BEAU ALEXANDER MILLER ► beau bokan

C’est dans la grande ville de Los Angeles, dans un quartier malfamé que tout le monde considérait être le ghetto de la ville, que naquît Blake Alexander Miller. 26 décembre, 1987. Il est deux heures du matin, tout le monde fait la fête, tout le monde est heureux. Les enfants jouent avec leurs nouveaux jouets, les adultes parlent et dansent, bien que la situation soit tendue entre deux des convives, Michael Miller et Claire Johnson. La femme était sagement assise sur un fauteuil, son conjoint draguait très peu subtilement les femmes célibataires présentent dans la maison. Un cri, pas très fort, mais tout juste assez pour alerter la personne assise à la droite de Claire eut rapidement fait d’alerter tous les invités. Elle allait accoucher sous peu. En deux temps, trois mouvements, le couple était dans la voiture, direction l’hôpital.

Après des heures de travail, voilà que le petit garçon pointa le bout de son nez. La mère était aux anges, mais on ne peut pas en dire autant pour le père. Il ne semblait pas si excité à l’idée d’avoir un enfant. Pas de cri de joie, pas de larmes. Seulement un petit sourire. Après qu’on aie amener le bambin dans une autre pièce afin de le nettoyer et l’envelopper dans une couverture, l’infirmière revint et tendit le petit bonhomme à sa mère. « Beau. » a-t-elle dit en voyant pour la première fois le visage de son fils. « Beau Alexander Miller. » renchérit-elle en hochant la tête. La dame posa les yeux sur son mari, tentant de jauger son expression. Elle roula les yeux, bien peu surprise de son attitude. Après une petite vérification de l’état de santé générale du nouveau-né, les parents purent rentrer à la maison.

On pourrait croire que la naissance de Beau aurait arrangé les choses entre ses parents, mais ce ne fut pas le cas. C’est le contraire qui se produisit. Les disputes entre les deux adultes devenaient de plus violentes et fréquentes. Les années ont passées, Beau avait maintenant deux ans. Sa mère était au travail, celui qu’elle occupait de soir afin de pouvoir veiller aux besoins de sa famille lorsque l’impensable se produisit. Alors que le père de Beau était complètement ivre mort, assis devant le téléviseur, quand des hommes sont entrés dans la maison. Sans faire de bruit, ils ont emportés quelques biens tels des bijoux et sont également partis avec le bébé, espérant ainsi obtenir une rançon. Si seulement ils avaient su que la famille à qui ils avaient dérobés le bambin n’était pas riche. Cet évènement mis fin aux disputes entre Claire et Michael puisque la dame largua son petit-ami. Après tout, elle ne s’entendait ni avec lui, ni avec sa famille et elle sentait toujours qu’elle n’était pas la bienvenue lorsqu’ils allaient en visite chez les Miller.

Après six mois à prier, après avoir engager un détective privé puisque la police n’arrivait à rien – se souciaient-ils seulement de ce kidnapping? – et après avoir vu disparaitre toutes ses économies, Claire pu enfin serrer son enfant dans ses bras. La police s’est finalement décidée à agir après avoir obtenu certaines informations permettant de localiser l’endroit ou ils détenaient le petit garçon et a mise en place une tactique afin d’intercepter les voleurs. On allait leurs remettre les 500 000 dollars exigés. Le tout s’est déroulé comme dans les films d’action et le dénouement de cette histoire fut aussi heureux.

Les années passèrent et ma mère m'éleva du mieux qu'elle pu. J'étais un bon élève, mais j'étais assez timide et j'avais de la difficulté à me faire des amis, ce qui inquiétait ma mère. Après tout, on me surnommait le blanc du quartier. Il était vrai que le petit coin de Californie ou j'habitais était principalement habité par des immigrants et des gens de différentes ethnies. J'ai commencé à interagir avec les jeunes de mon âge à l'adolescence. Je faisais du skateboard et j'étais assez doué. J'impressionnais les filles ainsi et les garçons commencèrent à me lancer des défis. C'est ainsi que je commençai à fréquenter des gens que l'on ne désire pas nécessairement voir traîner avec ses enfants. À cette époque, j'ai commencé à fumer et à boire. Je fréquentais des filles qui correspondent au stéréotype de la blonde aux gros seins... bien que ce monde ne soit pas le mien. Je ne collectionnais pas les femmes cependant. J'étais toujours respectueux envers elles. C'est d'ailleurs grâce l'une de ces filles friquées que j'ai pu entrer à Harvard. Vous voyez, quand on est jeune, on croit toujours que la personne avec qui l'on est est notre âme soeur, que ça durera toujours. Beau le croyait aussi. Tout comme Nicole, sa petite amie de l'époque.

Entre les deux jeunes, c’était l’amour fou et ils se voyaient déjà mariés. Lui, jeune homme issue d'un quartier pauvre. Elle, fille de l'un de ceux chargés de la sélection des étudiants d'Harvard. Rien de semblait les unir, pourtant ils s'aimaient profondément. Du coup, comme Nicole, la fille chérie de monsieur, allait entrer à Harvard et elle ne voulait pas s’éloigner de son petit-ami, elle a réussi à amadouer son père et faire en sorte qu’il sélectionne Beau comme l’un des futurs étudiants d’Harvard. Avec quelques verres dans le nez, l’homme a accepté.

C'est ainsi que Beau est entré dans cette prestigieuse Université, au grand bonheur de sa mère... et à sa plus grande surprise. Le jeune homme s'est donné comme mandat de maintenir un seuil d'excellence. Après tout, il devait obtenir une bourse pour pouvoir payer ses études. Sa mère ne pourrait pas subvenir à ses besoins éternellement, ni ses grand-parents d'ailleurs. En élève assidu, passionné et travaillant qu'il était - et qu'il est toujours - il a réussi à décrocher une bourse qui lui permet de financer ses études. Et son emploi chez Starbucks lui permet également de payer une partie de ses études. Heureusement que le jeune homme a besoin de peu d'heures de sommeil pour fonctionner.