guns n' roses (eline)

C'est vrai que c'était drôle, d'entendre monsieur parfait étaler son narcissisme au grand jour et ce, de la manière la plus normale qui soit. Et c'est justement parce que c'était si naturel chez lui que c'en était amusant. Elias, il était fort quand même, très fort. Parvenir à se venter, une fois de plus, tout en réconfortant Maxine. Franchement, il n'y avait que lui pour faire ça. Oui, même dans les moments les plus doux et romantiques il fallait qu'il rappelle à sa propre petite-amie qu'il était le plus beau, comme si ce n'était pas évident. Un de ses plus grands talents. Et si ça la faisait rire, tant mieux, parce que ça prouvait qu'il était drôle, en plus de ça - de quoi booster son  ego pourtant déjà au max - et puis, ça voulait surtout dire qu'elle était heureuse. Et si Max était contente, alors lui aussi. Mais ce n'est pas pour autant qu'il allait manquer à son devoir, oh que non. Elias, il devait encore s'assurer qu'elle ait bien compris ce qu'il venait de lui dire, que ce n'était pas des paroles en l'air. Parce que c'était bien beau de dire merci en souriant, mais si elle n'assimilait pas derrière, bah ça servait à que dalle. "Normal, y a qu'une seule perfection sur Terre." répondit-il d'un air détaché, se passant la main dans les cheveux d'un air crâneur, sourire aux lèvres en regardant tout autour de lui. Oui bon là il déconnait, un tout petit peu du moins. Disons qu'il aimait bien exagérer les choses, sur tout et n'importe quoi, le winthrop. Et puisque ça faisait deux jours qu'il n'avait pas pu faire le mec auprès de la jeune femme, il en profitait un peu beaucoup right now. Comprenez par là qu'elle lui avait manqué. Dans tous les sens du terme d'ailleurs. Donc la tenir dans ses bras deux minutes, c'était cool, mais c'était loin d'être suffisant, if you know what I mean. Alors fuck le concert, là tout de suite, ils avaient plus intéressant à faire. "C'est vrai..." commença-t-il en plongeant son regard dans le sien, toujours souriant, sa main gauche venant effleurer ses cheveux, puis sa joue. "Mais j'peux aussi profiter de toi..." C'est qu'il était très sérieux, en plus. Puis bon, la vérité c'est qu'ils ne loupaient pas grand chose pour le moment puisque les vedettes les plus attendues performaient plus tard dans la soirée. Donc entre Maxine et le concert, le choix était vite fait. D'autant plus qu'il avait quelque chose d'important à faire, très important. "D'ailleurs... y a quelque chose que je voulais te demander..." Quelque chose qu'il avait prévu de faire dans d'autres circonstances - ok, ils étaient à Coachella mais mis à part, le contexte laissait un peu à désirer pour ce à quoi il se préparait. D'ailleurs, prêt, l'était-il vraiment ? Non, bien sûr que non, qui le serait à sa place, en même temps ? Là, Elias ne suivait aucun plan, aucune ligne directive. C'était juste lui, sa spontanéité et sa capacité à improviser en toute circonstance. Parce que ce n'était pas ici ni comme ça qu'il avait prévu de le faire. Elias, il était tout sauf romantique alors... non, ô grand jamais il n'aurait pensé en arriver là un jour, encore moins si rapidement. Et pourtant, lui qui n'aimait pas les clichés, lui qui n'aimait que l'originalité et la folie venait tout juste de poser un genou à terre, sans quitter un seul instant Maxine des yeux. Ah, Maxine et ses beaux yeux... qu'est-ce qu'il ne ferait par pour la surprendre hein ? Parce que oui, pour être surprise, elle allait l'être. Et pour le coup, il l'était tout autant qu'elle.

