SAMARA OSÓRIO-MORGAN ► sophia bush

► Sa mère danseuse de cabaret n'avait jamais imaginé depuis sa scène de danse, qu'un riche homme d'affaires était attiré par elle. Et encore moins, qui lui donne un enfant. Deux mondes différents, éloignés, pour que s'épanouisse, une vraie histoire d'amour. Trois ans d'une aventure secrète, une demande en mariage puis le conte de fée était terminée. La famille Osório-Morgan s'en était mêlée. Ils l'avaient rejeté, la traitant de "catin". Dans un milieu aisé où chaque fait et geste à son importance, son père n'avait pas le choix, c'était eux ou elle. Il la dégageait du jour au lendemain, sans savoir qu'elle emportait sa fille avec elle, jusqu'à Oakland.  ► Samara a vécu toute son enfance dans les loges de sa mère, avec ses copines danseuses. Elle a été plongée dans cet univers où les femmes dominaient les hommes par leur parade nuptiale, où le seul tabou, c'était d'en avoir, justement. Elle n'a pas eu besoin d'éducation sexuelle, elle a rapidement compris que le monde n'était pas si édulcoré que voulait le laisser entendre ses enseignants ou les autres adultes.  ► Ses années de lycée ont été un vrai cauchemar. Pendant que ses petites camarades étaient de sorties et perdaient leur virginité. Elle, elle était chez elle à se remplir un autre trou. Chaque jour, elle se demandait si elle pouvait encore encaisser. Et puis, un électrochoc la frappait en plein visage. Elle, l'ancienne petite grosse, pouvait être Einstein ou la sportive de haut nouveau ou une cause perdue ? Non, elle préférait se venger. Elle voulait faire souffrir ceux qu'ils l'avaient détruites. ► Elle est le genre de femme qui ne passe pas inaperçu à Harvard. De part son physique, mais aussi son caractère. Elle n'est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser marcher dessus. Elle assume pleinement ce qu'elle dit. Fière, elle ne laisse rien transpercer. Manipulatrice, elle sait tourner les situations à son avantage. Séductrice, elle sait mettre n'importe qui dans sa poche. Têtue et obstinée, le pardon n'est pas une pratique qu'elle exerce, au contraire. Son intelligence est presque surprenante, la prenant souvent pour une potiche. Elle n'exprime pas ses sentiments facilement. Derrière ses remarques sarcastiques et parfois mesquines, se cache une profonde solitude. Elle a peur de l'abandon, d'être laissée, après avoir aimé. Alors, elle se renferme, ne laisse personne pénétrer son coeur. Les raisons de ce malaise ? ► En 2012, sa vie étudiante a été chamboulée lorsqu'elle est devenue mère. Un petit Aaron, qu'elle a finalement abandonné. Elle qui avait été délaissée par son père, vingt-sept ans plus tôt, avait refait la même chose. Elle quittait à Harvard pour s'enfuir à Berkeley de la manière la plus lâche qu'il soit. Un bébé déposé sur la paillasson d'une confrérie, une lettre écrite à la volée et voilà qu'elle avait sauté dans le premier avion pour Oakland. ► Elle intègre Berkeley et poursuit ses études. Samara pense un temps à rester près de sa mère, mais elle s'engage en tant que médecin pour exercer dans les pays du tiers monde. Au cours de ses périodes de service en Afghanistan, elle est blessée deux fois et touchée quatre autres fois par l'explosion d'engins explosifs improvisés. ► En 2013, elle serait rentrée précipitamment du front en raison de problèmes de santé. C'est une femme complètement différente qui débarque à Oakland. Elle se montre distante avec sa mère et lui explique qu'elle a perdu de nombreux coéquipiers en Afghanistan. ► Et un jour, mêlée au reste du courrier, était apparue une enveloppe pas comme les autres. Elle avait ouvert rapidement et sa tristesse mélangée à sa colère l'envahissaient. Les termes "abandons des droits de mère" et "demande d'adoption" éclataient dans sa tête. Elle était revenue aux Etats-Unis, car son fils lui manquait. Elle devait se battre pour lui et obtenir le droit de garde. ► Au bout de quelques semaines, son état étant fragile et instable, elle devait être suivie psychologiquement pour un trouble de stress post-traumatique, accompagné d'une sévère dépression. Son dossier médical exigeait un transfert dans un centre spécialisé. ► C'est une femme forte et sûre d'elle du haut de ses talons aiguille qui obtenait en janvier 2018, brillamment son transfert pour Harvard. Là-bas, elle voulait rencontrer son fils et faire partie de sa vie. Mais, Jude refusait de lui montrer Aaron. ► Aujourd'hui, elle s'affirme, bien motivée à mettre toutes les chances de son côté. Pour son fils, elle engage le meilleur avocat pour gagner ce nouveau combat. La partie n'est pas terminée, elle ne fait que commencer.