SASHA SMITH ► louis tomlinson

" Plus tard, je veux devenir joueur de foot " Sasha 5 ans.

Quand j'étais petit, j'étais naif. Je croyais que la vie n'était qu'une suite de bon temps. J'étais certain que je pouvais réaliser mes rêves les plus fous. L'un d'entre eux était de devenir un joueur de foot célèbre car c'était ma passion. Mais j'ai vite compris que c'était impossible puisque c'était difficile de percer dans ce domaine. Cependant, je n'abandonnais pas l'idée de jouer. J'ai commencé à faire parti d'une équipe que j'avais créer avec des amis. Puis, j'ai joué dans l'équipe du lycée. J'étais doué, à un tel point que l'on m'a nommé capitaine assez rapidement. Puis, je me suis démarqué et j'ai été recruté dans plusieurs université. Mais je savais déjà dans laquelle je désirais mettre les pieds. Harvard. C'était la fac de mon père et c'était pour cette raison que mon choix s'était arrêté sur cet endroit.

Mon père était un idole pour moi. Je le voyais comme un héros. Son métier lui permettait de sauver des vies. Il était médecin. Alors, chaque soir, quand j'entrais à la maison, il me comptait une histoire. J'espérais tellement être comme lui que je faisais tout ce qu'il me disait à la lettre. L'idée de me rebeller contre lui ne m'était jamais arrivée étant donné que c'est lui qui m'a élevé, qui a changé mes couches et qui m'a appris tout ce que je sais désormais. En effet, lorsque j'étais jeune, je n'avais pas de mère pour s'occuper de moi. Mais cela ne me dérangeait pas. Sa présence ne me manquait pas pour la simple et bonne raison que je ne la connaissais pas. J'avais beau essayer de me rappeler de son visage quelques fois, c'était impossible. J'avoue que parfois je me demandais ce que la vie aurait été si elle avait été présente mais cette question restait sans réponse et elle ne m'embêtait pas. Disons seulement qu'elle apparaissait quelques fois. Mais en fait, elle revenait surtout lorsque j'avais des disputes avec mon père. Rien de grave en tant que tel.

Plus tard, les choses se sont gâtées. J'ai voulu connaître celle qui m'avait donné la vie. La question commençait à me tourmenter de plus en plus. Je voulais savoir si elle m'aimait. Si elle aimait les mêmes choses que moi. Si j'avais hérité de certaines de ses manies ou de quelques traits physiques. Je ne me voyais pas continuer ma vie en ignorant sa présence parce que je n'avais pas l'impression de savoir qui j'étais. Je me disais que si je retrouvais ma génitrice, j'en saurais probablement plus sur moi-même. Hélas, l'idée des retrouvailles n'était pas la meilleure que j'aie eu. En effet, lorsque j'ai réussi à obtenir plus d'information sur elle de la part de mon père, j'ai compris qu'elle s'était enfuie. D'abord, j'ai tenu mon père responsable de son départ. Puis, j'ai compris qu'il n'était pas le fautif car le fautif n'était nul autre que moi-même. Comme elle ne voulait pas d'enfant mais qu'elle faisait parti d'une famille très catholique, elle n'a pas eu le choix de me garder. Mais elle a fait en sorte que je ne sache rien d'elle en disparaissant dès que je suis né pour s'envoler dans une ville à l'autre bout du monde. C'était pour cette raison que mon père ne voulait rien me dire lorsque je n'étais qu'un gamin. Il préférait que je me berce dans des illusions et que je n'apprenne la vérité qu'une fois que je serais assez grand pour encaisser le rejet de ma mère.

À partir de ce moment là, j'ai compris que les femmes n'étaient pas fiables. De ce fait, je suis devenu ce que l'on appelle un don juan à l'école. Je me voyais très mal respecter les filles alors je m'amusais à les faire souffrir. C'était une sorte de vengeance envers celle qui m'avait donné la vie. Comme je ne pouvais pas l'atteindre, je me contentais de me nourrir de la souffrance de celles qui croyaient vraiment avoir une chance avec moi. Je disais des belles paroles sans valeur. Je faisais des cadeaux qui n'impliquaient que du fric et jamais de sentiment. J'étais un idiot, un crétin de la pire espèce qui faisait souffrir les autres afin de cacher sa propre souffrance. Mon père n'était pas fier de ce que je devenais mais comme j'avais toujours des notes en haut de la moyenne, il ne disait rien. Cependant, un jour, il m'a expliqué qu'il comprenait ce que je faisais puisqu'il avait vécu une passe semblable à la mienne et il m'a dit des paroles qui ne sont pas restée dans l'oreille d'un sourd. " Un jour, tu rencontreras cette personne qui est faite pour toi et ce jour là, tu comprendras la valeur de l'amour. Même si tu as souffert, tu comprendras que ce ne sont pas toutes les femmes qui auront pour objectif de te briser et tu sauras le bien que cela peut faire de partager ta vie avec quelqu'un qui ne veut que ton bonheur. " Je dois avouer que j'étais resté sans mot. Je ne savais pas que mon père pouvait faire preuve d'autant de force et de sagesse. Après avoir perdu sa femme, il croyait encore en l'amour.

