Gaël Vesper - Iwan Rheon

Lettre de avril 2015 :
Lettre a ma mère ::

" Bonjour Maman,
Ça doit te faire bizarre de découvrir que j'ai prit le stylo pour t'écrire, mais ce soir je pensais a beaucoup de choses. J'avais besoin de poser ces choses sur papiers pour les partager avec toi. J'espère juste que tu ne vas pas t'inquiéter en lisant certains passages. Promis, je vais bien.

Pour commencer, je tiens a te remercier. Te remercier pour tout ce que tu as fait, la patience et le mal que tu as pu te donner afin que je sois toujours heureux. Je sais que tu as souvent préféré te priver, comme en restant avec papa pour que mon équilibre reste intact. Mais je me rends compte que toi tu étais malheureuse. Je sais, depuis 7 ans, tu vis pleinement ta vie loin de lui, et j'en suis plus qu'heureux. Mais je m'en veux de t'avoir gâché quelques années.
C'était un homme arrogant et infidèle, qui n'a pas su voir la femme merveilleuse avec qui il était marié. J'en ai de la peine pour lui. Papa n'a jamais été mon modèle, dès mon enfance c'était toi ma muse. Pour preuve, je fais des études qui vont me mener a réaliser le même travail que toi. Une fierté! J'adore le journalisme, je suis vraiment passionné. Je souhaite faire de grandes choses, tout comme toi.
Tiens! D'ailleurs, j'ai trouvé un petit boulot comme hôte d'accueil dans un hôtel. Je sais, tu vas me dire que je n'ai pas besoin de ça, que je dois me consacrer sur mes études, et que l'argent n'est pas un problème. Mais tu vois, j'ai besoin de déconnecter. De me prouver a moi-même de quoi je suis capable. Et pas seulement avec des passions comme la lecture, la photographie ou les aventures de promenades. Non, j'ai besoin d'avoir des responsabilités. Alors oui, je dois avouer que parfois je suis fatigué, que je galère pas mal a jongler avec toutes mes activités. Mais je m'en sors toujours. Je suis fort, et c'est uniquement grâce a toi.

Bon, et avant que tu ne demandes, non je n'ai toujours pas de petite amie. Façon, je n'ai pas le temps pour l'amour. Et sans vouloir te culpabiliser, quand je vois où en est ton mariage avec papa, je me dis que ce n'est pas plus mal comme ça. Tu t'es donné corps et âme dans une relation, et en retour...Rien. Je n'ai pas envie de vivre ça, de donner ma confiance a quelqu'un qui va en faire n'importe quoi. Et surtout, je ne veux pas donner l'opportunité a une personne de pouvoir briser mon coeur. Mais ne t'en fais pas maman, je ne suis pas seul.
Je gardes l'espoir de construire une famille, car ayant eu l'exemple de papa, je sais que de mon coté je ne vais pas reproduire les mêmes erreurs. Je serais fidèle, respectueux et attentionné. Je me dis juste que j'ai le temps, qu'il ne faut pas chercher, que ça viendra. Et puis, entre toi et moi, tu es la femme de ma vie!

En tout cas, j'aime beaucoup ce moyen de communication. J'attend ta réponse, en lettre bien sur. Savoir comment ça se passe de ton coté, et surtout, savoir quand tu vas revenir. Tu me manques, mais je suis content que ton métier te fasse bouger en Europe. J'attaque ma 5 eme année d'études, et je vais tout donner comme toujours. Déjà petit, je figurais dans les premiers de la classe. Alors je ne vois pas pourquoi ça changerait ! Et puis, j'aime te rendre fière de moi. Je suis ton seul enfant, je me dois de te rendre tout ce que tu as pu me donner. Sans vouloir nous vanter, tu as fait de moi quelqu'un de bien.
Heureusement que je portes ton nom de famille, je n'aurais pas pu supporter de vivre avec le pedigree d'un con comme celui de mon géniteur. Oui, j'ai tellement de haine envers lui. Mais je ne dois pas m'épuiser a le détester, la roue tourne il parait.

