De toutes celles qu’il voyait, Rose était celle qui prenait le plus de place. Elle accaparait bien plus que ses pensées, en prenant très régulièrement ses quartiers dans son lit. Il l’appréciait beaucoup, tant par sa bonne humeur quasi-constante avec lui, que par cette manière qu’elle avait de rendre leur relation particulière. Bien sur une part de lui espérait être tout aussi particulier pour elle, quand bien même son caractère était plus calme que le sien. Pour l’heure, il s’empressait de se préparer pour le rejoindre à l’adresse qu’elle lui avait envoyée. Il montait dans son luxueux SUV et prenait la route. Une fois garé, il rejoignait la jeune femme, dos à lui, il en profitait pour enrouler ses bras autour de sa taille et chuchoter contre son oreille. — Qu’est-ce que tu vas encore me faire faire, ma Rose ? Il resserrait déjà l’emprise de ses mains autour de sa taille, s’attelant déjà à déposer ses lèvres au creux de son cou. Il n’avait qu’à l’apercevoir, pour sentir l’excitation le gagner.

je jouais à un jeu dangereux avec toi. ayant prise cette fâcheuse tendance de céder à toutes tes demandes. te dire non s'avérait bien compliqué ces temps-ci. enchainant ces émotions positives que j'avais tendance à réfréner avec les autres. avec toi c'était différent. ta présence créait ce mélange constant entre l'effroi et l'excitation. et ce soir, c'était la deuxième émotion qui l'emportait. le regard qui se perd devant le portail, je sursaute quand tes bras s'emparent de ma taille. le pulsant qui en fait tout autant. cognant bien trop fortement dans ma cage thoracique. — rien de dangereux rassure toi. je permettrai pas qu'on salisse ce si joli visage je réplique, sourire pendu à mes lèvres. venant poser mes mains sur les tiennes. m'évertuant à ne pas respirer cette arôme bien trop savoureuse. — ah. j'ai oublié de te dire de ramener un maillot de bain. tant pis, on fera avec ton caleçon... j'ajoute, me retournant pour te faire face. veillant à rester prisonnière de ton emprise. — j'te laisse encore le choix parce que j'suis de bonne humeur. tu me suis asher ou tu te défiles ?

Il savait Rose dangereuse. Elle déclenchait chez lui des sentiments qu’il avait pourtant l’habitude de fuir. S’il préférait ne pas se poser de question, il n’était pas moins conscient de la situation. Elle avait le contrôle, et ce, depuis le début. Il s’approchait d’elle, l’entourait de ses bras puis déposait ses lèvres dans son cou, heureux de retrouver les effluves de son parfum mêlé à l’odeur de sa peau. — Tu ferais mieux d’éviter si tu veux que je continue à jouer ton mannequin personnel. Il se redressait un peu quand Rose se retournait et plongeait son regard dans le sien malgré l’obscurité. — Avec mon caleçon ? Il la questionnait, pas sur de comprendre. — Je te suis sans hésiter, mais dans lequel de tes plans, je me retrouve en caleçon au milieu d’une rue déserte ? Il se penchait pour venir chuchoter contre ses lèvres : — Il me semble pourtant que tu me préfères sans, non ?

soupir agréable qui s'échappe de mes lippes lorsque les tiennes viennent marquer ma nuque. sensation grisante de te savoir si près. de sentir ton corps contre le mien. avec ce désir profond d'effacer ces barrières pour me retourner et graver ma présence sur tes lèvres. faire augmenter l'envie. et te quitter avec ce goût inachevé qui hantera en permanence tes pensées. — promis, j'y toucherai pas, tesoro. ça n'incluait bien évidemment pas le reste de ton épiderme. j'comptais bien le posséder dans son entièreté. t'en viens à chuchoter contre mes lèvres et ça devient compliquer de m'y opposer. le myocarde de moins en moins récalcitrant en ta compagnie. paupières closes, j'viens les effleurer à mon tour avant de faire un pas en arrière. maintenir cette barrière pour ma propre lucidité. maintenir mes pensées ordonnées. — tu verras bien, viens m'aider. sollicitant ta force pour me permettre de passer le portail sans grande difficulté. m'assurant que tu me rejoignes sans dommage corporel avant de glisser ma main dans la tienne pour te faire avancer jusqu'à la piscine découverte. — cap ou pas cap de me suivre ackerman ? opales malicieuses plongées dans les tiennes. t'offrant un sourire réconfortant. sourire qui se dévoile qu'en ta présence.

