Believe in Miracles ( Louve& Colombe)

Colombe se retrouve dans le couloir, en chaise roulante, poussée par Basile qui la conduit à sa soeur. Elle aimerait lui dire que tout va pour le mieux mais, c'est loin d'être le cas. Elle est pas au top psychologiquement. Sa soeur dans le coma. Son petit ami dans le coma. Des tas de personnes qui sont blessés et d'autres qui sont décédés sous ses yeux. Elle prend une grande inspiration et tente d'esquiver un petit sourire pour le rassurer. Elle demande également des nouvelles de Louve. J'espère que ça va aller... Elle déglutit et prend une grande inspiration. C'est difficile mais, ça va aller. Du moins, c'est ce qu'elle pense jusqu'à apercevoir un tas de personnes regroupées dans le couloirs. Tout le monde se précipite dans tous les sens et la demoiselle se met à paniquer. Elle demande des informations complémentaires à Basile qui semble aussi inquiet. Quoi ? Non! Basile, tu peux pas me laisser là! Sauf que c'est trop tard. Avec sa perfusion dans une main et son second bras en épaule, elle peut pas faire grand chose la jeune femme. Bordel. Ca y est, elle panique.

Maintenue par une floppée de médecins autour de toi, les larmes glissent sur tes joues rougies. Tu comprends pas ce qu’il se passe, tu peux pas comprendre. On te demande de te calmer mais c’est plus facile à dire qu’à faire, t’es prise de panique et la seule chose que tu veux, c’est sortir d’ici. Rentrer chez toi, retrouver Basile, Colombe et tous les autres. Tu veux quitter cette chambre, tu veux même pas entendre ce que le médecin et les infirmiers peuvent avoir à te dire. Peu importe leurs recommandations, peu importe toutes les machines, tous les médicaments. Tu veux rentrer, point. Mais lorsqu’il pénètre dans la pièce, lorsque les infirmiers semblent s’agiter de sa présence, tu sembles te calmer partiellement. Tu le suis du regard jusqu’à ce qu’il arrive près de toi sans réussir à cesser les larmes de couler. Sa main attrape la sienne, il s’approche de toi, te demande de te calmer et t’avoue que ta sœur est à quelques pas de vous. Sauf que tu pleures, t’as la gorge sèche, la bouche pâteuse, t’arrives pas à parler, ta voix est trop faible pour ça. Tu cherches désespérément ta sœur du regard en tentant de maîtriser ta respiration trop rapide. T’essayes de resserrer ta main sur celle de Basile mais tu manques cruellement de force, résultat de nombreux jours de coma. Sauf que tu le sais pas, toi. Tu sais pas que t’étais dans le coma depuis cinq jours. Cinq longs jours où t’es restée là, inerte, avec la seule présence de Basile qui attendait ton réveil.

Basile tâchait de rester calme, Il essayait de calmer Louve mais il voyait bien qu'il aurait besoin d'avoir un peu de renforts, il voyait une infirmière arrivée avec une seringue remplit. Il n'avait pas le temps de l'empêcher qu'elle injectait le calmant dans la perf de Louve. Basile caressait la main de Louve.'' Bébé respire doucement, je vais chercher Colombe.'' Il déposait un baiser sur sa main et laissa les infirmières et docteurs se concentrer sur sa petite amie pendant qu'il sortait de sa chambre pour aller voir Colombe. Basile mit un genou au sol devant elle et posait une main sur un de ses genoux.''Ok bel oiseau, ils ont donner un calmant à Louve, respire ma belle. On va voir ta sœur.'' Il se releva et se posta derrière sa belle-soeur et poussa son fauteuil-roulant jusqu'à la chambre de Louve où les infirmières et docteurs sortaient de la chambre. Le docteur principal de Louve s'arrêta quelques secondes et indiquait à Basile qu'il viendrait plus tard le voir. Le français poussa doucement Colombe dans la chambre de Louve.''Bébé , respire doucement. tu as de la visite.'' Il avança le fauteuil de Colombe jusqu'à Louve avant de contourner le lit de Louve pour aller prendre sa main du côté droit.'' C'est ça bébé , essaie de ne pas trop parler pour le moment. tu as dormi longtemps.''

