DINAS + haven't you see a princess be a bad bitch.

Princesse se lève difficilement ce matin, par la sonnerie alarmante de son réveille qui lui défonce le crâne sans ménagement. Et puis elle a trop bu princesse, elle a l'habitude mais ce genre de réveil reste toujours aussi brusque pour elle. Dina elle prend soin de cacher tout signes de fatigue grâce à son maquillage haut de gamme, elle sait si bien embellir la vérité, elle qui en a la salle manie via le bout de chaire écorchant qui lui sert de langue. Beaucoup en ont fais les frais, Princesse est une pro en matière de faux semblants. Elle se déguise, se cache derrière une autre, derrière une Princesse à la couronne en travers, prête à s'achever contre un sol dur qui la lui briserait. - Asiaaaaa tu vas être un retard ! Qu'elle hurle de sa voix cassée en visant sa coloc, elle lève les yeux au ciel, soupire le petit sourire en coin avant d'ouvrir la porte et de l'emporter avec elle pour qu'elle se referme. Dina est prête pour les cours, prête a affronter la journée qu'elle aimerait voir passer vite. Très vite. Princesse s'allume un joint déjà tout prêt, sirotant son jus de fruit naturellement en avançant en direction des transports pour se rendre à Harvard. Les écouteurs dans les oreilles, une musique qui l'a transporte, qui l'emmène loin dans ses pensées, dans ses rêves encore trop présents. Assez pour qu'elle en oublie le monde autour d'elle, se heurtant à une silhouette imposante, la brique de jus s'écrase au sol et Princesse ronchonne. - C'moi, j'regardais pas.. Qu'elle dit en retirant ses écouteurs un à un, levant les yeux vers la personne en question et dans la foulée son regard change, tout comme l'expression sereine de son visage qui s'envole. - Silas ? Qu'elle dit dans la précipitation, princesse est prise de court pour une fois. Déstabilisée, elle qui a l'habitude d'avoir toujours le dessus sur les autres. Aujourd'hui, c'est à ton tour. Elle cligne plusieurs fois des yeux, sourit bêtement en pensant que ta mémoire soit assez courte pour avoir oublié sa trahison d'autrefois. - Qu'est ce que tu fais ici ? Ça fait longtemps.. Dina te dévisage de haut en bas, admirant ce qu'elle a pu laisser derrière elle. Une pointe de regret peut-être, qu'elle n'assumera pas. Évidement. Et la joue naturelle, comme si de rien était, comme si elle ne t'avais jamais brisé à l'époque.

Comme tous les matins, il se laisse réveiller par son réveille-matin jouant des chansons d’un mauvais boys band à la mode et comme à chaque fois, il se dit qu’il ne devrait pas se faire réveillé par ce qui passe à la radio. Il ronchonne Silas, comme toujours avant de donner un coup-de-poing à ce pauvre réveille-matin, qui se fracasse sur le mur. Tant pis, il n’avait juste à pas l’agressé de si tôt, déjà qu'il a dormi que trois heures. Désormais, il ne lui restait plus beaucoup de temps pour prendre une bonne douche et se préparer avant les premiers cours de la journée. Heureusement, il n’a qu’une heure prévue ce matin et ensuite, il aura le reste de la journée pour lui. Il pourra retourner au lit et continuer sa nuit, qui a été très courte, soit dit en passant. Gobelet de café en main, il sort de la résidence des verts pour se rendre sur le campus, mal réveillé malgré ses cheveux toujours mouillés. Il n’a pas du tout envie d’aller écouter un professeur barbant lui casser les oreilles, non, il avait bien autre chose en tête. Perdu dans ses pensées, quelqu’un lui rentra dedans sans crier garde, ce qui fit lâcher un grognement amer et rauque au jeune Rothschild. Qui pouvait être ce parasite ? Levant les yeux, il tomba nez à nez avec une personne qu’il aurait aimé ne plus voir. Cette salope, pour rester poli, qui a osé le tromper il y a de cela quelques années. Sa colère contre elle n’est toujours pas disparue et le fait qu’elle fasse comme si de rien était, la bouche en coeur lui demandant ce qu’il faisait ici a presque le don de le mettre hors de lui. Le gentil Silas qu’elle connaissait autrefois, n’existe plus. Il a laissé place à une personne plus méprisante, plus sûr de lui. « Dina… » Dit-il la voix remplie de haine à son égard. « J’étudie, ça se voit pas? Et ouais, longtemps, mais pas assez à mon goût. Tu peux y aller maintenant. Dégage, tu me fais de l’ombre ! » Qu’est-ce qu’elle s’imagine ? Un câlin et on oublie tout ? Non mais, on n’est pas chez les Bisounours.

