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Logan June Donovan fiche; terminée. C'est le neuf janvier 1991 à Bergen, que la famille Donovan m'ont accueillie dans leurs bras, ils m'ont prénommée Logan; June. Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je touche à tout et j'en suis fière. Je viens d'une classe sociale aisée. J'ai décidée de poursuive des études à Harvard en dentisterie, je suis maintenant en troisième année. Et pour terminer, je fais partie des Cabot. |
Études Mes grands-parents étaient dentistes, mes parents sont dentistes. Officiellement.. Ils m'ont invitée à reprendre le flambeau, officieusement, ils m'ont menacée de me couper les vivres si je ne me lançais pas à mon tour, dans cette vocation originale qu'est la dentisterie. Vous l'aurez compris, la roulette c'est un peu l'objet sacré des Donovan. Je suis certaine que s'ils ne l'utilisait pas tant, mes parents l'auraient fièrement dressé dans un coin du salon et très sobrement, ils l'auraient posé sur un coussin d'or. Je n'avais jamais été très enthousiaste à l'idée de fourrer mes doigts gantés dans une bouche pleine d'aphte, mais l'idée d'y arrache quelques dents m'était bien plus agréable. | Caractère Vous avez demandé de la personnalité, non ? Alors, en voilà. Je suis une femme plutôt normale, autant qu’une jeune de vingt-et-un balais peut l’être. Après tout, je ne suis qu’une gosse, je ne suis pas pressée de vieillir et de devoir me ranger dans des cases bien trop étroites pour moi. J’ai besoin de place, j’ai besoin d’espace, j’ai besoin de respirer. J’ai toujours été très indépendante, j’aime le fait d’être libre, de n’avoir aucune chaîne à mon poignet, de ne devoir rendre de compte à personne, sauf à moi-même, peut-être. Je n’appartiens à personne, je suis un ouragan et si vous voulez m’attrapez vous avez plutôt intérêt à courir très vite. Quitte à choisir entre l’ombre ou la lumière, j’opte pour l’ombre sans aucune hésitation. Je n’ai pas besoin du regard des gens pour exister, je me contrefous des gens et de leurs pseudos « règles ». Je suis moi, simplement moi et si ça ne plaît pas à quelqu’un, qu’il passe son chemin. A côté de ça, j’ai des valeurs sociales très marquées. La famille et l’amitié sont mes deux principaux piliers, l’un ne marche pas sans l’autre, je ne pourrais pas vivre sans mes proches. Bien entendu, je parle de mes vrais proches, pas de ceux à qui on tape une bise à l’angle d’une rue et qui nous descendent en flèche au prochain arrêt de bus. Non, je parle de ceux qui font partis du décor de ma vie, qui ont partagés avec moi les meilleurs comme les pires moments, de ceux qui n’hésitent pas à me remettre dans le droit chemin quand j’emprunte un chemin glissant et me rattrapent avant que je me casse la gueule par terre. Si vous osez leur faire du mal, encore une fois, tirez vous rapidement loin d’ici. Oui, pour faire partie de ma vie il ne faut pas avoir peur d’un marathon. Je n’attends personne, je cours et certains courent avec moi. La vie est trop courte pour prendre le temps de faire une pause alors laissez moi courir, je ne me fatiguerais pas. Jamais. Je ne suis pas prétentieuse contrairement à tout ce que les langues de bois peuvent crier sur tous les toits, je sais simplement ce que je veux, où je vais et avec qui j’y vais. La vie ne nous attend pas, c’est chacun sa place, chacun son tour. Moi, j’ai choisis la mienne, j’ai choisis mon camp ainsi que mon équipe et quitte à en avoir une, j’ai choisis la meilleure. Nous marquerons des points jusqu’à ce que la vie nous élimine du jeu. Alors, qui m’aime me suive. Qui ne m'aime pas.. crève. |
Everyone Has Their Own Story
Le problème quand on naît avec une cuillère en argent dans la bouche c'est que tout le monde semble vous en vouloir, tout le monde vous le reproche comme si vous l'aviez choisi. Certainement ont-ils donc choisis d'être pauvres. L'inéluctable chaîne alimentaire, les gros poissons bouffent les petits, planquez-vous sous vos corail.
J'ai eu ce que vous appelez la chance de naître dans ce que les nouveaux riches appellent un milieu aisé, n'y voyez aucune forme de respect pour les classes sociales inférieures, ils emploient cette formule dans le seul et unique but de paraître charitables. J'ai passé ma vie à jongler entre les galas ennuyeux de Maman et les frigides réunions de Papa. Il fallait toujours sourire, secouer la main avec classe quand on rencontrait un autre bourge, essuyer les commissures de nos lèvres avec une serviette en soie sans pour autant commettre l’impensable : poser un coude sur la table. Notre maison était toujours pleine d'hommes solennels, le plus souvent des inconnus, parfois nous recevions des membres de la famille, mais uniquement si il faisait partie de « notre monde ». Les autres ? On ne connaissait même pas leurs prénoms. Tout ce cinéma pour paraître plus riche que riche, plus doré que doré. Moi aussi j'avais envie de manger un BigMac, de cracher par terre, de sortir décoiffée ou en jogging. Moi aussi je voulais vivre. Néanmoins, j'avais tout ce dont j'avais besoin et la double dose de ce qui m'était inutile. Mes parents m'aiment à leur façon, en me signant un chèque ou avec un billet de 500$ glissé au hasard dans la poche d'une de mes vestes Dior.Je n'avais pas l'habitude de me plaindre , un comble pour une bourge je vous l'accorde, je ne voyais pas souvent mes parents mais finalement, avec du recul, je crois que c'était bien mieux comme ça ; on appelle ça l'instinct de survie.
