Invité
est en ligne
Invité
— i'm lucky i'm in love with my bestfriend, lucky to have been where i have been
— mars 2018
je ne pourrais jamais assez remercier cléo pour tout ce qu’elle était en train de faire pour moi. clairement ? elle me facilitait la vie. et moi, j’aurais l’occasion de prouver à philip que je pouvais y arriver, que mes enfants seraient heureux et qu’il avait tord du début à la fin. mais ce soir, je ne comptais absolument pas me prendre la tête. non, j’avais bien mieux à faire. un sms en début d’après midi pour sullivan lui notifiant de me réserver sa soirée et j’étais passé le prendre après avoir réglé les derniers détails avec l’eliot. j’étais stressée, clairement. j’avais mal au ventre, des sueurs froides mais je voulais pas reculer. alors c’était à ses côtés qu’on se rendait jusqu’au gymnase même si je voyais bien à son regard qu’il ne comprenait pas du tout ce qu’on venait faire là. et juste avant de passer la porte, je sortais un ruban de ma veste que je venais placer sur ses yeux. « pose pas trop de question, tu sais que je suis déjà nulle pour les suprises » que je soufflais le guidant alors à l’intérieur. ce qu’il ne voyait pas ? les lumières faibles, la table disposée à la place du banc de touche, les pétales de rose sur le sol.. ouais, il aurait tout le temps de le découvrir par la suite. qui aurait cru que moi, meghan, je pourrais un jour être romantique ? tenant ses mains, je l’entraînais jusqu’au point stratégique avant de le lâcher. « promet moi que tu ne le retires pas » ce serait bête de tout gâcher à ce moment. attrapant un ballon de basket, je venais le lui placer entre les mains me décidant finalement à laisser filtrer quelques informations. « si tu arrives à marquer, là, comme ça, les yeux bandés, je te promet la plus belle surprise de toute ta vie. » et bien sûr qu’il marquait. c’était sullivan dont on parlait. il avait un talent pour le basket. je l’avais toujours su. depuis notre plus jeune âge. esquissant un léger sourire, le coeur battant sûrement trop vite, je déposais doucement un genou à terre sortant l’écrin la main un peu tremblante. « tu peux regarder maintenant » et sûrement que le stress était perceptible dans le son de ma voix partant légèrement sur les aigus mais.. ce que je m’apprêtais à faire, ça allait changer toute ma vie. sans le moindre doute. en soit, sullivan l’avait déjà complètement chamboulée. dès le premier jour où mes yeux s’étaient posée sur lui. et pendant le court laps de temps où il défaisait le ruban, j’avais l’impression de voir toute notre histoire défiler devant mes yeux. sa timidité maladive, sa manière de se détourner de moi quand j’avais emménagé en face de chez lui refusant de me parler ou de venir jouer dans le jardin. puis le regard qu’il m’avait lancé quand j’étais intervenu alors qu’il était prit pour cible par les brutes de notre école. puis quand il avait commencé à me parler, vraiment. quand on construisait nos cabanes défaisant alors son lit, ses draps. c’était les meilleurs moments. on avait sept ans et on restait juste là, couchés l’un contre l’autre, à refaire le monde et imaginer à quel point nos vies pourraient être belles. puis on avait grandit mais jamais l’un sans l’autre. même lycée, même amis, même sorties. pendant tout ce temps, les gens m’avaient considéré comme le pilier du winthrop. c’était faux, il était ma force. et j’étais irrémédiablement amoureuse de lui. au point d’être prête à repousser toutes mes limites pour lui, toutes mes peurs. on avait merdé, plus d’une fois. on était jeunes, deux gamins complètement paumés mais qui allaient être parents alors au fond, je m’en foutais parce que je me sentais capable de tout affronter à partir du moment où il était là. et quand ses yeux entraient finalement en contact avec les miens, les mots sortaient de ma bouche dans un souffle. « épouse moi. »
@sullivan wright
(Invité)