Calya ₪ Soul mate

Si seulement tout était simple. Si seulement je pouvais te dire toute la vérité et te parler de ce chantage, mais ta sécurité restait ma priorité et j'espère juste que tu ne m'en veuilles pas de t'avoir menti si un jour t'apprenais la vérité. Comment te dire que ta vie était en jeu si je n'avais pas fait ce qu'on m'avait demandé ? Je savais que tu aurais fait la même chose pour moi si les situations étaient inverse, alors je cogitais. Je cherchais la moindre excuse au moins un peu crédible, sauf que j'avais beau me creuser les méninges depuis un moment rien ne venait. Pour l'heure, on parlait de Pluton, et même si au début, je ne le portais pas dans mon cœur, j'étais contente de ce qu'il avait fait pour toi et de ce qu'il était en train de devenir. Peut-être qu'il avait enfin compris, alors pour une fois, je prenais sa défense.

« Oui, c'est vrai.. » Que je disais, ne sachant pas quoi dire d'autre pour l'aider.

Après tout, je ne le connaissais que par ses erreurs ce Pluton, alors même si je n'étais pas franchement convaincue à l'époque, je l'étais beaucoup plus maintenant. Finalement, j'en venais au sujet fâcheux, et si tu n'avais vraiment pas l'air de me croire, moi, j'étais psychologiquement en train de me chier dessus. Tu m'observais de tes beaux yeux verts, à la recherche de réponse.

« Disons, que depuis ma rupture avec Cole, j'ai perdu toute confiance en moi et là.. J'ai l'impression de plaire à nouveau, de voir le désir dans les yeux de ses hommes... »

MENSONGE... Ça me dégoûtait au plus haut point, mais je gardais en tête que tout ça, c'était pour toi.

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je l'a connaissais cléo. je l'a connaissais mieux que quiconque même. elle était ma meilleure amie et partageait ma vie depuis que j'étais une gamine alors ouais, je savais tout d'elle. de ses meilleurs moments à ses plus sombres secrets. alors non, j'pouvais pas être dupe sur un truc comme ça. y avait quelque chose qui clochait parce que rien de ce qu'elle ne me disait était concordant. rien de ce qu'elle me racontait ne lui ressemblait. j'voulais comprendre moi. j'voulais comprendre pourquoi est-ce qu'elle était en train de me mentir en face à face alors qu'elle savait très bien que j'étais celle la plus apte à dire quand elle mentait ou pas. j'comprenais pas, y avait un truc qui m'échappait dans cette situation et ça me frustrait totalement de pas réussir à mettre le doigt dessus. et là, l'excuse qu'elle sortait, c'était sûrement le truc le plus idiot que j'avais pu entendre dans ma vie. j'arquais un sourcil attendant le moment ou cléo se mettrait elle-même à rire de sa connerie mais ça ne venait pas. ok.. "mais arrête, t'embrasserais ton reflet dans le miroir toutes les dix secondes si tu le pouvais" je secouais la tête sceptique. "et même si j'avais été complètement aveugle au point de louper cette perte de confiance en toi, tu te rabaisserais pas à ça." non mais bosser au nirvana. comme strip teaseuse. ce même job dont elle parlait tout le temps avec dégoût. impossible. elle allait pas me faire avaler ça.

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J'essayais réellement de duper ma meilleure amie, celle avec qui j'avais passé chaque vacance dans les hôtels de son père, celle qui avait grandi avec moi et qui me connaissait mieux que quiconque, alors ouais, je voyais bien dans ton regard que tu comprenais que c'était faux. J'étais stupide, il n'y avait pas d'autres mots. Tu devais même sentir que je comprenais que tu savais, mais pourtant, je n'en démordais pas, continuant dans mes mensonges, en espérant simplement que tu comprendrais que je n'avais pas le choix.

« Ce n'est pas faux... » Que je disais en esquissant un sourire timide. « T'es chiante.. Tu me connais par cœur. »

Je n'avais pas le choix alors ? J'allais devoir te dire que ta vie était en jeu et que je risquais gros pour tenter de te soutenir ? Plutôt crever que de faire ça. Plutôt crever que de mettre un peu plus en péril ta sécurité, alors je soufflais un coup avant de me lancer.

« J'invoque l'article 8 de notre constitution que je viens d'inventer. » Que je disais en attrapant ta main. « Je suis désolée de t'avoir menti, même si je suis contente que tu l'aies compris, mais j'ai besoin de ta confiance... Je ne te mens pas par plaisir, mais je ne peux pas te dire les raisons de mon activité... Tu le sauras vite, je te le promets, mais pas maintenant... »

Et par pitié poupée, j'avais besoin de ton soutien-là, parce que tout ça, c'était pour toi. Mais pour moi aussi, parce que jamais je ne pourrais vivre en sachant que je t'avais abandonné au moment ou t'avais le plus besoin de moi, même si tu ne le savais pas.

