(iris) beginning of the end.

Le sport m'a tué, comme toujours mais c'est plutôt une bonne mort. Enfin, je décide de rentrer et je suis vraiment pressé de voir ma petite femme, tu m'as manqué. Je me dépêche pour arriver jusqu'à l'appartement que nous partageons ensemble, t'envoyant un message pour te dire que j'arrive. Une vingtaine de minutes plus tard, je passe le seuil de la porte et je te vois là, assise sur le canapé. Hey, ça a été ta journée de cours ? Toi comme moi, c'est la reprise pour tout le monde aujourd'hui bien que tu es des horaires plus accessibles. Je te souris, vraiment content de te voir, mais je vois à ton visage que ça ne va pas. Ca va pas, bébé ? Me dirigeant dans la cuisine ouverte pour me prendre une bouteille d'eau fraîche que je bois tranquillement.

Putain j'ai merdé grave. C'est pas dans mes habitudes de trahir celui que j'aime et pourtant c'est bien ce que j'ai fais. Je n'ose même plus me regarder dans le miroir, je me trouve immonde, t'es parfait et tu ne mérites clairement pas ce que je t'ai fait. Je suis angoisser à l'idée de te le dire, mais ça fait depuis sept jours que je te cache ça et que je te mens, parce que t'as des doutes, t'es pas con. J'aurais pu garder ça pour moi et faire comme si de rien n'était, mais je me noie déjà dans mes mensonges. J'appréhende vraiment ce moment. J'entends la porte claquer, tu rentres, j'ai pas bouger du canapé depuis environ deux heures. J'avais écris des messages à Neo en plus, je m'enfonce de plus en plus, ça ne va pas. Mon téléphone poser bien loin d'ici, je te vois rentrer. Je n'arrive même pas à te répondre, c'est con. Tu vois à ma tête crisper que ça ne va pas du tout, je me sens idiote et si mal à la fois. J'ai l'impression que je peux pleurer trop vite là. "Hum... Je dois te parler..." Mais comment te dire ce qui va te blesser au point de me détester? Comment te dire que je suis la pire des garces qui t'as trahit alors que tu lui faisais confiance? Je suis au bout, je ne sais pas par où commencer et comment te le dire, parce que le résultat sera le même au final. Je baisse les yeux alors que tu reviens vers moi. Mon coeur bat si fort qu'il va finir par exploser. C'est dur de trouver les mots. "Je sais pas comment te le dire... Mais s'il te plaît écoute-moi..." Je prends une profonde inspiration comme pour me donner du courage. Allez crache le morceau putain. Je lève les yeux sur toi et finis par dire. "Sache que t'es parfait et que c'est en aucun cas contre toi, ce n'est pas ta faute, c'est la mienne. Je ne te mérite pas, Kale." Non je ne veux pas lui parler de Neo, non je ne peux pas. Je sais qu'il va bien falloir, mais déjà là j'ai du mal à placer mes mots.

Je te connais par coeur maintenant, bien longtemps qu'on se connaît mais tu n'es pas difficile à déchiffrer, toutefois je ne comprends pas ce qu'il te met dans cet état là. T'es pas bien, je le vois directement et je te demande expressément ce qu'il se passe, je veux savoir ce qu'il y a peut-être que je peux t'aider. Tu dois m'avouer quelque chose, ou plutôt me dire quelque chose et je me doute pas du tout de ce que tu vas m'annoncer là. Tes yeux posés sur moi, j'vois que t'es presqu'au bord. Je ne bouge pas, mon regard fixé dans le tien alors que tu m'annonces... Ok, je ne comprends pas tout, tout de suite et pourtant... Pourtant, j'ai tant espéré que mes doutes resteraient doutes, que rien ne soit vrai de ce que j'ai avancé auprès de toi ou mes amis proches. Le cheminement se fait vite dans ma tête, je commence à doucement resserrer mon emprise sur la bouteille d'eau que j'ai en main. Qu'est-ce-qu'il y a ? Je te redemande, je veux être sûr de ce que tu m'avances là. Je ne veux pas l'entendre, mais pourtant il le faut bien...

