les billes noires qui observent, vision qui réveille les flammes au creux des entrailles. détails sa peau nue sous le vêtement. tu pourrais devenir fou pour moins que ça. insolente qui te cherche. les rieuses qui s'étirent, un regard sur la plage. seuls, il n'y a que vous, maintenant. le corps qui s'approche. une main épaisse sous sa mâchoire, le torse contre. son bras. poignet qui force son visage à te regarder, son menton qui dépasse l'épaule. baiser capturé entre ses lèvres, phalanges libres qui parcourent subtilement la peau de sa nuque, son épaule, laisse glisser le tissus collant.

tu te sens joueuse ce soir. parce que tu le retrouves enfin. t'as retrouvé ton oxygène, ta raison de vivre. t'es heureuse pour la première fois depuis le début du spring break. eau fraîche qui caresse ta peau. le corps bouillant pourtant. main imposante qui se pose sous ta mâchoire, visage levé vers le sien par obligation. tes émeraudes croisent ses ébènes avant que tes lèvres soient capturées par les siennes. baiser sensuel qui devient rapidement animal. le tissu de ta robe abaisse, poitrine à nue pour lui. peau contre peau. main posée entre sa mâchoire et son cou.

contact charnel. les peaux qui se retrouvent. touchés presque oublié, en même temps, pas vraiment. la douceur de sa peau qui résonnait dans ton crâne. marteau du désespoir du l'enclume des regrets. regards qui dansent ensemble un instant. et tes lèvres qui capturent les siennes, rapidement. fougue retrouvée. torse contre sa poitrine. peaux fragiles qui se heurtent. phalanges qui glissent le long de ses flans, trouvent refuge dans le creux des reins, là où la robe s'arrête de tomber. tu m'as manqué. ton front contre le sien, un instant tiré du temps.

l'impression que ça fait des mois que vous n'avez pas été aussi proches lorsque les corps se rencontrent. une semaine seulement, pourtant. regrets d'avoir perdu du temps, mais vous allez pouvoir vous rattraper. peau contre peau, êtres qui recherchent désespérément la proximité manquée. chaire de poule lorsque ses doigts caressent tes flancs. baiser qui n'a rien de chaste, qui trahie le manque ressenti, qui s'arrête pourtant. front collé au sien, ta main qui caresse sa joue. - tu m'as manqué aussi. tu chuchotes contre ses lèvres. temps arrêté, il n'y a plus que vous deux qui comptez. - j'aime pas être séparée de toi. le cœur en mode veille pendant son absence.

bulle hors du temps, de l'espace. vous êtes comme seuls, ici. sur cette plage. pieds dans l'eau, peau contre peau. lumière de la lune qui scintille sur la surface salée. lampadaires plus loin, de la rue inanimée. sa main qui caresse ta joue. le front qui se redresse pour l'observer. sa main que tu captures un instant pour déposer un baiser sur le dos, la peau fragile. l'instant suffisamment doux pour aguicher tes pulsions. une main qui passe sous son corps pour amener le bout de femme sur ton épaule. hors de question qu'on te voit les seins là faut cacher ça. trop de risques. tu retournes sur la plage, sable qui colle aux pieds. ramasse ta chemise au sol, au passage. enfiles ça. tout ça c'est à moi, là on est trop à découvert. te faut un petit coin sombre, toi.

il n'y a plus que vous. temps arrêté comme si rien d'autre ne comptait. c'est le cas, quand t'es avec lui. t'oublies tout, même la raison, parfois. scène romantique digne de ces films que tu adores et qu'il déteste, retrouvailles au clair de lune. renaissance de ton cœur qui c'était arrêté là-bas, sur ce toit à Boston. ton corps contre le sien dans l'eau azure agréablement tiède, t'as pas envie de bouger. pourtant tu te retrouves tout à coup perchée sur son épaule, tête en bas. éclats de rire qui se mêlent au bruit des vagues. tu ne retrouves la terre ferme que sur la plage. pieds qui s'enfoncent dans le sable, chemise posée entre tes mains. tu ne peux t'empêcher de lever les yeux au ciel. Naim et sa possessivité excessive. - tu vas faire quoi si je ne l'enfile pas ? toujours dans le défi toi ce soir. t'es en forme maintenant que tu l'as retrouvé.