You need to survive - Ezéra

J’étais plongé dans le noir depuis quelques jours maintenant, je ne sais pas si je suis morte ou bien si je suis toujours en vie. J’ai cette peur de ne plus voir les personnes qui compte pour moi, est ce que je vais rester dans ce néant encore longtemps. Pourtant j’ai l’impression que je dois me réveiller maintenant qu’il est temps. J’ai besoin de faire cet effort. J’ai mes oreilles qui sifflent et j’entends des voix au loin me demandant d’ouvrir les yeux, enfin je crois. J’essaie de bouger ma main pour indiquer que je les entends mais est ce qu’elle bouge d’un centimètre j’en ai aucune idée. Mes yeux distingues une légère lumière. Oui Yura, ouvre plus les yeux, je m’encourage comme je peux, il faut que tu vives Yura, alors va y. Dans un dernier effort, mes paupières se mouves de plus en plus vite, la lumière est bien trop forte après temps de temps dans le noir. Je grimace. J’ai mal à la gorge sûrement dû à l’intubation. Quelques larmes glisses le long de mon visage, j’ai mal au bassin et je ne peux pas bouger. Mon premier contact se fait avec une infirmière et un médecin qui m’on réveillé voulant me sortir de mon coma après quelques jours de récupération, il était temps. Je commence à tousser au moment où je veux parler mais je me stoppe rapidement car les vibrations dû à la toux me fond mal à ma blessure.  L’infirmière m’aide à boire un verre d’eau, le liquide transparent glissant dans ma gorge me fait tellement de bien et je peux enfin arriver à prononcer quelques mots. J’ai besoin d’être rassuré sur la santé des garçons et j’apprends rapidement qu’ils vont bien, qu’ils ont été soignés. Je suis rassuré, je voudrais aller les voir mais je ne suis clairement pas en état de me déplacer pour le moment.  

Je me suis rendormi après mon réveille, je n’avais que ça à faire dans mon lit sans pouvoir bouger. Mes yeux s’ouvrent à nouveau lentement lorsque je sens une main dans la mienne. J’espère que ce soit Ryu mais je croisse les yeux d’Ezéchiel. J’ai un moment de beug  en me demandant ce qu’il fait là. On ne s’était pas revu depuis la dernière fois où nous avions passé la nuit ensemble. « Ez.. » soufflais-je. Sa main caressent doucement mon visage et même si ce n’était pas la première personne que j’imaginais voir, j’étais heureuse d’avoir une personne à qui je tenais à mes côtés. Je porte doucement ma main perfuser sur la sienne fermant doucement les yeux à son contact sur ma joue. Il pose tellement de question que je ne sais même pas par où commencer et surtout c’est dur de ce replonger dans les souvenirs de cet événement. « J’étais avec Ryu et son pote.. » Heureusement qu’il était là tout les deux avec moi mais en même temps je regrettais parce qu’ils auraient pu mourir aussi. « J’ai tellement eu peur.. » soufflais-je laissant une larme couler le long de ma joue pour s’écraser sur sa main.  

Je l’écoute me dire qu’il a dû se faire passer pour mon petit ami pour pouvoir rentrer dans ma chambre et à ce moment présent ça met clairement égale, je suis contente qu’il soit prêt de moi. C’est dans ses moments, lorsque l’on passe prêt de la mort, qu’on se rend compte de l’importance de certaines personnes. Pourtant je suis quand même étonné de le voir ici, nous ne nous étions pas adresser la parole depuis cette fameuse nuit. J’avais fuis et je ne savais pas si nous devions apparaître dans la vie de l’un de l’autre.  Je sers sa main dans la mienne profitant de ce moment, je n’ose pas trop prendre la parole, ne sachant pas vraiment quoi dire et quoi faire. « J’ai vraiment cru que j’allais y passé .. » et en même temps lorsque mon corps à lâché prise après que les secours soient arrivés, j’étais si libre et si détendu, peut être que la mort n’est pas si horrible que ça. « Je ne sais pas si je vais être capable de remarcher, enfin on m’a dit que ma colonne n’avait pas été gravement touché que j’allais juste besoin de rééducation pourtant j’ai l’impression de ne plus en être capable à force d’être dans ce lit. » Je glisse ma tête dans son cou, respirant son doux parfum si agréable. Il glisse ses écouteurs dans mes oreilles pour me faire écouter de la musique, il sait comment me détendre. Je laisse ma tête retomber en arrière profitant de la mélodie fermant les yeux, ma main toujours dans la sienne.

Un frisson parcours tout mon corps quand je l’entend me dire qu’il m’aime toujours. Non il ne peut pas m’aimer encore, il ne faut pas. On doit passer à autre chose mais en même temps cette proximité me fait du bien et me rassure. Cette fois, j’ai envie de m’enfuir à mon tour parce que ça fait peut d’avoir à faire un tel choix, peur de replonger dans les souvenirs de mon passé. Ses bras autour de moi, je sais que je peux lâcher prise, il est là pour moi malgré tout. Je me mords la lèvre ma tête plonger dans son cou et ses mains sur glisse dans mon dos pour me rassurer. Je l’écoute me dire à quel point je suis forte et qu’avec toute la volonté possible, je réussirais à me sortir de cet endroit. Un sourire s’affiche sur mon visage, car il me connait assez pour savoir qu’il a raison, et que je suis assez têtue pour ne pas me laisser aller. « Je réussirais... » lui soufflais-je à l’oreille avant qu’il ne retourne s’assoir à coté de moi pendant que j’écoute la musique fixant le curseur de temps qui défile. Lorsque la musique se fini, je retire les écouteurs de mes oreilles pour lui redonner son portable. « Qu’est-ce que tu dessines ? » curieuse de savoir ce qu’il cache sur son bloc note.  

J’attend de savoir ce qu’il dessine mais il décline sa réponse pour parler d’autres choses, quelques choses dont je n’avais pas franchement envie d’aborder le sujet. Je savais qu’il fallait que sa arrive à un moment ou un autre mais ce n’était pas forcément simple de laisser partir quelqu’un pendant plusieurs mois. Je n’osais même pas imaginer le jour où se serait au tour de mon frère de partir. « Ah ça y est tu as décidé qu’il était temps pour toi ? » Je pince un peu mes lèvres avant de venir soutenir son regard à nouveau puis finalement il me donne la montre que je lui avais offert il y a des années de ça. Je lui redonne rapidement. « Désolé, je ne peux pas faire ça, elle est à toi et je te l’ai offert, tu peux la garder avec toi, je suis sûr que tu peux l’avoir avec toi. » Je ne savais pas en faite mais j’espérais qu’il pouvait l’avoir avec lui. Je ferme les yeux au contact de sa bouche sur mon front profitant de ce moment. Je lui souris en entendant sa question. C’est vrai que j’avais toujours tendance à ne pas sortir sans une petite touche de maquillage mais à vrai dire ce n’était pas vraiment le plus important à l’heure « J’ai vraiment une sale tête à ce point-là ? »