Elliot & Hades || Hurt her and you will pay.

T'as cru qu'elle allait mourir, t'en as été certains, mais finalement non. Seulement c'est lui qu'elle veut voir. Quand t'entends sa voix de con au téléphone, t'as qu'une envie c'est raccrocher. Son quoi de merde, il se prend pour qui le petit joueur ? Mais tu raccroches pas. Elle t'a demandé de le voir, alors tu l'appelles. Tu lui demandes de venir. Ta voix est froide et cassante, t'es comme toujours direct, pas le temps de bavasser. Surtout que t'as encore en tête les SMS qu'ils se sont échangés. Dire que t'avais été prêt à t'excuser une demi seconde pour que ça s'arrange, t'es bien content d'avoir rien fait. Et maintenant, tu fais ce que peu de gens auraient fait à ta place, tu l'appelles lui. tu l'as au téléphone. T'as beau lui faire comprendre que t'as pas envie de lui parler, que tu veux la réponse la plus concise possible, lui, non. Il te pose des questions, une première, une deuxième, tu lèves les yeux au ciel. Surtout qu'il doit avoir les oreilles bouchées, tu lui as déjà dis que Cléo allait bien. Quand tu poseras des questions auxquels j'ai pas déjà répondu, je répondrai. cassant comme toujours. Il a cru que t'avais du temps à perdre ? Chaque seconde qui passe, ton compte en banque se rempli un peu plus. Tu perds jamais de temps. Surtout que t'entends qu'il est déjà en voiture. Chambre 403. Tu frappes et t'attends. Qu'il se pense pas chez lui. C'est toi qui a veillé sur elle, c'est toi qui a eu les angoisses, toi qui a vu les médecins et c'est encore à toi qu'ils en feront des rapports, pas à lui. Parce que toi, contrairement à ce vulgaire moucheron, t'es important. Ton nom de famille veut tout dire. Tu coupes la communication, comme ça, tu appuie sur raccrocher et tu prends un instant pour retourner dans la chambre. Tu ressens même pas la douleur de ta main. Ca fait peut être trop de fois que tu te fais ça. Ou bien t'as trop mal à l'intérieur pour sentir quoi que ce soit d'autres. Tu poses le téléphone sur la table de chevet de Cléolya, avant d'aller dans la salle de bain mettre ta main sous l'eau juste un instant pour rincer le sang. T'as envie de tout casser. A ce moment précis, t'as envie de tout foutre en l'air, mais tu le fais pas. Tu es Hades, personne ne te met à terre. T'envoie un message à Cam par la même occasion et à Noah, pour demander qu'un d'eux reste pour veiller au moins sur Aymalyne. L'autre elle aura son clown pour le faire. T'essuie ta main rapidement, tu saignes encore, mais tant pis. Tu retournes t'asseoir entre les deux Strauss. Sans rien dire. Tu fixe le vide. Tu pourrais dire ou faire quoi de toutes façons ? Rien. Tu vas faire ce qu'elle veut, ce qu'elle te demande, t'effacer de sa vie, l'effacer de la tienne. Elle t'oublie en deux heures ? Tu vaux mieux que ça. Tu resteras fidèle à toi même, tu te jetteras pas sur la première qui passe. Tu songes même au pire : accepter ce que tes parents réclament, que tu épouses une fille de riche pour un deal d'affaire. Au moins, si t'es marié par arrangement, t'auras pas à avoir peur qu'on te fasse du mal, ou a répondre à n'importe quel devoir. Tu seras en quelques sortes libres. Et tu le sais, il faudra bien qu'un des DBS y passe, pour la famille. T'as trop de choses en tête enfaite, trop de choses dans ton esprit trop brisé par la vie. De nouveau, pendant un instant, tu fermes les yeux, attendant simplement que ton remplaçant arrive. Tu joue avec ton zippo, tappant nerveusement ton pieds contre le sol. Après sa demande, t'as envie d'être partout sauf ici. Et si par malheur t'avais à repasser, ça serait juste pour Ayma. Pour personne d'autres. Solide comme du diamant ? Tu dirais plutôt friable comme la neige. Ni plus ni moins.

J’aurais jamais pensé recevoir un appel volontaire de ta part, Hades. Jamais. Et encore moins demandé par Cléo elle-même. Mais tu l’avais fait, et c’était là que je comprenais que malgré tout ce que tu pouvais dire, malgré tout ce qu’elle pouvait dire, t’étais toujours attaché à elle, tu voulais toujours la satisfaire. Et donc quand elle m’avait réclamé moi, t’avais fermé ta gueule et tu m’avais appelé. Et tu sais quoi? À ta place, j’aurais fait la même chose. J’me serais fait tout petit et j’aurais fait ce qu’elle voulait. Mais j’étais pas à ta place, et j’étais quand même reconnaissant que t’aies fait ce choix qui ne devait pas te faire plaisir. Est-ce qu’elle allait bien? Opération finie? Elle s’était réveillée? T’es cassant, fidèle à l’image que j’me suis fait de toi. J’suis déjà sur la route, à rouler comme un taré pour être là le plus rapidement possible. Tu me craches le numéro de sa chambre et tu raccroches, non sans me donner une consigne. Fine. Alors j’appuie sur l’accélérateur pour réduire la distance qui me sépare de l’hôpital.