Ouais tu venais clairement de te heurter à un gros mur. Un putain de rocher fissuré au nom de Silas. Tu pouvais voir la fissure qui porte ton nom, tu pouvais même le ressentir dans la haine de ses paroles, ou encore le voir dans ses prunelles noircies par l'ombre d'un amour déchu. D'un amour brutal qui ne l'a pas laissé indemne. Et tu te pinces les lèvres en guise de fausses excuses, au fond, t'en as aucune d'excuses. T'avais joué la garce antipathique qu'ils détestent tous, mais qu'ils ont aimés un jour. Et tu sais qu'en réalité, c'est pas vraiment toi qu'ils haïssent, c'est eux même de t'avoir laissé ce pouvoir de les détruire un peu plus que ce qu'ils le sont déjà. Ta main se perd dans tes cheveux, les recoiffant en arrière avant de lâcher un soupir. - Waouh.. Tu devais sacrément m'aimer. Que tu reliques avec une once d'ironie dans le ton de ta voix. - Tu m'en veux encore ? Sérieux ?[/b] Que tu demandes en arquant un sourcil, marquant ton incompréhension. En fait, t'avais imaginé que peut-être il réagirait comme Denys, qui lui, au contraire, voulait te garder à tout prix dans sa vie. Malgré le fait que t'as niqué sans remord sa demande en mariage à l'époque, sûrement un peu sado sur les bords. Chacun aime à sa manière, et Silas, il aime avec la haine avec une grande Hache.

Il aurait préféré ne pas la rencontrer de si bon matin et rester couché. Déjà que ça ne lui tentait pas d’aller en cours, voulant plutôt faire la grâce matinée sous sa couette. Peut-être aller se choper une belle brunette quelque part pour passer un agréable moment. Mais non, il a fallut qu’il tombe nez-à-nez avec Dina et qu’elle en fasse des tonnes. « Wow! T’as pas changé… Toujours à croire que t’es l’nombril du monde. La terre ne tourne pas alentour de toi, chérie! » Il leva les yeux au ciel, avant de continuer. « Et pour ta gouverne, ouais parce qu’il faut bien continuer à te lancer des fleurs, hein. Oui j’tai aimé. Réellement aussi, mais ça l’air que c’était pas ton cas. T’as préféré aller te faire sauter par le premier imbécile qui est passé par là. » Et il faut dire que Silas en était un aussi avant. Il lui aurait sans doute donné bien des choses à cette fille, mais elle a commis un geste que le brun n’es pas capable de pardonner. Pourquoi ne pas l’avoir laissé en premier lieu ? Ça doit être trop jouissif de faire mal aux gens qui tienne à nous. Ce n’est pas étonnant, que Silas se contente de coup d’une nuit, désormais et aussi la raison pourquoi tu la détestes amèrement depuis quelques années, maintenant.