Parce que Rose savait lui faire tourner la tête, il profitait de la moindre ouverture pour plonger tête baissée vers la moindre petite faille. Il savait l’emprise que la brune avait sur lui, tout comme elle en avait conscience et s’amusait de la situation. Il adorait ça Asher, perdre le contrôle, sentir l’envie s’accentuer, parfois même sentir l’impatience le gagner, jusqu’à avoir le droit à un dénouement heureux. — Tesoro… Il pourrait mourir en voyant ses lèvres se mouvoir pour l’appeler ainsi. Il était pendu à ses lèvres, autant pour entendre sa voix, que venir flirter avec ses dernières. S’il avait bien compris une chose au fil de leurs rencontres, c’était que la malice faisait partie intégrante de sa personnalité, mais pour autant, elle ne se jouait pas réellement de lui. Il aimait croire qu’elle appréciait autant sa présence, qu’elle avec lui. Il levait les yeux au ciel quand elle lui échappait, mais se rapprochait pour l’aider et la rejoindre de l’autre côté. Sous ses yeux, le bleu faiblement éclairé apparaissait devant ses yeux et tout prenait sens. — T’es complètement tarée ma Rose. Il s’avançait, posait ses mains de part et d’autre de sa frêle silhouette et dans un mouvement légèrement possessif, il resserrait l’emprise sans lui faire mal, pour la rapprocher de lui. Ses lèvres qu’il rapprochait de son oreille, il chuchotait doucement. — Cap… Et en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, il retirait déjà un à un ses vêtements.

folie passagère qui accentue mes sens. expose ma fragilité. uniquement à ton contact. tu mets en évidence ma démence. pour le danger. faisant exploser cette ivresse qui ordonne mes pensées. contrôle mon corps. mes gestes. envers toi. j'te veux. j'te désire. mon corps le crie au tien. il se lie à ta peau. la réclame constamment. au point que ça en devient presque douloureux. quand tu ne peux satisfaire cette envie démentielle. un jour, j'serais incapable de la modérer. et j'suis pas certaine que tu y sois préparé. douceur dans les gestes, aux antipodes de cette brutalité habituelle. gestes sauvages que j'réserve aux autres. ne vois-tu pas le traitement de faveur ? ne vois tu pas qu'à mesure que nos mondes s'entrechoquent, j'fonds pour toi ? — redis encore une fois que je suis ta rose, et je ne réponds plus de rien ... je te préviens, frémissant sans retenue quand tu me forces à revenir contre toi. la barrière franchie, nous voilà seuls. face à cette piscine. face à nos envies. aucune contrainte. on est libres, n'est-ce pas ? j'ris spontanément en te voyant retirer tes vêtements. et je ne perds pas de temps, t'imitant rapidement. faisant en sorte que tu n'en perdes pas une seule miette. exerçant cette attractivité pour que tes opales ne soient braqués que sur moi. dernier tissu retiré. j'plonge pour reprendre mes esprits. remettre de l'ordre dans ce chaos émotionnel qui sévit dans ma poitrine. ton âme à portée de main. venant enlacer ton cou, mes jambes agrippées à ton torse. — si tu veux fuir, c'est ta dernière chance. après ça, j'te fais mien... je murmure contre ton oreille. les lippes déposées au creux de ta nuque. traçant un chemin jusqu'à tes lèvres. et sans ta permission, je m'en empare. avidement.

Il adorait ces moments avec elle, car en plus de le rendre complètement dingue, elle le poussait à se surpasser et à franchir des limites qu’il ignorait jusque-là. Jamais, de son propre chef, il se serait introduit chez un étranger pour s’amuser dans une piscine. Il susurrait à son oreille, l’emprisonnait de ses mains possessives, pour rire contre son oreille à sa réponse, retenant très clairement ses mots. Il se déshabillait, sans quitter Rose des yeux. Il l’avait déjà vu nue à maintes reprises, pour autant, il éprouvait toujours ce même sentiment. Elle lui coupait le souffle. Il regardait son corps onduler dans l’eau pour remonter à la surface, avant de l’imiter et de se joindre à elle. Elle s’agrippait rapidement à lui et il ne put s’empêcher d’en faire de même, enroulant l’un de ses bras autour de sa taille. Et son corps nue contre le sien, ça avait le don d’éveiller tous ses sens à Asher. — Je ne veux être nulle part ailleurs… Qu’il chuchotait doucement à son oreille, pressant davantage ses doigts contre son dos. — MA Rose. Qu’il concluait, le souffle chaud, impatient. En réponse, la brune déposait ses lèvres contre sa nuque avant de venir capturer ses lèvres sans un baiser passionné. Il y répondait avec la même avidité, il avait besoin de sa dose d’elle. De goûter ses lèvres. Il les guidait de sa main libre contre le rebord de la piscine, pour plaquer le dos de la brune. Il manquait d’un peu de douceur quand il attrapait la nuque de Rose en détachant ses lèvres d’elle pour pencher son visage et lui donner l’accès à son cou. — J’ai imaginé notre soirée toute la journée et… Mordillant doucement son cou, avant de venir embrasser la légère marque qu’il avait laissé, il redressait le visage face à elle. — Si je n’avais pas pensé à la piscine, je savais que tu m’rendrais fou en une fraction de seconde.