STORY OF MY LIFE
please tell us more
Ton passé est quelque chose que tu aimerais oublier, quand tu devais te présenter à l’école et écrire sur des papiers le travail de tes parents ainsi que leurs prénoms, tu ne savais jamais quoi mettre. Car en effet, tu n’as jamais connu tes parents. Nombre d’enfants qui auraient été perdu sans avoir de parents et pourtant, tu as continué d’avancer, passant d’un orphelinat à un autre. Tu as été déposé dans une famille d’accueil, puis dans une autre, sans grand succès. Pas assez souriante, pas assez aimable, pas assez ouverte, trop froide, trop distante, voilà tout ce qu’ont pouvait te reprocher à chaque fois. Et tu finissais toujours au même endroit, la petite valise dans ta main, face à ce grand portail que tu connaissais parfaitement. Plus d’une fois, tu as décidé de ne pas rentrer à l’orphelinat, pensant pouvoir vivre dehors. Tu avais vu tellement de personne le faire, rester pendant plusieurs jours dehors, sans rien boire, ni même manger. Recroqueviller sur toi-même, demandant de l’argent, malheureusement, tu n’en récoltais pas régulièrement. Et finalement, tu finissais toujours par être retrouvé par la responsable de l’orphelinat. Finalement, tu as grandi, tu continuais d’aller en cours même si ce n’est pas ce qui te plaisait le plus. Tu préférais trainer dans la rue, apprendre à te battre, voler, vivre sans attache, sans avoir de personne sur le dos.
Tu te rendais à l’école sans être persuadé d’y arriver et que ça soit réellement utile pour toi. Mais, tu n’avais pas le choix, tes responsables étaient en permanence sur ton dos pour te surveiller et te faire réussir. Les années passaient et finalement une nouvelle famille devait t’accueillir chez eux. Très différente des familles que tu avais déjà fréquentées, tu serais la seule enfant de la famille, il n’y aurait pas de concurrence, pas de jalousie. De plus, cette famille avait de quoi vivre durant des années sans avoir à travailler, ils allaient pouvoir s’occuper de toi comme une princesse. Comme quoi l’espoir existait toujours, et même si tu avais pris tes marques au pensionnat et dans la rue, il était temps pour toi de changer et d’avoir des parents sur qui compter. Tu déménageas de la ville pour te rendre à Los Angeles, là où habitait ta nouvelle famille. L’intégration fut difficile, un tout autre style de vie, pourtant avec les mois tu commençais à t’habituer et à te sentir comme chez toi. Tu n’avais pas perdu tes habitudes, tu trainais tout de même dans la rue, et c’est ainsi que tu tombas sur un mec. Ce jeune homme, qui t’a fait miroiter, qui a fait emballer ton coeur et qui t’a proposé d’essayer quelques substances. Il te faisait sentir vivante, il te rendait heureuse avec ses produits. Il te demandait juste quelques sous par-ci et par là et quelques services également. Tu ne comprenais pas sur le coup qu’il ne se servait simplement de toi. C’est seulement six mois après, que tu compris ce qu’il faisait de toi. Tu ne pouvais plus te passer de cette drogue, tu en avais toujours besoin, de plus en plus à chaque fois…
Tu te rendais au lycée, totalement défoncée et pourtant très peu de personnes y faisaient attention. Car tout le monde te connaissait comme le clown de service, donc personne ne faisait attention à ton allure un peu dans la lune, tes yeux totalement rouges et gonflés. C’est à cet instant que tu rencontras ce jeune homme, si différent des autres et qui ne s’intéressait pas qu’à toi pour ton physique ou pour ton argent. Il était charmant et drôle, tu passais beaucoup de temps avec lui, la plupart de ton temps. Tu le retrouvais après tes cours, ou durant tes pauses, avec lui, tu ne voyais pas le temps passer. Finalement, tu t’es laissé aller et tu as fini dans ses bras, réconfortants. Des câlins, des bisous, à vrai dire tu ne pensais même plus à tes problèmes, jusqu’au jour ou en rentrant chez toi, ton dealer t’attendait de pied ferme. Tu n’avais pas fait les livraisons, tu ne lui avais pas donné l’argent, il t’avait simplement menacé. Chose que tu avais amplifié auprès de Raleigh, en disant qu’il t’avait agressé. Bien évidemment, il avait réagi comme un réel petit ami, il est allé le voir, mais rien n’avait changé, ton dealer était revenu à la charge le lendemain. Mais, tu voulais que tout ça se termine et tu ne voulais surtout pas que tes parents l’apprennent. Tu ne voulais pas les perdre, car même si tu le disais pas, tu commençais à réellement les aimer. Ils étaient devenu les parents que tu avais toujours rêvés, que tu avais attendus durant des années. Le soir même, tu te rendais au lieu de rendez-vous que ton dealer t’avait donné, tu voulais tout arrêter et changer de vie. Tu ne voulais plus dépendre de cet homme, après une longue dispute, tu le poussas, il tomba, la tête contre un escalier, il était mort, sur le coup. Tu n’as rien fait, tu n’as pas appelé les pompiers, tu as disparu et tu es rentré chez toi. Tu as gardé pour toi ce secret pendant plusieurs jours, avant de tout avouer à ton copain. Tu n’avais pas voulu le tuer, juste te défendre, malheureusement ça ne serait certainement jamais vu ainsi.
