i need you, i really need you - ely

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{i need you. i really need you.}
crédit/ tumblr ✰ w/ely

ziggy, elle avait cruellement besoin de changer d'air, de se changer les idées, de penser à tout sauf au fait qu'il y avait presque une semaine qu'ils ne s'adressaient plus le moindre mot avec sullivan. parce que ouais, c'était carrément dur à surmonter pour la brune. elle ne savait pas comment faire, comment s'en sortir et avait la douloureuse sensation que tout était en train de s'écrouler autour d'elle. conclusion ? il avait absolument que quelqu'un l'aide à évacuer tout le mal être qu'elle pouvait ressentir parce qu'il était impossible pour elle de rester dans un état pareil. c'était pas elle, ça ne lui ressemblait pas. ziggy, c'était la fille avec la joie de vivre. celle qui sautait partout, qui ne cessait jamais de parler et qui avait toujours le mot pour faire rire les autres. donc bien loin de la fille éteinte qu'elle pouvait être depuis quelques jours. et finalement, il avait été plutôt logique pour elle de se rendre jusqu'à chez elliot. ce gars, c'était son âme soeur amicale, son double. souvent, il l'a comprenait mieux que personne et elle savait qu'elle pouvait absolument tout lui dire. probablement qu'il lui enverrait une ou deux punchline en chemin mais elle avait l'habitude et dans le fond, c'était comme ça qu'elle l'aimait. tapant sur la porte dans une symphonie de coup, elle attendait que monsieur le winthrop daigne venir lui ouvrir avant de s'engouffrer dans sa majestueuse villa. et après, il osait demander pourquoi est-ce qu'elle ne l'invitait jamais chez lui. y avait rien de comparable entre son château et sa boîte en carton non loin du campus mais passons. "j'ai besoin de toi, c'est une situation d'urgence" qu'elle lançait mettant directement les pieds dans le plat avant de virer ses chaussures.

Ouais, j’avais bien entendu frapper, mais j’avoue que j’avais un peu eu la flemme de me tirer du lit et de me dépêcher d’ouvrir la porte. Mais je l’avais quand même fait, j’étais devant, et je tirais sur la poignée pour tomber sur toi. À l’improviste, comme d’habitude, mais c’était quelque chose qu’on pouvait se permettre quand on était aussi bon ami avec l’autre personne. Tu ne perdais pas de temps puisque tu me poussais quelque peu pour entrer et retirer tes chaussures, faisant comme chez toi. "j'ai besoin de toi, c'est une situation d’urgence" J’arquais un sourcil intrigué alors qu’un fin sourire malicieux se dessinait sur mes lèvres. « Tu sais, quand on match avec quelqu’un sur Tinder, en général on fixe un rencard avec la personne, on débarque pas du jour au lendemain chez elle. » J’te provoquais, te taquinais gentiment, mais tu savais que c’était ma façon d’être. Je n’avais pas pour autant ignoré tes mots : je me dirigeais vers le salon, m’asseyant sur le grand canapé et t’invitant à me rejoindre. « Je veux tout savoir. » Allez, balance !

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avec elliot, elle faisait toujours comme bon lui semblait. fallait dire que c'était pas la première fois qu'elle débarquait chez lui de la sorte alors ouais, elle avait prit ses habitudes quitte à peut être se croire un peu trop comme à la maison. quoi que c'était vite dit puisque jamais elle n'avait possédée des choses dans le genre. disons que le fric, il lui manquait à ziggy. elle n'avait rien facilement mais ça lui allait très bien comme ça. disons qu'elle n'était pas du genre à se plaindre en fait. "tu auras un rencard le jour où tu me proposeras de sortir. en attendant, j'viens ici quand je veux." à tel point qu'elle ouvrait le frigo en sortant alors une canette de coca avant de venir prendre place sur le canapé à son tour. ouais, sa vie était vraiment un gros merdier et même si le winthrop ne lui apporterait pas les solutions, il lui permettait au moins de vider son sac ce qui en soit était mieux que rien. "c'est fini avec sully.." elle poussait un soupir jouant machinalement avec une mèche de ses cheveux avant d'hausser les épaules. "on s'parle même plus en fait, au moins c'est radical." et sûrement qu'il allait lui faire la morale. du genre "je t'avais dis qu'on ne sort pas avec son meilleur ami" mais au point où elle en était, elle était prête à tout entendre à vrai dire. ça sera toujours moins pire que ce qu'elle traversait actuellement.

