r. charlie kovalevski ► phoebe tonkin.

C'est un premier octobre mille neuf cents quate vingt-dix qu'une jeune femme et son époux se trouvaient dans une salle d'accouchement vers les coups de dix-sept heures. L'accouchement venait d'être déclenché... Des cris perçaient la salle d'accouchement et le médecin disait « Poussez madame... Courage ». La femme prenait son souffle, respirait profondément tout en tenant la main de son époux. Si ça continue comme cela, le pauvre n'aura plus de main gauche. Le temps passait et ce n'est que vers les coups de dix-huit heures quinze qu'on a pu apercevoir la tête du bébé. « Je vois la tête... Plus que quelques efforts ». La jeune femme n'en pouvait plus et pourtant c'était loin d'être terminé. C'est à dix-huit heures trente exactement que leur premier enfant venait d'arriver dans ce monde. De suite, une sage-femme a pris la petite fille pour vérifier que tout allait bien. Son époux essuya avec une serviette le visage de sa tendre épouse et par la suite, la sage-femme venait de les rejoindre, leur apportant leurs deux merveilleuses filles. Le sourire aux lèvres, elle prend dans ses bras sa chère petite fille quand à son mari, il prenait la petite dernière. Tout d'un coup, l'heureuse mère prononça « Mes chéries... Bienvenue parmi-nous Charlie et Apple ».

Sortant de ma chambre en trombe et en me rendant près de la porte d'entrée, j'entendais ma soeur Apple marcher à une très grande vitesse pour me suivre en me disant très fort « Charlie ! RETOURNE-TOI QUAND JE TE PARLE ! ». Elle voulait que je me retourne très bien. Je me suis retourné vers elle, la regardant droit dans les yeux rempli de colère. Depuis un moment il y a ce vide en moi, cette sensation d'être rejeté par chaque membre de ma propre famille sauf mon grand-frère qui lui me comprend. Que cela aille de ma soeur à mes parents qui la préfère. Ils m'ont toujours laissé à part. C'était toujours elle qui avait les mérites, les encouragements et le beau rôle dans la famille et non moi. On me regardait et on me regarde encore que pour mon agissement, ma façon d'être. Oui, je suis une rebelle, je suis une garce et je mâche pas mes mots pour le faire savoir. « Ne m'appelle plus comme ça. Tu as perdu ce droit depuis très longtemps maintenant ! Arrête de t'obstiner, tu as honte ? Tant mieux, car j'aime vous faire honte. On est très différente alors arrête de me dire quoi faire. Tu retient toujours leur attentions. Que ce soit avec les parents où les garçons, tu crois que tu me sauvez et bien non. C'EST TROP TARD ! ». J'étais énervé, ma voix augmentait à chaque mot que je pouvais lui prononcer. « Regarde ton comportement ! Tu te fais virer au bout de deux jours, tu traines je ne sais où et par-dessus tout tu agis comme une garce sans coeur ! ». Je ne disais rien, je me suis approché d'elle en la fixant du regard « Tu n'es plus, ma soeur ! Tu ne l'as jamais été, tu m'as bien comprises ? » Sur ces dernières paroles, j'ai pris ma veste, mon sac et mes clés et je suis sortie de la maison en claquant la porte tellement forte que même les maisons voisines auraient entendues.

Je n'avais que quinze ans et mes parents avaient trouvé comme excuse que je partais quelques semaines en été chez mes grands-parents. Personne n'était au courant et personne ne le devait. Cela aurait pu nuire à ma réputation de croqueuse d'homme et surtout à ma popularité au lycée, car la popularité ça s'entretient et dire a tout le monde qu'on est anorexique, ce n'est pas une chose qui cours les rues et puis vous imaginez la réaction des autres ? Je suis resté chez mes grands-parents un peu à contrecoeur, mais aussi soulagé en quelque sorte même si je ne trouvais pas que j'avais un problème de santé. Personne n'était au courant à part mes parents, mes grands-parents et mon grand-frère qui est le seul à qui j'ai pu le dire. Malgré mes problèmes, dont j'agis avec lui, le faite que je m'éloigne ou l'envoie sur les roses, il reste près de moi malgré tout contrairement à mes parents qui ont depuis un moment laissé tombé mon éducation et ils ont bien eu raison. Pour moi, montrer aux yeux des autres une de leur fille qui est anorexique serait une grande honte surtout pour ma mère qui possède le magasine Vogue qui est très connu et cela ferait tâche dans son boulot si ça se faisait apprendre. Je suis resté éloigné de New York pendant plus d'un mois pour que je redevienne « moi-même » en quelque sorte et surtout en restant dans le plus grand secret pour ne pas ternir l'image de la famille même si pour moi l'image est déjà fichue depuis des années.

Assise sur le comptoir avec une cigarette à la bouche. Cela faisait trois jours que je travaillais comme serveuse. J'ai obtenu ce rôle grâce à une très bonne amie. Le bar était ouvert et pourtant je ne faisais pas grand-chose de mes journée. Je servais peu de client, j'étais bien trop occupé à parler avec de beaux mecs qui venaient vers moi. C'est fou le succès que je peux avoir et j'adore ça. Ma cigarette était enfin fini, je l'ai éteint sur le comptoir comme si de rien n'était et je l'ai jeté par la porte d'entrée sur le trottoir. Me retournant, je me trouvais nez-à-nez avec la patronne. Elle n'avait pas l'air très satisfaite, mais qu'importe, je m'en fiche royalement en faite. « Charlie c'est de trop cette fois. Ça ne peut plus continuer ainsi ». Elle était sérieuse, mais moi, je souriais, connaissant parfaitement ce discours sur le bout des doigts. « Pas besoin, je démissionne de toute façon. Ce poste est trop minable. Bye ». Avec un dernier sourire, je me suis tourné à nouveau vers cette porte d'entrée et je suis partie fière de me retrouver au chômage surtout que je n'ai pas vraiment besoin de travailler. L'argent de papa et maman est là pour ça non ?