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Le trajet de retour avait été difficile. Peut-être à cause du mal de crâne qui lui éclatait le cerveau, thanks les mojitos de la veille... Ou bien parce qu'elle n'arrêtait pas de penser à ce Spring Break qui n'avait absolument pas été de tout repos. Au moins, elle était avec Poppy et Archie. Il n'y avait rien de plus inspirant que de cajoler son filleul et de discuter avec son amie alors qu'elles étaient loin des autres étudiants, et par extension, loin des problèmes. La brune n'avait qu'une hâte : rentrer à la Eliot, déballer ses affaires et prendre une douche... Avant bien sûr de retourner auprès d'Archie. Une fois que l'avion est posé, pas de temps à perdre : le trio file dans le hall pour récupérer leurs bagages. Vio sort son téléphone et enlève le mode avion. Elle avait oublié de le faire dès qu'elles étaient descendues. De toute façon, elle avait trop peur de découvrir un message de la part de Ryder, elle n'avait pas la force de lui répondre... Mais elle en avait besoin pour appeler un taxi. A peine le débloque-t-elle qu'une floppée de messages arrivent, mais pas de la personne redoutée. Pire. Son père. En fait, c'était surtout des notifications d'appels manqués. C'est à ce moment là que Violet remarque l'agitation autour d'elle. Le téléphone de la bizut vibre dans ses mains : son père tentait de la joindre à nouveau. Euh... La brune se retourne et fait face à un amas de journalistes, leurs questions sont plus incompréhensibles les unes que les autres. Réflexe : Violet s'interpose entre Poppy, Archie et les journalistes. Son amie avait l'habitude d'être sollicitée, mais hors de question que leurs flashs ne capturent une seule image d'Archie. C'est quoi ce bordel ? T'as accepté un nouveau rôle ? Lance-t-elle. Mais elle réalise pire : le nom que crient les journalistes n'est  pas uniquement celui de Poppy. Mais aussi celui de Violet... Des bribes de phrases lui arrivent aux oreilles : révélations sordides... Secrets de famille... Son téléphone vibre toujours, et elle est complètement perdue... Il faut qu'on se barre, vite ! Je comprends rien, faut pas rester là ! Si seulement elle savait...  Barrez-vous, il y a un bébé, ici ! Ouais, super délicate, la Goldman.


@Poppy A. Walton
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— with @Violet D. Goldman

