" Bien sûr que je me souviens de cette petite ! Enfin, c'est surtout son prénom qui s'oublie pas. " " Valentina Anderson, il est clair qu'avec elle, on peut avoir une seule certitude : que se soit en bien ou en mal, ce qui est sur c'est que même lorsqu'elle sera cloîtrée chez elle, sénile et délaissée de tous, on continuera toujours de parler d'elle ! Valentina est un sacré personnage, et je peux vous le dire car ça fait longtemps qu'on se connait. Bon, maintenant qu'elle a quitté Los Angeles, on se voit plus rarement. Mais à chacune de nos entrevues, je remarque qu'elle évolue. Elle semble toujours s'être renouvelée depuis sa visite précédente. Cette fille-là est unique en son genre : loyale envers ceux qu'elle estime, mais elle n'en reste pas moins la plus grande des vipères quand cela l'arrange."
Livia BRADFORDS, amie d'enfance
" Bien sûr que je me souviens de cette petite ! Enfin, c'est surtout son prénom qui s'oublie pas. Et sa mère. La pauvre vieille, elle n'a pas eu la vie facile. La petite Valentina et elle se sont installées dans l'immeuble alors que la gamine venait d'avoir 5 ans. On n'a jamais vraiment su ce qui amenait ces deux là par ici, en tout cas moi, j'aurais pas souhaité élever mon enfant dans un quartier pareil. Enfin bon, j'imagine que comme beaucoup d'autres, elle n'avait pas le choix, la mère Anderson. La pauvre passait son temps à travailler pour joindre les deux bouts. Mais elle m'avait dit une fois, que sa situation était plus stable ici que de San Fransisco, de là où elle venait en somme. C'est souvent moi qui m'occupait de la petite, ça lui évitait d'aller fréquenter la mauvaise graine du quartier ! Valentina était une enfant souriante et vive. Son énergie était parfois usante et ses rires me donnaient la migraine, mais c'était un oiseau cette petite-là. Et ces cheveux !... J'aurais tué pour avoir les mêmes. En tout cas, elle a pas trop mal grandit la Valentina et j'ose dire que c'est un peu grâce à moi. Parce que la mère Anderson, elle commençait vraiment à perdre la boule, je sais reconnaitre les gens qui forcent trop sur la bouteille. Et un soir, il y a eu une dispute bruyante dans l'appartement 9A qu'elles occupaient. Et pour une fois, Valentina criait aussi fort que son ivrogne de mère. Et puis un claquement de porte, et puis plus rien. On a plus jamais revu Val. Elle avait 16 ans. J'aimerais bien savoir ce qu'elle est devenue ..."
Mary NEWBERRY, concierge
" Valentina Anderson ? Elève brillante, c'est indéniable, promise à un bel avenir. Elle était très débrouillarde, je la soupçonnais d'être beaucoup livrée à elle-même chez elle. Ce qui était sans doutes vrai, sa mère ne m'avait jamais caché qu'elle était arrivée à Los Angeles pour fuir un mari brutal et endetté de quelques jeux d'argent et que de ce fait, elle était forcée de travailler d'arrache-pied pour pouvoir fournir un confort minimal à son enfant. Et pourtant, Valentina ne s'est jamais plainte. Il faut dire qu'on ne l'entendait que peu et plus le temps passait, plus je la sentais murir. C'était dangereux, quelque peu inquiétant. Comme si une force sombre et manipulatrice la prenait tout entière afin de la façonner dans d'autres mesures. Et puis, il y a eu la chute libre des notes, du comportement. D'expérience d'enseignant, je sais quand on est en train de perdre un élève. En l'occurrence c'était le cas de Valentina et c'était malheureux, c'était triste, elle n'avait que 16 ans. Alors un soir je l'ai suivi, et j'ai découvert qu'elle vivait dans un carton quelque peu miteux au coin d'une rue douteuse. A ma vue, elle est entrée dans une colère folle. On ne l'a plus jamais revu."
Matthew ATKINS, professeur
" Elle est arrivée un beau matin, elle disait qu'elle cherchait le refuge et l'aventure. " " Blondie ? Ouais je m'en souviens. Elle est arrivée un beau matin, elle disait qu'elle cherchait le refuge et l'aventure. Une espèce d'âme froide et vierge à glacer le sang quand bien même elle était frêle et davantage faite de porcelaine que de chair. Alors elle a rejoint le squat, la bande. On l'aimait pas beaucoup, elle nous inquiétait mais on l'a accepté. Elle a été des nôtres même si contrairement aux autres, elle ne s'est jamais donnée entièrement. De petits boulots en petits boulots elle ramenait de l'argent, venait chercher sa came, se shootait, et c'était tout. Et un soir, elle est partie. Sans prévenir, sans rien dire. Et bien qu'elle aille chercher l'aventure ailleurs comme elle disait, la précieuse !"