J’me gare à l’arrache, je me précipite dans l’établissement que je connais comme ma poche. En trente secondes top chrono, j’arrive devant la porte de la chambre 403. Et je frappe. J’réfléchis même pas à ce que je vais dire, à ce que je fous là. On m’a demandé — elle m’a demandé, alors j’suis là. C’est tout ce que je sais. Et j’vais peut-être me faire casser la gueule, mais au pire j’serais déjà sur place pour me faire soigner, hein.

T'as appelé, t'as fait ce qu'elle te demandait, parce que même sous morphine, elle arrive à t'énerver. Elle te parle de Charlie, elle compare une partie de jambe en l'air à 2 semaines à dormir dans le lit d'un inconnu. Elle compare un moment d'égarement, agréable, tu diras jamais qu'il y a pas un feeling avec Charlie et qu'il y en aura pas toujours un puisqu'elle est ta première fois et techniquement ta dernière fois en date. Elle aurait pu réclammer n'importe qui. Camilla, Athénaelle, Noah, Aymalyne, non il fallait qu'elle le réclame lui. Il y a une part de toi qui te dis de pas le faire, de lui dire qu'il a pas voulu venir, mais non, tu l'appelles et quand t'entends sa voix, et a ce moment là, t'as qu'une envie c'est raccroché, surtout après ce que tu viens de lire. Surtout après avoir compris qu'après votre engueulade, madame avait pas réellement de jet lag. Vu que l'autre est venu. Au téléphone, t'es fidèle à toi même, un vrai glaçon. Le Elliot fait genre de s'inquiéter, mais bon, il était pas là quand il y a eu l'opération. Lui, il était bien au chaud chez lui. C'est toi qui devait gérer les craintes des uns et des autres, c'est toi qui devait donner des nouvelles. La vie prouve juste encore une fois à quelle point elle est injuste. Tu es calme quand tu lui parles, froid, glacial même et dirigiste. Tu vas à l'essentiel, comme toujours. C'est pas parce que t'es obligé de parlé avec un crétin que tu vas perdre plus de dix minutes avec lui. Quand il te pose des questions, débiles à tes yeux, vu que t'as déjà dis que Cléo allait bien et qu'elle avait demandé d'appeler, tu réponds sèchement, avec tout ton tact et ta délicatesse. Tu fais du grand Hades. Tes amis rigoleraient si ils t'entendaient parler comme à un chien à ce pauvre petit moustique. Toi tu régneras quand lui changera les couches d'un gosse qu'il aura pas choisi. Quand on se mari avec la première venue, c'est qu'on a pas d'argent ni d'ambition dans sa vie.
Alors que tu raccroches, tu retournes dans la chambre. T'attends, prenant sur toi et ta colère. Il te faut tout ton self contrôle pour pas faire de connerie. Pour pas tout casser. Pour pas perdre ton calme olympien. Parce que toi, t'es pas n'importe quel eliot. T'es Hades, tu gardes ton calme et quand tu frappes, tu sais exactement où pour faire très mal. T'es un réfléchis. Un calculateur. C'est bien ce qui te distingue du petit peuple comme ce type, qui doit rouler bien trop vite pour venir. T'aurais presque pitié pour lui et son âme qui de toutes façons, finira entre tes griffes acérés. Si il fait un pas de travers, tu le pulvériseras sur place. Il toque finalement à la porte. Mais tu te précipite pas pour lui ouvrir, tu te penches vers Aymalyne pour embrasser son front et lui promettre que tu reviendras la voir dès qu'elle aura une chambre seul, loin de la vermine, Cléolya, elle, t'hésites entre lui accorder un regard ou la snober. Mais ses yeux fermer te pousse à embrasser son front aussi, parlant quelques mots de néerlandais, tu réajustes ta veste de costume et ta cravate, parce que là où tu passes, la presse n'est jamais loin et déjà ta main en sang va faire jaser. Tu vas pas en rajouter en étant sapper comme un sac. Les gens peuvent prendre ça pour de la prétention, mais toi, tu sais que c'est juste que t'es supérieur au petit peuple. Tu bouges les doigts de ta main endolorie en tirant une grimace, c'est pas beau à voir. T'aurais pu choisir un mur lisse, mais non, t'as choisi le parpin. Qu'importe. Ton masque reprend son droit sur ta personne et c'est avec toute ta froideur et ta condescendance que tu ouvres la porte et découvre le pauvre beunet à la porte. Du Low Cost, c'est bien ce que tu disais. Tu plantes ton regard ébène dans ses yeux en reprenant, de ton ton le plus glacial Blesse là et tu payeras l'addition. froideur, mépris, tu te sens supérieur à un type pareil et clairement, tu l'es. Et Cléolya me connait depuis assez longtemps pour te confirmer une chose, je viens toujours réclamer mon dû. tu payes toujours tes dettes et on te les paye toujours. Si il lui manque un cheveux sur sa tête, même si désormais, elle ne fera plus partie de ta vie, il paiera. Et au plus fort des tarifs. Si on le chiffrait, il aurait son compte chèque dans le négatif. Et te prends pas trop pour chez toi. Noah arrive. parce que dans tous les cas, tu laisseras pas Aymalyne sans personne pour te représenter auprès d'elle. Mais surtout, pour Abélard. Ton regard est noir et tueur. Mais tu ne laisses paraitre aucun agacement, tu ne montres rien, t'es qu'un putain de glaçon. Comme ci on t'avait anesthésier ton coeur qui est trop abimé pour battre encore. T'as pas plus de temps à perdre. T'as même pas envie d'entendre sa voix irriter tes oreilles. Tu avances, droit, tu te pousses pas, on te laisse la route à toi. Tu lui fais face et tu lui fais clairement comprendre par ton regard et ton attitude de se pousser et de ne pas avoir l'audace de te bousculer. Parce que le moindre geste brusque et tu lances tes gardes du corps sur lui, les deux grands qui te fixent au bout du couloir. Et t'auras aucun scrupule à le faire. Quiconque s'en prends à toi, paiera sa dette. Dans 10 minutes ou dans 10 ans peu importe. T'es patient quand il s'agit de vengeance.