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j’crois qu’elle aurait pu me raconter n’importe quoi mais.. pas ça. dans ma tête, c’était pas possible qu’elle fasse un truc pareil. je voulais pas y croire et j’étais persuadée que c’était totalement faux. cette histoire de confiance, tout ça.. c’était du grand n’importe quoi. c’était pas cléo. et si jamais elle travaillait vraiment là-bas, c’était pour autre chose et moi, j’voulais connaître la vérité. j’voulais savoir pourquoi est-ce qu’elle en était rendu à ça. j’avais l’impression que pendant les dix jours où j’avais disparu, les choses étaient parties totalement en couille ici. y avait plus rien de concordant, les gens agissaient bizarrement et ouais, je trouvais juste ça totalement bizarre en fait. puis forcément, quand ça touchait ma meilleure amie, je ne pouvais pas rester impassible. « tu adores que je te connaisse par coeur. » certes, ça pouvait être chiant quand on voulait réellement cacher quelque chose mais la plupart du temps, c’était bien pratique. parce qu’au moins, on était des soutiens infaillible l’une pour l’autre et c’était ce qui rendait notre amitié aussi forte. ma main dans la sienne, j’arquais un sourcil devant l’article de notre constitution qui n’avait jamais existé. « j’crois que je vais créer pleins d’articles moi aussi, tu vas voir. » mais c’était pas l’heure de plaisanter. j’voulais la vérité et j’sentais que pour qu’elle ait tenté de me mentir comme ça, elle n’était sûrement pas belle à entendre. « qu..quoi ? » ah donc en plus, j’avais maintenant la confirmation qu’elle mentait depuis le début mais j’avais pas le droit de savoir pourquoi ? c’était une blague pas vrai ? j’arquais un sourcil pas spécialement heureuse de ce qu’elle était en train de me servir. « donc je dois prétendre que je m’en fous et ne te poser aucune question ? » non mais parce que je crois que c’était exactement ce qu’elle était en train de me demander.

En fait je ne savais pas comment faire.. C'était vraiment compliqué, parce que je mourrais d'envie de te dire toute la vérité, mais c'était juste impossible, pas maintenant. Je venais juste de te retrouver et c'était impossible pour moi d'envisager que je pouvais te perdre à nouveau, part ma faute. Quel genre de meilleure amie j'étais si je faisais passer mon intérêt avant le tien ? Alors oui, j'étais cette fille un peu égocentrique, nombriliste à souhait, mais t'étais toute ma vie Camila.. Tu le savais ça ? Peut-être que je ne te l'avais pas assez dit ? J'en doutais maintenant.. Pourtant, tes mots me rassuraient un peu et t'avais pas tord en réalité, mais ouais, peut-être que j'avais aucune porte de sortie pour ce que je venais de te dire.

« Oui, c'est vrai.. »

Donc j'étais coincée dans un cercle vicieux que j'avais moi-même créer et j'avais aucune solution pour me sortir de là. Alors je tentais le tout pour le tout, t'expliquant que certes, j'avais menti, mais que j'avais besoin que tu me fasses confiance..

« Ouais... Plus tard, là, je ne peux juste pas. »

C'était une question de vie ou de mort, mais je ne pouvais pas te le dire ça. T'avais vécu une situation assez traumatisante, pour avoir en plus mes problèmes à gérer. Je comprenais ta position, soit j'en avais trop dit, soit j'en avais pas assez dit et ce n'était pas facile pour toi, j'en étais consciente, mais si seulement je pouvais le faire, je l'aurais fait...

« J'aurais aimé Cami.. Mais j'peux pas. J'ai juste envie de me concentrer sur toi, sur ton retour parmi nous, rien de plus. »

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et ce n’était pas vraiment ce que j’avais envie de faire. à quel moment est-ce que j’arrêtais de me soucier de ma meilleure amie en fait ? c’était pas du tout comme ça que je fonctionnais et je refusais tout simplement de lâcher l’affaire parce qu’elle me regardait avec ses grands yeux bleus. j’étais pas n’importe qui, j’étais camila, sa meilleure amie, elle n’avait pas le droit de me mentir en me regardant dans le blanc des yeux, je ne le permettrez pas. sauf que j’arrivais pas à en tirer grand chose. elle avait arrêté de me mentir mais ne consentez pas non plus à me dire la vérité et.. je ne comprenais pas. depuis quand se cachait-on les choses de la sorte ? depuis quand refusait-elle de me dire la vérité ? j’étais frustrée. frustrée parce qu’en plus d’avoir traversée quelque chose d’assez traumatisant, je devais faire face aux cachotteries de ma meilleure amie. génial. et ça s’voyait sur mon visage que j’étais saoulée par tout ça, que c’était en train de me fatiguer parce que je me levais soudainement du canapé faisant les cents pas. « j’crois que je vais aller me coucher. » c’était trop d’émotion depuis que j’étais rentrée. entre le message de lenny qui m’avait fait entrer dans une colère noire en plus de me blesser au plus haut point, les mensonges de cléolya et mon incapacité à savoir où est-ce que j’en étais avec pluton. ouais, c’était juste trop d’émotion dans la même soirée et là, j’avais besoin d’une pause.