Bob, drogué notoire
" Comment ne pas se souvenir de Valentina Anderson. J'avais remarqué cette petite depuis un long moment. Elle n'avait pas sa place parmi les miséreux et les toxicomanes à qui je distribuais des vivres habituellement. Une espèce de colombe déchue sans histoire et sans expression. Quel âge avait-elle ? 17 ans ? 18 ans ? Tout en elle respirait le mystère et le secret. Et un jour je me suis enhardie à aller lui parler. Fière et sauvage, comme je le soupçonnais, elle a d'abord refuser toute aide. Je venais de lui faire un affront. Et j'admets avoir penser que la bataille avait été perdue ce soir là. Mais un mois plus tard, Valentina est venue me trouver et elle a rejoint notre communauté religieuse. Valentina a grandit en notre compagnie et s'est reconstruit. Elle a entamé des études d'art complétée par de la sociologie à Harvard, et je la pensais définitivement sauvé et purgé d'un passé difficile et taché. Certes, la bourse dont elle bénéficie est mince et elle ne me donne que peu de nouvelles, mais j'imagine qu'elle va bien."
Soeur Helen, religieuse
"Anderson ? Une vraie garce. Elle est arrivée dans le pub un matin avec sa gueule d'ange et a dit qu'elle voulait du boulot. Cette fille est une salope. Elle se joue des gens et j'ai l'impression d'être le seul à voir clair dans son petit jeu. C'est une maligne, elle est malsaine ! Un soir elle m'a allumé toute la nuit, et le matin je me suis réveillé le porte-monnaie vide. Je n'ai jamais pu convaincre quiconque que c'était elle. Ce genre de rapaces sont coriaces, et je n'ai jamais réussi à percer ses secrets. Car c'est sur qu'elle en a, des choses à cacher, Blondie. Je n'ai eu qu'une seule chose à dire après son départ, c'était bon débarras ! Je la revoie de temps en temps sur le campus ou à des fêtes. Et ce qui est bizarre, c'est que malgré le fait qu'elle ne travaille plus à ce que j'en sais, elle a l'air d'avoir un joli train de vie ! Elle trempe forcément dans quelque chose de sale."
Anonyme, serveur
" (...) et Valentina a les mots pour convaincre n'importe qui. " " Sympa, la blonde. Je dois dire qu'on ne m'avais encore jamais fait une proposition aussi culottée. Elle est arrivée un soir, elle savait qui j'étais, ce que je faisais comme business. Et elle voulait y prendre part. Une jolie fille, qui d'après le plan qu'elle m'a expliqué, n'avait pas l'air bête. Même plutôt très fine. Et beaucoup de points qu'elle soulevait étaient véridiques. Alors, j'ai accepté."
Monsieur X, trafiquant influent
" Cette fille là est une fleur bleue. Une belle nuit de plaisirs charnels nous a réunit, et sous cette protection dont elle s'enveloppe, empreint de sauvagerie et de cynisme, la jolie blonde s'avère être aussi douce et délicate qu'une fleur. Et c'est ça qui lui a fait peur je le sais, puisque je me suis réveillé le lendemain matin seul dans le lit avec un bout de papier. "Désolée" avait-elle écrit, préférant rester dans l'anonymat. Je ne connaitrais jamais son prénom, mais ce qui est certain, c'est que cette nuit-là, elle m'a montré le meilleur d'elle-même. Et le pire, c'est qu'elle-même n'ose pas se l'avouer."
Niels ASHTON, rêveur
" Val ? Elle tue ! Dans tout les sens du terme maintenant que vous m'y faites penser ... Cette fille est détonante et tellement suave ... J'ai rarement vu aussi pulpeuse et désirable. Et elle vend de la super came, la meilleure d'Harvard ! C'est la première fois que c'est une fille qui me vend de quoi m'envoyer en l'air en poudre ou en herbe. A la fois, c'est malin, une fille ça passe inaperçue, quand on est étudiante on côtoie beaucoup de monde -devenus potentiels client dans une mesure plus illégale- et Valentina a les mots pour convaincre n'importe qui. Par contre, elle risque gros, si son business était découvert. Il faudra un jour que je réussisse à la mettre dans mon lit cette blonde, elle est sacrément mignonne ... Vous le gardez pour vous n'est-ce pas ? "
Dan PRESTON, étudiant