Appel de: Ryu-jin ▲ vers: Bleach

Il est partit. Et toi, t'es toujours dans cette ruelle à te tordre de douleur. Pourquoi t'es venu ici ? Pourquoi t'as cherché à protéger ta sœur encore une fois ? Pourquoi c'est ce type qui est venu ? Tu comprends rien et pire encore, tu laisses entendre des gémissements de douleurs alors que t'es maintenant seul dans cette rue. Par chance, même s'il à l'origine, il était désireux de prendre ton porte feuille et ton téléphone portable, il était partit, ni avec l'un ni avec l'autre. Alors couché dans les détritus de cette ruelle sombre et malodorante, tu te remues tels un asticot pour attraper ton cellulaire, composant rapidement le premier numéro, qui s'avère être celui le plus utilisé dernièrement. Bleach. Tu l'appelles elle, par simplicité et tu te poses pas de questions de la déranger ou de la faire te voir dans cet état. Non, tu l’appelles parce que c'est le plus simple, tu connais pas le numéro des urgences ici au Etats Unis. Tu sais pas c'est quoi et t'es pas en état de réfléchir pour savoir qui appeler. Le premier numéro c'est juste ça.

Portant maladroitement ton téléphone à ta main, alors que tu vois ton pieds en sang et que tes doigts en sont également maculé, tu attends qu'elle décroche.

@Bleach Hansen

Installée sur mon balcon, une tasse de chocolat encore chaud entre les mains, je jette un regard à la ville qui se dessine d'un air... pensif. J'ai passé ma journée à m'entraîner, encore. Si bien que j'en ai mal aux mains. Hardin aime bien dire que j'ai des poignets de princesse, que je dois les économiser et savoir quand les reposer. Parce que c'est littéralement mon avenir qui se joue dans ces articulations. Pivotant pour me retourner face à mon salon, je baisse les yeux sur mon téléphone, et fronce les sourcils. Ce soir, Ryu ne m'a pas envoyé de messages. C'est con, mais j'ai fini par me prendre au jeu et apprécier ses messages quotidiens. J'vais pas dire que je suis amoureuse, parce que j'en suis bien incapable et j'aime dire que les seules personnes que j'aime sont Freya Zayn et Hardin, mais ouais, clairement, j'me suis attachée à nos conversations. Et à la personne, plus simplement. Mais faut croire que quand il dit quelque chose, il s'y tient. Il a dit qu'il me laisserait m'entraîner avant mon examen, et il l'a fait.

Au moment où je pense au coréen, mon téléphone s'illumine, écran indiquant son nom dans un appel. Surprise, je quitte ma fenêtre pour venir saisir le mobile sur la table basse, et m'affaler sur mon canapé tout en répondant. « Monsieur substitue les sms aux appels maintenant ? » que je demande finalement, un sourire sur les lèvres. Sourire éphémère.

Elle décroche et prend rapidement la parole. T'aimerais pouvoir sourire à sa remarque, vraiment. Sauf que la douleur t'en empêche. Pourtant t'essaie mais tout ce qui se passe, c'est que tu grognes malgré toi à cause de ces lancements qui te remonte tout e long de ta jambe. Tu te tords malgré toi. "Je..." Tu tentes de parlé normalement, de pas l’inquiéter, sauf que ta voix est bien plus grave à cause de la douleur et surtout pas du tout assurée. Jamais elle pourrait croire que tu vas bien... "J'ai besoin d'aide..." Tu viens réellement de galérer à dire cette simple phrase. Et tu sais même pas comment elle va réagir alors que tu te plies encore plus de douleur, ramenant ton genoux contre ton torse et serrant de ta main libre ta blessure aux pieds.

Le sourire qui se gomme, alors que j'écoute de l'autre côté du combiné. Y a quelque chose qui cloche. Je peux le dire rien qu'à l'entendre souffler dans le combiné. Je veux dire... je l'ai eu qu'une fois au téléphone, mais quelqu'un qui souffle comme ça, c'est pas normal, si ? Et alors que je m'apprête à l'interpeller, à demander si tout va bien, c'est Ryu qui prend la parole en premier. Affirme avoir besoin d'aide. La seconde suivante, ma tasse s'écrase sur la table basse, et je me redresse sur mes deux jambes. « T'es où ? Ryu qu'est-ce qui se passe ? »

Tu souffles malgré toi, alors que tu tentes de pas avoir l'air trop mal malgré la douleur. Tu serres les dents, tes mains crispées alors qu'elle réagit rapidement pour te demander où tu es. Tu le savais, c'est toi qui a donné ce lieu de rendez-vous. Tu fermes les yeux, cherchant à te souvenir de l'adresse, pour lui dire, pour lui permettre de t'envoyer du secours. T'imagines aucunement qu'elle viendra elle, trop risqué. Tu murmures alors, tout en continuant de laisser entendre des soupires de douleur, des petits râles prouvent que ta blessure n'est pas juste superficielle. T'as une putain de balle dans le pieds et chaque mouvement de celui-ci est rendu douloureux, chaque battement de cœur semble être un supplice alors que le sang coulent doucement hors de la plaie, se rependant autour de celui-ci petit à petit. C'est pas une hémorragie, certes, mais le sang est quand même bien là... Liquide chaud. Tu pourrais presque tourné de l'oeil à cause de la douleur et aussi du soulagement de savoir que quelqu'un va venir.

Il peine à murmurer une adresse. Déjà, je l'entre dans mon navigateur tout en traversant le salon pour enfiler une veste par dessus mon jean et mon col roulé. Il parle plus. Je jette un oeil à l'heure. J'laisse tomber l'idée d'appeler mon chauffeur, et saute dans l'ascenseur pour aller au parking. « O..ok, je sais pas ce qui se passe, mais j'dois raccrocher pour appeler des secours, ok ? » Les étages défilent, trop lentement. Je tourne littéralement en rond dans l'habitacle. « Tu restes conscient surtout ok ? Quitte à parler au mur, je m'en fous Ryu, mais tu restes conscient. » Et sur ces mots, je m'empresse de raccrocher pour composer le numéro des urgences, alors que les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur le parking et sur ma voiture.