J'suis vraiment une garce, putain. Je mérite que tu m'insulte. Tu rentres et en plus m'appelle bébé, putain comment te dire que j'ai réagis vraiment comme une conne? J'appréhende ta réaction. Je sais tu va me virer de l'appart c'est clair. Tu ne va plus vouloir me parler, j'ai tout gâcher. C'est pas dans mon genre de tromper, je ne voudrais pas qu'on me le fasse, sauf que c'est arriver. Je ne voulais même pas t'en parler, mais je ne peux plus continuer à mentir, te regarder sourire et me dire que je suis ta perdre, ton diamant, alors qu'il n'en est rien. Je prends mon courage à deux mains ce soir et dès lors que je commence à t'en parler, je vois tes mains serrer ta bouteille, je regarde celle-ci et je suis encore plus angoisser. Je n'ai pas peur que tu me frappes, je sais que t'es pas comme ça, mais j'ai peur de t'en parler. Je repose mon regard sur toi, me mordillant la lèvre inférieure. Allez, dit-le putain. "Je... Tu... T'avais raison, Kale. J'suis désolée..." J'en ai les larmes aux yeux, elles ne coulent pas, mais ils brillent d'émotions, de tristesse. Je suis tellement mal, je ne sais pas comment te le dire, mais il faut que tu le saches. Je prends une profonde inspiration avant de t'avouer. "J'ai embrasser Neo... C'était après la soirée, dans sa suite... Clio m'a demander d'aller chercher sa drogue et il est rentrer... Je suis désolée, Kale... Tellement désolée..." Et là les larmes coulent. Je n'ai pas d'excuses, je suis impardonnable. Mes excuses ne serviront à rien, parce que je sais que tu ne voudra pas les entendre.

Tu me fais mal. J'ai mal à mon putain de cœur qui m'a fait t'aimer, t'adorer... Ce que tu vas m'annoncer me déchire déjà le cœur avant même que tu ne le dises de tes propres mots, mais tu me dis que j'ai raison alors... Il n'y a plus aucun doute, c'est bien ça. Je ne dis rien, je ne parle pas, je tente même d'apaiser cette colère intérieure qui ne fait de grimper petit à petit. Je vais littéralement exploser de l'intérieur si je continue ainsi et tu le dis. Tu le dis. T'as embrassé Néo au jour de l'An, tu t'excuses mais, pour moi, c'est inexcusable. Dégage de chez moi. Je ne fais pas même attention aux mots que j'emploie avec toi, mais je veux vraiment vite que tu partes, ne plus jamais te revoir. C'est fini Iris. Tu m'as trahi, t'avais pas droit de me faire ça. Rien de que de repenser déjà à nos moments, je suis écoeuré. Rien que de me dire que je t'ai dévoilé mes sentiments, t'avoir présenté mes parents. C'était rien que du faux, finalement, j'aurai du m'en douter. Mais, mieux vaut que tu partes, mes mots risquent de plus en plus blessant et cassant.

Je m'en veux terriblement. Le fait de te dire la vérité en face n'arrangera rien j'en suis consciente. Ça te mettra encore plus de haine que t'avais pour Neo et maintenant pour moi tu va sûrement en avoir. J'ai appréhender ce moment là. Je pensais que te le dire soulagerais ma conscience, mais ça n'arrange rien du tout, ça ne répare pas ce que j'ai fais. Au fur et à mesure que je t'annonce ma trahison, je sens ton regard changer du tout au tout. Ce regard est rempli de haine, de déception et de rage. Ce regard est rempli de toutes les émotions à la fois. Tu me dis de dégager de chez toi, c'est violent, mais je m'y attendais, ça fait mal au coeur, mais j'ai fais mal à ton coeur. J'essuie mes larmes d'un revers de main. Pleurer ne sert à rien, mais ça soulage à ce qu'on dit, sauf que c'est pas le cas. Tu le dis haut et fort que je t'ai trahi, que j'avais pas le droit de te faire ça, je sais, j'en suis consciente, je baisse les yeux rempli de tristesse. "Je ne voulais pas... Je suis désolée... Je ne voulais pas faire de mal." Mais c'est trop tard, le mal est fait et je suis impardonnable. Je me lève du canapé, je sais que je dois partir avant que tu m'insultes si ce n'est déjà le cas, t'as envie de m'insulter. T'aurais le droit, tu sais? Je te laisserais m'insulter autant que tu veux, je ne te mérite pas. Là par contre, tu dis des choses fausses, je faisais pas semblant de t'aimer. "Non, c'était pas faux entre nous. T'as pas le droit de dire ça... J'ai toujours était sincère avec toi. Je t'aime vraiment." Et ces mots j'ai toujours eu du mal à les dire ces trois mots magiques, je ne les ai jamais dit même, pas même avec Neo. Pourtant je te l'ai dit avec facilité parce que c'est sincère. Je suis vraiment attacher à toi et ça me détruis de te voir comme ça. C'est la première fois que je te vois dans cet état par ma faute. Je crois que je ferais mieux de prendre mes valises et partir, valises que j'avais déjà préparés sachant ta réaction d'avance.

