(FB) Un colis surprise - Yura Nam-Kim

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Madame Yura Nam-Kim, un colis vous attend à l’adresse suivante, vous êtes priées de venir le chercher dans les plus bref délai. Il s’agit d’un colis envoyé par Ryu-Jin Nam-Kim.

Les services postaux de Boston.

Tu fixes ton téléphones, te demandant si ta soeur va oui ou non foncé pour venir cherche ce colis… Parce que si c’est pas le cas, tu risques de te les cailler un peu et surtout, ça risque de niquer ta surprise. Après tout, elle t’a vu retourner en Corée avec votre mère il y a de ça quelque jours sans même savoir les raisons réels de votre venue à tout les deux sur le territoire américain. Non, tu ne voulais pas lui en parler tant que tu n’étais pas sûr à cent pourcent d’être prit à Harvard également. Tu savais qu’il n’y avait que très peu de chance que tu sois refusé, surtout avec ton passif scolaire, mais sait-on jamais… T’avais pas particulièrement envie que ta frangine se fasse une joie pour ensuite déchanté face à ton échec. Mais là, maintenant, tu peux clairement lui annoncer et quoi de mieux que de le faire de vive-voix seulement après quelque heures depuis ton retour sur le sol américain ? Pour tout dire, tu t’attendais pas à une réponse aussi rapide d’Harvard, tu pensais que t’allais devoir attendre une quinzaine de jour au minimum et au final, après une semaine t’es déjà de retour. Néanmoins, t’as prit le temps de poser tes affaires dans la chambre que tu vas occupé sur le campus. Première année là-bas, du coup, t’es obligé de vivre dans leur dortoir à ton plus grand malheur… Néanmoins, tu sais déjà dans quel hôtel aller si jamais ça se passe mal dans les dortoirs. T’as pas spécialement envie de vivre avec des inconnus nuits et jours, c’est jamais tout rose. Du moins, c’est ce que t’imagines, tu vas quand même tenté l’expérience.

Emmitouflé dans ton écharpe alors que l’automne n’est que dans quelque jours, tu peux pas t’empêcher d’avoir un peu froid. A moins que tes tremblements ne soient que le fruit de ton excitation à l’idée d’annoncer à ta soeur que tu vas vivres ici près d’elle à nouveau et que vous allez à nouveau pouvoir vous voir tous les jours sans que cela ne soit par écran interposé ? T’attends donc avec impatience, appuyer contre le mur de ce bâtiment duquel tu as donné l’adresse en ne pouvant t’empêcher de regarder ton téléphone toute les cinq minutes, pour ne pas dire toute les deux minutes tellement tu es impatient.

“Allez dépêches toi de venir.”

Tu la supplies, même si elle n’est pas là et qu’elle ne risque pas de t’entendre… C’est juste un moyen pour toi de tenter de faire passer le temps un peu plus vite et ce même si c’est totalement inutile. Tu vas finir par prendre ton téléphone et commencer à tenter d’écrire une nouvelle chanson à ce rythme là…

Tu comptes les minutes, attendant que ta grande-soeur daigne montrer sa frimousse afin de te sortir de ce pseudo-froid. Tu regardes encore ton téléphone. Une fois, deux fois, trois fois. Tu tournes la tête, gauche puis droite, puis tu regardes devant. Tu sais pas réellement par où elle va arriver alors, tu surveilles tout les côtés pour être sûr de pas la louper ou que elle, elle te loupe. Après tout, elle pense venir chercher un colis, pas une personne, pas toi, elle peut s’imaginer que t’es juste pas toi, que t’es un sosie. Un bordel stupide et tu préfères éviter ça.

Mais non, quand elle te voit, elle semble pas douter. Ton prénom franchit ses lèvres comme choquée de te voir alors que ses effets de cours s’écrasent sans aucune douceur sur le trottoir pavelée. C’est aussi sans aucune douceur qu’elle te saute dessus, te prenant de cours alors que tu te retrouves à la porter dans tes bras sans trop savoir comment. Tes mains sur ses fesses, tu les glisses rapidement ailleurs pour pas tripoter ta soeur. C’est pas ton but, ni ton délire et ce même si tu sais que vous n’avez pas de sang commun vu que t’es adopté. Tu pourrais juste pas parce que t’as grandis avec et que même si le sang n’y est pas, c’est tout comme à tes yeux.

Tu l’observes alors, restant silencieux tandis qu’elle fond en larmes dans tes bras et cherche ses mots, ses idées également. Elle comprend pas et ça t’arrache un sourire. En même temps, elle peut pas s’imaginer que t’as eu l’accord de père pour venir étudier ici… Tu lui as jamais parlé de venir ici non plus, sinon, elle aurait su, parce qu’elle sait que quand tu veux quelque chose, tu fais toujours en sorte de l’obtenir.