Elles venaient à peine d'arriver avec Violet à l'aéroport et d'en sortir que les paparazzi leur sautèrent sur le poil. Putain c'est pas vrai ! maugréa-t-elle en protégeant le visage de son fils, qui se trouvait dans un porte bébé kangourou, tout contre son cœur. Sa meilleure amie s'était aussitôt interposée entre l'actrice et les journaleux en folie, qui ne criaient pourtant même pas son nom mais celui de son acolyte Eliot... merde, à moins que la brune ait totalement la berlue, ce qu'elle entendait ne lui disait rien qui vaille. Même pas, j'ai eu des tonnes de propositions mais je suis rangée pour l'instant ! C'est quoi ce bordel ? reprit-elle, en pleine incompréhension face à cette horde en furie. Poppy essayait de jouer des coudes, tout en protégeant toujours son petit prince. Il n'était pas question une seconde qu'un seul cliché de son fils sorte sur le plus petit torchon de la ville. Hors de question... Attends il y a une percée par là ! murmura-t-elle à Violet en prenant son bras, se mettant à courir pour l'embarquer loin de cette foule complètement tarée. Elles se cachèrent quelques instants dans une rue adjacente à l'aéroport, qui n'inspirait guère confiance, mais elles n'avaient pas le choix. Tu as entendu ce qu'ils ont dit ces tarés ?
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Partir en courant, éviter les flashs, les questions... L'angoisse absolue des Goldman. Parce qu'il n'y avait qu'un seul cas de figure pour que ça arrive : un scandale. Violet avait beau se refaire les dernières vingt quatre heures dans sa tête, elle ne voyait rien qui aurait pu la mettre dans une telle situation. Et encore, sans Archie au milieu. Il va bien... ? Première préoccupation de l'Eliot, son filleul. Ça avait du le secouer, toute cette agitation. Ils sont vraiment cons ces journalistes. Le pire métier du monde ! Fouiner dans la vie des gens, et si besoin, la romancer pour faire vendre plus de papier. N'importe quoi... Ouais j'ai entendu... Je comprends pas, ils parlaient tous en même temps, j'ai pas tout entendu. Violet jette un œil à son écran : 28 appels manqués, des notifications twitter, des identifications instagram à n'en plus finir. J'ai l'impression qu'on est dans une sacrée merde... Je vais voir ce qu'il se passe. Essaye de calmer Archie... Alors elle fait une chose complètement débile, qui allait sans doute changer leurs vies : elle entre son propre nom dans la barre de recherches Google, et clique sur « actualités ». Le flot d'articles est impressionnant, mais ils tiennent tous à peu près le même discours. Oh... Putain... C'est pas possible... Violet relève des yeux incrédules vers son amie... Ou plus ? Poppy...
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Poppy était la première à chercher la plus petite frasque exécutée au Bahamas qui aurait pu, éventuellement, arriver aux oreilles de ces chers paparazzi tant détestés... mais rien ne lui venait. Ce n'était pas un coup de son ex, il ne ferait rien contre elle ni leur fils, l'américaine le connaissait suffisamment pour cela... et de son côté, ce Spring Break avait été si calme que rien ne lui venait en tête. Mon petit prince va bien... mais il a l'air secoué, je les déteste encore plus pour ça ! maugréa-t-elle maintenant que les deux acolytes Eliots étaient à l'abri dans cette ruelle plus sombres, à l'écart de tout flash et de toute polémique à la noix. Archie pleurait assez fort, chose qui inquiétait plus encore la jeune mère, lui murmurant des mots doux pour le calmer. Peu à peu, ses pleurs diminuaient, heureusement... sans quoi elles auraient en prime été repérées en moins de deux. Moi non plus je n'ai pas tout entendu... j'étais tellement préoccupée par le fait de protéger Archie de tout ça que... mais le beau merdier dans lequel on s'est fourrées, c'est pas croyable ! Pourtant on a rien fait, c'est ça le plus beau... ironisa-t-elle alors que son fils se lovait un peu plus contre elle, et que Violet checkait sur internet la raison d'un tel foin. Le fait de voir son amie lever bientôt vers elle un regard incrédule n'était pas fait pour la rassurer, bien au contraire ! Qu'est-ce qui se passe Vio ?! Quelqu'un est mort ??
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Les mots sont affichés devant ses yeux, ils lui vrillent le cerveau, le monde se dérobe sous ses pieds. Son sang ne fait qu'un tour et elle pâlit probablement à vue d'oeil. Les articles scandent sans la moindre gêne le scandale Goldman, et surtout, c'est une photo des deux jeunes femmes qui fait l'en-tête de chacun des liens qu'elle parcourt. Tout se mélange dans la tête de la brune, qui choisit d'abord de nier l'information avant de voir un énième appel de son père. S'il n'était pas inquiet, il ne daignerait même pas décrocher son téléphone, alors là, quatorze appels en absence ? Ca ne pouvait pas être une coïncidence. Non, personne n'est mort... Vee parle, mais c'est comme si les mots sortaient d'eux-même, sans véritable émotion derrière. T'as bien été adoptée, c'est ça ? Ca, c'était pas un secret, mais c'était comme si Vee cherchait une faille dans l'histoire. Merde. Poppy n'en savait peut-être rien. Peut être même que son dossier d'adoption était confidentiel. Tu es sûre de... ne pas être affiliée aux Goldman... ? Il fallait faire ça en douceur, plus en douceur que ce que les journalistes avaient tenté.
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— with @Violet D. Goldman

​Poppy fronça légèrement les sourcils en entendant Violet évoquer l'adoption qu'elle avait vécue. Une seule fois l'américaine lui en avait parlé, pour mieux se promettre de ne plus jamais remettre ce sujet sur le tapis. Qu'il soit de retour sur le devant de la scène aujourd'hui lui faisait craindre le pire quant à ce que sa meilleure amie avait appris via son téléphone et les articles récents de la toile. En effet... mais pour le coup je ne te suis pas, quel est le rapport avec aujourd'hui ? demanda-t-elle, légèrement incrédule, avant que sa potesse ne la surprenne plus encore avec sa question. Si tant est que Poppy soit affiliée aux Goldman, ce qu'elle ne pensait pas être, elle n'était pas au courant de toute évidence. La surprise imprégnée sur son visage à l'heure actuelle le prouvait aisément. Franchement je ne pense pas, tu aurais été la première au courant dans le cas contraire ! Vio' qu'est-ce qui se passe à la fin ?? perdit-elle patience alors que Archie commençait lui aussi à s'agiter dans ses bras.
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L'espace d'un instant, Violet hésite à laisser Poppy dans l'ignorance, juste pour la protéger le temps de rentrer au campus. Mais si les paparazzi les cherchaient, alors c'était perdu d'avance, ils n'auraient certainement pas la même délicatesse qu'elle, malgré le choc. Et bien sûr ; elles ne pourraient pas se cacher éternellement dans cette ruelle, même Archie perdait patience. Il faut dire qu'elles s'étaient refugiées bien vite, sans plan B. Il faudrait probablement appeler un taxi, voire une connaissance pour venir les chercher car il était hors de question d'affronter de nouveau la foule de journalistes qui attendait le moindre faux pas pour le coller sur les gros titres de leurs torchons. Violet prend son courage à deux mains, et c'est en le prononcant que ça paraît encore plus surréaliste : Poppy, je crois bien que tu es ma demi-sœur. Et ça s'abat comme un coup de tonnerre, ces simples mots viennent tout remettre en question ; la brune pourrait péter les plombs, mais peut-être qu'elle dénie encore tout simplement l'information. Alors, elle se contente de débiter mot pour mot ce qu'elle a lu dans les articles.  Y'a un journaliste qui a décidé de fouiner dans ton passé... Et on a le même père, Pop. On a le même père. La presse pouvait se tromper, dans la course de l'information. Mais les documents officiels avaient été subtilisés et placardés en guise de preuve dans leurs articles minables. Il n'y avait pas de retour en arrière possible désormais.
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— with @Violet D. Goldman

