La famille Vanderbilt est l’une des plus riches et des plus influentes familles des Etats-Unis, au point de garder, aujourd’hui encore, une renommée internationale. En effet, cette famille qui s’était illustrée au XIXème siècle, commença à acquérir sa renommée à l’époque où Cornélius Vanderbilt fit fortune dans les transports maritimes et les chemins de fer. Les terres qui appartenaient à la famille et qui se trouvaient dans le Michigan servirent d’ailleurs à la construction de la voie ferrée, ce qui marqua véritablement le début de l’empire industriel des Vanderbilt. Et à la fin de la Guerre de Sécession, au moment de la Reconstruction, la famille des Vanderbilt marqua encore plus son importance dans ce que l’on appela le Gilded Age, « l'âge doré » de l’Amérique, période au cours de laquelle les Vanderbilt furent considérés comme la nouvelle aristocratie du commerce et des affaires. Ils firent partie des familles les plus influentes de cette époque de l’histoire des Etats-Unis, avec les familles Rockefeller et Carnegie, chacune ayant fait fortune dans l’industrie, bien que chacune ait développé une branche différente – les Vanderbilt dans le transport maritime et les chemins de fer, les Rockefeller dans le pétrole et les Carnegie dans la sidérurgie -. Progressivement, la famille chercha à prendre part et à évoluer dans différents domaines, et ils réussirent progressivement à s'imposer dans différents secteurs. C’est pourquoi, une fois qu’ils eurent montré qu’ils étaient des businessmen accomplis, Ils décidèrent de s’investirent dans la vie politique de leur pays, ce qui les mena à de grandes carrières, tout autant sur le plan juridique que sur le plan politique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, quand on s’intéresse à la généalogie et à l'histoire de la famille Vanderbilt, on peut facilement retrouver un grand nombre d’anciens sénateurs, de juges, d’avocats, et la famille était d’ailleurs rattachée au parti républicain. Ils se tournèrent également vers la philanthropie, ils participèrent à de nombreuses associations caritatives, et ils permirent de financer également plusieurs bibliothèques universitaires, ce qui explique pourquoi beaucoup d’universités américaines ont donné le nom de Vanderbilt à différents bâtiments, comme c’est le cas du Vanderbilt Hall de l’école de médecine d’Harvard, ou encore le Vanderbilt Hall de Yale. De plus, une donation de Cornélius Vanderbilt permit même la construction de la Vanderbilt University, une prestigieuse université du Tennessee.
William Vanderbilt était un célèbre avocat et un homme d’affaire de renommée mondiale, et qui était entré en politique pour finalement devenir sénateur. Il épousa Victoria qui donna naissance à Evannah le 25 juin 1992. Eva avait toujours été une petite fille qui n'avait jamais manqué de rien. Elle avait toujours obtenu tout ce qu'elle avait voulu, et elle avait toujours bénéficié d'une éducation exemplaire, à l'instar de ce que ses parents avaient eu à son âge. Les journées de la jeune fille avait toujours été planifiées de façon à ce qu'elle puisse avoir une parfaite maîtrise de quatre langues étrangères et qu'elle ait une parfaite connaissance de la musique. Le matin, un professeur venait lui faire travailler les cours généraux, et il ne partait que le soir une fois que les leçons étaient apprises. A ce moment un autre professeur prenait le relais, pour lui apprendre le piano. Elle était d'ailleurs très douée et quand elle commençait à être assez grande pour se demander ce qu’elle ferait plus tard, elle se dit que, un jour, elle pourrait peut-être entrer à la Julliard school pour y parfaire le talent qu'elle avait, et pour lui ouvrit les portes d'une carrière très. Et toutes les journées se ressemblaient. Les été se passaient dans les Hamptons et les sorties se faisaient toujours pour les mêmes raisons, et évidemment avec les mêmes personnes. Et rien ne changea pendant des années, et jusqu’à ce qu’elle ait dix ans, les seuls enfants qu’elle fréquenta ne furent que les enfants des plus proches connaissances de ses parents, des futurs héritiers des plus riches familles de New-York et même de tout le pays. Et quand elle est devenue assez grande, ses parents l’inscrire dans une prestigieuse école, elle partit en Angleterre dans le meilleur pensionnat pour jeunes filles de bonne famille de toute la Grande-Bretagne. Une fois sur place, elle ne se fit pas beaucoup d’amis, non pas parce qu’elle n’était pas appréciée, mais plutôt parce qu’elle trouvait que les autres élèves ne venaient pas de familles assez réputées ou assez riches pour avoir la chance de la fréquenter. Certes, elle devait bien reconnaître que les professeurs étaient d’ailleurs nettement supérieur à la moyenne, et donc que l’enseignement était d’une grande qualité, mais même si il était très difficile de pouvoir être inscrit dans cette école, il était encore plus difficile de pouvoir être ami avec la petite fille qui, bien qu’elle soit encore très jeune, ne voulait pas laisser n’importe qui la fréquenter. Les autres élèves étaient peut-être issues des plus grandes familles de Grande-Bretagne, mais pour elle, ce n’était pas assez. Elle passa donc quelques années en Angleterre, bien loin de sa famille et de sa maison, et elle ne revenait que pour les vacances. Et elle ne venait plus beaucoup à New-York, en réalité, car même à ce moment-là elle ne quittait pas beaucoup l’Angleterre. Elle préférait passer les quelques jours de congé qu’elle avait à Londres, dans l’appartement que sa famille avait acheté, et où elle pouvait venir quand elle en avait envie. Evidemment, elle était parfaitement consciente du fait que, même si le grand appartement londonien appartenait à sa famille, elle ne devait pas trop compter sur eux pour être là. Ils n’étaient pas n’importe qui, après tout, et ils avaient des obligations.
