque chose te fais penser que je ne peux pas tenir debout ?" A part le fait que je ne tiens que sur un pied, là. Et vu le taux d'alcool que j'ai ingurgité, c'est déjà un exploit en vérité. Mais je vais pas pousser, et préférer reprendre ma place sur le canapé. « Des muffins ! Je cuisine que pour les grandes occasions, sinon j'm'en sors plus avec toutes les demandes. Tiens, goûte-moi ça. » Je roule des yeux puis attrape un muffin. J'en arrache un morceau, le cale dans ma bouche. Tiens, c'est sympa de manger, en fait. J'avale, hoche la tête. "Pas dégueu." Je la regarde, souris. Ils sont très bons, c'est ce que tu dois entendre par là. « T'as pris beaucoup d'avance ? » Je me mord la lèvre, me penche vers la bouteille pour la saisir. "Clairement. T'as du boulot pour me rattraper." Je penche la bouteille pour remplir son verre. Ce soir, tu tombes avec moi.

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— with @Jeff H. Scamander

Le problème, c'est que Scar elle trouve ça beau, même les gens qui tombent. Elle te trouverait sublime, au bord du précipice. Elle te tendrait la main quand même, parce qu'elle peut pas faire sans toi, que sa vie serait moins belle, plus terne, sans toi. Mais elle juge pas. Tu vois, elle aime les creux, elle leur trouve une certaine beauté. Ca rends les remontées plus brillantes, magistrales. On est juste dans une vague moins haute. On s'est juste prit un attentat dans la gueule, et ouais, on a le droit d'être un peu bancal quand on se relève. "J'suis un bon hôte, tu devrais le savoir." Sauf que toi, t'as l'air d'avoir pensé qu'à l'alcool. Et l'alcool, c'est plus agréable quand l'estomac est plein aussi. On savoure d'avantage, tu vois. "Oh. Quelque chose te fais penser que je ne peux pas tenir debout ?" Fronce les sourcils, et ses prunelles vont sur le corps de l'homme. « T'as l'air un peu abîmé, vu de là. » Hausse les épaules. « Mais ça rajoute quelque-chose. Tu sais, comme le capitaine crochet avec son.. crochet. » Petite grimace, pas persuadée de la chute de sa réplique. Qu'importe, t'es debout, on s'en fout du reste, c'est pas grave les morceaux que t'as laissé derrière toi. "Pas dégueu." J'lève les yeux au ciel, mais c'est bon, j'ai fais la traduction. Dans ma tête, c'est sous-titré, et ça dit que t'es carrément emballé par ma cuisine. "Clairement. T'as du boulot pour me rattraper." Et, tu me ressers, évidemment. « Tu sais que tu parles à une mather là ? » Balance sa chevelure rousse en arrière, et arque un sourcil, les lèvres rieuses. Mather en carton. « T'imagines pas ce que j'ai dû ingurgiter pour passer mon bizutage. » Ouais, j'me rends pas compte de ce que je dis, des fois. « On trinque à quoi ? » Parce que tu vas te servir, toi aussi. Je suis une bonne partenaire, vers les enfers. « Je sais ! » J'te laisse pas le temps d'en placer une. « On trinque aux vivants. » Je sais pas pourquoi tu bois, mais je sais que quelque-chose cloche. « Et au fait d'être indestructibles. » Mes prunelles s'accrochent aux tiennes, t'entends, ce que je te dis ? T'es indestructible putain. « .. Et supers beaux, aussi. » Qu'elle rajoute, le rire aux lèvres.  

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— with @Scarlett R.-Strudwick

J'suis pas entier, là. Y'a qu'une partie de moi. Que ce soit physiquement ou mentalement, d'ailleurs. Les deux sont probablement visibles, pourtant. J'suis en béquilles, ça laisse pas de place au doute, mais je dois également être extrêmement blanc. J'ai pas bouffé de la journée, je n'ai fais que boire. Mine de rien, ça fait passer les maux. Y'a un autre truc qui permet de soulager la douleur, c'est la présence de Scarlett. Elle est apaisante. « T'as l'air un peu abîmé, vu de là. Mais ça rajoute quelque-chose. Tu sais, comme le capitaine crochet avec son.. crochet. » Je la regarde dans les yeux, ris légèrement. Pas inspirée sur ce coup, la rouquine. Je m'approche d'elle, dépose un baiser sur ses lèvres. Je me retire ensuite, cale mon front contre le sien. "J'ai l'air abîmé, là ?" Je lui souris, m’humidifie les lèvres avant de m'écarter d'elle et prendre place sur le canapé. "J'suis comme le Capitaine Crochet, sauf qu'au lieu du crochet, j'ai deux béquilles. Pas sûr que beaucoup de gens viendraient voir un film sur mon histoire." Pourtant, si on y pense, y'aurait surement un bon film à produire ou un bon bouquin à écrire sur ma vie. Je devrais peut-être me mettre à l'écriture, tiens, c'est une idée. « Tu sais que tu parles à une mather là ? T'imagines pas ce que j'ai dû ingurgiter pour passer mon bizutage. » Grimace légèrement. Si elle avait l'intention de me donner envie d'intégrer la Maison des verts, c'était raté. "Doit y a avoir du bon dossier sur toi." Les histoire de vomi, c'est toujours fun, n'est-ce-pas ? « On trinque à quoi ? Je sais ! On trinque aux vivants. » Je la regarde, haussant les sourcils. Tout a été très vite, j'ai même pas eu le temps d'ouvrir la bouche. Aux vivants ? « Et au fait d'être indestructibles. » Mon regard se baisse sur ma jambe. Si seulement je pouvais l'être, indestructible. Je ne serai pas coincé avec ces béquilles pendant plusieurs semaines. « .. Et supers beaux, aussi. » Je lève mon verre, trinque avec elle. "Sur ce dernier point, je ne peux être que d'accord." C'est vrai qu'on est pas trop mal. "La rouquine et l'éclopé, en salle le 14 février prochain." Et bonne Saint-Valentin à tous.

