STORY OF MY LIFE
please tell us more
01/ né d’une mère brésilienne et d’un père américain, tu vois le jour dans la ville de Sao Paulo, au Brésil. il paraît que t’es parents ont eu un coup de foudre lorsqu’ils étaient jeunes. un amour de vacances, lorsque ton père était en vacances d’été dans cette même ville où tu naquis. un amour tellement fort que ton père décide de quitter les Etats-Unis pour vivre au Brésil, fonder une famille là-bas et y travailler. de cet amour, il y a eu toi puis ton frère et ta sœur. ton père était un brillant avocat américain, il exercera à Sao Paulo et ta mère était chargé de communication. 02/ t’as grandi à Sao Paulo, jusqu’à tes quinze ans. toi qui pensais faire ta vie au Brésil, t’es idées ont étés prit de court lorsque tes parents se séparent. une histoire de tromperie de la part de ta mère, tu le savais pas jusqu’à ce que ton père te le dise bien plus tard. elle menait une double vie et ton père a fait jouer ses relations pour récupérer la garde des enfants, donc de toi et ton frère et ta sœur. et évidemment, ce fut le cas. surtout parce que ta mère ne s’est même pas battue pour vous. comme si elle en avait rien à faire de ses enfants. c’est ainsi qu’à quinze ans, tu quittais le Brésil pour t’installer à Providence. tu quittais tes amis et même ta petite amie de l’époque. et sans même t’en rendre compte c’est aussi à ce moment-là que le nouveau diego est arrivé. 03/ en arrivant à providence, t’as du t’habituer à une nouvelle vie, une nouvelle ville, des nouvelles personnes. c’était bien loin du mode de vie de Sao Paulo et t’as eu du mal à t’y faire. nouvelle école, nouveaux amis et surtout, ton père devenait petit à petit un type hautain, qui claque son argent à tout va et qui se prétends constructeur d’un nouveau monde. a croire que le rêve américain lui ai monté à la tête à celui-là. t’as été foutu dans une école privée remplis de fils et filles de riches, des personnes à qui t’avais du mal à t’identifier. t’as jamais réussi quand t’y penses. a aucun moment t’as retrouvé des repères de ta vie d’avant et c’est certainement pas à la maison que tu te sentais chez toi. ce nouvel appartement au 67ème étage d’un building ultra moderne, trop de chambres pour le nombre que vous étiez d’enfants, trop d’espace pour des gens qui se croisaient à peine la plupart du temps. ton père vous a foutu là dedans et a pensé que ça suffirait à votre bonheur. lui, lui il passait son temps à son cabinet d’avocat qui devenait de plus en plus réputé, à ses soirées sois disant caritatives et à faire bonne figure aux événements mondains de New-York. et toi t’étais là, tantôt à essayer tenir tes cours, tantôt à t’occuper de ton frère et ta sœur. ta mère vous avez abandonnés quelques mois plus tôt, et petit à petit c’était au tour de ton père, d’une autre manière. 04/ ton père devait croire que l’argent suffirait à te faire endosser ce rôle de « père » pour ton frère et ta sœur, sans que tu l’ouvres. c’était mal te connaître. il a fallu d’une fois de trop pour que t’explose. déjà parce que cette « nouvelle vie » te cassait les pieds, mais surtout parce que ton père devenait insupportable et immature. il te dictait le chemin que tu devais prendre alors même qu’il n’avait aucunement l’attitude d’un père depuis votre arrivé à providence. jamais là, jamais d’aide, jamais de soutient, l’argent, son argent était là, pas lui. alors une fois, juste une fois tu lui as tout balancé, lui demandant clairement d’arrêter de vouloir dicter ta vie puisque avait décidé d'arrêter d’être père il y a plusieurs mois maintenant. c’est mal passé, ça a mal tourné. tu t’entends plus avec, t’avais dix-sept ans. ton père jamais à la maison, t’as quand même du rester pour t’occuper de ta fratrie, parce que eux, jamais tu ne l’es auraient laissé tomber, jamais. d’abord votre mère, maintenant votre père, t’allais pas recréer le même cercle. 