Je lâchais à un rire à ta réplique. T’avais du répondant et c’était un autre truc qui me plaisait chez toi. Tu ne te laissais pas faire, tu ne t’écrasais pas. Et t’avais raison, c’était un peu chez toi aussi ici. Alors tu te servais dans le frigo avant de venir me rejoindre sur le canapé. Et tu m’annonçais la nouvelle, que ta relation avec Sullivan était terminée. Un confrère Winthrop pas très intelligent apparemment, s’il avait décidé de te laisser filer. « Pourquoi vous vous parlez plus? Vous êtes meilleurs amis avant d’être en couple. C’est complètement con. » Bon, j’étais le roi du ‘fais ce que je dis mais pas ce que je fais’. Lucky était aussi mon amie à la base, et pourtant on avait arrêté de se parler quand les choses étaient devenues plus que ça. « Et pourquoi vous n’êtes plus ensemble? C’est lui qui a décidé ça? » C’était ma supposition puisque je te trouvais chez moi, visiblement triste avec l’envie d’en parler comme pour te dégager d’un poids qui te tirait vers le bas. Avant de te dire quoi que ce soit, il fallait d’abord que je comprenne ce qu’il s’était passé alors vas-y raconte-moi tout. C’est fait pour ça les amis non?

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elle savait même pas comment est-ce que les choses avaient pu déraper aussi rapidement. un jour tout allait bien et le lendemain, il coupait les ponts. alors ouais, c'était pire que difficile de faire face à tout ça. elliot, fallait vraiment qu'il lui change les idées. elle comptait sur lui là, comme elle le faisait toujours. puis surtout que depuis le temps, il la connaissait. il savait l'écouter et la conseiller. on pourrait dire ce qu'on voulait mais elliot était réellement une oreille attentive quand il le fallait et sûrement qu'elle ne le remercierait jamais assez pour ça. "ouais.." qu'est ce qu'elle pouvait bien répondre à ça ? sullivan lui avait avoué être amoureux d'elle depuis des années alors dans le fond, elle se demandait quand est-ce que l'amitié avait réellement existé dans tout ça. il avait soudainement chamboulé tout son monde et c'était difficile pour atkinson de trouver les solutions et explication dans tout ça. "ouais.. en fait, j'lui ai demandé de me laisser de l'espace un peu, d'arrêter de tout prendre à coeur et il l'a mal prit, les choses ont dégénérés et voilà ce que ça donne." elle avait même pas eu la force de se battre contre lui. c'était fatiguant d'être incomprise et elle avait juste la sensation qu'il ne tentait jamais de se mettre à sa place. alors ouais, elle allait pas lutter dans cette histoire si c'était pour qu'on lui donne le mauvais rôle à chaque fois.

Est-ce que c’était une bonne idée d’entamer une relation charnelle avec l’un de ses amis? J’sais pas trop. Ça dépendait de l’ami, je pense. Moi, j’avais plusieurs amies avec qui je passais du bon temps sans que ça veuille rien dire et sans que ça change quoi que ce soit avec notre amitié. Après y’avait Lucky, avec qui j’avais été amis, puis ça a dérapé et elle est tombée amoureuse de moi et depuis c’est plus pareil et ça ne le serait jamais plus. Et puis y’en avait d’autres, comme toi Ziggy, avec qui il n’y avait jamais rien eu et j’trouverai ça sûrement bizarre si ça arrivait un jour. Après, qui sait? Ça se trouve ça ne le serait pas. Mais pour l’instant, dans ma tête, je n’y pensais même pas. Alors j’pouvais pas trop te faire la morale pour toi et Sullivan, parce que j’en avais moi-même pas. « ouais.. en fait, j'lui ai demandé de me laisser de l'espace un peu, d'arrêter de tout prendre à coeur et il l'a mal prit, les choses ont dégénérés et voilà ce que ça donne. » Mais… « Sérieusement? Pour si peu? » Je fronçais les sourcils. « Pourquoi tu lui as demandé de te laisser de l’espace? Y’avait un truc qui allait pas? » On était dans la première phase de conversation. Là, j’essayais de comprendre le truc en détails. Et après, j’allais essayer de te donner des conseils, des solutions. A prendre ou à laisser, parce que j’étais pas non plus le mieux placé pour ça.