Elle croit pas tellement au miracle. Elle ne croit en rien Colombe. Juste ce qu'elle voit, ce qu'elle peut confirmer. Pourtant, elle s'est mise à prier quand elle a appris que sa soeur et son petit-ami étaient tous les deux dans le coma. Après l'attentat, elle savait que plus rien ne serait jamais comme avant. Elle était comme l'ombre elle-même. Incapable de penser à autre chose qu'aux corps inanimés qui jonchaient le sol du bar. Incapable de fermer l'oeil, de dormir en plein état de conscience. Elle ne mangeait plus, elle ne rigolait plus et se forçait à sourire pour qu'on lui foute la paix. Elle n'était pas bien à l'hôpital mais en même temps, elle se devait de rester aux côtés des gens qui lui étaient chères. Voilà pourquoi elle a paniqué quand Basile l'a laissé seule dans le couloir pour rejoindre Louve. Parce qu'elle voyait bien que quelque chose se tramait mais, elle était incapable de s'approcher seule et elle avait peur. Pour la première fois de sa vie, c'était quelque chose qui lui faisait réellement peur. Et s'il était arrivé quelque chose de grave à Louve ? Et si elle ne s'en sortait pas ? Son coeur battait à tout rompre lorsque Basile revint. Elle savait pas trop ce qu'il allait lui annoncer mais, il prenait des pincettes. Elle prit une grande inspiration, se contentant de hocher la tête alors qu'il la poussait jusqu'à son chevet. Louve avait les yeux ouverts. A la fois rassurée et triste de la voir comme ça, Colombe ne pouvait revenir ses larmes bien qu'elle tentait de le cacher en s'essuyant rapidement. Louve semblait tirer d'affaire.

Cette infirmière qui arrive avec sa seringue, ça te stress. Ton cœur bat à dix-mille à l’heure, l’impression qu’il va éclater hors de ta poitrine à ton moment. Les larmes qui coulent, la chaleur qui te prend soudainement, maintenue par le corps médical pour que tu cesses de t’agiter. Et lorsque Basile te dit qu’il va chercher Colombe, t’as envie de lui dire de rester là, t’as l’impression que tout va s’écrouler à tout moment. Mais lorsqu’enfin le visage de ta sœur apparaît dans la pièce, installée dans cette chaise roulante, tu sembles te calmer un tant soit peu, progressivement. Sa présence ou l’effet de la seringue ? Aucune idée. Basile revient à tes côtés, tente de t’aider à canaliser tout cet amas d’humeurs qui te frappent en pleine tête, sa main qui saisit à nouveau la tienne. Mais lorsqu’il te dit que t’as dormi longtemps, tu mets quelques secondes à réagir. « Q… quoi ? » Putain, ça te fait mal. T’as la gorge sèche, tout juste suffisamment de voix pour sortir ça. Comment ça t’as dormi longtemps ? Ton regard se tourne vers ta sœur, se repose sur Basile et recommence ce manège à trois reprises. Tu veux comprendre, tu veux qu’ils te disent pourquoi t’es là, pourquoi t’as soi-disant dormi si longtemps.

Il ne pouvait pas se mettre à la place de Louve mais il se doutait que en ce moment c'était l'enfer. Basile n'osait pas tout lui déballer d'un coup de peur que la nouvelle ne lui fasse plus de mal que de bien. Sa main droite dans celle de Louve, il jetait un coup d'œil à Colombe avant de concentrer de nouveau sur sa petite-amie. Il lui aurai bien offert de l'eau mais elle dormait depuis cinq jours et lui carburait au café pour rester au chevet de Louve. Le français se promit d'aller en chercher quand Louve dormirait où quand il ramènerais Colombe à sa chambre. Il prit place sur le rebord du lit de Louve du côté qu'il se trouvait en serrant doucement sa main.''Bébé, tu as dormie pendant cinq jours.. tu était dans le coma. Tu te souvient de la fête foraine?'' C'était difficile pour Basile d'oublier que c'était censé être une journée splendide qui c'est vite tourner en cauchemar. Il regardait du coin de l'œil Colombe pour voir si tout allait bien de son côté.

