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cosmo. c’est le premier mot qui sort en coup de vent d’entre mes lèvres. pour une première fois, je pense pas à moi. je pense à toi, à tout. j’ai pas réussis à te retrouver dans la foule, je sais même pas si t’es vivant, si tu fais encore partit de ce monde ou si t’es bon pour l’enfer. le vrai. les yeux qui brulent de la lumière trop blanche, le corps marqué par les bouts de verres aiguisés, par les autres qui ne me voyaient même plus. qui ne voyaient plus rien du tout. je me lève trop brusquement, les côtes brisées me font grincer les dents. j’ai les larmes au bord des yeux que je ferme pour ne pas les sentir couler, ma main se colle contre la cote fracturée. même là, je te cherche encore, je te cherche partout dans la pièce mais seul le bruit assourdissant du silence perturbée par les machines résonnent. c’est le brouhaha derrière la porte, je vois les vas et viens à travers la vitre et j’entends les roulettes des brancards rayées le sol à chaque fois. je me lève doucement, mon corps entier me fait atrocement mal et je me dirige vers le couloir. je regarde à droite, à gauche, des urgences qui ne cessent par de débarquer. j’ai la gorge sèche, je tremble et je crois que je réalise même pas en réalité. je vois le bureau d’accueil entouré de beaucoup trop de monde, j’ai pas le temps d’attendre alors je pousse tout le monde sans ménagement. - cosmo.. cosmo cavalero ! que je demande à la réceptionniste. je crois que je lui fais pitié, qu’elle sent elle aussi le désespoir qui dégouline des mots et de ma voix. chambre 306. je la remercie même pas, j’ai que ce putain de numéro en tête que je cherche déjà. je traverse les longs couloirs, je marche pas très bien, ni très droit et je prête aucune attention à la misère des autres. elle m’intéresse pas, ils ne m’intéresseront jamais. 306. c’est là, t’es juste derrière mais j’hésite à pousser la porte. j’sais pas si j’ai vraiment envie de te voir maintenant que je t’ai trouvé, je sais pas dans quel état tu seras ni si je suis prête à te voir crever. j’attrape finalement la poignée, j’entre doucement et je te vois. là, inerte, allongé sur ce lit blanc. trop blanc pour toi, pour ce que t’es, t’es pas aussi propre que ça. je déglutis et j’avance encore, plus je me rapproche et plus la boule dans mon bas ventre s’agrandit. dis moi que t’es encore là, que tes yeux me regarderont encore, que j’entendrais encore ta voix et peu importe ce qu’il en sortira. tant que tu vis encore un peu. tu respires, ton pouls cogne encore, ton palpitant glacé fait chanter l’électrocardioscope. - parle moi.. que je dis doucement, m’agrippant à la rambarde de ton lit d’hôpital. dis moi ce que tu veux cosmo, insulte moi, déteste moi, tout mais pas rien.
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mismo

nothing, nothing gon' save us now


Vingt-quatre heures. Ça suffit pas pour atténuer la douleur, la souffrance physique et puis celle qu'on voit pas, cachée à l'intérieur de nos esprits, on encaisse le choc post-traumatique. Un de plus. Je sais pas depuis combien de temps je suis de retour dans ma piaule, je sais pas combien de temps j'ai dormi depuis l'opération. L'abdomen déchiré. Le bras cassé. Il paraît que j'ai eu de la chance. Ils m'ont dit que j'avais une bonne étoile.. Une bonne étoile, putain. Peut-être que ça aurait été mieux qu'on y crève tous là-bas, c'est ce qu'on méritait. Le karma qui trouve l'équilibre, le retour de bâton qui vient se planter dans nos chairs et les faire dégouliner de sang qu'on a trop fait couler. J'ai perdu la notion du temps, je saurais pas quel jour on est si on me l'avait pas dit un peu plus tôt. Je suis perdu, égaré dans un monde qui paraît faux. Cette chambre blanche, immaculée qui vient contraster aux fringues ensanglantées qui traînent au pied du lit. Je me souviens pas du chant des sirènes, de la main qui serrait la mienne dans l'ambulance. "Restez avec moi.." J'ai jamais su rester avec personne. Je me souviens juste de pas avoir réussi à ouvrir les yeux, à ouvrir la bouche quand Lucrezia a prononcé son prénom, quand elle a dit qu'elle était.. Qu'elle était quoi d'abord ? Mes sourcils se froncent, je m'agite sur le lit trop étroit de la chambre 306. J'suis même pas sûr d'avoir envie de me réveiller, d'être conscient. J'suis bien là, endormi, en plein délire, à Milan y'a dix ans. J'me balade dans les rues de Porta Venezia, ébloui par le soleil qui réchauffe mes plaies. J'ai pas mal si je laisse mon esprit m’anesthésier. J'ai pas peur de l'après, je me demande pas si tout va changer, je me souviens pas de l'avant. Juste avant que ça explose, nos regards meurtriers, nos mensonges. J'oublie quand je peux encore sentir l'odeur des pasta de chez Marco, au coin de la rue. J'entends pas la porte qui grince, tes mains s'accrocher au métal froid de la rambarde de mon lit. Mais je le sens que t'es là, j'entends ta voix. Je m'enfonce un peu plus dans mon délire, les yeux clos. C'est bon que tu sois là. - T'es pas.. Morte ? Morte. Tu l'es pas, t'es vivante putain, bien vivante. Tu survis à tout. Même au pire. J'essaie de bouger mes doigts pour attraper ta main, mais je sens mon ventre se déchirer à chaque mouvement alors j'abandonne. Je crois qu'un sourire de soulagement vient étier mes lèvres. Je crois. - Stella.. Je crois. - Restes avec moi..

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