dis-le, je suis la meilleure colocataire que tu n'aies jamais eu... (marin)

Je savais que Marin était chez lui, alors j'en profitais pour lui rendre une visite surprise. Bien sûr, j'avais quelque chose à lui demander, mais en même temps, j'étais quand même super contente de le revoir après tout ce temps. Autrefois, on se côtoyait tous les jours et ça me manquait. Alors voilà, j'ai profité de ce week-end et du fait que Noah soit à son entrainement pour venir ici. Depuis la dernière fois que j'avais vu l'eliot, il s'en était passé des choses, puisque j'étais désormais en couple avec... un autre eliot. La nouvelle devrait lui plaire non ? Bon en réalité, Marin était certainement le bleu le plus cool de tous les bleus, donc ça allait juste le faire rire. Dans tous les cas, j'arrivais sur les lieux et j'arrachais une rose que je trouvais à l’extérieur pour ne pas arriver les mains vides une fois sur le pas de la porte. Aha, c'était cool de venir avec un rose, non ? Je frappais et j'attendais simplement qu'on m'ouvre.

@Marin N. Perol

Je. Me. Fais. Chier. Pas la moindre chose à faire dans les parages, juste moi, sur le canapé, à regarder la télé. Allongé de tout mon long, la joue déformée par des heures et des heures à rester collé tout contre l'accoudoir. Je n'avais rien à faire et après le dîner que je m'étais coltiné la veille, je n'avais pas vraiment envie de sortir. Juste de rester ici, à regarder toutes les merdes possible et inimaginable à la télévision. Parfois, je me surprenais même à m'endormir, fermant les yeux quelques secondes pour finalement durer quelques heures. J'avais faim. Aussi. Mais la flemme était bien trop présente, trop encré dans mon derrière pour qu'il ne se lève d'un coup d'un seul. Doucement, je me laisse glisser jusqu'au sol, et rampe jusqu'à la cuisine sous un coup de tête, ou bien même par courage. Concentré, la main en l'air atteignant la corbeille de fruit, je suis arrêté dans mon élan en entendant subitement des coups frappés contre ma porte d'entrée. Hum ? Ce ne pouvait pas être la femme de ménage, elle serait déjà rentrée sinon et c'était peut être bien, vu mon état, que ce ne soit pas elle. Je soupire et finalement, me lève. J'ouvre la porte et tombe sur Ana, avec une rose. « Mais quest-ce que tu branles ? » demandais-je en levant un sourcil. « T'es devenue une vendeuse pakistanaise ? » Je passe ma main sur ma barbe naissante, profitant de sa rugosité presque indémodable.

Je ne vois pas pourquoi les hommes, seulement, devraient apporter une fleur. Surtout, qu'ils ne le faisaient pas tous. Je vois une rose très jolie dans un parterre de fleurs et moi, pas romantique pour un sous, je viens l'arracher avant de monter jusqu'à l'appartement de Marin que je connaissais très bien. Ça avait été mon appartement avant d'être le sien après tout. Il m'avait tej comme une malpropre et remplacé sans même réfléchir et je devais avouer que j'avais bien envie de reprendre ma place. Il me manquait ce con. Puis, je n'avais plus personne pour faire la cuisine, Marin était précieux dans des moments pareils. Je frappe et il ne tarde pas à m'ouvrir. Un large sourire aux lèvres, sa réaction ne se fait pas attendre. « Mais quest-ce que tu branles ? » J'hausse les épaules en fronçant les sourcils. « Tu pourrais te réjouir de ma présence au moins ». C'est vrai quoi. J'avais fait le déplacement quand même. J'avais bravé le froid sur mon vélo californien. « T'es devenue une vendeuse pakistanaise ? ». Je roule les yeux au plafond avant de rire. « Je t'offre une rose magique, prend-là, tu me remercieras plus tard » que je disais en entrant sans qu'il m'invite à le faire. « Elle a quoi ta joue ? Elle est bizarre. » Genre, aspect fesse de papy.

Bizarrement ces derniers temps, Ana se faisait de plus en plus présente, revenant à la charge à propos de mon appartement, voulant s'incruster de nouveau. Reese, que je n'avais pas vu depuis un nombre incalculable de jour, avait fini par rendre le logement, du moins ça chambre seulement. Me laissant une fois de plus seul, avec pour seul compagnie, Ambroise. Le chat. Qui d'ailleurs devait encore préparer sa prochaine connerie, la dernière fois, pousser le sachet de croquette n'avait pas suffit à lui gueuler dessus. Sans doute pas assez amusant pour lui. Elle fronce son nez et plisse les yeux, mécontente de mon accueil. Je pioche alors ma main du côté du meuble, dans l'entrée, dans le vide poche pour prendre du sable dans un petit pot de décoration et lui lancer. « Je suis tellement heureux, bienvenue chez moi. » répondis-je d'une voix monotone, mais munit d'un sourire qui en disait long sur ce que je pensais de sa réplique. Elle me donne une rose, qui se veut.. magique ? « Elle a quoi de magique ? Le don de te trouver un mec ? » demandais-je en faisant référence à son couple dont j'avais appris l'existence que très récemment. Un couple étonnant. Une mather et le vice-président eliot, mon dieu, mais quel scandale. Alors qu'en réalité on s'en fou tous. Ou presque. Je prends sa rose que j'enfonce dans le sable de décoration, sans oublier de refermer la porte derrière elle. « Ma joue ? » Demandais-je en ne comprenant pas, posant ma main dessus en enlevant peut être une marque ou je ne sais quelle connerie qui aurait pu s'y loger.

Je demande un meilleur accueil et voilà que grincheuse se prend pour le marchant de sable. Juste le temps pour moi de fermer les yeux et voilà que je me mets à pester en passant les mains sur mon visage. Sale con. « Je suis tellement heureux, bienvenue chez moi. » qu'il dit d'un air blasé avant que je ne vois un sourire sur son visage. Il fait la gueule ? Il ne veut pas de moi ici ? Non, je suis certaine que ma présence lui manque. Je lui tends ma super rose magique, bien contente de m'en défaire et de l'encombrer. « Elle a quoi de magique ? Le don de te trouver un mec ? » Je me mets à rire en le regardant. « Exactement ! Tu vas trouver un homme dans les prochains jours et tu vivras d'amour et d'eau fraîche » Ah et ça allait lui changer de son chat hein. Il met la rose dans sur sable et je crois que c'est la plus belle décoration de l'appartement désormais. Bordel, vivement que je vienne mettre ma touche de féminité ici. Je le scrutais un peu et je voyais bien que ça joue était anormalement rouge et plate par rapport à l'autre. « Ma joue ? » qu'il dit en se la caressant et moi, ne le voyant faire, je ris en le laissant dans sa misère et je finis par hausser les épaules comme pour dire "laisse tomber". « Tu es content que je revienne habiter ici ? D'ailleurs, j'espère que ma chambre est toujours disponible, celle avec la baignoire... » que je disais en attrapant Ambroise le chat qui venait me tourner autour.