Le couperet tomba sans pitié, comme sur la nuque de cette pauvre Marie-Antoinette à l'époque. Poppy eut besoin de s'asseoir quelques secondes, à même le sol, Archie toujours dans ses bras, pour être certaine de ne pas s'écrouler et donc risquer de le blesser dans le processus. Ta demi-sœur... tu as lu ça sur ton téléphone ? tenta-t-elle tant bien que mal de temporiser et de bien comprendre ce que Violet venait de lui apprendre. Inutile de paniquer maintenant, cela ne les aideraient pas du tout. Je voudrais te dire que ton père est un saint et que c'est tout bonnement impossible mais la vérité c'est que je ne pense pas que ce soit faux. Après tout, on m'a vendue à ma naissance pour payer des dettes... conséquentes. Tout est possible à partir de là ! Les documents de la presse te semblent vrais ou ça peut être du pipeau ? Il fallait se concentrer sur la réalité pour ne pas s'écrouler. C'était la clef.
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Vee ne savait plus quoi faire, ce qui était le moins douloureux : rester scotchée sur son téléphone ou affronter le regard de Poppy. En réalité, ni l’un ni l’autre ne semblait une excellente option, mais c’est les couinements d’Archie qui ont raison de la brune. Presque par réflexe, elle s’entend dire : Tu veux que je prenne Archie ? Ça n’en restait pas moins une ruelle, et c’est plutôt sordide. Et puis il devait ne pas comprendre... Il fallait vraiment qu’elles rentrent à la Eliot. Mais elle est vite interrompue alors que sa comparse commence à poser des questions ; la Goldman fronce les sourcils et éteint son téléphone qui vibre toujours dans sa main : je sais pas... Je sais que la presse est prête à tout pour ses gros titres, ils ont peut être pas vérifier leurs sources. Il faudrait qu’on fasse notre propre enquête mais vu la réaction de mon père... Bordel, pour l’appeler autant, il devait réellement paniquer. Après tout, on m'a vendue à ma naissance pour payer des dettes... conséquentes. Après le déni, vient la colère. Il paraît que c’est les stades du deuil, et Vee, elle fait le deuil de son ancienne vie. Le salaud... Je vais le tuer. Si tout était exact, non seulement Poppy était sa sœur, mais en plus elle avait échappé de peu à un tragique destin parce que leur géniteur n’avait pas voulu assumer ses responsabilités. Quand je pense à tout ce qu’il m’a fait... Peut être même qu’Eris était au courant, qui sait ? Violet vient s’accroupir à côté de l’actrice ; elle était sous le choc, mais elle savait qu’il fallait absolument se soutenir. Je vais appeler quelqu’un pour venir nous récupérer, on va tirer cette histoire au clair, d’accord ? Après tout, si c’était réellement sa sœur, elle n’était pas trop mal tombée... Tant qu’il n’y avait aucune confirmation, Violet ne craquerait pas.
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— with @Violet D. Goldman

Ça va aller chérie ne t'inquiètes pas tenta-t-elle d'une voix aussi rassurante que possible, Poppy s'étant justement assise pour éviter de ne lâcher son fils sous le choc. Par chance, son petit prince gazouillait dans ses bras, innocent à tout ce qui se passait autour de lui. Vraiment, c'était une chance. Je pense qu'il faut vérifier ces foutues sources, savoir comment ils ont pu dénicher une histoire pareille... j'ai des contacts dans la presse, des contacts fiables qui pourront éventuellement nous aider à faire la lumière sur cette histoire mit-elle en avant tout en se frottant la nuque, ayant l'impression de ne pas seulement nager en eaux troubles, mais plutôt en plein cauchemar. Ne te bile pas, Vio'... je n'ai pas de souvenirs de ça et on peut dire que j'ai été chanceuse avec mes parents adoptifs. J'ai eu une vie merveilleuse avec eux et n'ait aucun regret... fit-elle valoir en prenant la main de celle qui pourrait être sa soeur dans la sienne. Cette histoire ne pourrait que les rapprocher plus encore, si toutefois la chose était possible. Qu'est-ce qu'il t'a fait ? bondit-elle néanmoins verbalement, prête à mordre si le besoin se faisait sentir.
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