AURORA STRAUSS ► Michele Maturo

C’est le 11 Novembre 1994 que je vois finalement le jour. J’ai un peu d’avance mais une Strauss a toujours envie de se montrer au monde. Je suis née au sein de l’Elite, d’une famille qui n’a beaucoup d’argent et qui n’a pas besoin de supplier pour avoir ce qu’elle veut. Mes parents, Le père est un coureur de jupon, ce n’est pas nouveau et beaucoup le savent déjà, mais tout le monde préfère se taire. Ma mère, une bio secrétaire, n’avait visiblement pas toujours le sourire. Mais cette naissance n’est pas bien vu, et mes parents préfèrent me confier au troisième frère de mon père, ma mère, ne voulant absolument pas de moi. Tordu mais c’est ainsi que çà peut se passer quand on vit dans une famille telle que les Strauss. Je ne manquerai de rien, c’est une certitude pour tout le monde et le secret sera garder pendant des années….

Les cousins, cousines ont toujours été très proches dans cette famille, et je ne déroge pas à la règle. Toujours très proche de Aymalyne et Cléo, j’ai grandis avec elle. Notre différence d’âge si peu importante est une grande aide. En effet, à peine une année nous sépare les unes des autres. Nous pouvons dire que nous sommes un peu nées à la file indienne. Nous sommes une grande famille aimante mais stricte. Nous ne devons pas faire un seul faux pas. Nous sommes le futur, les plus grands de demain et c’est important de nous inculper les meilleures valeurs. J’ai grandi avec tout l’amour dont j’avais besoin mais j’ai très vite compris que je ne pouvais pas non plus trop faire ce que je voulais. Il fallait ensuite reprendre les affaires familiales, il fallait montrer que nous étions toujours les plus forts, que nous avions toujours le pouvoir. Dès 5 ans, j’apprends les premières langues. Le français d’abord car nous sommes non loin de cette frontière entre les deux pays qu’est la Manche. Puis, je dois aussi me mettre à apprendre l’Espagnol, parce qu’il y a tout de même pas mal de pays hispaniques mais ils ne s’arrêtent pas là. Je commence à me rebeller à l’âge de 10 ans. Je ne sais pas ce que je suis, je ne sais pas ce que je veux être. Je sais que je fais partie de l’Elite mais est-ce que c’est réellement moi ? Tout le monde me voit comme un petit ange, comme cette petite fille adorable et pourtant, j’ai envie de hurler, de libérer tout ce que j’ai en moi. Je ne suis pas celle que tout le monde croit. Je suis pire.

A 12 ans, j’apprends à jouer du piano, c’est un bel instrument et çà me permet de me canaliser. Je suis toujours trop speed, et mes parents ont besoin de me contrôler. Mais plus le temps passe et plus j’ai l’impression que quelque chose m’échappe. Qu’il y a un lourd secret dans cette famille. Je continue de me rapprocher de mes cousines, les deux à qui je peux parler de tout. Nous voyageons beaucoup, et j’ai la chance de pouvoir découvrir l’Italie, la France, les Etats-unis… nous avons des maisons partout, ce qui me permet de voir toujours plus de choses. Nous ne restons jamais en place. Je deviens vite une fille loyale, pleine de vie. Je commence à me rendre vite compte qu’il ne faut pas compter sur les autres. Plus je grandis et plus je me rends à quel point notre famille est puissante. Tout le monde quitte l’Angleterre pour pouvoir partir faire ses études à Harvard. C’est une tradition, et hommes comme femmes, personne ne déroge à cette règle. Mon destin est déjà donc tout tracé. Mais avant toute chose, mes parents m’envoie dans la meilleure école de la ville, je dois être au top, je dois donner le meilleur de moi-même et montrer à tous que cette famille ne rigole pas. Je suis déterminée, maniaque, j’ai envie de réussir et je déteste quand je perds. Mais j’essaie de toujours être la première, peu importe comment il faut que je m’y prenne. Je suis la première, je suis la meilleure. Harvard, cette prestigieuse université, est dans mon viseur et je compte faire mieux que mes prédécesseurs.  

Après l’obtention haut la main de mon diplôme au lycée, je pars finalement sur les traces de mes ancêtres. Les Strauss sont bien connue de Harvard et ne passent jamais inaperçus. Je suis donc fière de pouvoir marcher dans leurs traces et de montrer que je suis moi aussi, plus que l’Elite. Je ne choisi pas a politique, ni même le monde coriace de la finance. Je n’ai pas non plus franchement envie de faire de la médecine, et c’est le droit qui tape tout de suite dans l’oeil. Je veux me faire entendre, et montrer que je peux être plus qu’une jolie femme. L’ambition fait partie de moi, et j’ai d’ailleurs montrer à tous, durant mon entretien, que je ne comptais pas m’arrêter en si bon chemin. Le droit n’est que le début. J’en ai au moins pour une dizaine d’année d’études mais je sais que la finalité n’en sera que meilleure. Je suis déterminée, et une bosseuse née. Bien que j’aime faire la fête, je ne m’oppose jamais à étudier un petit peu. Ce n’est pas un plaisir, c’est une besoin. Besoin de toujours me surpasser. Je me suis rapidement fait des amis sur place, mon petit accent British fait son effet je dois bien l’admettre. Même si j’ai un fort caractère, que je peux me montrer hautaine lorsque je ne connais pas une personne, je suis aussi quelqu’un de très ouvert et de sociable. Je m’adapte facilement aux situations mais j’ose toujours montrer que c’est moi la plus forte. J’ai peut-être un visage d’ange, mais croyez-moi, je ne le suis pas du tout. Qui sait jusqu'où peut aller une Strauss ? :)