L’adolescence à très certainement été la partie de ma courte vie la plus difficile à vive. Cette période où nous sommes censés se découvrir.. Comment peut-on en profiter quand on vous oblige à être une autre ? J'étais la reine du lycée, la "proie" des ados pubères qui crevaient d'envie de partager mes draps à 2000$. L’idole des jeunes chantait ma mère. Mon string, oui. Je me foutais de tous ces clichés et autres amalgames douteux. Je n'étais pas qu'une potiche, accessoirement en or massif ni un distributeur de grosses coupures. La jeunesse dite "dorée" était, croyez-moi, bien loin de l'être. Les filles de.. mais surtout les filles de courants d'air échangeaient sans l'ombre d'un remord leur virginité contre une paire de Louboutin tandis que les fils de.. mais surtout les fils de putes se vantaient à toute heure d'avoir sniffé 3 grammes sur une cuvette crade entre le cours de maths et le cours de français.
"Maman ? J'ai couché avec une fille hier." Non. Trop direct. Pas assez moi, la moi qu'elle façonnait. A travers le reflet d'une miroir je m'entrainais à avouer mon péché à ma richissime génitrice.. En vain. Rien n'était assez classe, rien n'était assez Keegan. Peu importe la manière, peu importe le regard coupable que je lui lancerais pour faire diversion.. elle me tuerait. "J'ai aimé ça."
Je ne faisais pas partie de ces filles qui entretenaient une relation fusionnelle avec leurs mères, de celles qui se racontaient tout jusqu'au moindre détails, qui riaient de tout et ne se choquaient de rien. Non, ma mère ne me connaissait pas. Pas plus que je ne la connaissais moi-même. Au fait, moi, qui me connaissait ?
Duncan. Duncan était de deux ans mon aîné, il ne ressemblait à rien qui, de près ou de loin, ne m'était familier. Il n'avait pas de maison à trois étages, il n'avait pas un dressing qui s'étendait sur six mètres ni de Porshe Carrera. Non, Duncan était pauvre et dangereusement sexy. Durant deux longues années nous avons entretenu une relation secrète, nous avons couru dans les couloirs du lycée pour atteindre les W.C sans que personne ne remarque rien, il n'était pas Duncan dans mon répertoire, mais Lily. Il n''était pas le garçon qui venait m'embrasser avant d'aller dormir, mais le livreur de pizza. Il n'était pas riche, mais il était mien.
"Tu peux me redire le nombre de voitures qu'a ton père s'te plaît ?" Amusée, je soupirais en posant ma tête sur son épaule musclé. "Sept.." Duncan passa sa main dans mes cheveux pour les démêler, avec lui j'avais le droit de ne pas être coiffée. "Genre, une pour chaque jour de la semaine ?" Je l'entendis rire doucement et le ressenti jusque dans ma main posé sur son ventre. "Pas vraiment, sauf si une semaine compte dix jours.. Il a aussi trois motos."
Tout à l'heure, je vous parlais du déclic que j'ai eu en visionnant Titanic. Comme prévu, j'avais trouvé mon Jack Dawson. Mon prince de troisième classe.. Et comme prévu il coula. Sans moi.
"On s'en fout Duncan, c'est pas important tout ça. Je.. Je pourrais venir avec toi, personne n'en saurait jamais rien et on partira ailleurs, loin, juste nous deux."" Il prit son sac de sport en riant jaune. "Ouais, bien sûr et dans dix minutes j'ai dix tpes engagés par ton vieux en costard et lunettes noires qui me courront après. Je vais aller en taule Logan, tu comprends ça ? La cavale ça n'a rien à voire avec tout ça." Il agita sa main vers le lustre majestueux que ma mère avait acheté aux enchères.. et puis il assena le coup de grâce. "Y'a pas de caviar sous les ponts."
Il est parti. Sous les ponts. Sans caviar et sans moi.
L'avantage d'une rupture suivant une relation cachée est que personne n'est au courant. Personne ne sait que vous êtes séparés puisque personne ne sait que vous aviez déjà été ensemble, d'ailleurs personne -de mon monde- n'avait remarqué son absence au lycée. J'ai repris mon sac Longchamp et mon sourire qui mentait si bien. J'ai repris le cours de ma vie. J'ai été diplômée, j'ai lancé le chapeau en souriant, j'ai été au bal de promo, ma mère n'a pas chialé en me voyant descendre les escaliers dans ma robe. J'ai, comme il se doit, été élue reine du bal, j'ai dansé avec le roi et il en a profité pour murmurer des choses salaces au creux de mon oreille. Je l'ai giflé. Je l'ai giflé parce qu'il ne me connaissait pas, parce que personne ne me connaissait, parce que Duncan n'était jamais revenu. Je suis sortie dehors le temps d'une minute et j'ai arraché un joint des mains d'un pauvre. J'ai fumé et puis je suis de nouveau rentrée dans la salle. J'ai couché avec lui. Il est entré en moi, et moi, pendant tout ce temps je ne pouvais détourner les yeux de la trace que ma main droite avait laissée sur sa joue.
J'ai grandis. J'ai compris.J'ai pris des vacances et puis on m'en a donné. Deux semaines au Mexique tout frais payé. J'ai réfléchis, j'ai vu, j'ai revu. J'ai choisis. Harvard. J'ai convaincu mes parents en acceptant leur chantage : étudier, comme eux, la dentisterie. J'ai accepté. Recommencer à zéro. N'être connue de personne parce que personne ne me connaît et non pas parce que personne ne me voit.
the face behind
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