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non mais sans déconner, fallait vraiment qu'on lui explique pourquoi est-ce qu'elle avait toujours le mauvais rôle dans la finalité. ce n'était pas parce qu'elle avait un plus gros caractère que sullivan que ça faisait forcément d'elle la méchante. et elle en avait marre la brune de toujours passer pour la pétasse de service quand elle ne faisait rien d'autre que dire ce qu'elle ressentait vraiment. fallait croire que de nos jours, on ne pouvait plus vraiment s'exprimer à voix haute. bref, passons. elle n'était plus avec sullivan et dans tous les cas, ça lui minait le moral. parce que c'était pas ce qu'elle avait voulu en premier lieu et qu'elle était juste totalement impuissante dans tout ça. "ouais, pour si peu.." elle rejoignait elliot sur ce point. les raisons étaient stupides et sully avait vraiment prit la mouche pour rien. sauf qu'elle ne pouvait pas passer son temps à le rassurer et contrôler chacune de ses paroles pour être certaine qu'il ne soit pas froissé par ses mots. au bout de treize ans à se fréquenter, elle pensait pourtant qu'il l'a connaissait. "disons que.. il est amoureux depuis des années et pour moi c'est tout nouveau, j'ai besoin de temps pour m'adapter à tout ça.." parce qu'ils n'étaient clairement pas sur le même niveau et que forcément, elle n'était pas apte à se projeter comme lui pouvait le faire par moment. alors ouais, tout ce qu'elle avait demandé, c'était de ralentir les choses mais fallait croire que ce n'était pas possible pour lui de lui accorder ça. "j'ai pas envie d'être étouffée. d'être avec quelqu'un qui ne voit que par moi. y a une vie à côté, on a pas besoin d'être ensemble tout le temps." ziggy et sa passion pour la liberté.

J’étais censé soutenir mes confrères. Parce qu’on était comme ça chez les Winthrops, on était loyaux envers nos pairs, le fameux code d’honneur du ‘bros before hoes’, mais en l’occurence, t’étais pas une ‘hoe’ et Sullivan, il avait grave merdé en te laissant partir. Surtout pour une raison aussi conne. Ça fait des années que vous vous connaissez, au contraire, il aurait dû s’attendre à ta réaction de recul, à ta peur, à ta réticence. Il aurait dû te connaitre suffisamment pour savoir quoi faire ou ne pas faire. "j'ai pas envie d'être étouffée. d'être avec quelqu'un qui ne voit que par moi. y a une vie à côté, on a pas besoin d'être ensemble tout le temps." Et là, j’te retrouvais bien en moi. Cette envie de liberté, ce besoin de liberté et la peur bleue de la perdre, comme si c’était tout ce qu’on avait. Alors, je souriais malgré moi, malgré la situation qui te peinait, et j’replaçais une mèche de tes cheveux derrière ton oreille avant de poser ma main sur la tienne. T’avais besoin de réconfort, j’étais pas aveugle à ce point. « Tu lui as dit, tout ça? J’suppose que oui, mais est-ce que tu l’as forcé à t’écouter? Et non pas seulement t’entendre? » Y’avait une grande différence entre ‘entendre’ et ‘écouter’. Après, s’il était comme moi et voulait se murer dans le mensonge à faire genre de ne rien entendre, c’était un autre problème. « T’sais Ziggy… S’il accepte pas tes choix et qu’il respecte pas tes besoins et tes envies… Et qu’il revient pas… Bah c’est que c’était peut-être pas le bon. » Et tu me connaissais, j’croyais pas nécessairement en ces conneries d’âme soeur, mais toi t’en méritais une. « Crois-moi, il s’en mordra les doigts d’avoir laissé une fille comme toi. » Pour si peu, en plus. Quel idiot. « Et puis s’il doit revenir, il reviendra. Sinon, c’est que c’était pas censé se produire. » Aussi mal que ça pouvait faire. Mais t’étais pas seule pour endurer la peine, au moins. Moi, j’étais là pour toi.

