T'avais pas capté qu'il parlait de ça, vu la réaction qu'il a eu. À croire que vous vous êtes tapé le remake de la princesse et la grenouille. '' C'pas moi qui me suis essuyé la bouche comme si je venais d'embrasser un crapaud baveux et dégoûtant, c'est toi. '' Donc la question devrait lui revenir. Pas besoin de la poser puisque voilà, la réponse il te l'a fournit sans un mot. Tu remarques qu'il veut dire un truc, mais qu'il à du mal, pareil pour son langage corporel. '' Qu'est-ce que t'as pas compris? '' T'es pas un mec à faire des déclarations. S'il veut pas faire l'effort de comprendre alors que tu t'es révélé à lui ainsi que t'es craintes, t'y peu rien. Sans doute que ça l'arrange au final. Tu ignores ce qu'il a en tête. '' J'embrasse pas n'importe qui ok ? Et je l'ai fais avec toi, même si j'assume pas cette partie de moi. C'est pas suffisant comme preuve à tes yeux? '' Là clairement ça commence à te prendre la tête et tu ne veux pas quitter cet endroit dans un conflit et sur de mauvaises notes. '' Bonne soirée à toi aussi. '' Cette fois tu franchis la porte et traverse la cuisine pour gagner l'entrée.

Le reproche tombe et je le regarde avec surprise. "Non, c'est pas ça..." C'était pas dégoutant, j'ai juste été surpris par tout ça... J'ai jamais embrassé personne avant alors ça été peut-être un peu trop rapide pour moi, trop profond, trop intense... Mais tout ça je ne peux pas lui dire à voix haute... Je lui ai déjà avoué trop de choses et vraiment je n'ai pas envie de m'enfoncer encore plus, de poursuivre ma descente alors que clairement il désire partir après tout ça... J'ai tenté de le retenir en vain, parce que sa décision est prise et il me laisse dans les doutes et avec encore plus de questions qu'avant. Je l'écoute se défendre, me balancer qu'il n'embrasse pas n'importe qui comme ça... Mais c'était uniquement pour que je sache ce que je ressens non ? Pour m'aider, pas parce qu'il en avait envie. Je le suis du regard alors qu'il quitte ma chambre et prend la direction de la porte d'entrée. Est-ce que l'on va réellement se quitter comme ça ? Je m'avance pour m'appuyer contre le cadre de la porte de ma chambre et le regarder. Mes doigts caressant mes lèvres, j'ai paniqué comme un crétin, encore une fois. "Attend..." Soufflais-je alors sans savoir si je le dis assez fort et en même pas trop fort, au risque d'alerter mon frère et son mec. En de grandes enjambées, je le rejoints devant la porte d'entrée. "Je..." Commençais je alors avant de me décider... C'est comme au foot, il ne faut pas hésiter... Alors je tente de l'imiter, glissant ma main sur son menton pour chercher à l'embrasser à mon tour. Rythme lent, mouvement pas assuré du tout. Baiser plus que chaotique, je ne m'aventure pas à plus que des mouvements de lèvres, pas comme lui a pu le faire avant... Le palpitant battant à tout rompre dans ma poitrine, les papillons dans le ventre... Sensation qui revient, similaire à la première fois. Je me recule ensuite et le regarde, les joues totalement rouge d'avoir fait un tel geste. Restant silencieux, reprenant mon souffle car encore une fois, j'ai retenu ma respiration.

Tu te rends finalement près de la porte et t’apprête à mettre tes chaussures. Une d’entre elles au pied, tu entends la voix du brun retentir de sa chambre, ou plutôt du cadre de cette dernière. Tu relèves la tête pour l’observer et rapidement la distance entre vous s’amenuie. Vous avez fait le tour de la question tous les deux, il n’y a plus rien à dire et tu préfères quitter sur une entente moyenne, mais tout de même bonne plutôt que de tout foirer. Le plus jeune ouvre la bouche pour parler, mais rien ne sort mis à part une syllabe. ‘’ Tu ? ‘’ Questionnement dans l’iris, quelques secondes s’écoulent avant que Pavel tente une approche. Main sur ton menton, tu le fixes, en te demandant ce qu’il va tenter de faire ou pas. Tu le laisses faire, sans chercher à le brusquer ou à le freiner dans son élan et accueille ses lèvres sur les tiennes. Tu réponds à la manière qu’il souhaite, sans utiliser la langue. Seulement les lippes qui se caressent, se découvrent. Délicatement, tes mains viennent se poser sur sa taille et tu le ramènes doucement contre tes rampants. Baiser maladroit et incertain, mais qui te fait du bien. L’innocence à l’état pur, à des lieux de tout ce que tu as toujours connu. Lorsqu’il s’éloigne, tu reprends ton souffle sans jamais le quitter des yeux. ‘’ Ça va ? ‘’ Tu attends le moindre signe de protestation ou de dégoût de sa part. Peut-être qu’il n’a pas aimé.