05/ du coup, tu t’es forgé une carapace, un caractère. froid, hautain, arrogant, rien qui ne peut t’atteindre en apparence. tu te dois d’être fort, pour ta fratrie. abandonné par tes deux parents, un à l’autre bout du continent et l’autre qui se sert de son argent pour prétexter s’occuper de vous, t’as décidé que rien d’autre ne pourrait plus t’atteindre, c’était déjà trop. distant aux premiers abords, pourtant beaucoup trop bienveillant dès qu'on te connaît. tu aimes fort, tu aimes peut-être trop fort et tu ne veux plus ça, parce que ça finit toujours par te bousiller, et t'as déjà était trop bousiller. t'as protégé ta fratrie plus que quiconque, déjà trop blessé par l'abandon parental, tu t'es juré que plus jamais ils ne souffriraient à nouveau, alors tu t'es battu pour eux. les devoirs pour un, le sport pour l'autre, tu faisais tout ce qu'un père devait faire avec ses enfants, sauf que toi t'étais juste le frère aîné à la base. t'as endossé ce rôle là, ce fardeau sur tes épaules et pourtant tu n'en as jamais voulu à ton frère et à ta soeur. t'aurais crevé pour eux, sans aucunes hésitations. 06/ à tes dix-huit ans, t'attendais qu'une chose, tes études. sauf que t'avais pas prévu que ton père allait t'obliger à te lancer dans le droit. sans même que tu puisses réagir, ton avenir était tout tracé par ton père. l'université de Harvard t'ouvrait ses bras, cursus droit et sciences politique, encore que t'avais pu choisir science politique, mais pas le Droit. bah oui ton père en tant qu'Avocat a décrété que son fils aîné prendrait le même chemin que lui, évidemment. et comme il payait tes études, dans une université de l'Ivy League, ben t'as rien dis. parce que malgré tout, pour toi tes études c'est le plus important. instabilité familiale, t'avais au moins besoin de te construire un avenir digne de ce nom. mais pas celui de que ton père voulait non, ton avenir à toi. 07/ du coup, t'as commencé à faire encore plus de conneries, juste pour emmerder ton père. l'emmerder dans sa petite vie de riche sans problèmes. celui qui présentait son fils comme le prochain associé de son cabinet d'avocat, t'as décidé de ruiner ta réputation avant même que tu ne commences dans le métier, parce que tu ferais jamais ce boulot là, tu l'savais déjà. rentrer de soirée complètement torché, bagarre en public et tapage nocturne dans le studio luxueux que ton père te payait à côté de l'université de Harvard, t'as fini par te faire attraper et ton père s'est prit dans la figure ce que tu cherchais à faire, le détruire, petit à petit, comme il te détruisait toi, ton frère et ta soeur. pour éviter de te faire à nouveau attraper et risquer ta place à l'université, t'as commencé à créer un petit jeu. toi, si le droit c'était pas ton truc, l'informatique n'avait plus aucun secret pour toi. ton père avait prit l'habitude de se montrer aux bras de minettes classe et richissime, des jeunes attirés juste par l'argent que dégageait le nom Jimenez. et toi, tu t'es servi des secrets de ton père pour salir son nom. cette-fois ci par des rumeurs sur internet, en piratant des données, en hackant son ordinateur privé qui cachait tous ses emails avec d'autres femmes, elles complètement inconnues. personne ne pouvait remonter jusqu'à toi, et ton père se battait contre un ennemi anonyme. ou presque. 08/ certains diront que t'es un gamin, parce que t'as tout ce que beaucoup rêverait d'avoir. ils ont peut-être pas tort, dans le fond. mais parce que certains rêvent de ta vie, tu devrais la suivre même si ce n'est pas ce que toi tu veux ? il en est hors de question, toi tu veux pas de ça et tu laisserais volontiers ta place à qui veux, parce que toi, ce faux luxe t'en veux pas. ce monde dans lequel ton père évolue désormais, il t'intéresse pas. alors tant pis si tu passes pour un gamin égoïste et qui ne se suffit pas de ce qu'il a; peu importe. toi, tu veux juste faire ce qui te plait pas, et c'est pas ça. alors, sans rien dire à ton père, t'as fait ce qu'il fallait pour qu'à la prochaine rentrée, tu changes de cursus. terminé le droit