Ramsès Ramos Reyes ► Sebastian Yatra

Carthagène des Indes, Colombie, un coin pourri et quasiment oublié de la masse de gens vivant dans "la normalité banale". Quand on dit Colombie on pense : drogue, cartels, gangster, mafia, armes, misères, prostitutions... Et pour le quotidien de Ramsès et de ceux qu'il côtoyait, c'était en plein dans le mile. Il y a des milliers de personnes qui vivent, mangent, dorment et prospères dans la légalité, la banalité, la normalité en Colombie, et a Carthagène des Indes. Et pour ces milliers de gens, il y a les laisser pour compte, les endommagés de la vie, ceux qui doivent lutter pour survivre jour après jour, et ce comme dans pas mal de grande villes.
Ramsès à trois mères. Oh bien sûr, il a un père biologique [...] mais dans tous ces souvenirs d'enfances, Maria et Blanca & Silvia étaient toutes les trois là. C'était ses mères, elles s'occupaient de lui, jouaient avec lui, le nourrissaient, prenaient soin de lui. Elles ont toujours assumées être ensembles, dans ce pays où c'est un peu la misère. C'était sûrement pour ça qu'elles étaient dans ce coin pourri de CDI, leurs familles trop conventionnelles avaient dû les rejeter, ou peut-être venaient-elles, elles aussi de parents vivant de ce coin pourri. Jamais elles ne se disputaient. Et même si les jours étaient durent, l'amour régnait. Ramsès était loin d'être fils unique, étant élevé avec "les enfants" des deux autres, ils étaient sa famille et même si ils n'étaient rien légalement et biologiquement, les uns pour les autres, ça ne les empêchaient pas d'être une vraie famille, beaucoup plus vrai que toute celle qu'on peut trouver dans les familles riches. Il y avait des jours plus dur que d'autres, des jours où l'argent manquait, où la nourriture était rare, où il faisait froid. Mais de tous ces jours là, ils étaient une famille, ils pouvaient compter les uns sur les autres. Il y avait des jours où ils se prenaient des coups, des insultes... Parce qu'ils étaient une famille. Trois mères... Dans ce monde où déjà l'homosexualité était difficile à vivre. Blanca était sa mère biologique, sa "vraie mère", c'était aussi une prostituée. Maria faisait des ménages. Silvia était serveuse dans un bouiboui. Alors Ramsès était devenu doué dans l'art de subtilisé certaines choses pour aider sa famille. N'allez pas croire qu'il était le seul, disons qu'ils étaient doués pour la débrouilles même si certain étaient plus assidu en cours que Ramsès. Malgré son état de décrocheur d'école, il traînait avec ses potes, des types et des filles dans le même état économique que lui, pas très dur à trouver dans ce quartier. Il finit par développer des sentiments pour son meilleur ami Gustavo, et très vite ils passèrent à la vitesse supérieur... Mais Ramsès savait très bien comment était traité les gens "différents". Ils étaient déjà mise à l'écart ou presque de la société pour leur niveau économique, et leur famille hors norme, il était hors de question qu'il s'affiche publiquement comme Gay. Plutôt crever. Alors ils restèrent discrets, cachant leurs relations à tout le monde. Manque de pot le père biologique de Ramsès ramena sa fraise. 16 ans sans nouvelles et d'un coup il se pointait. Ramsès le sut parc qu'un jour il surprit sa mère Blanca en train de se disputer avec un homme à propos de son fils, d'un besoin de successeur, toutes ces conneries. Quand Blanca lui annonça, ce fut une désillusion pour Ramsès. Il ne s'était jamais posé de questions sur son père, il s'en fichait pas mal. Et quand ses frères et soeurs lui disaient qu'il avait touché le gros lot avec son père riche qui voulait le prendre chez lui, tout ce que Ramsès arrivait à faire, c'était avoir envie de vomir à cette idée, et leurs dire qu'il crachait sur ce "Donneur de spermes riche" et que jamais il ne l’appellerait "Papa". Malgré son ressentiment très fort, quelques jours plus tard sa luxueuse voiture passa ramasser Ramsès. Il imaginait très bien qu'il avait du faire pareille avec Blanca, la ramasser avec sa voiture luxueuse, la baiser, puis la jeter comme une capote usagée et inutile. Il le vomissait par tous les ports de sa peau, et il le lui fit très bien comprendre d’ailleurs il ne l'appelle jamais autrement que par son prénom "Alejandro" Mais il jouait la jeu. Il jouait le jeu pour que sa famille puisse en rester une, pour qu'il ne se venge pas sur eux. Alors il commença à faire ce qu'il savait faire le mieux, mentir, caché qui il était. Et ce fut de mal en pis. La situation se désagrégea quand son "père" le chopa en pleine romance avec son "petit ami". Ramsès du négocier pour qu'il fiche la paix à son meilleur ami, qu'il n'ébruite pas qu'il était un homosexuel lui aussi. Il savait qu'il pouvait réduire l'empire de son père en poussière. Il avait des arguments, et quelque part dans cette merde il lâcha ce qu'il avait sur le coeur. Très mauvaise idée.  En contre partie, Ramsès devait aller à Harvard, entre à la Eliot, rester Hétero, ne plus jamais le revoir, ni même ne plus jamais revoir sa famille. Et ce marché finit de l'achever. Et pendant qu'il prenait des cours et des cours pour réussir ses SATs, il pansa ses blessures. Il prit le temps de réfléchir, d'essayer de trouver une solution. Il se mit alors à devenir la pire version de lui-même. Capable de faire chanter certaines personnes, de les pousser dans son sens, pour des contreparties, pour des services, pour essayer de s'en sortir, d'échapper à ce "père" qu'il n'avait pas demandé. Secrètement, il essaye de récolter toutes informations pouvant briser son père et son empire. Il essayait d'accumuler le maximum d'argent, pour pouvoir faire venir sa famille en Amérique, dans un pays où ils risqueraient moins. Son "père" à fait une donation conséquente à Harvard juste avant son arrivé. L'an dernier une ex "petite amie" de Colombie prit contact avec lui, pour lui savoir que son ex Gustavo était sortit du placard. Depuis Ramsès s'est détendu un peu, il n'a plus a le protéger, c'est un poids en moins sur ses épaules. Il dût donc étudier l’économie  pour pouvoir être a même de devenir le digne successeur de son "père" Alejandro. Il déteste ça de tout son être, mais il fait de son mieux. Il a choisit Biochimie en études mineurs parce que malgré lui ça l'intéressait et que ça pouvait passer pour un intérêt pour la branche Pharmaceutique de Ramos. Il déteste tout ce qui vient de Alejandro, aussi en cours il demande aux prof de l'appeler Ramsès Reyes. Souvent les gens pensent que Ramos est son second prénom, du coup ils l'occultent et Ramsès ne peut qu'en être ravi. Reyes est le nom de sa mère Blanca, la seule chose qu'il refuse de perdre, la seule chose dont il est encore fier le concernant.
Malgré son rôle, il fait des petits jobs comme babysitter, pet-sitter, prof à domicile pour les niveaux en dessous du bacs, réceptionniste chez un tatoueur. Souvent on peut aussi le voir à la soupe populaire, ou dans les quartiers difficiles. Parce que malgré son rôle, l'entre-aide c'est ancré en lui, et c'est la seule chose qu'il ne peut pas enlever ou renier de son être.