Faut croire qu'ils étaient tous venus squatter ici. Tous un par un, Denys, Themis, Santo, maintenant Silas.. C'est probablement la seule relation que tu regrettes d'avoir foutue en l'air. Ouais, parce qu'au fond, tu l'aimais bien. Pas autant que lui, pas comme il l'aurait voulu, mais t'avais de l'affection pour lui. Tu regardes autour de vous, le regard qui se balade durant les quelques secondes où il est content de cracher son venin. Tu pouffes un rire, moqueur, parce que tu trouves ses remarques tellement puéril, inintéressante. - J'ai toujours cru être le nombril du monde, ça t'as pas empêché de tomber amoureux de moi. Que tu répliques, sur la défensive parce que t'aimes pas son jugement sur toi. T'aimes pas son hypocrisie, il t'as aimé, t'as jamais changé, alors qu'il aille faire croire à d'autres que ta façon d'être le dérange. - Pas assez pour me pardonner. C'était pas de l'amour pour toi, juste un tas de conneries auxquelles il croit dur comme fer. - C'est sûrement pour ça que j'ai jamais réussi à t'aimer. Tu mords l'intérieur de ta joue, tes yeux droit dans les siens. - J'étais jeune, enfermée pendant dix-huit ans Sil' et toi.. Toi, t'es le seul qui peut me comprendre, qui été là depuis le début. T'as la rage au fond de la gorge, les poings qui se resserrent et tu te pinces les lèvres comme pour te retenir de ne pas craquer. Parce que tu lui en veux toi aussi, tu lui en veux de pas être resté. - Toi tu m'as juste tourné le dos au premier faux pas. Tu t'es barré comme si plus rien ne comptait, tellement facilement que je me demande si ton amour été vraiment sincère au final.. T'essayes de chercher des réponses dans son regard. T'essayes de te dire que t'as tort, mais tu sais très bien que non.

Outch ! Ça fait mal ! Silas avait l’impression d’avoir reçu un coup de poignard directement dans le coeur. Il a toujours su, qu’il l’avait aimé plus qu’elle, mais jamais il n’aurait pu penser qu’elle, elle ne l’a jamais aimé. Et le savoir, ça ne l’aidait pas du tout à lui pardonner, puisqu’il avait clairement l’impression de s’être fait jouer dans le dos, deux fois, plutôt qu’une. Le jeune Rothschild aurait au moins cru qu’elle l’aurait un peu aimé, pour avoir été avec lui, sinon, pourquoi lui avoir fait croire tout ça ? Ils auraient très bien pu être de simple amis. Et elle continuait à l’enfoncer plus bas que terre, lui expliquant pourquoi il s’était fait avoir comme un chef. Il cesse de la regarder dans les yeux, baissant son regard sur le sol. Pas qu’il se sent mal à propos du fait qu’il a baissé les bras au premier écart, mais bien parce qu’il a l’impression de redevenir le pauvre petit Silas qu’il était autrefois. Puis, te la regardes de nouveau. « Sérieux ? Avec ce que j’viens d’apprendre, j’aurais aimé que ce que je ressentais pour toi ne soit pas été sincère... » Pourquoi ça lui faisait si mal d’apprendre ça, au juste ? Pourquoi il ne pouvait pas être ce cher Silas qui se fou de tout, comme il est devenu aujourd’hui ? « Mais crois c’que tu veux. Je me fous tellement de toi désormais. J’ai juste été un pion dans l’échiquier. Alors, qu’est-ce que t’en as à foutre que je t’ai pardonné ou pas. Tu vas tout de même très bien dormir sur tes deux oreilles, ce soir ! Qu’est-ce que tu me veux, au final ? Qu'est-ce que t'attends de moi ? Que j'te pardonne ? Voilà, c'est fait maintenant dégage. » Évidemment qu'il ne lui avait pas pardonné. Cette fois-ci, il n’allait pas flancher. Si elle voulait la guerre, il allait lui donner avec plaisir. Savoir qu’elle n’a jamais eu d’amour pour sa personne, ne faisait qu’accentuer la haine envers elle et ce n’est certainement pas aujourd’hui que Silas va lui pardonner de l’avoir trompé. Et surtout de s'excuser de l’avoir quitté sans essayer de la comprendre.