ANIA VASSILIEVA ► zhenya katava

(1) C'est pas une nuit de froid moscovite qu'Ania voit le jour, benjamine d'une famille de trois enfants. Une cuillère en argent dans la bouche, le paternel est un investisseur spécialisé dans les matières premières dont la fortune n'est plus à faire depuis toujours passionné par l'art c'est ainsi qu'il rencontre sa femme, danseuse du Bolchoi. Histoire d'amour au premier regard. De cette union naitra trois enfants. La Russie dans les gènes pour chacun d'entre eux, Ania est la première à quitter le pays sur le long terme quand elle part pour Harvard.  (2) L'art est important chez les Vassiliev, on apprend aux enfants à lire les plus grands, à apprendre à regarder les plus belles peintures, à jouer et à danser. Ania, c'est ce qu'elle préfère, danser. Petite, elle rêvait d'être aussi gracieuse que sa mère et caché derrière les lourds rideaux de velours du théâtre, elle passait des heures à reproduire les mêmes mouvements que les danseurs aguerris. L'académie de ballet du Bolchoi qui lui ouvre ses portes, c'est là que commence ces années de souffrance et de joie, les pieds fatigués d'avoir trop dansé, les pointes abimés d'avoir trop foulé le parquet lisse de la salle de danse. Ania se plie à se régime strict pendant dix ans, mais la petite a d'autres rêves. Et parfois pendant que les autres petites filles suivent les exercices Ania, elle, se perd dans la contemplation des immeubles par la fenêtre, admire la beauté de la salle se reflétant dans le miroir. Ania le sait que danser ne sera jamais plus qu'un passe-temps. Ce qui lui plait vraiment c'est l'architecture. (3) Ania adore passer des heures à observer la ville. Les bâtiments, les routes, les gens. Enfant, elle adorait poser des centaines de questions à ses parents, "maman comment l'immeuble est fait", "et comment ça peut tenir tout seul". (4) Les négociations sont difficiles pour faire sa demande à Harvard. Malgré les appréciations de ses profs, malgré l'accord de sa mère, c'est papa qui a du mal à la laisser partir à l'autre bout du monde toute seule. Ania ne veut que déployer ses ailes. Depuis son arrivée sur le sol américain, elle a son père tous les deux jours sur Skype. Trop protecteur, près à jeter dans le premier avion au moindre soucis. Ania revit aux Etats-Unis, le soleil, la liberté totale. Ania est heureuse ici bien qu'il lui arrive d'avoir le mal du pays. (5) Comme toute russe, Ania raffole de thé noir. Elle peut littéralement en boire toute la journée, tout en essayant de convaincre ses amies américaines de s'y mettre. Elle aime cuisiner, elle tente parfois de ses rappeler de recettes que grand-mère leur faisait...pas toujours réussies au plus grand malheur de ses amis devenus gouteurs attitrés. (6) Elle aime faire la fête. Elle l'a d'ailleurs beaucoup trop fait en arrivant. Si elle s'est un peu calmée, elle ne manque jamais une occasion de prouver à tout le monde que oui, les russes résistent mieux à l'alcool que les américains. (7) Quand elle est énervé, ou trop joyeuse, c'est en russe qu'elle s'exprime. (8) Elle a eu droit à tous les clichés américains sur les russes, du communisme à la vodka, elle a vraiment tout entendu. Elle peut en rire parce qu'elle-même à parfois l'impression d'être ce cliché de la petite fille à papa, mais non, ses parents ne l'ont pas nourri à la vodka.