“Bah j’étudie à Harvard aussi maintenant.”

Tu laisses entendre cela comme si ça coulait de source, comme si c’était pas récent non plus, alors que t’as même pas encore assisté à ton premier cours, alors même que t’as pas non plus ton horaire pour le lendemain.

“Par contre, c’est pas que t’es lourde, mais on se fait vachement remarqué comme ça et faudrait pas que j’attrape froid avant mes premiers cours, alors on va boire un café ?”

Tu lui tends la main pour l’inviter à te suivre, pour pouvoir parler au chaud et un peu plus au calme que dans la rue entouré des bruits de voitures et des autres piétons qui n’hésitent pas à pousser parce qu’ils sont soi-disant pressé.

Pour dire vrai, ce n’était pas réellement la réaction que t’imaginais. C’est limite, si elle ne te demande pas de reprendre l’avion et de retourner en Corée là. Tu la dévisages un peu alors que tu l’as porté toujours. “Ok, j’te dis ce que tu veux entendre alors. Non, je suis juste là en séjour, je viens pas t’embêter pour la fin de mes études.” Tu fais la moue en disant cela, preuve pour ta frangine que c’est un pur mensonge.

Tu l’invites néanmoins à quitté tes bras non pas sans une petite taquinerie de ta part qui ne manque pas de réaction de son côté. Une fois qu’elle a les pieds au sol, tu te masses doucement le bras qu’elle vient de toucher. ”Aie, aie ! Je suis un homme battu” Lances-tu alors qu’elle vient de te menacer de te frapper. Tu t’en fous d’attirer l’attention des gens autour de vous avec tes propos qui pourraient, peut-être, faire un peu polémique.

“Bah oui, justement, j’ai pas mit de vêtements aussi chaud que là en pensant qu’il faisait meilleur. J’me les pelles là !” Tu te défends comme tu peux, mais en effet, elle peut constater assez facilement que tu as déjà été habiller plus chaudement et que t’as déjà tenté de faire genre tu t’es acclimatés à ce pays, sauf que c’est un échec cuisant pour ta première journée sur le sol américain en tant qu’étudiant d’Harvard.

Laissant les doigts de ta frangine se faufiler dans ta main, tu la lui serrer doucement, la laissant te guider dans cette ville que tu ne connais pas encore beaucoup. Tu protestes pas quand elle parle de le payer. D’accord, la galanterie voudrait que ça soit toi qui paie, mais t’es pas trop du genre à payer pour les autres, certes, ta soeur, c’est un peu différent, mais quand même, quand tu peux éviter de débourser de l’argent comme c’est le cas là, tu le fais. Après tout, avec Dix dollars, tu pourras t’acheter autre chose pour ton propre plaisir.

Maintenant que vous entrez dans un café, tu prends place sur l’une des banquettes, préférant le confort de cela à la dureté des chaises. T’es un enfant parfois, mais ton postérieur mérite ce qu’il y a de meilleur ! “Du coup, je te confirme, je viens étudier ici à Harvard également et ce même si tu n’en as pas envie.” Tu tire légèrement la langue pour lui montrer que tu l’as nargues à cause de cette phrase qu’elle t’a demandé de dire un peu plus tôt.

”Oh lala, des menaces ! T’en as pas marre de martyriser ton pauvre petit frère ?” Tu la taquines encore, voyant jusqu’où elle irait pour mettre en exécution ses menaces ou s’il s’agit là uniquement de mots dans l’unique but de te dissuader de continuer. Sauf que tu ne vas pas t’arrêter là ! T’as beaucoup trop de mois et semaines à rattraper pour être sage et tout mignon avec elle. Non, t’as besoin de l’ennuyer, de la provoquer un peu pour rattraper le temps perdu où vous étiez loin l’un de l’autre. Et oui, tu peux être un véritable chieur quand tu le désire. Parce que bon, c’est clairement pas avec un petit coup de pieds sur tes fesses qu’elle va te stopper, même si elle a tenter de le faire, chose que tu as éviter sans trop de difficulté, faut dire que son geste était assez voyant et prévisible. Tu l’as connais quand même assez bien ta grand-soeur.

“Ouais, on va éviter ça ! T’imagine pas le calvaire que j’ai vécu en attendant de rencontrer le jury pour intégré Harvard. Tout les jours, je te dis bien tout les jours, elle me faisait faire une simulation ou elle jouait un jury… J’ai souffert comme jamais !” T’éclate alors de rire, votre mère à tout les deux, elle avait toujours été derrière vous pour vous pousser à la réussite, bien que trop obéissante à votre père quand Yura avait quitté la Corée sans les prévenir.

