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Tell me who you are.
Je sais pas pourquoi je fais ça, mais après tout, je pense que je devais me rendre vers chez ton pote. Même pour dix minutes, je m’en cogne dans le fond de combien de temps tu vas me donner ou non. Tu avais été peu agréable durant les messages, et j’aimerais comprendre pourquoi, et d’ailleurs, j’en profite pour te dire certaines choses. Quand je m’habille, j’enfile un vieux gros pull noir, ensuite un jogging qui me tombe un peu sur les hanches, et je garde précieusement l’arme dans un sac à dos que je pose sur mes épaules. En fait, je sais pas vraiment quoi te dire, à part que ça fait des semaines que j’attends de tes nouvelles, peut-être qu’il faut que je cesse ? J’en sais rien, mais je marche en direction de l’appartement de ton pote, je connais pas, et je veux pas connaître. Peut-être que t’as mal parlé de moi, mais ça encore, ce sont juste des mots, parce que je sais comment je suis. Qu’importe comment les gens me voient. Passant le bout de ma muqueuse entre mes lippes, je fais de bonnes minutes pour tout traverser, voir une bonne heure, voir plus, j’ai pas vu le temps passé. Je suis en bas du bâtiment, je tiens juste un cadeau dans ma main, je hausse les épaules pour moi-même, parce que j’ai pas envie de forcer, alors, je vais pas le faire, plus le faire. Te sachant rancunier, j’espérais que tu recules un peu, j’en sais rien, j’avais sans doute un peu trop d’espoir. J’ai juste prévenu Rain, et Caleb que j’allais passer, histoire qu’ils sachent où me trouver si j’avais des merdes. Je t’écris un message, comme pour te prévenir de mon arriver, je fume une cigarette pendant ce temps. Observant mes messages sur mon téléphone, et dès que tu arrives, où que je vois une silhouette, je fronce les sourcils, déviant mon regard, ailleurs. « Je sais pas pourquoi je suis là. Je sais juste, que j’avais besoin de te voir, et me demande pas pourquoi. Je veux juste comprendre pourquoi tu m’ignores, et pourquoi dans les messages t’as pas été comme d’habitude. » Je regarde parterre, avant de jeter ma cigarette. « J’ai pensé qu’on était sur la même longueur d’onde, depuis noël, depuis certains événements. J’ai besoin de toi, c’est un fait. J’ai besoin de ta compagnie. Et je t’apprécie, et ça me fait chier de la dire dans ces circonstances, parce que je sens que tu t’éloignes, et j’ai besoin de savoir si je fais bien de m’accrocher, ou si je dois m’éloigner. » Parce que si tu me dis qu’il faut que je m’accroche, je le ferais, mais faudra y mettre du tien, et si au contraire, tu me dis que tu ne veux plus rien, je ne pourrais rien y changer que de te regarder au loin, et même si ça me fait chier. Je racle ma gorge, t’observant du coin de l’œil, ma capuche sur ma tête, comme si ça pouvait me protéger de ce mauvais temps. « Si tu veux encore de moi, on pourra… Je ne sais pas, être nous ? Mais si tu ne veux pas, je préfère que tu sois honnête que de m’ignorer, ou me parler froidement. Je peux avec les autres, je m’en cogne, mais pas avec toi. » alors, je veux savoir, je veux savoir toute cette vérité.
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