Il faut que je te laisse. Reviens vite chez nous, Cambridge est triste sans toi, et je suis vide sans ton sourire. J'ai hâte de pouvoir te serrer dans mes bras, et de te raconter en détails tout ce qu'il se passe ici.
Je t'embrasse, et surtout n'oublie pas que je vais me battre pour atteindre mes objectifs. Pour te montrer que le temps passé a m'éduquer n'est pas perdu.
Je t'aime Maman, et encore merci.

Ton fils, Gaël. "  

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Rendu d'une nouvelle a rédiger de sa personnalité ::

"Je pense tout d’abord que toute vie, pour avoir du sens, doit avoir un objectif clair et raisonnable. Aussi, on me dit ambitieux. Toutefois, je pense que ce terme ne me résume pas vraiment car c’est avant tout pour moi que je travaille et si la reconnaissance du public ou de la société suit, et bien tant mieux. Je pars en effet du principe que tant qu’à faire quelque chose, il faut le faire du mieux que l’on peut, même si cela prend du temps. Le temps n’a pas d’importance. Seul le résultat compte.
D’ailleurs, je ne suis pas du genre à me vanter et vous ne m’entendrez pas dire que je vise telle ou telle situation. Je garde cela pour moi, les autres s’en rendront bien compte quand j’y serais arrivé. Il est plus facile de progresser si le regard des autres n’ajoute pas à la difficulté et puis, comme on dit, mieux vaut tenir que courir : je suis quelqu’un de prudent qui ne vend pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
On me dit parfois conservateur. Je ne sais pas trop ce que cela veut dire : il faut bien s’appuyer sur des bases solides, non ? Bah, de toutes façons, chacun devrait uniquement se mêler de ses affaires et le monde se porterait bien mieux.
Parmi les qualités qu’on reconnaît en général chez moi, vient en premier lieu la fidélité. Fidélité dans mes sentiments, dans mes engagements, dans mes objectifs. Je suis un être de constance et je sais tenir les promesses que je fais même si je promets rarement (ce qui est encore le meilleur moyen de ne point décevoir).
J’ai bien conscience que le revers de la médaille de ma persévérance peut aussi être la tristesse car on a parfois beau faire son maximum, certain buts semblent éternellement se refuser à nous et je vis mal l’échec, peut-être tout simplement parce que ce sentiment d’échec est proportionnel à l’énergie déployée et au temps gaspillé dans ce qui apparaît par la suite une chimère.
En amour, c’est tout ou rien. Je suis possessif et jaloux. Je sais aussi être sensuel et indispensable. Je veux être tout pour l’autre et que l’autre soit mienne. Le sexe est aussi une sorte de pouvoir fascinant, surtout quand on le sublime. Je me méfie de la passion et je préfère les partenaires honnêtes, calmes, qui affichent immédiatement leurs défauts.
En contrepartie de ce qu’on appellera austérité affective, je suis particulièrement loyal envers ceux que j’aime et je suis prêt à me sacrifier pour que les autres s’épanouissent s’il le faut. Toutefois, je dois bien reconnaître que faire passer mes objectifs personnels après ceux des autres me laisse un arrière goût amer dans la bouche. Mais je le ferais tout de même car j’ai le sens du devoir et de la responsabilité.
Socialement, j’aime assez ma solitude, ou, à défaut, ma tranquillité. Je n’accorde guère facilement ma confiance et, à mon avis, en amitié comme en amour, seul le temps et la constance prouvent quelque chose. Je n’oublie d’ailleurs jamais le mal qu’on m’a fait (ni d’ailleurs le reste grâce à mon excellente mémoire) et bien que je sois d’une nature scrupuleuse qui me fait « passer l’éponge », ce n’est pas pour autant que je pardonne.
Au niveau philosophique, certains me voient comme un cynique, d’autres comme un sceptique. Je me considère quant à moi comme un réaliste et tout ce qui peut apparaître comme un peu trop facile ou séduisant, je m’en méfie a priori car quiconque a un peu de jugeote sait que rien n’est facile ou complètement acquis !
Au niveau professionnel, je suis pratique, bien organisé, bosseur. Je sais diriger et travailler sur le long terme.
Et je ne vois rien de plus à ajouter. "
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AUJOURD'HUI lettre à mon "père" :

Bonjour,

Je pense que tu es surpris de voir mon nom au dos de cette enveloppe. Crois moi, je me surprends encore plus d'aligner ces mots l'un après l'autre sur ce papier. Mais au fond, je sens que j'en ai besoin.
Combien d'années de silence? Presque dix non? Peu importe... Ce n'est qu'une partie des raisons qui me pousse à t'écrire.

