Ambre Sarah Wilcox > Odette Yustman

Histoire

Si je me retrouve là aujourd’hui, c’est d’abord parce que mon père m’a poussé à aller loin. Le lycée étant terminé, j’avais longuement fouillé les brochures et visiter les sites internet à la recherche de l’université qu’il me fallait. Mais si quelqu’un m’avait dit que je me retrouverai, quelques mois plus tard à Harvard, je dois l’avouer, je l’aurais pris pour un fou. Pas que je ne me sente pas assez prodige pour y accéder, mais Cambridge, c’était vachement loin de Nîmes et de la France. Non, je n’avais pas l’intention de travailler à côtés de la petite maison de mes parents et encore moins d’y vivre encore pour bon nombre d’années ... Mais tout ça demandait beaucoup d’organisation et de temps, les deux éléments dont je manquais ces derniers temps. Bref. En temps normal, j’aurais flippé à l’idée de me retrouver paumée dans l’université la plus renommée des Etats-Unis surtout à cause de la langue mais j’avais un parfait professeur depuis toute petite, et ça, ça m’avait bien aidé !

Papa avait vécu un tierce de sa vie aux USA grâce à ses origines américaine qui ne le quittaient pas, et le reste jusqu’à aujourd’hui en France avec maman. Depuis leur rencontre universitaire, ils ne s’étaient pas quittés et ils nous avaient eût, moi et mon frère, Ethan. Mais voilà, nous avions grandi, tellement vite d’ailleurs qu’il n’y a pas si longtemps que ça, je me retrouvais assises face à un bureau inondé de papier concernant mon avenir qui peinait à se tracer. Ethan lui, préparait sa première littéraire et mes parents continuaient à vivre avec leur passion de scientifique biologiste. C’était, il fallait bien le dire, leur plus gros point commun et ils auraient voulu que je me joigne à eux, mais la science et moi, ça faisait deux.

J’étais fascinée par l’histoire et le journalisme, mes deux options pour l’université. Devenir journaliste, c’était déjà un rêve, mais c’était aussi bien plus que ça : c’était comme ça que je voyais ma vie. Moi, m’approchant d’un témoin d’une scène de crime, le micro à la main et le caméraman à mes côtés ou bien dans mon bureau, des tas de papier occupant l’endroit et mon ordinateur affichant une page Word toute blanche n’attendant qu’une seulechose : qu’un article y soit écrit…. C’était comme ça que j’imaginais la suite de l’histoire. J’étais déterminée à réussir et pour cela mon père avait raison, je devais viser plus haut.

Question amour, vous serez bien déçus. Je ne crois pas aux coups de foudre ni à l’amour véritable, du moins, pas pour l’instant. Comme on dit : il faut le voir pour y croire. De plus, les aventures d’un soir et les sexfriends en tout genre ne m’ont pas aidé à trouver l’amour donc, j’ai juste appris à m’amuser. Maintenant je suis en train de changer et toujours pas d’amour à l’horizon. Si vous voulez savoir, je n’en ai que faire, ce n’est pas ma priorité, en effet.

Enfin voilà, maintenant que je m’en vais et que je quitte la France, c’est un peu comme une nouvelle vie pour moi, comme pour le nouvel an, vous voyez ? Je quitte mes amis, mes « amours » et ma famille, ils vont me manquer, certes, mais je suis prête à… je ne sais pas, à grandir peut-être ?

Et comme je le disais il y a quelques lignes, commencer une nouvelle vie.