J'ai compris qu'il avait raison encore une fois lorsque j'ai rencontré une fille dans une soirée dans laquelle je me suis présenté avec mes potes. Elle était tout ce dont j'avais toujours rêvé. Elle était intéressante, elle avait de l'ambition et elle savait également faire la fête. Jamais je ne me serais douté que j'aurais trouvé l'amour ce jour là. D'ailleurs, suite à la soirée, mes potes se sont bien foutu de ma gueule puisque c'était la première fois que je raccompagnais une fille chez elle sans mauvaises intentions. Mais ce que je ressentais pour elle était beaucoup plus fort que ce qu'ils pouvaient raconter. J'avais l'impression d'être dans un conte de fée alors j'ai pris son numéro de téléphone. Je l'ai revu quelques fois. Puis, suite à quelques sorties, nous avons décidés de nous mettre ensembles. À partir de ce moment là, nous sommes devenus les idoles de tous les gens de notre lycée. Les filles l'enviaient et les garçons m'enviaient. Nous étions considérés comme le roi et la reine de cet endroit. D'ailleurs, c'est nous qui avions remporté le titre lors du grand bal de fin d'année. Puis, nous avions envoyé notre inscription pour Harvard en même temps. Nous avions été accepté tous les deux et nous avions déjà hâte de construire notre vie. Nous parlions de s'acheter un petit appartement pour pouvoir se voir plus souvent et nous imaginions déjà à quoi ressembleraient nos futurs enfants. Nous étions fous amoureux mais il n'a fallu qu'une soirée pour que le conte de fée tire à sa fin. En effet, un soir, nous avions décidés de sortir en boîte pour fêter la fin de nos examens. Cependant, alors que j'étais parti aux toilettes, un crétin de ma classe a décidé d'offrir un verre à ma copine et comme elle le connaissait bien, elle a accepté sans se poser de question. Ce mec, je ne lui avais jamais réellement fait confiance mais je ne savais pas qu'il était dangereux. Je l'ai su lorsque je suis revenu des toilettes et que j'ai vu la femme de ma vie dans un malheureux état. Elle s'était dirigée vers moi tant bien que mal et j'ai tout de suite su où était le problème. Ce ne fut pas très long avant que j'élimine ce type en lui donnant un coup de poing assez violent pour qu'il tombe et que j'appelle les services ambulanciers pour qu'ils s'occupent de ma copine. Ils sont arrivés assez rapidement mais finalement ils n'ont rien pu faire pour elle malheureusement. " C'est trop tard. La dose était trop forte. Nous sommes désolés. " Ils continuaient de me parler mais je n'entendais rien. En réalité, je ne voulais rien entendre excepté le fait que j'étais dans un mauvais rêve et qu'elle allait s'en sortir. Mais ce n'était pas le cas. C'était la réalité. Elle ne respirait plus et ne vivait plus non plus. À cause de ce débile, j'ai perdu ma raison de vivre ce soir là et je ne lui pardonnerai sans doute jamais son acte. Même s'il a tenté de s'excuser d'innombrables fois en me disant qu'il ne savait pas que la dose serait aussi forte, je n'ai pas envie de lui laisser une seconde chance. Je lui en veux mais j'en veux également à la terre entière sauf que par-dessus tout, je m'en veux à moi-même de ne pas avoir été assez vigilent. Mais bon, je ne peux pas changer le passé alors maintenant je suis redevenu celui que j'étais auparavant. Un être sans coeur qui ne prends pas la peine de s'attacher aux autres. Les seuls personnes qui connaissent ma vulnérabilité sont celles qui ont grandis avec moi. Cependant, je ne laisse jamais de nouvelles personnes entrer dans mon cercle d'amis. Les contacts avec les inconnus ne sont que superficiels. J'ai du mal à me confier à eux.

À présent, cela fait quelques mois que cette histoire est arrivé. Je suis encore triste de la situation mais au moins, j'arrive à étudier sans problème. D'ailleurs, lorsque je me plonge la tête dans les études et le boulot, je n'ai aucune mauvaises pensées qui me vient en tête. Parfois, il m'arrive de me demander si elle pense à moi ou si elle se rappelle de tous nos souvenirs. Des fois, il m'arrive de me demander si je ne serais pas mieux de partir avec elle. Mais lorsque cette idée me parvient, je me rappelle de ce qu'elle m'a dit avant de fermer les yeux. " Vis pour moi, je t'aime, je serai là, je veillerai sur toi. " Donc, c'est dans ses mots que je trouve la force de me lever chaque matin pour aller en cours ou bien au boulot. Elle voulait que je reste en vie alors je le fais en espérant qu'elle est fière de moi.