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I know you're not O.K. (Abigey)

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I know you're not O.K.

   

En voyant le dernier message d’Abi, je verrouillais le téléphone en levant les yeux au ciel. Ses réponses étaient... Froides. Je ne savais pas comment me comporter face à elle. Je savais pourquoi elle ne voulait pas que je la voie. Je savais aussi qu’elle était certainement au plus mal de sa vie à ce moment là. La question était là. Est-ce que je lui avouais que Laszlo m’avait tout dit à propos de cette nuit là, au risque de violer son intimité et de la mettre plus mal à l’aise qu’elle ne l’était déjà ? Ou est-ce que je préférais le silence en niant l’évidence. Aucun choix ne me paraissait juste. Le plus simple semblait le deuxième, mais en la voyant dans cet état, je ne pourrais m’empêcher de vouloir la rassurer. Et au contraire la première option semblait risquée. Elle pourrait très bien se sentir encore plus mal en apprenant que son secret a été divulgué.

Je soufflais en passant la porte de l’hôpital. J’allais lui dire. J’allais lui dire que j’étais au courant. Je ne pourrais pas faire semblant. Déjà parce que le mensonge n’est pas l’un de mes points forts, et que je risque très certainement de faire une bourde et puis... Ca ne me ressemble pas. J’ai toujours été honnête, et à sa place, je préférerais qu’elle le soit. Au moins elle pourrait faire un choix en connaissance de cause, et je pourrais être là pour l’aider à gérer si elle me le demande. J’en étais presque sûre. J’étais presque catégorique sur ma décision jusqu’à ce que...

Mes épaules s’affaissèrent en me rapprochant de l’aile de l’hôpital concernée. Est-ce que j’étais vraiment la bonne personne pour l’aider ? J’ai.. Je.. Nous avions passé une nuit ensemble et je ne savais toujours pas quoi en penser. Je préférais l’oublier. Mais est-ce qu’elle aussi voudrait l’oublier ? J’étais tellement mal à l’aise. Pourtant... C’était comme si je ne regrettais pas. En fait, c’était sûre, je ne regrettais pas d’avoir partager ce moment avec elle. Parce qu’à ce moment là, elle était avec moi. Et tout de tout ce qu’elle a fait, c’est certainement la personne qui a été la plus douce et la plus bienveillante. Depuis Elijah, ça avait été tellement difficile. Elle avait eu les clés pour déverrouiller tout ce bordel le temps d’une soirée... Alors non, je ne pouvais pas regretter, bien que cela nous mette dans une situation plutôt délicate.

Alors avant de me demander si je lui parlais ou non de sa grossesse, il fallait peut être que j’établisse de quel côté penchait notre relation. Est-ce qu’elle était amical, avec un dérapage en cours de route ? Ou est-ce qu’elle était belle et bien sur la pente glissante d’amantes ? De mon côté, je n’en avais aucune idée. Mes sentiments étaient en bordel depuis que j’avais revu Eli. Depuis que j’avais revu son frère, en fait. Alors j’étais incapable de trancher. Erreur de parcours, ou nouvelle direction...

J’arrivais devant la secrétaire, en me raclant la gorge pour signifier ma présence. Elle leva lentement les yeux vers moi, puis les reposa sur son écran en se remettant à tapoter sur les touches. « C’est pour ? » Je fronçais légèrement les sourcils, ne prenant pas la peine de réagir à son ton irrité et à son manque d’éducation. « Je viens voir quelqu’un. » Elle tapota encore sur quelque touche avant de s’arrêter et de bouger sa souris, toujours en fixant l’écran. « Nom ? » Décidément, elle n’avait pas l’air très avenante. « Parris. » Elle chercha quelques secondes sur son ordinateur avant de soupirer. « Elijah ou Abigaëlle ? » Quoi ?! Elijah ? Mon cœur rata un battement. Il était là aussi ? Et merde... « Abigaëlle... » Elle me donna le numéro de la chambre, et je m’éloignais vers cette dernière, l’esprit embrumé.

Est-ce que je devais lui rendre visite aussi ? J’en crevais d’envie, j’étais également inquiète pour lui. Mais je ne savais pas s’il s’agissait d’une bonne idée. Le revoir... Ce serait certainement une mauvaise idée. Mais dans ces circonstances.. Laissant mes inquiétudes de côté, j’arrivais devant la porte de la jeune femme. Je toquais, attendant son approbation pour entrer. « C’est Zoey, je peux ? »
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❝ I know you're not O.K. ❞
Zoey & Abigail

Dimanche 20 janvier -  J'avais décidé de prendre un peu l'air, de sortir ma carcasse gonflante en dehors de ma chambre à la Quincy. Je voulais me changer les idées, voir le monde continuer de vivre pendant que je me disais que ma vie à moi commençait à se terminer.. Cet enfant, il était pas voulu. Il résultait d'un accident, d'une énorme connerie, d'une nuit de beuverie qui ne me ressemblait absolument pas. Et pourtant, pourtant, je n'arrivais pas à me résoudre à m'en débarrasser. Ma vie tourne autour du confort des autres. J'ai tout fait pour garder Elijah envie, je veux faire de mon métier, un profession qui comptera pour les autres. Je veux aider mon prochain et comment je pourrais faire ça tout en prenant la décision d'avorter et de tuer un être vivant. Alors j'ai décidé de le garder, quand le père lui à décidé de me laisser seule. Je sais qu'Elijah ne me laissera pas seule mais je m'en veux de lui imposer ça, parce que je sais que même si je lui demande de ne pas m'aider, il sera toujours à mes côtés. Alors ce samedi je voulais juste ne plus penser à ça. Je voulais prendre un café et regarder les gens vivre, parce que rien n'est plus beau que des conversations, des éclats de rire et des accolades. Sauf que visiblement quelqu'un en a décidé autrement, et c'est à l'hôpital que je me trouve à présent. Couchée sur le côté, les infirmières ont dû me retirer des morceaux de verres du dos et du visage. Une balle à aussi effleuré ma cuisse. Un bandage maintiens la chair abimée. Alors quand tu m'envoies un sms pour me dire que tu es en route pour venir me voir je panique. La dernière fois qu'on s'est vu ? On a couché ensemble. J'ai pas envie que tu me vois éclopée. J'ai pas non plus envie de te voir, parce que cette attraction que je ressens pour toi, elle est pas partie, elle est toujours là et je sais que quand je te vois, j'ai envie de poser mes lèvres sur les tiennes. Et surtout, surtout je ne veux pas que tu remarque un deuxième moniteur cardiaque dans la chambre, un moniteur qui ne traduit pas mon rythme cardiaque mais bien celui du bébé dont tu ne connais pas l'existence. Alors tu toques, et je lève les yeux vers toi. « Zo, je t'ai dis de pas venir. » Non pas que je ne veuille pas te voir, j'en crève d'envie mais tout est si confus. Si je fais le bilan de ma vie, je suis enceinte du mec de ma meilleure amie qui me déteste à présent, et surtout je désire la fille que mon frère aime sûrement toujours. Je me déteste, j'ai du mal à me regarder dans un miroir, mais je ne contrôle plus rien et j'ai peur. « Je vais bien, t'en fais pas. » Je sais que tu vas quand même entrer et je prie pour que tu ne remarque pas ce deuxième moniteur mais en même temps, ce que ça fait du bien de voir ton visage. Alors je me contente juste de sourire, pour que tu ne t'imagines pas que je n'ai plus envie de te voir, parce que c'est tout le contraire Zoey.


©️ MADE BY LOYALS. - @Zoey A. Patterson
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