Aucune envie défaire les doigts de ton torse, continuant leur tracer sur tes muscles. Tes mains sur mes fesses, rapprochant un peu plus mon bassin du tient, encerclant de mes jambes dans ton dos. « Oups. » que je souffle en souriant quand tu me trouves trop sérieuse. Pour une fois que je m’excuse, je m’abstiendrai la prochaine fois. Petit coin de paradis, seul au monde. Les deux mains qui encerclent ta nuque pour juste goûter à tes lèvres, après avoir tourné ton visage vers moi. Parce qu’il n’est pas dit que tu en auras encore envie d’ici quelques minutes. « Je vais encore rester sérieuse un peu, parce qu’il faut que je te parle d’un truc. » Petit raclement de gorge avant de prendre une gorgée d’eau à mon tour.

Aucune envie de tout gâcher. Pourtant faut être clair sur la suite, entre toi et moi. Profitant de ce moment de douceur pour entamer la conversation. Mains qui se posent sur tes bras, muscles saillant que j’apprécie quand ils me serrent contre toi. « En fait il y a deux choses. » Yeux dans les yeux. « J’ai été dur avec toi, j’ai exigé des choses de toi dont je sais que tu ne veux pas. Je dois accepter que je te partage. Promet juste moi que je ne perdrais jamais cette place de privilégier, là et là. » Pointant du doigt ta tête et ton cœur. Si je ne comptais pas dans le second organe, on n’en serait pas là après tout. On ne serait pas là tous les deux sur cette plage paradisiaque. « ça ne veut pas dire que j’ai moins de sentiments pour toi.. » Oh ça non, ce n’est pas prêt d’arriver. Coeur grand ouvert de Saphyr.

Ne te braque pas Saphyr, ne te braque pas. Petite voix dans la tête à tes réponses. « C’était la dernière fois qu’on en parlait. » Moi non plus je ne veux être en boucle sur ce sujet. C’est si mal que ça d’avoir besoin d’être clair une bonne fois pour toute sur le sujet ? A croire que oui. Je m’abstiendrai en te voyant te renfermer à ce sujet. Cœur qui se referme sur l’instant, un peu triste intérieurement. « Il s’est passé autre chose à Londres… » Regardant ailleurs, sauf vers toi. Nerveuse. « Tu sais que mon père a mal pris la photo, le père de Marcus aussi. » Souffle Saphyr. « Ils ont convenu d’un accord entre eux.. » Et ça peu importe ce qu’en pense leurs enfants.

Sentant déjà que ça change, tout ce que je ne voulais pas. Retirant l’épine de suite à mon retour pour laisser par la suite par des moments plus propices à la détente, au rire, sans jamais revenir sur cette conversation. « Je te réanimerai si je te tue. » soutenant ton petit rire nerveux, puis reprendre. « Ils veulent qu’on se remontre en public, mais dans une version plus … in love l’un de l’autre. Faire semblant que ce n’était pas juste une baise dans une voiture, mais le début d’une idylle. » baissant les yeux. Dit à voix haute, ça te semble tellement ridicule, et je n’en ai clairement pas envie. « Je ne sais pas si Marcus est au courant, si je dois lui annoncer ou non… je sais juste que j’ai pas envie de faire ça. » soufflant, vendu par mon père que je suis. « On offre quelques clichés à la presse, et on est tranquille. » Normalement avec tes parents, rien n’est plus sûr. Attention qui se reporte vers toi, mes deux mains sur tes épaules, forçant à te faire tomber dans le sable, en souriant doucement, te regardant dans les yeux, sincère. « Je veux que tu saches que ça n’a rien de sérieux, il n’y a rien entre lui et moi, ça sera juste pour nos parents, rien d’autres. » Aucune histoire en vue, oh ça non.

Petit corps frêle contre le tien quand tu te débats pour te dégager, me disant que je n’ai rien à faire là. Pardon ? Voix aigüe, un peu en colère et stoïque de ce que tu me dis. J’aimerai te rappeler qu’on n’aurait pas été en quête de divertissement sans Brinley et toi, mais je me tais. Une première. « Tu crois que j’ai eu le choix peut-être ? Tu crois que j’avais mon mot à dire ? ça me plait encore moins qu’à toi figure toi ! » Ne jamais savoir dire non à mon père, fléau de mon humanité. Il est mes yeux, ma vie, je lui devais ça de l’avoir déçu. Seule, fesse sur le sable, jouant nerveusement avec les grains pour ne pas exploser. « Je lui ai jamais dit non, et pourtant je suis là, je suis prête à prendre le risque de le décevoir à nouveau en étant là avec toi… » me stoppant net dans la phrase, parce que ça pue le déballage à cœur ouvert à nouveau et je n’ai pas la foi de me prendre un mur. Même si t’as aucune conscience de ce que ça peut vouloir dire pour moi.