Le narcissisme d'Elias lui avait manqué. Genre, vraiment. Parce qu'autant, avant, ça pouvait l'irriter un peu, autant aujourd'hui, ça la faisait tellement, mais tellement rire. Il devait être sérieux, certes, mais bon, c'était drôle. Elle lui enviait cette confiance en lui parfois, mais quand elle voyait qu'il en faisait un peu trop, bah, elle l'enviait moins pour le coup. Mais bon, c'était Elias et elle était amoureuse de cet homme si narcissique. Qu'est ce qu'elle ferait sans lui ? Tout, vraiment tout, certes. Mais elle ne pouvait pas développer sa confiance en elle sans lui, il l'avait déjà aidé même s'il ne s'en rendait pas compte. Alors qu'Elias reprit la parole pour lui dire qu'il n'y avait qu'une seule perfection sur Terre, parlant de lui, évidemment, Maxine leva les yeux au ciel avant de faire un joli hairflip pour imiter Elias. « Excusez-moi, monsieur perfection ! » Il était clairement incorrigible et irrécupérable cet enfant. Elle allait dans son sens, évidemment, c'était bien plus drôle que de le contredire. Et puis, est ce qu'elle le contredirait ? Non, vraiment pas, elle mentirait. Elle sentit sa main effleurer ses cheveux, Maxine ferma les yeux un instant pour profiter de son toucher, qui lui avait manqué. Un sourire se dessina de nouveau sur son visage, qui s'agrandit lorsqu'il lui dit qu'il voulait profiter d'elle. S'il savait à quel point c'était réciproque. La question ne se posait pas, comme elle pouvait se mettre à un rendez-vous pour passer du temps avec lui, elle pouvait manquer un concert pour rattraper le temps perdu. « On a tout le temps pour ça.. » Traduction, partons à dos de licorne pour aller au septième ciel. Genre, là, maintenant. Mais apparemment, monsieur Caldeira avait quelque chose à lui demander. Alors, là, il y avait un problème ou un truc du genre. Ok, elle commençait à être nerveuse, à stresser. Mais il voulait lui demander quoi ? Il était menacé de rentrer au pays s'il avait pas les papiers ? Il a un (autre) frère caché et il veut que Maxine lui donne des cours de politesse ? Ou alors il est gay et il va lui demander si ça ne lui dérange pas qu'ils aient une union libre avec ses bros ? Oh, putain. Il venait de poser un genou à terre. Ok, c'est soit une énorme connerie et Maxine allait littéralement le défoncer, soit un truc sérieux. Dans les deux cas, elle n'était pas bien DU TOUT. Elle déglutit. Putain, il lui faisait un regard. Elle n'était pas bien, absolument pas. Elias, mettre un genou à terre ? Non, non, elle est où la caméra cachée ? Si ces bros sont à côté pour filmer, c'est pas du tout drôle. « Euh.. oui ? Dis moi ? » Elle le regardait, préoccupée, nerveuse. Mais c'était de sa faute aussi ! Pourquoi il se mettait à genou devant elle, comme ça ? Elle allait se faire des films ! Il n'avait pas le droit de faire ça, c'était de la torture émotionnelle. Clairement. Le petit con.

C'était le monde à l'envers là. Non en fait, c'était même carrément un tout autre monde. Elias Caldeira qui venait de s'agenouiller devant Maxine Thomspers. Oui oui, il venait de poser un putain de genou au sol et de lui lancer THE regard comme dans les films. Alors que clairement, ce n'était ni le moment ni l'endroit mais bon, ça il s'en fichait pas mal. Elias, il ne faisait jamais comme les autres de toute façon. C'est d'ailleurs pourquoi il sortit de sa poche non pas une véritable bague avec une gros diamant à trois millions de dollars mais plutôt une handmade en pâquerettes. Trop cute, avouez. Ça ressemblait pas à grand chose par contre mais peu importe, c'est le geste qui compte non ? Maxine avait déjà un putain de canon comme petit-ami - le plus canon de tous les canons même - donc elle n'allait pas se plaindre d'avoir une bague toute faite de fleurs fraîches. Plus tard, elle en aurait une vraie, peut-être. Quoique... naaaan, vraiment pas. Fallait pas rêver non plus hein, il n'était pas Eliot. Même s'il avait le fric, il ne faisait pas dans le romantisme lui, trop de risques de devenir niais. Mais vu la patience dont elle débordait la quincy, ce n'était pas vraiment un soucis. Bref, Elias avait donc posé le fameux genou à terre, comme dans les films et surtout comme le ferait le prince charmant dans les rêves de petites filles. Sauf qu'Elias, il n'était pas un prince charmant, oh que non, plutôt mourir. Elias, c'était Elias quoi... Un gros gros con qu'on adorait ou qu'on détestait - l'entre deux avec lui ? ça n'existait pas. Et son regard plongé dans le sien, il ouvrit sa main pour en dévoiler