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pointe le fusil de chasse sur la face des tuniques bleues. Défi de merde. Je détestais déjà mon parrain. Certes, il est sexy. Je secoue la tête alors que je suis seule, comme si je me faisais la conversation. Je crois que j’ai des tendances schizophrènes. Je lève les yeux au ciel. Bref. Et voilà que je me mets à parler toute seule. Je passe une main sur mon visage. Je suis tellement fatiguée et encore entassée dans mes cartons. J’en ai marre, j’aimerais être je sais plus quelle morue qui, en un claquement de doigts, réussit à ranger la pièce. J’ai beau claquer des doigts, rien ne vient. C’est peut-être parce que je ne suis pas une morue ? Pause. Je délire royalement, me réfugie dans la cuisine. Si j’étais dans les Sims, je dirais que ma jauge environnement est dans le rouge : trop de bordel dans la même pièce. J’ai besoin de m’aérer les esprits, j’ai envie de sortir. Puis il y a ce défi idiot, je l’avais presque oublié. Entrer chez les Lowell n’était pas une mince affaire en fait. Je transforme mon chignon tout lâche en chignon plus serré sur le dessus de ma tête. Je mets l’eau à chauffer, j’ai besoin de réconfort. Le thé dans la tasse, j’me recroqueville sur mon canapé. Mobilier qui me sert de lit depuis deux mois déjà. Je vous dis pas l’horreur mais cette fichue entreprise de meubles en kit ne m’a toujours pas livré mon lit. J’ai la haine, j’sens que je vais leur foutre un procès au cul. Thé terminé, j’cours dans ma chambre en mode zombie. Une douche s’impose. Aussitôt dit, aussi fait. Elle dura bien un bon quart d’heure. Je soupire de soulagement, enfile une petite robe dans les rouges orangés. C’est une de mes robes préférés. J’enfile une paire de talons noirs en daim puis retourne finir de me préparer dans la salle de bain. Fin prête, je quitte mon petit appartement pour une fête sur Inman Square. C’mort je ne prends pas la voiture, j’ai prévu de m’en enfiler une bonne ce soir, pas de mourir d’un fichu accident de la route. Dans le bus, les regards de vieux pervers octogénaires se posent sur mes jambes moyennement voire peu vêtues. Je fais semblant de les ignorer et je prie pour que le bus se dépêche. Dans le bus, j’envoie des messages à Alekseï. C’est lui que j’ai choisi pour accomplir ma "mission". Ça m’étonnerait qu’il refuse ça, c’est un homme à femme. Je ne sais pas combien de pétasses en chaleur lui tournent autour mais croyez moi, il en a pour tous les goûts. Je ne me compte pas dedans, je ne lui tourne pas autour. Plutôt mourir. Nous deux, … y’a pas de nous deux. On ne se connait pas réellement, on se regarde, on se sourit mais il n’y a rien du tout. Pigé ? Je n’suis pas une de ces pétasses en chaleur. Enfin, je quitte ce wagon pour l’enfer pour la naissance fraîcheur de fin de journée. Celle qui vous annonce qu’il serait mieux pour vous d’acheter des mouchoirs au plus vite parce que votre nez ne va cesser de couler, couler, couler. Je sonne, le petit frère de Simon, l’hôte de ce soir, ouvre la porte. Il reste bouche bée et moi je souris, gênée, enfin bloquée moi aussi. Euuuuh. C’est super explicite, je peux rentrer ou bien ? J’hausse les sourcils, curieuse de savoir à quelle langue appartient ce … bruit. SIMOOOOON ! Y’A LA JOLIE FILLE BLONDE DONT TU M’AS PARLÉ QUI EST LÀ ! Simon accourt, me complimente et enfin, me laisse entrer. Je l’aide le temps que les autres arrivent. Dès les premiers invités, je commence à me pochtronner. La soirée bat son plein, je suis contente pour Simon. Il est presque 23h15 et je n’ai toujours pas vu cette tête de con d’Alekseï. Pourquoi il a fallu qu’il ne vienne pas ? Je commence à pas mal tituber. Des mecs me rattrapent à plusieurs reprises, ils me sourient, comme s’il croyait être mes héros. Je lâche un … Merci, puis je m’éclipse en vitesse, me resservant un verre au passage. |
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