MAYLEEN K. EVANS ► leighton meester

C’est à Boston que j’ai vu le jour et hormis pour les vacances, je n’ai jamais quitté cette ville. Je m’y plais, alors pourquoi allez voir ailleurs si l’herbe est plus verte ? Mes parents, un avocat de grande renommée et une mère, chirurgien cardiaque, se sont rencontrés lors d’un dîner entre amis et ne se sont plus jamais quitté après ça. Je n’ai ni frère, ni sœur. Maman ayant eu beaucoup de mal à tomber enceinte, quand je me suis installée miraculeusement dans son ventre, elle a pris la décision avec papa de ne pas avoir d’autres enfants après moi. Je dois bien vous avouer que ça m’a pas mal manqué de ne pas avoir un frère ou une sœur à qui me confier quand ça n’allait pas. Surtout à l’âge de l’adolescence. Non pas que je vivais mal mon adolescence, mais disons qu’à cet âge-là on préfère mille fois se confier à son frère ou à sa sœur, plutôt qu’à ses parents. Puis me concernant, on ne peut pas dire que durant mon adolescence j’étais très proche de mes parents. A vrai dire, je n’ai jamais été très proche d’eux, en fait. Et pour cause, quand j’étais petite, ils étaient souvent absents et lors de mon adolescence je côtoyais beaucoup plus mon pc et mon portable que mes parents. Toutefois, même si je ne les voyais pas souvent, je ne leur en voulais pas pour autant d’être si souvent absents. Leur travail leur demandait énormément de temps et même si je ne m’entendais pas toujours très bien avec eux, j’étais fier du métier qu’ils exerçaient.

Les études… si j’avais écouté mes parents, j’aurai soit opté pour le domaine médical, soit pour le domaine judiciaire. Depuis toujours, déjà bien avant ma naissance, mes parents s’étaient imaginés que leur enfant ferait le même métier que l’un d’eux. Malheureusement je n’étais pas du tout intéressée par cette voie-là. Dans un avenir lointain je me voyais bien avoir des enfants et je ne voulais pas que ces derniers aient des parents absents durant leur enfance et leur adolescence. Hors de question ! Bien évidemment quand j’ai annoncé à papa et maman que je ne deviendrai ni avocate, ni chirurgien, ceux-ci ont été déçus et malgré toutes leurs tentatives pour me faire changer d’avis, j’ai continué à suivre la voie que j’avais décidé, autrement dit celle de la musique et de la mode. Je savais très bien que ce milieu était difficile, mais j’avais confiance en moi et je ne saurai dire pourquoi, j’étais persuadée, au plus profond de moi-même que j’étais faite pour bosser dans la mode. D’une part j’adorai ça et en prime créer des fringues me permettait souvent d’oublier tous mes petits soucis quotidiens ou mes éventuels peines de cœur. Bien oui, je suis comme tout le monde. Moi aussi lors de mon adolescence je suis tombée amoureuse et tout comme vous, il m’est aussi arrivé de souffrir à cause des garçons. Après chaque rupture que j’ai vécue, je me promettais de ne plus jamais retomber amoureuse… et pourtant, à chaque fois je me faisais avoir à nouveau par l’amour. Mais bon ça c’était avant. Parce qu’aujourd’hui, je suis devenue beaucoup plus méfiante qu’avant concernant le domaine de l’amour, mais aussi en amitié. Pourquoi aussi en amitié ? Parce que j’ai fait confiance à des personnes, en qui je n’aurai pas dû. L’amitié ce n’est pas censé aller que dans un sens, si ?  

Sept ans. Cela fait sept ans que je suis étudiante à l'université d'Harvard et je ne regrette pas du tout mon choix d'études. Bien au contraire même. Tout ce qui attrait à la mode, j'adore ça. J'ai commencé à m'intéresser à ce milieu lorsque j'étais au lycée et après avoir dessiné mes premiers patrons et les avoir réalisés par la suite, j'ai su que plus tard c'était cela que je voulais faire de ma vie : être styliste. En parallèle, la plupart du temps, surtout quand j'étais nostalgique ou que je n'allais pas bien, je prenais une feuille et je couchais tous les mots qui me passaient par la tête sur celle-ci, avant de les mettre ensuite en musique, avec la guitare que mes parents m’avaient offerte lors de mon quinzième anniversaire. Tout comme la mode, j’aimais beaucoup la musique et c’est bien pour cette raison, que j’avais choisi d’étudier la musique en parallèle de mes études pour la mode. Pour autant, même s’il m’arrive parfois de chanter dans un café quelques fois, je n’ai pas dans l’optique de devenir une chanteuse professionnelle pour autant. Pour moi la chanson, c’est juste une passion, rien d’autre. Que pense mes parents de ma passion ? Ils ne la connaissent pas et je n’ai aucunement l’intention de leur faire part de celle-ci. Et pour cause, depuis que j’ai été acceptée à Harvard, ces derniers ayant tout fait pour que je change d’études, allant même jusqu’à me faire du chantage, j’ai fini par couper les ponts avec eux et voilà comment j’en suis arrivée à emménager seule dans le quartier de Fenway, loin de mes parents, dans l’optique de vivre enfin ma vie comme je l’entends moi et non pas comme eux ont envie que je la vive. Côté cœur, à l’heure actuelle, je suis toujours célibataire et pas encore prête à donner mon cœur à un homme. Pourquoi ? Vous avez déjà oublié ? Tout simplement parce que la dernière fois que j’ai fait cette erreur, un homme m’a brisé le cœur et depuis je n’ai plus du tout envie de ressentir à nouveau ce que j’ai ressenti en découvrant la trahison de cet homme qu’autrefois j’avais tant aimé.