la fameuse bague pâquerettes avant de finalement prendre la parole : Maxine Thomspers... me ferais-tu l'honneur d'être ma cavalière pour le bal de fin d'année ? Est-ce qu'il l'avait vraiment fait ? Est-ce qu'il avait osé ? Oui. Vraiment. Il avait eu le culot, la connerie de le faire. Et à l'intérieur de lui, il était fier, très fier. Parce que c'était drôle non ? Non. Mais pour lui, ça l'était. En fait, c'était même carrément jouissif. Toujours dans l'exagération le winthrop, toujours, ne pas l'oublier. Donc oui, pour lui c'était tout à fait normal d'en faire des tonnes pour simplement demander à sa petite amie de l'accompagner au bal d'Harvard. Certains posaient juste la question par sms, d'autres envoyaient des fleurs ou sortaient le grand jeu mais lui, non. En soi, ce bal, c'était rien pour lui, ça n'avait pas la moindre valeur ni signification. Alors en toute honnêteté, si ça tenait qu'à lui, vice-président ou pas, il n'y serait pas allé. Mais pour Maxine, c'était différent. Comme toutes les filles, elle attendait ce moment avec impatience et ça, il le savait très bien puisque dans quelques jours, lui et Eliot n'allaient entendre parler que ça à l'appartement. Alors pour une fois, oui pour une fois dans sa vie le mannequin pas si parfait que ça avait pris l'initiative de lui faire la demande. Juste pour lui faire plaisir. Et en plus, il le faisait de la manière la plus mignonne qui soit. C'est qu'il en faisait des efforts pour sa belle, quand même.

Donc. Elias venait de mettre un genou à terre. Maxine n'était pas bien, pas du tout, surtout quand il venait de lui lancer le genre de regard qui la faisait craquer. Évidemment, elle connaissait Elias, elle s'attendait à une connerie. On parlait d'Elias quand même, il n'allait clairement pas la demander en mariage. Fallait pas rêver quand-même, Maxine était réaliste. Mais en vrai, elle espérait qu'il n'allait pas lui faire une blague, vraiment lui demander quelque chose de sérieux. Si jamais il faisait une blague, soit elle exploserait de rire soit elle le giflait pour lui avoir donné des faux espoirs. Et ce n'était pas sa petite gueule d'ange qui allait le sauver. Non, non. Et là, il lui demanda d'aller au bal avec lui. Ok, son stress redescendit en flèche. Mais putain, il n'avait pas le droit d'être aussi cute. Il avait juste pas le droit, il était trop mignon avec sa bague en pâquerettes. Elle avait juste envie de lui sauter dans les bras pour l'embrasser et mettre sa bague, mais ça serait trop facile. Elle allait le taquiner. C'était bien trop tentant. Elle se rattraperait plus tard, il ne pourra pas lui en vouloir très longtemps. Alors, Maxine fit une petite grimace toute désolée, comme si elle ne voulait pas lui dire quelque chose. « En fait.. bah.. j'ai déjà un cavalier... » Elle le savait. Elle n'était absolument pas crédible. Mais elle continuait à faire un peu sa moue désolée. Puis, elle se baissa pour être à sa hauteur, prenant délicatement sa bague en pâquerettes. Comment pouvait-elle résister à Elias Caldeira, sérieusement ? Son coeur était en train de battre la chamade. Il arrivait quand même à la faire encore plus tomber amoureuse de lui. Elle regardait la bague sous toutes ses coutures avant de la mettre à son doigt, s'approchant pour chuchoter l'oreille d'Elias. « Ah, mais, j'oubliais.. Je suis à toi, je ne peux pas aller au bal avec quelqu'un d'autre que toi. Comme si je voulais y aller sans toi... » Elle l'aurait littéralement harcelé pour qu'il vienne. Elle reculait, souriant en coin, faisant écho aux propres mots d'Elias quelques semaines plus tôt. "Tu es à moi" avait-il dit. Elle en profita pour l'embrasser, là, comme ça. Qu'est ce qu'il lui avait manqué. « Tu sais que t'es mignon quand tu t'y mets ? » lui dit-elle entre deux baisers. Il ne pouvait pas savoir à quel point ça lui faisait plaisir qu'il l'invite, elle savait très bien que c'était pas son truc les bals, genre vraiment pas, mais il avait fait l'effort de l'inviter, pour elle. Alors, elle ne pouvait pas être plus heureuse actuellement. « C'est un honneur d'être accompagnée par Elias Caldeira, tout de même. Alors, oui, je le veux. » Ok, il ne pouvait pas savoir à quel point l'effort qu'il venait de faire la comblait. Vraiment, il était trop mignon, et elle était en train de faire une crise cardiaque devant tant de mignonnerie. Il n'était pas juste. Il était même cruel. Il n'avait pas le droit d'être si mignon. Il n'avait pas le droit de la faire tomber encore plus amoureuse de lui.