J’me pose pas quarante milles questions – pour une fois. Elle appelle et je débarque. Enfin, c’est pas elle qui m’appelle. Non, c’est son ex. Hades. Ce gars dont je ne connaissais même pas l’existence avant l’article de CS. Parce que ouais, t’avais beau être tout frais Hades, elle ne m’avait pas parlé de toi. Pas une seule fois. Pas avant d’y être forcée. Alors j’m’en foutais ce que tu pouvais penser de moi, totalement. Si tu voulais me blâmer pour tout ce qui t’arrivais avec Cléo, soit. Mais on savait tous les deux que c’était pas moi le coupable. J’l’ai pas forcée à partir en Australie. J’l’ai pas forcée à te quitter, à te laisser derrière elle à Boston. J’ai rien fait de tout ça, parce que je ne savais même pas que tu existais. Est-ce que si je l’avais su, ça aurait été différent ? Sûrement. Je n’aurais pas cherché à partir en voyage avec une femme casée. J’étais loyal, y’avait bien assez de femmes pour éviter de piquer celles des autres. Mais elle n’était plus à toi. C’était la dure réalité, et tu devrais l’accepter tôt ou tard. Tu devrais accepter tôt ou tard que c’était toi qui avait tout foutu en l’air entre elle et toi. Et que maintenant, c’était moi qu’elle appelait et pas toi. Mais j’étais pas là pour te faire la morale ni m’engueuler avec toi. De un, j’étais pas un gars bagarreur, je me tenais à l’écart des embrouilles futiles, et de deux, ça ne me regardait pas. J’te connaissais pas moi, et je ne jugeais pas les gens sans les connaître. Du coup, tu me demandes de frapper et d’attendre, alors c’est ce que je fais. Je frappe, et j’attends devant la porte. A quoi bon ne pas suivre tes consignes ? Qui sait, tu ferais peut-être une scène et ça me saoulerait plus qu’autre chose. Et quand tu m’ouvres la porte, t’as beau avoir le visage lisse tellement tu essayes de ne rien laisser paraitre, moi, je vois surtout ta main qui se trouve dans un piètre état. T’as cogné un mur, y’a pas de doute, c’est pas la première fois que je vois ça. Et tu te la joues mec dominant, la grosse voix, les yeux noirs, et j’ai limite envie de lever les yeux au ciel tellement j’trouve ça pathétique. « Qui de nous deux lui a fait le plus de mal pour l’instant ? » Question rhétorique, j’attends pas de réponse puisque je la connais. C’est toi. C’est toi qui l’a laissée tomber. C’est toi qui lui a brisé le cœur. Moi, je suis immaculé pour l’instant. Et t’es pas le gars avec qui j’ai envie de m’entretenir sur mes intentions envers Cléo. Je lui en ai déjà fait part. J’lui ai pas promis de ne pas la blesser, à quoi bon faire des promesses qu’on n’est pas sûr de pouvoir tenir ? J’lâche un petit rire moqueur à la suite de tes mots. « Tu sauras où me trouver. » Bah quoi, tu crois que j’vais fuir ? J’ai pas peur de toi Hades, loin de là, tu m’fais rire en fait. Et j’attends pas plus longtemps, j’me décale pour te laisser sortir de la chambre et tracer ton chemin. Tu surjoues Hades, ça crève les yeux. J’me fais pas avoir par des gens comme toi, moi. Et t’as beau te sentir supérieur à moi, pour rien au monde j’voudrais être à ta place. Parce que en cet instant précis, t’avais tout perdu, et tu le savais tout aussi bien que moi.