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Elle est jeune, elle est belle. Elle est innocente encore. T'es vraiment pas fait pour elle Enzo. Tu sais déjà qu'il ressortira rien de bon pour elle à te fréquenter. Mais voilà, tu es stratège, manipulateur et un peu trop faible face aux femmes aussi, il faut l'avouer. Tu aimes particulièrement la candeur et le force qui ressortent de cette Guerrière. Alors tu l'as questionné sur ses habitudes nocturnes et comme toi, elle n'opte pas pour la routine finalement. Tu souris poliment à sa remarque. Effectivement, vous êtes trop jeunes pour opter pour les habitudes. Même toi. Tes journées sont compartimentées, réglées au millimètre mais sans doute pas tes frasques nocturnes. Alors, elle te questionne sur celles-ci d'ailleurs, et tu ne peux t'empêcher d'être honnête, parce qu'il vaut mieux qu'elle sache à quoi elle s'engage. Tu n'es pas un gentil garçon Enzo. Non, t'es un loup mystérieux, puissant et conquérant. Même si les apparences nourrissent l'inverse. Ton cœur s'apparente bien plus à l'acier qu'au sang. Merci papa Ferrari. Point commun de plus avec ton frère. Elle est prévenue maintenant. Les orbes claires se posent sur la jeune femme. Tu préfères me questionner sur la musique, je comprends. Fin sourire aux lèvres. “Un peu de tout mais une petite préférence pour le jazz et le classique.” La musique, la vraie. Un peu comme tes nuits et tes jours. Le sensuel et capiteux rythme du jazz, le sophistiqué et la rigueur parfaite du classique. Et c'est avec tes instruments que tu te sens le plus toi-même finalement. T'es condamné à ne passer que tes nuits dans cette expression, mais si tu t'écoutais, tu pourrais y passer ta vie même. Découvrir que tu tiens cela de ton véritable Sang n'a pas suffit à te décourager. Vous optez finalement pour la fuite. Et les regardes se lèvent sur vos personnes naturellement. Mais tu t'en fiches, bien trop satisfait de posséder ta proie dans ton écrin. Elle te flatte, possède un bien de ta firme et tu souris face à sa réponse. “Le modèle classique.” Le rouge, c'est votre couleur, celle de la marque. Et toi tu as opté pour plus sobre, mais tu approuves son goût. “Le rouge te va bien.” Frêle guerrière. Je retire un certain plaisir à t'imaginer caresser le cuir de mes volants. C'est faible et étrange, mais je me contente de peu finalement. Et tu lui indiques d'ailleurs que tu ne cèdes pas tes biens facilement. Tu ne te cèdes pas tout court d'ailleurs Enzo. Le regard se porte au sien quand elle te défie. Tu dévies sur ses lèvres doucement avant de remonter à ses yeux sombres. “ Ne prends pas de risques inutilement.” Beaucoup se sont écorchés les phalanges à essayer de t'atteindre, beaucoup ont piétiné leur orgueil dans le but de te posséder et n'ont récolté que tes miettes. C'est l'acier et le fer qui marquent ta peau, pas cette chair tendre et désirable. Qu'elle ne s'y perde pas, c'est au moins cet avertissement que tu lui tends. Vous arrivez finalement à ton yacht et cela est étrange pour toi de voir pénétrer une femme dans ton antre, ton lieu secret à toi et rien qu'à toi. Tu souris cigarette aux lèvres quand elle te demande si c'est ici que tu amènes toutes tes femmes. “Je n'en ai jamais emmené aucune ici.” La fumée s'expire de tes lèvres. Tu sais même pas ce qu'elle fait là en fait. T'as juste écouté ton instinct. Tes doigts glissent lentement sur le laqué du piano et tu te remets en chemin pour lui servir un verre finalement. Tu sers le liquide ambré que tu viens lui apporter. “Santé.” que tu dis en faisant tinter ton verre contre le sien. Tu as opté pour la même sentence. Politesse oblige. “Je n'ai même pas besoin la plupart du temps.” Ton apparence, ta façon d'être, ton mystère suffisent. Mais elle? Tu bois une gorgée en l'observant puis pose le verre non loin. “ Tu penses que j'aurais besoin de jouer avec toi? ” Prends cette phrase dans le sens que tu veux Douce Athéna. Mais tu n'es pas là par hasard non? On ne s'offre pas à la gueule du loup sans consentement.
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