Oui, c'était risqué comme demande. Parce qu'il n'y avait que deux options : soit Maxine allait apprécier son effort et cette petite mise en scène soit elle allait mal le prendre et faire encore plus la gueule qu'en arrivant. Ça passe ou ça casse, c'est tout. Et même s'il la connaissait, même s'il s'avait qu'elle était habituée à ses blagues et qu'elle était loin d'être aussi susceptible que lui, Elias ne savait pas à quoi s'attendre. Sa réaction, il l'appréhendait, beaucoup. Mais ce n'est certainement pas ça qui allait l'arrêter. Prendre des risques ? Il ne faisait que ça depuis qu'il était né... et regardez où ça l'avait amené hein ? Donc bon, avoir peur de se prendre un vent, lui ? Jamais. En même temps avec la bouille d'ange qui lui servait de faciès, comment voulez-vous que quelqu'un n'ose lui foutre un vent ? Pas possible, on est d'accord. Pourtant... lorsqu'il vit cette grimace sur le visage de la Thomspers, un léger coup de stress le parcourut, bien vite dissipé lorsqu'elle prit par la parole pour lui dire qu'elle avait déjà un cavalier. Ahah, très drôle. Crédibilité zéro, personne ne pouvait gober ça. Donc non, il ne la croyait pas une seule seconde. Pourquoi ? Bah peut-être parce qu'elle était beaucoup trop accro à Elias parfait Caldeira pour envisager d'aller au bal avec quelqu'un d'autre tiens. Un sourire venant étirer ses lèvres, le winthrop observa en silence la jeune femme s'accroupir juste devant lui pour se mettre à sa hauteur, écoutant avec très grande satisfaction ces mots qu'elle lui murmurait à l'oreille. Elle était à lui. C'est vrai. Et cette fois, elle s'en rappelait. Elle était à lui et à personne d'autre. Non discutable, évidemment. Alors évidemment qu'elle allait se rendre au bal à son bras, mais pour le principe, il avait fait l'effort de lui faire la demande. Et au vu de la réaction de Maxine, il avait bien fait. Son sourire s'élargit à la nouvelle remarque de la brune. Lui, mignon ? Eurk. Beau, sexy, séduisant, magnifique, orgasmique, parfait, mais pas mignon. Bon ok, peut-être. Mais juste un peu alors, pour la bague de pâquerettes. Rien qui ne puisse rivaliser avec la cutance dont sa petite amie faisait preuve à chaque seconde de chaque minute de chaque heure de chaque journée. Oui, même cette manière qu'elle avait de le regarder et de l'embrasser était cute. "J'vois que t'as retenu la leçon, c'est bien..." lança-t-il en se redressant, lui laissant juste le temps d'en faire de même avant de la faire basculer pour la porter dans ses bras, à deux mains. Il lui déposa rapidement un baiser sur le front avant d'ajouter : "Ouais, tu es à moi Maxine Thomspers. Et maintenant, j'vais faire tout ce que je veux de toi." Maintenant, tout de suite. Ça aussi c'était non négociable. Let's go, direction leur tente royale cinq étoiles. En la portant toujours à bout de bras, bien sûr.

FIN DU RP.