(alan) need help from true friend

Wilhelm commençait réellement à tourner en rond, comme un lion en cage. Il y avait forcement des moments où il n'avait d'autres choix que de laisser Nora toute seule avec une équipe de médecins. Sa blessure était conséquente et malheureusement, il y avait beaucoup à faire pour la soigner. Alors, il marchait dans les couloirs, ouvrait toutes les portes qu'il croisait, se permettant même d'aller aux toilettes là où c'était normalement privé. En d'autres termes ; il se faisait chier. Wilhelm ne supportait pas les hôpitaux et il ne pouvait pas faire autrement que de se montrer patient, puis, ça faisait des vacances à Nora de ne pas l'avoir sur le dos à s'inquiéter du moindres bruits et faits. Il décida dans sa déambulation à s'acheter à manger, un encas allait lui faire du bien, lui remonter le moral un peu. Tout aurait pu se passer correctement si la friandise n'était pas resté coincée. « C'est une blague ? » qu'il s'exclama en commençant vraiment à perdre patience. Un regard autour de lui et voilà qu'il commença à s'en prendre à la machine sans aucune délicatesse pour tenter de faire tomber son bounty. Il s'arrêta pour reprendre son souffle, regarda à nouveau autour de lui pour tomber sur le regard amusé et interrogateur de son ami Alan. « Je déteste cet endroit et cette machine... » Et le monde entier aussi... Sauf Alan s'il lui sauve la mise.

@Alan Landrum

J'en vois passé des horreurs, mais ce n'est rien à côté de ce qui a eu lieu le jour de ces attentats horribles. D'abords informé via les chaines de télévisions, mes collègues et moi avons finalement vu débarquer en masse les blessés. Certains pouvant être sauvé tandis que d'autres sont malheureusement repartis dans un sac mortuaire... Je n'ai pas beaucoup dormis depuis, les heures de travail se succédant quasiment sans fin, prenant de temps en temps une petite pose pour aller dormir ne serait-ce qu'une heure afin de reprendre le boulot. Le calme commence à revenir désormais et je retire ma blouse ainsi que mes gants pleins de sang, me lave les mains et me rends à l'accueil où mes yeux se posent avec interrogation et surprise sur mon meilleur pote Wilhelm. Ce dernier s'en prenait à un pauvre distributeur de bouffe et mon sourire s'étira de plus belle suite à la remarque du jeune homme. M'approchant, je ne pus retenir un rire lorsque je vis ce bounty bloqué dans la machine, raison de l'agacement du grand baraqué. Du haut de mon petit mètre soixante-dix, je lève les yeux et parvient à glisser quelques mots entre mon rire en posant une main sur son épaule: "Amène toi, je te paye un truc à la cafétéria de l'hôpital". Nous prenons la route et j'en profite pour demander au géant à mes côtés: "Comment elle va ta copine ?". Ouais je sais bien que c'est pour elle que tu es là, je l'ai croisé très vite mais je n'ai pas eu le temps de voir ce qu'elle avait précisément, je compte sur toi pour me donner des détails.

Wilhelm ne projetait pas d'être de bonne humeur tant que Nora ne sera pas de nouveau réveillée. Autant dire qu'il ne valait mieux pas croiser son chemin dans les prochains jours. Il allait de toute évidence être l'éternel casse pieds qu'il était, mais avec une grosse part de stress en plus. Sa... Nora allait mal et même si on lui disait que son état était stable et que bientôt - quand elle l'aura décidé - elle ouvrira les yeux, il avait bien du mal à le croire. Ce n'était pas la première fois qu'il vivait une épreuve si difficile. Les bombes qui avaient explosées à Harvard il y a quelques années de ça, il y était lui aussi. Sa petite amie de l'époque était décédé sur le coup et naturellement, il avait projeté son passé sur le présent en imaginant le pire et en songeant être le malheur à tout cela. Néanmoins, en voyant les poumons de Nora-Blue s'élever et continuer de fonctionner, il ne pouvait pas se résoudre à songer à la quitter pour son "propre bien", ils avaient déjà assez galéré comme ça pour en rajouter une couche. Le jeune allemand s'octroya une pause, laissant sa dulcinée entre les mains des infirmières et décida de se prendre un café ainsi qu'un encas. Sauf qu'évidemment, tout le monde était contre lui et aussi cette machine infernale. Sans compter sur la non-aide de son meilleur ami Alan qui se foutait ouvertement de sa gueule. Bien. Qu'il songe à changer d'ami plutôt. « Amène toi, je te paye un truc à la cafétéria de l'hôpital » Son visage se décomposa. « Et le bounty ? » Il était pas radin le mather, mais là, il était forcement dégouté d'avoir payé et de ne pas pouvoir rassasier sa gourmandise. Il décida tout de même de se mettre en route et de suivre Alan en direction de la cafétéria. « Comment elle va ta copine ? » Un haussement d'épaules. « Elle est toujours dans le coma, mais elle est stable. J'attends qu'elle se réveille... J'espère surtout qu'elle va se réveiller ».

Se sortir un peu la tête de toutes les horreurs qui nous sont tombés dessus récemment, voilà ce qu'il me faut en ce moment. Et quelle surprise de tomber sur Rosenwald, qui de mieux que lui pour me changer les idées. Son agacement contre ce distributeur de bouffe me fait déjà bien rire, pour un simple bounty le jeune homme serait prêt à briser la vitre de protection. M'approchant dans un rire léger, je propose finalement à mon ami de nous rendre à la cafétéria pour que lui payes un truc, le grand gaillard à mes côtés rouspétant un peu de ne pas avoir son bounty avant de se résigner et de me suivre tandis que je lui demande des détails sur sa petite-amie. Soupirant, j'apprends qu'il s'agit d'un coma, un énième cas comme celui-ci, on en a déjà eu des dizaines, les chambres sont surchargés, on ne sait plus où placer les gens, certains couchent sur un lit dans le couloir... "Tout ce que tu peux faire c'est attendre mec...", lui donnais-je le conseil le plus bateau de l'univers. Mais c'est effectivement la seule chose qu'il peut faire dans ce cas-là, je préfère lui dire ça plutôt que de lui promettre qu'elle se réveillera un jour, parce qu'il est possible que ce ne soit jamais le cas, certains ne se réveille jamais malheureusement... Finalement, je lève les yeux vers lui et aperçois sa gueule de déterré avant de lui demander: "C'est quand le dernière fois que tu as dormis ou manger autre chose que des bounty ?". Sa pâleur fait peur à voir et les valises sous ses yeux ne trompe pas, tu ne peux pas me mentir à ce sujet Wilh' !