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— with @Jeff H. Scamander

Le monde pourrait s'effrondrer, qu'elle le verrait pas. Elle regarderait ailleurs, à coup sûr, elle, elle imaginerait déjà le futur, elle verrait surtout qu'on l'a mérité, et que les prochains seront meilleurs que nous. Ils sauront s'occuper de cette terre qu'on bousille, ils sauront aimer, quand on ne sait que briser. T'es cassé, un peu. Il te manque quelques morceaux, t'es un peu bousillé, j'crois, et t'as déjà trop d'alcool dans le sang. Mais, la rousse voit surtout que t'as toujours le battant qui se secoue dans un rythme régulier, que t'es encore capable de poser tes lèvres sur les miennes. Que le contact me fait sourire. C'est comme ça, c'est léger, c'est un truc qui marche dans ma vie où tout est en panne. Tu te vois brisé, moi, je te vois vivant. Tu vois, c'est la même chose que le verre à moitié vide ou plein. "J'ai l'air abîmé, là ?" Se mord la lèvre précédemment embrassée furtivement. « Vu de cet angle, ça me paraît pas mal. » T'as plus l'air si bancal, quand j'ferme les yeux et que j'croise ta peau. "J'suis comme le Capitaine Crochet, sauf qu'au lieu du crochet, j'ai deux béquilles. Pas sûr que beaucoup de gens viendraient voir un film sur mon histoire." Hausse les épaules, et réprime un rire. « J'irai voir le film. Je dis pas que je lui mettrais une bonne critique, mais.. t'auras le mérite d'avoir fais une entrée ! » Ca existe, les films vus par... personne ? Y a au moins les acteurs qui y vont. On se moquera du mec qui joue ton rôle, on dira que l'échec est dû à son mauvais jeu d'acteur. « Je choisirai l'actrice qui jouera mon rôle, par contre. Faut qu'elle soit au niveau. » Qu'elle reprends, avec un sourire amusé aux lèvres, en s'installant sur le canapé, appuyée contre toi. Le verre est vide, et il s'agite entre ses doigts, pour que tu ne l'oublies pas. « T'as prévu un truc ? » Tu sais, pour le jour maudit des célibataires. Se fait une place sur ton épaule. « J'crois que je vais finir dans une fury room, ou dans l'eau gelée de Charles River, avec ma bouteille de rhum, telle une pirate du célibat. » J'ai aucun problème avec les couples, sauf quand ils décident d'être partout, et de jouer aux heureux parfaits. Ca me rappelle que je l'ai été, que je le suis plus.

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— with @Scarlett R.-Strudwick

C'est dans ce genre de moments qu'on voit à qui on donne la priorité. J'avais pas envie d'appeler un pote à moi pour jouer aux jeux-vidéo. J'avais pas non plus envie d'appeler une nana avec qui j'avais l'habitude de coucher pour célébrer. Non. Ce soir, j'avais besoin de quelque chose de simple, de véritable. Et je crois qu'il y a rien de plus simple que ma relation avec Scarlett. J'pense qu'on ne s'est jamais pris la tête, qu'il n'y a jamais eu un mot plus haut que l'autre. J'dépose mes lèvres sur les siennes, pour lui montrer que je suis bien vivant, que je sais toujours faire. « Vu de cet angle, ça me paraît pas mal. » Je souris légèrement, décide de bouger vers le canapé. « J'irai voir le film. Je dis pas que je lui mettrais une bonne critique, mais.. t'auras le mérite d'avoir fais une entrée ! Je choisirai l'actrice qui jouera mon rôle, par contre. Faut qu'elle soit au niveau. » J'hausse les épaules. "Ça devrait pas être difficile à trouver" lançais-je, taquin. J'remarque qu'elle agite son verre, désespérément vide. Je décide de terminer le mien cul sec pour nous resservir, histoire de gagner du temps. Je prend la bouteille, enlève le bouchon. « T'as prévu un truc ? » J'arque un sourcil, me demandant de quoi elle est en train de parler, le goulot de la bouteille se pose sur son verre, laissant le liquide transparent se glisser à l'intérieur. « J'crois que je vais finir dans une fury room, ou dans l'eau gelée de Charles River, avec ma bouteille de rhum, telle une pirate du célibat. » Je ris légèrement, comprenant finalement qu'elle me parlait de la Saint-Valentin. Une fête que je ne portais pas particulièrement dans mon cœur, à vrai dire. "Non, rien de prévu." Hausse les épaules. "J'te rejoindrai, si t'as besoin de compagnie." C'est pas un date, c'est juste histoire d'avoir encore une excuse de boire à deux. "Tu veux ptêt du jus avec ta tequila ?" Je regardais nos verres, me disant qu'à ce rythme on allait finir par se rouler par terre dans pas long.