Elle ne revenait à New-York pour les vacances d’été, et là encore, elle ne voyait pas souvent ses parents. Ils n’étaient pas souvent chez eux, alors elle partait quelques fois seule passer l’été dans les Hamptons, au bord de la mer, et ils la rejoignaient à la fin des vacances, une semaine ou deux avant qu’elle ne doive repartir en Angleterre. Ils étaient aussi très souvent invités à de grandes réceptions données par des personnes de la hautes société new-yorkaise, et quand ce n’était pas le cas, c’était eux qui invitaient. Et en réalité, Evannah avait eu de plus en plus de mal à vivre la vie qu’elle menait. Elle ne manquait de rien, elle pouvait se permettre de claquer des milliers de livres ou de dollars en seulement quelques heures, elle était envie par bon nombre de personnes et sa famille était célèbre, mais au fond elle étouffait. Elle ne supportait plus les contraintes, et elle ne supportait plus non plus de devoir obéir et faire exactement ce que ses parents lui disaient de faire, pour être la parfaite petite héritière de la famille. Et c’est pourquoi, l’année de ses dix-sept ans, elle décida de ne pas retourner au pensionnat dans lequel ses parents l’avaient inscrite. Assis à la table de la terrasse, avec ses parents à côté d’elle, elle voulu se lancer. « Je ne retournerai pas en pension ». Elle voulu tout de même leur en parler, mais elle réalisa bien vite que peu importe ce qu’elle faisait, cela ne changerait rien. Ils ne la prenaient pas au sérieux, de toute façon. Ils pensaient qu’elle n’oserait jamais partir et qu’elle retournerait en pension, gentiment, et elle avait beau essayer de leur expliquer, ils ne l’écoutaient pas. Les choses n’évoluèrent pas, et au bout de vingt minutes, elle se leva et elle décida de partir pour Londres immédiatement. Elle voulait vivre sa vie.
Elle passa les années suivantes à Londres, loin de sa famille et des personnes qu’elle connaissait, et elle rencontra progressivement de nouvelles personnes qui devinrent bien vite ses amis. Le jour où elle eu l’âge légal pour pouvoir se marier sans l’accord de ses parents, elle épousa un jeune homme qu’elle avait rencontré. Il n’était pas riche, il ne venait pas d’une famille célèbre, et quand elle accepta de l’épouser, elle savait déjà que le train de vie serait radicalement différent en comparaison de ce qu’elle avait connu jusque là, mais au fond elle s’en fichait totalement. Et tout se passa pour le mieux jusqu’au jour où il eut un accident de voiture. A ce moment-là tout bascula, et elle fut obligée de retourner à New-York. Elle était tellement dévastée qu’elle laissa ses parents s’occuper de tout, ce qu’elle regretta bien vite. Ils réussirent à lui faire reprendre son ancien nom de famille, et ils l’obligèrent également à ne rien dire, et à cacher la vérité. Officiellement, elle était partie en France pour travailler cette langue. Et si elle ne les écoutait pas, ils lui couperaient les vivres. Elle fit donc ce qu’ils lui demandaient. Elle fit tout son possible pour rattraper son retard pendant l’été grace à des cours particuliers qu’on lui donna à l’université qui appartenait à sa famille, et bien que tout cela ne lui convenait pas, elle se consolait parce qu’elle avait de l’argent. Elle pouvait recommencer à dépenser sans compter. Les semaines passèrent et l'été arriva bien vite. Les choses avaient repris leur cours, monotones, tristes et fades comme elles l'avaient toujours été. Comme elle l'avait deviné, ils lui dirent comment se comporter, et surtout quoi dire pour faire illusion. Elle suivit les instructions de ses parents à la lettre, et elle ne fit aucun faux pas. La condition principale pour qu’elle retourne vivre avec eux, et qu’elle reprenne la vie qu’elle avait, c’était qu’elle accepte de faire illusion, et qu’elle dise à tout le monde qu’elle était à