Cette situation était tout bonnement insoutenable. Colombe avait besoin de voir sa sœur et pourtant, elle ne pouvait rien faire seule. Elle n’avait pas l’habitude de demander de l’aide ou encore, de devoir compter sur quelqu’un. Seulement la, elle n’avait pas le choix. Un seul bras de libre pour pousser le fauteuil et la perfusion en même temps, c’était tout bonnement impossible. Elle devait donc attendre le retour de Basile. Basile qui lui expliquait que sa sœur était un peu shootée mais, réveillée après ces cinq jours. Colombe, elle se retrouva rapidement au chevet de sa sœur, en larmes. Des larmes de joie et de soulagement. La pression qui descend un petit peu en se disant que sa sœur était bel et bien en vie. Elle déglutit mais ne prononce aucun mot. Des paupières clignent à peine alors qu’elle ne décroche son regard de sa sœur. Elle a trop peur qu’elle parte de nouveau. Qu’elle se rendorme. Qu’il lui arrive malheur. Alors elle laisse Basile expliquer. De toute façon, elle n’était pas là, Colombe.

L’un après l’autre, tu les observes. Tu veux comprendre, tu veux savoir pourquoi t’es là et surtout pourquoi il te dit que t’as dormi si longtemps. Mais à côté de ça, tu veux pas trop en savoir. Tu veux pas savoir ce qu’il s’est passé ou du moins, t’as trop peur que ça t’affecte. T’as peur de ce qu’ils pourraient te dire. Lorsque Basile t’avoue que t’as dormi cinq jours et que t’étais dans le coma, tu comprends pas. Tu fronces les sourcils come si t’avais mal compris, ton visage te tire. T’as l’impression que ce qu’il te dit te donne encore plus mal à la tête alors tu tournes ta tête pour regarder ta sœur. Colombe qui pleure à côté de toi, ton visage se déforme d’incompréhension. Et pourtant, t’as trop mal à cette putain de gorge pour parler davantage que tu ne l’as fait alors tu te contentes de ces airs sur ton visage et de les interroger de ton regard pour comprendre ce qu’il se passe. Tu finis par secouer la tête négativement avant de te contredire toi-même. Peut-être que tu te souviens, t’as quelques bribes de souvenirs de la fête, mais rien de plus. Alors t’hoches finalement la tête, tu sais pas quoi faire d’autre.

Basile avait toujours cru que c'était facile d'annoncer des mauvaises nouvelles à l'hosto, dans les films c'était toujours hyper dramatique et pleins de bordels. Il devait se rendre compte que finalement c'était aussi difficile surtout que c'était la femme qu'il aimait qui se trouvait dans un lit d'hôpital. Il lui avait tout déballer mais en douceur, pour ne pas lui faire un choc. Le français jetait un regard du côté de la sœur de Louve, son belle oiseau en pleure. Il ne savait trop quoi faire et se doutait qu'il aurait du mal à la faire sortir de sa chambre. Basile croisait de nouveau le regard de Louve, à son hochement de tête, Basile s'encourageait pour continuer à lui raconter.'' Il a eu un attentat bébé.. on était près de la grande roue et tu as été grièvement blessée à la tête.'' Basile se doutait de continuer pour ne pas affliger du mal autant à Louve que Colombe. Il se leva du lit de Louve.'' Je vais allez vous cherchez de l'eau à tout les deux, Je ne serais pas parti très longtemps..''