J'ai l'impression d'avoir la tête vide après ce baiser, sensation de bien être, mais qui très vite laisse place à mes angoisses alors qu'il me questionnes, me demande si ça va. Je le regarde, cligne des yeux un instant comme si je réalisais maintenant ce que je venais de faire. Ses mains sur ma taille, nos corps proches l'un de l'autre. Les papillons dans mon ventre deviennent rapidement une boule d'angoisse. "Je..." Nouveau bégaiement de ma part, il va finir par croire que je ne sais dire que ce mot. "Oui." Je suis loin d'avoir les idées claires maintenant, mon regard affichant une légère panique. "Désolé... T'allais partir. J'aurais pas dû." Mots qui s'enchainent l'un après l'autre, comme si soudainement mes penses n'étaient plus filtré avant de franchir la porte de mes lèvres. "Je voulais pas que tu partes comme ça." Je me mords la lèvre inférieure un bref instant. "C'est la première fois que j'embrasse quelqu'un." Confession que je voulais garder qui vient également. "Avec la langue c'est bizarre, je sais pas comment faire... Mais comme ça..." Je rougis encore un peu plus. "Comme ça, ça va je crois... Je peux gérer." Mon coeur qui s'affole dans ma poitrine, j'arrives pas non plus à fixer mon regard sur lui, peur de sa réaction, peur de ses mots, peur de tout. "Je sais pas ce qu'il me prend." J'en ai un petit rire nerveux. "Je devrais pas faire ça." Clairement si ses mains ne me retenaient, pour sûr que je serais déjà retourné me planqué dans ma chambre.

T’essaie de ne pas trop te poser de questions, tu vis le moment comme il se présente. Il est difficile à suivre Pavel, du moins, ce soir plus que d’habitude. Le baiser interrompu, tu cherches à prendre ton souffle, tout en t’assurant qu’il va bien. Il bégaie, à croire que c’est une habitude chez lui et direct il commence à te servir tes excuses dans un dégueuli de mots qui ne fait aucun sens. ‘’ Hey, calme toi. Y’a pas mort d’homme, j’vais pas te frapper à cause de ce baiser. Respire un bon coup. ‘’ T’es pas du genre rassurant dans la vie. T’es un mec relativement brut, qui ne vit pas ses émotions comme tout le monde et qui ne se laisse pas dépasser par le stress. Comme lui t’es un peu perdu, mais ça va, tu gères. Ce n’est pas dans tes habitudes de rouler des pelles aux mecs, clairement il est une exception et puis rien dans l’échange ne t’a dégoûté. Lorsqu’il avoue n’avoir jamais embrassé personne avant toi, tu écarquilles les yeux, comprenant un peu mieux sa réaction. T’étais pas prêt à ce genre de révélation. ‘’ Désolé pour la langue. ‘’ Tu sauras la prochaine fois, s’il y en a une. ‘’ J’aurais dû te demander la permission. ‘’ Qui fait ça de nos jours ? Personne. ‘’ C’est bon Pavel, no stress. ‘’ Tu hausse simplement les épaules, puis le relâche pour éviter de le mettre encore plus mal à l’aise qu’il ne l’est déjà. ‘’ Ne va pas tomber dans les pommes, tu risques pas d’apprécier le bouche à bouche. ‘’ Petite blague, sens de l’humour douteux qui est tien. ‘’ Ça va aller ? Tu veux que je reste ? Sinon je rentre chez moi et te laisse faire la part des choses. ‘’ Clairement il est perturbé et ce n’est pas ce que tu veux.

C'est le bordel dans ma tête, je ne sais pas ce qu'il se passe, je ne comprends pas moi même ce geste que je viens de faire vis à vis de lui. Pourquoi cette envie ? Pourquoi ai-je envie de recommencer alors même que je suis mal à l'aise? Il doit l'être aussi, c'est pas son délire les mecs il l'a clairement dit et pourtant, il est là à me tenir dans ses bras. Je sais pas quoi penser de ses gestes, mais aussi des miens. C'est une situation que je n'avais pas du tout prévue, pas du tout imaginée et tout ça, c'est à cause de Kirill, qui a foutu les pieds dans le plat en balançant cette réplique à table... C'était plus simple avant... Maintenant, on est quoi ? On peut pas juste dire coéquipier, on peut pas juste faire semblant qu'il y a rien eu ? Si on peut... On peut tenter d'oublier ce soir, tenter de faire comme si il ne m'avait pas embrassé et comme si je ne l'avais pas ensuite embrassé à mon tour. Je le regarde, l'écoute. "Oui, ça va aller." Je crois en tout cas, je suis paumé, je ne sais pas quoi dire de plus en réalité, je ne sais pas quoi faire et sa proposition est dans un sens un peu salutaire... J'ai besoin de réfléchir, de comprendre. "J'ai besoin de réfléchir oui." Je détourne un peu le regard. "Désolé, Je comprends rien à ce qu'il se passe." Avouais-je parce que c'est une grande première pour moi et je ne sais pas ce que je suis sensé faire, sensé dire, j'ai du mal à comprendre ce que je peux bien ressentir pour lui maintenant. Est-ce juste de l'admiration comme on en avait parlé avec mon frère ? Est-ce que parce que j'ai ce sentiment à la base que tout part en steack maintenant ? Je relève le regard vers lui, me mordillant un peu les lèvres, inquiet de savoir si il m'en veut ou non de le faire partir maintenant.