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{what a wicked game to play} ft. eloan

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Pick a star on the dark horizon And follow the light.You'll come back when it's ove, No need to say goodbye.

@Eloan D. Bezos-Park


Les cours devenaient de plus en plus longs, de plus en plus rudes également car les examens de fin d'année approchaient à grand pas. mais voilà que pour une fois, j'avais envie de me changer les idées, oublier tout ça, oublier que ma vie n'était qu'une accumulation de travaux pour survivre plus que profiter de la vie elle-même. j'avais donc, après mon épreuve de natation -puisque j'étais une fière membre de ce club- quitté la Blodgett Pool pour me rendre à la Mather House, poser quelques affaires et prendre une douche bien fraîche. J'avais beau faire partie de l'équipe de natation, j'étais en ce qui concernait les vestiaires, quelqu'un de très pudique, d'assez timide et de peu à l'aise avec son corps en dehors du fait que je laissais Kilien faire ce qu'il voulait de moi. J'avais du prendre quoi, une petite heure pour moi avant de saluer mes colocataires de chambré et descendre dans les rues d'Harvard sans but précis, simplement pour prendre l'air et me ressourcer. Il faisait tellement beau et chaud dehors que je n'avais prit de veste, me disant que le vent n'allait pas vraiment se lever dans l'après-midi alors, un simple pantalon gris taille haute et une blouse noire ferraient l'affaire (tenue). Beaucoup d'élèves étaient coincés à la bibliothèque tandis que d'autres squattaient les parcs, seuls, en couple ou en groupe. Je me disais que j'aurais bien aimé être posé là avec mon petit néo-zélandais mais malheureusement, il avait encore cours à cette heure-ci, alors j'avais laissé cette idée disparaître de ma tête en la secouant doucement. Je m'étais posée sur un banc près de là avant de mettre mes écouteurs dans mes oreilles et lancer une playlist assez sympa, aux tonalités latines pour profiter encore plus de ce que cette belle journée avait à nous offrir. Puis finalement, en me levant et sans vraiment faire attention, j'avais foncé dans quelqu'un et je m'étais automatiquement excusé, parce que c'était la moindre des choses et que je n'étais pas si impolie que ça. Néanmoins, lorsque je finis par relever les yeux, je me retrouva face à face avec l'un des amis de mon nouveau colocataire et ami. "Eloan ? Tiens quelle belle surprise ! Qu'est-ce que tu fais ici ?" lui demandais-je avant de constater, ou plutôt me souvenir qu'en réalité, la faculté de chimie était à quelques pas derrière le parc. Je lui adressa donc un sourire délicat avant de tourner la tête de gauche à droite pour chercher un endroit calme et mon regard s'arrêta net sur le Starbucks à côté de nous. "Je t'offre un verre à boire ? Enfin si tu as le temps évidemment ?"
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C'était terminé de rouler sans destination, les cheveux dans le vent, la musique à fond ; fini d'être libre et seul. Son escapade avait prit un terme aussitôt qu'il s'était rendu compte que non, ses fiches de révisions ne se feraient pas toute seules. De Boston à Détroit, de Détroit à Minneapolis avant de finalement faire le chemin en sens inverse pour un brusque retour à la vie d'étudiant. Cette vie qu'il menait depuis quatre années consécutives et dont il commençait à perdre le fil, s'avérait épuisante. Peut-être que trop sécher les cours c'était jouer avec le feu, peut-être qu'effectivement, il faisait un peu n'importe quoi, mais il était difficile de faire autrement. Il s'était dit que ses notes frôlant l'excellence méritait une récompense et cette récompense, c'était la fuite vers des horizons plus calmes, des décors paisibles ou cette personne ne viendrait pas vagabonder dans son esprit à chaque détails le ramenant à ce visage qui logeait sa mémoire et défilait derrière ses paupières sans le moindre répit. Être de retour ça signifiait reprendre le cours de sa vie, se résoudre à se remettre au travail, à côtoyer ces mêmes camarades, retrouver les démons qu'il avait désespérément tenté d'abandonner en s'en allant et qui avait sagement attendu son retour pour le frapper de nouveau. Malgré ça, il tenait encore sur ses jambes, il trouvait le moyen de râler auprès de ces professeurs trop exigeants et il luttait pour ne jamais avoir à s'endormir sur ses bouquins alors c'est qu'il allait plus ou moins bien. Il tenait encore le coup. Oui, même après cette journée éreintante qui l'avait plus fatiguée qu'autre chose. Entre médicaments, révisions à la bibliothèque, cours chargés et ces foutues formules qu'il bossait depuis des semaines et qu'il parvenait malheureusement toujours pas à retenir. Bon Dieu, quel enfer. Par chance, le ciel semblait avoir entendu ses prières lorsque sa dernière heure de cours fut marquée par cette mythique sonnerie. Un soupir de soulagement avait automatiquement passé la barrière de ses lèvres alors qu'il ne perdait pas la moindre minute pour réunir ses affaires en vrac et quitter l'amphithéâtre en bousculant les étudiants. Il avait définitivement besoin d'air frais. Eloan fouillait ses poches en prenant bien soin de ne pas faire tomber les bouquins, les fiches et les photocopies qui dépassait à moitié de ses livres. Avec difficulté, il trouvait ses écouteurs et prenait le temps de les enfoncer dans ses oreilles pour lancer le titre qu'il jouait en boucle ces derniers temps, rien de bien gai. L'esprit occupé par des pensées vagabondes, il marchait sans vraiment savoir où aller ; il avait juste besoin de s'éloigner un peu, de respirer. Seulement voilà, en plus d'être doté d'une maladresse maladive, il ne regardait pas où il allait alors forcément, l'impact fut aussi inattendu qu'inévitable. Sous les choc, il laissait ses bouquins rencontrer le sol mais presque aussitôt, il s'accroupissait pour tout réunir à nouveau et se lever en éteignant la musique pour faire face à une personne qui lui était familière depuis quelques temps désormais : « -Je viens de sortir des cours et toi, tu.. T'as fini les tiens ? », rétorquait-il, un brin confus, parce que oui, il aurait dû faire un peu plus attention. « -Désolé, je regardais pas où j'allais », déclarait Eloan en tentant un sourire qui se voulait amical, alors lorsque la proposition de Lhassa parvenait à ses oreilles, il ne pouvait s'empêcher de hocher positivement la tête, il ne dirait pas non à un bon café ; « -J'ai toujours le temps pour un café en bonne compagnie,  ça serait avec plaisir ! ».

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