Enfilant son écharpe, je la renifle un peu, sentant son parfum et avant même que je puisse dire quelque chose, elle me fait une remarque que j’aurais pu dire en temps normal, mais pas là. “J’allais juste dire que ton parfum m’avait manqué ! Tu m’avais habitué à en inondé la salle de bain le matin au point que quand je rentrais après tout, j’arrêtais pas de tousser.” S’était juste une fois, quand elle avait fait tomber son flacon par inadvertance, mais tu l’avais retenu, t’avais même sentit également son parfum pendant un petit temps et pour aller en cours, ça avait pas été très amusant avec tes potes qui se foutaient de ta gueule en mode, mec tu t’es pas bien réveiller et ta mit le parfum de ta frangine ? Bref, le genre de remarque assez chiante tout au long d’une journée.

Entrant maintenant dans le café, tu t’installes directement sur une banquette et ta soeur vient t’y rejoindre, te poussant un peu pour que tu te décalles. “T’as un gros cul ma parole !” Là, tu te prépares déjà à te ramasser un baffe ou un coup sur l’épaule, tu sais pas trop, mais ce que tu sais, c’est que critiquer le cul d’une fille, c’est toujours hyper dangereux ! Alors, tu surveilles ta soeur, attendant le moment où elle va t’en coller une pour cette remarque stupide. Enfin, en restant toujours bon enfant bien entendu, car c’est votre façon d’être ensemble, aucune vraie remarque blessante, juste de la taquinerie et aucun coup réellement violent. Juste des petites tapes plus amicale qu’autre chose.

Tu la laisses passer la commande pour vous deux, elle connait bien tes goûts donc tu crains rien sur ce point. Elle aborde ensuite un sujet plus sérieux et tu hausses les épaules, l’air nonchalant. “Certes, j’ai mon avenir là-bas, mais j’ai surtout une grande soeur à surveiller ! Faut que tu m’expliques pourquoi t’es ici toi. C’était pas ça le projet que t’avais.”

Tu fixes ta soeur alors qu'elle tente de te retourner ta critique sauf qu'elle semble se perdre en route et tu la dévisage un peu. Cherchant à comprendre sa manœuvre en vain. "J'ai juste continuer la danse et musclé mes bras peut être utile pour certain mouvement." Tu n'argumentes pas plus, parce que tu ne sais pas du tout où elle veut en venir et tu te méfies quand même de la fourberie dont elle pourrait faire preuve si l'envie lui en prenait. Bon, il est vrai que t'aurais pu te vanter un peu à cet instant, contracté ton biceps pour lui montrer qu'effectivement t'avais bien plus de muscle que quand elle était partie, mais pour vos retrouvailles, t'as juste pas envie de jouer les mecs comme ça. T'as plutôt envie de la surprendre en ne tombant pas dans les pièges qu'elle te tend !

Quand la serveuse revient déposer vos boissons chaudes, tu ne peux t'empêcher d'échanger un regard avec elle, détaillant même légèrement son fessier quand elle s'éloigne. Elle est plutôt mignonne, néanmoins, tu ne t'égares pas plus longtemps, posant tes yeux et même toute ton attention sur ta frangine, tu l'observes sérieusement avant de prendre la parole pour la questionner en retour. Après tout, l'un comme l'autre, rien ne prévoyait que vous finissiez ici.

Tu ne la quittes pas des yeux alors qu'elle semble manquer de s'ettouffer et d'accuser ensuite la boisson d'être trop chaude. Elle te prend pour un idiot là. Certes, la boisson est chaude, mais on réagit aucunement comme ça quand on se brûle la langue. Tu prends alors une profonde respiration, avant d'hausser les épaules. "On va dire que je te crois." L'informes-tu. "Pour le moment." Petite précision, pour lui faire belle et bien comprendre qu'elle devra se confier à toi un jour ou l'autre. On ne renonce pas à son rêve de la sorte. Il doit y avoir eu quelque chose ! Toi-même tu sais pas ce qui pourrait arriver à te faire arrêter la musique et la danse, tu ne sais pas ce qui pourrait te provoquer le désire d'aller dans une toute autre voie. "Et t'aimes réellement la médecine ou tu fais ça pour père ?" Parce que c'est une question légitime en soit, même si elle ferait un très bon médecin, t'as un peu du mal à la voir avec une blouse blanche pour le reste de sa vie, non tu l'as vois tellement plus à danser et sauter...