Les mois sont passées et tu te rendis compte que ton ventre commença à pousser, tu ne te sentais pas bien à chaque fois que tu mangeais. Un simple contrôle et l’annonce fut difficile à accepter, tu étais enceinte. Tu ne te voyais pas garder cet enfant, ni même avorter, tu ne pouvais pas tuer un enfant. C’était contre tes principes, alors que tu avais pris la décision de l’avouer à Raleigh, le jour même, les policiers ont appelés chez tes parents pour te parler dans une affaire de meurtre. Quelqu’un avait balancé que tu étais l’une des consommatrices régulières du dealer retrouvé mort dans la rue. Tout s’est emballé, tu as perdu ton sang-froid, tu ne voulais pas élever ton gosse dans une maison de redressement, alors pas pure défense tu as balancé ton copain. Tu as dit qu’il était allé le voir pour régler le problème et que finalement ils en étaient venu aux mains. Les policiers n’avaient pas cherché plus loin, ils s’étaient rendu directement au lycée pour arrêter ce jeune homme. Ils avaient voulu que tu te rendes au commissariat et dire réellement ce qu'il s'est passé. Tu aurais voulu éviter ce moment, mais tu n'avais pas le choix, tu t'étais rendu la-bas, seule, tu n'avais pas désirer que tes parents t'accompagnent. Tu avais donc dis devant Raleigh, que c'était lui qui l'avait tué. Il ne comprendrait certainement pas pourquoi tu avais fait ce choix, que tu l’avais foutu six pieds sous terre. Tu n’as pas attendu bien longtemps avant de dire à tes parents que tu voulais partir, changer de vie, de ville, que tu voulais arrêter la drogue ainsi que tout le reste. Tu avais également avoué que tu étais enceinte, que tu allais avoir besoin d’aide. Le lendemain de l’arrestation de ton petit ami, tu avais pris ton envole avec tes parents en direction de New York. Tu continuais à prendre des cours mais cette fois-ci à domicile puisque ta grossesse continuait petit à petit à avancer. Tu avais fait plusieurs rencontres, dans un club pour personne consommant de la drogue et voulant arrêter, mais également aussi durant des représentations pour tes cours. Tu étais soutenu par plusieurs amis, par ta famille et lors de ton accouchement, ce ne fut pas un moment merveilleux. Une césarienne puisque le bébé n’était pas bien positionné et qu’il manquait d’oxygène. Lors de cette intervention, tu avais énormément perdu de sang et tu étais bien trop fragile pour repartir chez toi dans quelques jours. Tu es resté en observation pendant plusieurs jours, sous perfusion et tu n’avais le droit de voir ton enfant seulement quelques instants. Tu devais te reposer, c’est seulement au bout d’une semaine et demie que tu avais eu le droit de sortir et de rentrer chez toi avec Amalyah.
Tu as repris tes études dans une école privée, puisqu’il te restait encore deux ans avant de passer ton diplôme et pouvoir choisir une université. Deux années difficiles, tu n’arrivais pas à te mettre dans le rôle d’une vraie mère en plus de tes études. Heureusement ta mère t’aidait comme elle pouvait et toi tu essayais de tenir malgré tes nombreuses nuits blanches pour finir tes dossiers et réussir à endormir Amalyah. Les examens arrivèrent rapidement, heureusement que tu avais été studieuse durant tes dernières années, tu eus facilement ton diplôme, avec une très bonne mention. Malheureusement, tu n’avais pas eu le temps de candidature pour entrer dans l’école que tu désirais : Harvard. Tu préférais donc continuer à New York le temps que ta fille grandisse, pour postuler par la suite à Harvard. Tu étais totalement clean, tu ne touchais plus à la drogue et tu te limitais à deux verres d’alcool durant les soirées. Ce n’était pas parce que tu étais une jeune mère, que tu t’empêchais de profiter encore de ta jeunesse. Tu passais beaucoup de temps sur tes études, tu voulais y arriver, il t’arrivait parfois d’avoir des coups de mou, après tout tu avais maintenant un enfant, tu avais mis maison de redressement ton petit ami et tu savais parfaitement qu’il ferait tout pour te le faire payer. Il t’arrivait régulièrement de penser à lui, il te manquait, mais tu ne pouvais plus te permettre d’espérer quoi que ce soit avec lui. Tu as repris un peu ta vie de vagabonde, tu rencontrais des hommes, mais aucun ne lui ressemblait, aucun n’arrivait à faire battre ton coeur comme lui il y arrivait. Les années sont passées, ta petite grandissait si rapidement, et toi, tu continuais tes études dans l’archéologie.
Une fois tes vingt-trois ans arrivés et les sept ans de ta petite ainsi que la fin de ton année. Tu avais décidé de reprendre tes études à Harvard, c’est ainsi que tu déposas ton dossier, tu avais participé aux différents tests, écrits ainsi que les oraux. Rien de simple, pourtant tu n'as absolument tout donné que ça soit pour toi comme pour ta fille, tu voulais être un exemple pour elle. Après avoir effectué les différents passages de l’admission, la réponse tomba quelques semaines plus tard. Tu étais prise dans l’université de tes rêves, très rapidement tu as fait tes bagages avec ceux de ta fille, tes parents achetèrent un appartement pour que tu puisses effectuer tes études dans les meilleures conditions. Tu avais trouvé une personne pour s’occuper de ta fille durant tes cours, tu avais absolument tout prévu. Tu savais que le niveau était élevé et que rien n’allait être simple, Amalyah allait découvrir une nouvelle école et des nouvelles personnes, un stress supplémentaire. Mais rapidement, elle se fit des amis et aimait sa nouvelle école. Le temps passe, sans que tu retrouves un homme, tu préférais te focaliser sur l’avenir de ta fille et ainsi que le tien. Tu attaques maintenant la huitième année en archéologie et en latin, tu as bientôt terminé tes études et tu comptes bien déménager dans peu de temps pour trouver du travail dans un autre pays. Mais, tu es loin de deviner ce qui t’attend ou plutôt la personne qui t’attend.