Besoin de ma chieuse || Dylamsin

Il est vrai que tu es surement la fille qui m'a vu le plus souvent avec ma mine tristoune. Tout simplement parce que je connais ton talent pour faire en sorte que ce visage s'efface. Je pourrais aussi bien aller voir mes petites sœurs qui me réconforteraient surement, me ferait un câlin collectif dont elles ont le secret et j'irais surement un peu mieux, mais je ne veux pas les déranger. C'est égoïste de vouloir te déranger toi à la place Tamsin ? "Hmmmm...", repris-je une nouvelle fois quand tu m'expliques pourquoi tu penses que Sheryln n'est pas une fille pour moi. Je ne vais pas être le plus bavard cette nuit. T'arrives cependant à décrocher le premier sourire quand tu évoques mes parties de jambes en l'air avec la brésiliennes. "Tu n'as jamais couchée avec elle pour dire ça.", répliquais-je en posant mes yeux dans les tiens. Soupirant, je roule sur le côté pour me retrouver sur le dos et fixer le plafond dans un un silence pesant. Je sens ton regard sur moi tandis que je demande: "Comment on supporte cette douleur ? Comment t'as fait toi Tam' ?". Je pense bien que tu n'as pas le remède miracle, mais tu était amoureux de cette fille, je le sais bien, je le ressentais dans ta façon de me parler d'elle.

 

"Tu n'as jamais couchée avec elle pour dire ça.", je rigole en le regardant, lui offrant mon plus beau sourire d'ange. "C'est pas mon style, de toute façon." ouais, bizarrement, tout harvard n'est pas mon style, je me permet de faire quelque choix. Il fixe le plafond et mon coude s'appuie sur le lit, ma main tient ma tête en le regardant. "Comment on supporte cette douleur ? Comment t'as fait toi Tam' ?". Je souris et secoue la tête, "J'ai pas fais.. j'la vois encore partout." je lui souris tristement, "J'la vois à côté de moi le matin, à chaque rousse que je croise, j'espère que c'est elle, je vérifie mon téléphone en espérant avoir un message de sa part.. je cherche toutes les excuses possibles que j'peux avoir pour la revoir, j'vais à ses endroits favoris en espérant que.. peut-être un jour je finirais par la croiser.." je couche avec tous les étudiants, je bois, je fais la fête. "Au final, j'essaie de rester occupé pour éviter d'y penser." garder son esprit occupé, ça résume parfaitement ma vie. J'me suis même mise à étudier. J'ai programmé des trucs inutiles, j'ai été dans des dossiers plus compliqué à atteindre pour sentir un peu de challenge. Je reste occupée. Je me rends compte qu'il y a plein de chose que je ne faisais plus. Je l'aimais tellement que j'avais oublié de vivre. J'allais plus à autant de soirée, je flirtais avec personne, je me tenais droite. Je préférais une soirée sur mon canapé avec elle dans mes bras que de danser, et j'adore danser. Je cuisinais même plus, trop occupée à commander et à garder du temps pour lui faire l'amour. Si tu savais comme elle me manque, comme c'est compliqué, la vie, sans elle. "ça marche pas tout l'temps.." j'ai plus envie d'aimer, j'ai plus envie de rien, moi, j'ai juste envie de ma vie d'avant. C'est impossible de se remettre vite et bien. C'est impossible d'oublier quelqu'un.

 

Cette question était des plus innocentes, je n'en ai pas vraiment mesuré les conséquences. Je n'en prends conscience que lorsque tu m'expliques à quoi je vais devoir m'attendre dans les prochains jours, dans les prochaines semaines. Mon visage bascule sur le côté et mon regard trouve de nouveau le tien qui était déjà fixé sur moi tandis que je t'écoutes me dire à quel point cette douleur n'a jamais disparue en ce qui te concerne, que tu la subis encore chaque jour, la supporte quotidiennement. "Je suis désolé... Je voulais pas te faire parler de ça Tam', je n'aurais peut-être pas dû venir.", dis-je alors que tu peux surement voir dans mes prunelles que la culpabilité m'envahit. Je ne suis pas le plus malin, ça tu le sais bien, et je ne suis pas parvenus à la conclusion que débarquer chez toi à cause d'une rupture mènerait à te rappeler la tienne, à m'en parler même. Mais étonnamment, c'est chez toi que j'ai eu envie de me rendre directement quand Sheryln m'a dégager de l'appart' dans lequel nous avions emménager depuis quelques jours seulement, parce que je sais que j'y trouverais du réconfort. Finalement, il semblerait que je vais reprendre ma place dans l'appart' non loin de chez toi avec mon coloc Yaron, s'il n'a pas filé ma chambre à quelqu'un d'autre. "Je peux quand même rester dormir ici ?", demandais-je en t'offrant ma mine la plus mignonne possible avant d'ajouter: "Je te promets de ne pas ronfler !". Promesse que je ne suis pas sûr de pouvoir tenir...

 

Est-ce qu'on peut réellement se faire à l'idée quand on perd quelqu'un ? Le pire je crois, c'est quand la faute est nôtre. Là, c'est pas le cas de Dylan. "Je suis désolé... Je voulais pas te faire parler de ça Tam', je n'aurais peut-être pas dû venir.", je souris et secoue la tête, "Quoi ? Non, non dis pas ça.." si lui ne vient pas, qui viendra ? Je perds trop de monde autour de moi, alors crois-moi, je suis heureuse de savoir que je suis toujours l'épaule sur laquelle tu pleures. "T'as bien fais de venir, et j'suis entrain d'passer à autre chose.." mensonge, mais il se déguise en vérité. Je rencontre des gens, je regarde le monde de manière plus large, je prend le temps pour moi. "Je peux quand même rester dormir ici ?", hoche la tête en souriant, "Je te promets de ne pas ronfler !" rigole, "menteur !" je me cale bien dans ses bras, murmurant ; "si jamais tu veux en parler, j'serais toujours là." lui offre un regard tendre, "on mangera de la glace, regardera des films nazes, on passera à autre chose ensemble." on s'accompagnera dans l'épreuve, on sera là, l'un pour l'autre, à se tenir, se soutenir. On s'en sortira.