l’étranger, en France, pour parfaire sa maîtrise de la langue. C’est pourquoi, quand ses parents lui demandèrent de suivre des cours à la Vanderbilt University, elle accepta, bien qu’elle ne comprenne tout d’abord pas pourquoi. Elle étudia tout l’été pour rattraper les cours qu’elle avait loupé, avec un professeur particulier pour qu’elle progresse plus vite, et en fin de compte, ce n’était pas plus mal, car le fait de travailler lui évitait de penser à . Le reste du temps, quand elle n'était pas obligée de faire illusion et quand elle n’étudiait pas, elle restait le plus souvent toute seule. Elle ne sortait pas beaucoup non plus, et restait dans la chambre qu'elle occupait depuis toujours. Même quand ils partirent pour l'été dans les Hamptons, elle ne vit la mer qu'au travers des vitre de la chambre qu'elle occupait. Elle refusa tout l'été de sortir se promener avec sa petite soeur qui faisait tout son possible pour lui changer les idées et pour lui permettre de retrouver un peu le sourire qu'elle avait perdu depuis trop longtemps. L'été passa bien trop vite à son gout, et le jour du retour à New York arriva trop rapidement. « Mademoiselle ? Votre mère voudrait vous voir. Elle demande à ce que vous la retrouviez sur la terrasse ». Une jeune personne qui avait été engagé pour tenir la maison des Hamptons était venue lui demander de descendre, alors qu'elle était assise sur l'un des fauteuils de sa chambre, le regard tourné vers les grandes fenêtres dont de fins rideaux voilaient légèrement le paysage. Elle se leva sans dire un mot, et elle descendit comme le demandait Victoria Vanderbilt. Elle faisait tout ce que lui demandaient ses parents, elle leur obéissait car elle était trop affligée pour faire autre chose.
Elle descendit les grands escaliers de marbres qui menaient au hall, et elle traversa bien vite la maison. Elle vit effectivement sa mère qui était à l'une des tables de la terrasse. « Mère... », lui dit-elle, une fois arrivée. « Vous souhaitiez me voir ? » « Oui c'est exact. Installez-vous nous avons à parler ». Et Evannah, bien qu'elle hésita fortement, très peu certaine de vouloir écouter ce qu'elle voulait lui dire et redoutant beaucoup trop que ce soit quelque chose de négatif pour elle, finit par s'exécuter. La mine très peu réjouie et le regard un peu fuyant, elle se préparait à écouter ce qu'elle avait à lui dire. « L'été se termine et vous ne pouvez de toute évidence pas rester ici à ne rien faire. Il nous faut donc prendre certaine dispositions, vous en conviendrez ». Une courte pause et elle reprit. « Nous avons donc prit l'initiative de contacter quelques connaissances dans le but de vous permettre d'intégrer une université. Vous commencerez donc dès que nous rentrerons à New York » Elle ouvrit de grands yeux tout aussi surprise que choquée quand elle entendit qu'il étqit question qu'elle intègre une université. « Une université ? Mais je ne... » « Inutile de discuter », la coupa Victoria Vanderbilt. « En revenant ici vous acceptiez de vous plier à ce que nous décidions et à ce qui serait le mieux pour vous » . Et c'était vrai. Elle courba légèrement l'échine quand elle entendit ça. Elle avait accepté, c'était vrai, mais elle n'avait pas eu d'autre choix. « Ma fille nous faisons ce qu'il y a de mieux pour vous. Et ce qu'il vous faut c'est reprendre une vie normale. Nous avons déjà obtenu l'accord du Doyen d'Harvard. Votre place est assurée dès la rentrée. Vous entrerez en deuxième année de droit. » Evidemment, il fallait continuer la mascarade. Elle était à l'étranger pour poursuivre ses études, officiellement. Il était donc impératif qu'elle se retrouve avec des personnes de son age. Elle se leva et au moment où elle rentrait de nouveau dans la villa, on l'interpella de nouveau. « Et tenez-vous digne de la chance que l'on vous donne »