Non, t'avais pas droit de me faire ça, pas à moi. Pas après tout ce que je t'ai dit, avoué, confessé... Pas après m'avoir fait une putain de crise de jalousie pour un acte avant notre mise en couple alors que toi, là, tu ne fais clairement pas mieux. Non, t'es même pire que ça. J'ai envie de tout casse, de t'insulter mais j'ai encore ce putain de respect pour toi que je ne devrais même pas avoir. J'en ai la nausée, j'sens que ça remonte dans mes tripes là. Mon coeur est en miettes, c'est clairement de ta faute. C'est con, tu l'as fait. Réponds-je froidement, amèrement. Tu veux pas me faire de mal, mais tu m'en fais ? Je comprends pas non. Toujours été sincère ? Te fous pas de moi, ça fait une putain de semaine que tu me mens devant ma gueule, que tu fais genre de me rassurer alors que putain, tu m'as trompé. Me mens pas plus, t'as pas de sentiments, ou si t'en as, c'est pour cet enfoiré de merde. Qu'il crève avec son cancer. Oh, je commence à être méchant, mais j'ai aussi la haine envers lui qui m'a également menti, bien qu'il n'a rien à me devoir. J'ai envie de l'éclater quand même.

Je ne regrette rien de notre histoire. Mais je regrette énormément de t'avoir fait autant de mal. Pour un baiser avec Neo. Moi qui croyais avoir tourner la page avec lui, mais il n'en est rien. Je suis heureuse avec toi, au lit ça se passe bien, tout se passe bien jusqu'à ce que je gâche tout. A te voir aussi mal me mets dans le mal. Je sais pas quoi dire, je ne peux rien dire qui fera arranger les choses au contraire. Je sais que tu m'en veux et que tu va me haïr. Comment passer de l'amour à la haine. T'es froid et je t'ai jamais vu comme ça, c'est la première fois que tu me montre cette facette de toi et bien que je ne l'apprécie pas, me mette un grand froid et un frisson d'horreur à tes paroles, je peux comprendre. Je me mets à ta place et si tu m'aurais trahi de la sorte j'aurais réagis pareil. T'oses me dire que j'ai pas de sentiments, comme si j'ouvrais mon coeur au premier venu, comme si je disais des "je t'aime" facilement, tu sais que c'est pas mon genre, mais tu doutes au vu de la situation. Le pire c'est cette dernière phrase, qu'il crève, mais je n'en dirais rien, n'empirons pas la situation qui est déjà pire que tout. "Je suis désolée de t'avoir mentit toute la semaine. Mais sache que je t'aime vraiment, j'ai des sentiments pour toi." C'est sincère, même si ça ne me pardonnera pas ma faute. "Il vaut mieux que je parte..." Parce que tu commence à avoir des paroles blessantes et je ne peux plus les supporter, c'est déjà assez dur. Dur de t'avoir avouer mon baiser avec Neo et voir ta réaction et t'entendre dire que c'était faux nous deux, que j'ai pas de sentiments. Je me dirige dans la chambre pour récupérer mes valises et mon chat, Simba qui comprends rien. M'approchant de toi à nouveau, tu recules d'un pas voir bien plus et ajoute ces derniers mots. "Désolée du mal que je te fais... J'en suis pas fière et je ne te mérite pas. Je te souhaite de trouver le bonheur et d'être heureux, sans moi." Parce que c'est le mieux et que je suppose que tu ne voudra plus jamais me revoir et quand tu me croisera, pas un regard. Mon regard est rempli de chagrin et d'amour pour toi. Je décide de quitter l'appartement à cet instant avec mes affaires. Si j'oublie quelque chose tu le jettera sûrement et le brûlera même avant, mais tant pis.

J'hoche la tête de gauche à droite, non, tu ne m'aimes pas. Parce que si t'as un minimum de sentiments pour moi, t'aurais jamais fait cette connerie de me tromper, de me trahir mais non, tu l'as fait. Putain, ce nombres de fois où j'aurais pu aller voir ailleurs mais je ne l'ai jamais fait parce que j'ai des sentiments pour toi, que j'ai jamais eu cette envie de te trahir. Au contraire, j'ai tout fait pour que toi et moi, on soit bien. Mais non, tu m'as trahi, menti en plein face durant toute une semaine. Et ouais, je le dis que Neo doit crever avec son cancer. Karma is a bitch, comme on dit. Arrête avec ça putain ! T'as pas de sentiments, sinon t'aurais jamais fait ça! Je te regarde. Il vaut mieux, ouais. Je te regarde alors que tu me prononces tes dernières paroles. Tout le monde serait plus heureux sans une fille comme toi. Te lances-je sèchement, puis je te regarde partir.