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peut être que c'était moi qui ne comprenait au final pas le vrai sens d'un couple. peut être qu'être avec quelqu'un voulait réellement dire ne jamais s'en séparer, tout faire avec l'autre au point de fusionner mais.. c'était pas comme ça que je voyais les choses. c'était pas comme ça que je voulais vivre. être dépend à quelqu'un ? le début de la fin. fallait vivre pour soi, pas pour les autres. et si après quelques jours j'étais incapable d'avancer sans sullivan à mes côtés, quel était mon intérêt ? j'croyais sincèrement qu'on avait tous une utilité, une place dans le monde. une place se résumant à autre chose que rester coller à l'autre comme si rien n'existait autour. sullivan, il avait pas le même point de vue, c'était ce qui avait précipité notre chute. mais j'pouvais pas faire semblant, je devenais dingue sinon. trop d'appel, de sms, de sortie. à un tel point que j'avais eu l'impression d'étouffer. comme si l'on ne voulait plus me laisser agir par moi même. vivre tout simplement. dans le fond, les gens avaient tord. c'était pas prendre la fuite qui était facile. c'était même sûrement la phase la plus compliqué. "j'peux pas le forcer. s'il veut pas écouter alors tant pis pour lui." qu'est-ce que j'étais censée faire ? l'attacher à une chaise et répéter les choses en boucle jusqu'à ce que ça entre dans sa tête ? très peu pour moi. depuis le temps qu'on était amis lui et moi, s'il ne voulait pas m'écouter alors qu'il prenne le large, j'pouvais pas faire grand chose d'autre. et j'sais pas, ça me faisait du bien de te déballer tout ça parce que je savais que je pouvais compter sur toi. et chacun de tes gestes, ça me faisait sentir moins seule. comme si.. comme si j'avais la certitude que même quand tout s'écroulerais, toi, tu serais là. "peut être ouais.. mais j'suis venu ici pour lui. tout ça c'était pour lui. et s'il est plus là, qu'est-ce que je fais encore ici ?" pourquoi est-ce que je n'étais pas déjà en direction de vancouver pour retrouver ma famille, mes habitudes et surtout l'existence qui me convenait parfaitement avant que sullivan ne m'ait à l'usure. et ça faisait mal les mots, vraiment mal. au point où mes yeux brillaient étrangement menaçant de s'inonder d'une seconde à l'autre. détournant le regard, inspirant un coup, j'préfèrais attraper ma boisson que craquer faiblement. et toi avec lucky ?" boom. changement de sujet.

J’aimais pas te voir dans cet état. Encore moins à cause d’un foutu gars qui n’a pas su t’apprécier à ta juste valeur et respecter ce dont t’avais besoin. Tu lui avais pas demandé la lune, juste un peu de temps et un peu d’espace. Waouh, si Lucky était comme Sullivan avec moi, ça ferait bien longtemps qu’elle aurait complètement arrêté de me voir. Bref, c’était pas le sujet. Et j’voyais que tes yeux s’embrumaient, et je pinçais les lèvres. Pleure pas. Ou pleure si tu veux, en fait. T’façon, j’étais là pour sécher tes larmes alors tu pouvais pleurer autant que tu voulais. Peut-être que ça te ferait du bien après tout. Alors pour te rappeler que j’étais bien présent et que tu pouvais absolument compter sur moi, ma main resserrait son étreinte sur la tienne. « peut être ouais.. mais j'suis venu ici pour lui. tout ça c'était pour lui. et s'il est plus là, qu'est-ce que je fais encore ici ? » Je feins un petit air comique offusqué. « Bah, et moi alors? » En réalité, j’comprenais ton cheminement de penser. Mais… « Ta famille est peut-être à Vancouver, mais t’as aussi une famille ici. » Moi. Basile, Zelda, Marzia, Holly, Mila. Eliot. Et tous les autres. Tes amis, c’était un peu ta deuxième famille. Et ça, j’voulais pas que tu l’oublies. « J’veux pas que tu repartes à Vancouver, moi. » Elliot l’égoïste était de sortie. Mais au moins, j’étais honnête. Fidèle à moi-même, quoi. « Mais j’veux que tu sois heureuse. Alors, j’t’encourage pas, loin de là… Mais si tu penses que tu seras plus heureuse là-bas qu’ici… Tu sais ce qui te reste à faire. » Et non, je n’approuvais pas du tout cette idée. Reste ici, Ziggy. Tu peux pas partir. « et toi avec lucky ? » Tsss. Je lâchais un soupire en secouant la tête. « Crois pas que j’sais pas ce que t’essayes de faire. » La pro du changement de sujet. Moi aussi, j’étais pas mal dans ce domaine. Mais soit, si tu ne voulais plus parler du reste, le sujet était clos. « C’est le bordel. Comme d’hab. » Comme depuis le début, en fait.