Le problème qui se pose maintenant, c'est que je ne sais pas par où commencer. J'ai envie de te cracher ma haine, de dire une bonne fois pour toute que tu es une pourriture et que, ton absence n'aura été que bénéfique pour moi. Je pourrais oui. Parce que tu vois, j'ai du mal à me regarder dans le miroir. J'ai peur de voir des reflets de toi. Pourquoi? Parce que j'ai fait quelque chose qui te ressemble. Maman pleurait de ton infidélité, je me tuais à la consoler... Putain que je te déteste. J'ai une femme dans ma vie. Elle est merveilleuse, extrêmement jolie et extraordinairement belle de l'intérieur. J'ai failli tout gâcher. J'envoyais des messages à une autre fille. Je flirtais, et j'aimais ça. Je me sentais flatter, je me sentais désirer par l'inaccessible. Floyd m'occupait dans ma solitude quand June se produisait sur scène. Et putain... J'ai bien faillit tout détruire.
Peut-être que père au foyer, ce n'est pas fait pour moi. Peut-être que c'était d'être à New-York qui ne m'allait pas. Pourtant j'ai déménagé la-bas avec énormément de plaisir pour les beaux yeux de ma belle. Il fallait qu'elle suive son rêve.
Mettre mes études en suspend ne m'a pas perturbé, j'ai toujours eu confiance en moi et je savais que je m'en sortirais par la suite. Comme toi. Parait que les pourritures ne partent jamais les premiers. Je ne veux pas être comme toi. Je ne veux pas que mes enfants me détestent. AH oui. Tu es grand-père depuis 1 an et 5 mois. Deux adorables bébés. Des faux jumeaux du nom de Judicaël et Janelle. Je donnerais ma vie pour eux, je donnerais tout pour qu'ils soient heureux.
Enfin je m'embrouille.

Je crois que si je viens t'écrire cette lettre, c'est parce que je redémarre. Un peu comme ci j'avais appuyé sur le bouton reset dans le courant de la vie. Nous sommes de retour à Cambridge, June a vraiment mal vécue ma petite mésaventure virtuelle... J'ai vraiment été idiot. En tout cas, elle fait un métier qu'elle adore maintenant, et je m'en veux moins de l'avoir éloignée de son rêve. Puis, elle l'a touché du doigt.
Moi, faut vraiment que je me relance dans mon désire de carrière. Je suis de retour à Harvard pour terminer mes études de journalisme (en sachant que je travaille déjà dans une boite de journalisme... Bon, je ne suis que celui qui fait un peu le sale boulot, mais je sais que ce sera à moi de grimper les échelons). Je veux suivre les pas de maman, je ne veux plus rien avoir de toi. C'est en septième années que je fais mon grand retour, et je ne compte plus lâcher. Ni le coté professionnel, ni ma famille. Elle a besoin de moi, et je dois clairement me faire pardonner.
Je ne pourrais jamais trouver les mots adéquats pour expliquer et faire comprendre clairement ce que je peux penser, ce que je peux ressentir. Elle est arrivée de nulle part, elle est tombée du ciel comme un ange, à débarqué dans mon quotidien et m'a cambriolé. Tout ce qui me faisait souffrir tout ce qui me faisait douter mes peurs mes angoisses elle a tout emporté avec elle et s'en ai débarrassé très loin. Le tout en deux ans. Je ne pourrais jamais la remercier assez pour tout ça, pour m'avoir sorti de là...  Et de m'avoir offert les deux trésors de ma vie.

Tu vois, j'ai tout pour être heureux et être quelqu'un de bien. J'ai tout cela parce que je me suis toujours tenu loin de toi. Et je vais continuer. Je te déteste, et il est hors de question que quelqu'un ressente un jour pour moi, ce que j'ai pour toi. Je ne pourrais pas en vivre si c'était le cas, comment tu fais toi? T'es vraiment une merde, une sombre merde qui s'achète les gens à coups de billets. Si seulement tu pouvais t'étouffer avec ton argent...

Allez, au revoir PAPA.

Gaël, ton unique fils depuis 24 ans.