et sciences politiques, toi c'était le génie-informatique et la réseautique que tu voulais faire et pas autre chose. déjà étudiant à Harvard, t'as réussi à changer de cursus et donc, repartir en première année à la rentrée 2014, à vingt et un an. 09/ l'été passé, il te fallait dire à ton père que le droit, c'était terminé, évidemment, t'avais à nouveau réveillé le volcan qui stagnait chez ton père. non tu n'allais pas devenir avocat et encore moins associé dans son cabinet, ça n'allait pas être ton avenir, parce que t'en voulais pas. après une énième dispute, ton père a décidé d'arrêter les virements sur ton compte tous les mois, fini la belle vie de riche, comme il disait. sauf que toi, t'en avais rien à foutre de cet argent, Harvard était payé, tes sous de côtés il ne pouvait pas y toucher puisque tes vingt et un an était déjà passé. ces sous là allait servir à payer chaque année d'études à Harvard, parce qu'il y avait largement assez. certes tu ne vivrais pas dans un loft luxueux et tu seras obligé de bosser à côté de tes études, puisque ton père ne te donnera plus d'argent mais peu importe. c'était ton choix, t'occuper de toi, tout seul, avec tes envies, tes choix. tu savais que t'allais pouvoir terminer tes études tranquillement, même si il fallait rester dans une petite chambre de ta confrérie, peu importe. 10/ t'as gardé contact avec ton frère et ta soeur, qui eux ne t'en veulent pas de ton choix, parce qu'ils comprennent. au contraire, tu t'es sacrifié pour eux pendant plusieurs années, alors ils savent désormais qu'il faut que tu penses à toi. tu les appelles souvent, ils viennent parfois te voir. même si ils savent pas forcément tout ce que tu fais, comme hackeur anonyme en plus d'être serveur à mi-temps. mais ta vie de "luxe" ne te manque pas, elle ne te manquera jamais. tu ne regrettes pas ce que tu as fais pour eux, et même si tu ne vis plus à côté, tu continues toujours de veiller sur eux, même loin. 11/ aujourd'hui, t'es en quatrième année à Harvard, suivant un double cursus Génie-Informatique et Réseautique. t'es déjà calé dans le domaine mais, tu veux être encore meilleur et en faire ton boulot plus tard. bosser au FBI ou dans les renseignements, pourquoi pas ? ou dans une entreprise privé d'informatique ? il existe tellement de choix, que tu sais que tu trouveras ta voie, de toute façon c'est ce que tu veux faire, tu le sais. tu n'as plus de contact avec ton père même si tu l'entends parfois dans les informations, ta mère n'a plus jamais donné signe de vie depuis tes quinze ans. instabilité familiale qui a fait de toi un homme fermé et distant, qui ne donne que très peu sa confiance, sauf à qui en vaux la peine. un mec qui ne veut pas de sentiments, pas d'attaches, parce que quand t'as grandit avec un premier abandon de ta propre mère et le deuxième de ton propre père, tu t'imagines bien que les autres seraient capable de pire, quand ta famille t'as déjà fait le coup. si ta famille peut le faire, alors les autres... tu préfères même pas y penser. pas d'attaches, pas de problèmes. toi, tu vis au jour le jour maintenant, l'adrénaline, c'est ta seule devise. pas de questions, pas de danger, t'esquive la mort à chaque fois que tu fais un pas parce que tu vis dangereusement mais, ça te maintient en vie. tout ce qui peut te faire sortir du monde normal, ça te fait du bien, t'en as besoin, c'est ton truc à toi. t'es fêtard, peut-être un peu trop, t'as l'alcool facile et la cigarette toujours cloué au bec, toute façon, on va tous crever alors, autant profiter de son vivant. t'es comme ça, on t'as trop privé, tu t'es sacrifié, maintenant tu vis, à ta manière et on pourra pas te changer, c'est trop tard. t'as jamais été un élève model en terme de comportement, c'est vrai. le répondant facile, l'arrogance à tout bout de champs, le poing qui démange constamment mais tes résultats scolaire t'ont toujours sauvés la peau. au moins, t'avais hérité du meilleur qu'il y avait chez ton père, un cerveau.