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IT'S TOO LATE
TO SAY GOODNIGHT
lawrie & lily
TO SAY GOODNIGHT
lawrie & lily
Tout était noir, et insensé. Tout son corps lui semblait lourd, mais reposé. Prise de grosses fatigues passagères depuis plusieurs semaines à présent, il lui arrivait parfois de se mettre à somnoler en pleine journée alors même que cela ne lui était jamais arrivé auparavant. Elle qui avait l’habitude de toujours dormir en pointillés, se levant parfois la nuit lorsqu’il lui venait une idée qu’elle devait noter, jamais elle n’avait eu besoin de faire des nuits complètes pour récupérer. Mais depuis quelques semaines tout son corps semblait être en train de changer, amorçant une vendetta contre ses habitudes installées pour tout chambouler. D’un tempérament plutôt égal elle commençait à devenir plus lunatique, ayant parfois du mal à contrôler les élans de ses hormones qui éprouvaient certainement une joie indicible à se déchaîner. Heureusement la sensibilité accrue de son odorat semblait s’être apaisée en début de semaine, et elle n’avait plus envie de vomir chaque fois qu’une odeur lointaine de poisson ou d’épices venait lui chatouiller les narines. A la place elle dormait, ou au contraire cauchemardait. D’un jour à l’autre elle pouvait tout aussi bien avoir un sommeil très agité qui la mettait dans tous ses états, nourrissant parfois des angoisses totalement irrationnelles (l’avant-veille, elle avait rêvé que son réfrigérateur cherchait à l’attaquer, refaisant dans sa tête la scène de Requiem for a Dream qui la terrifiait), ou au contraire, dormir comme un loir à poings fermés, frôlant alors une léthargie quasi inquiétante. Globalement quand Lawrence était à ses côtés, elle dormait bien, sa présence la rassurant suffisamment pour apaiser ses angoisses. Elle s’habituait peu à peu à le savoir à côté d’elle, à entendre sa respiration lorsqu’il parvenait à dormir. Quand ils avaient commencé à dormir régulièrement ensemble elle s’était souvent éveillée en même temps que lui au milieu de la nuit, s’alignant inconsciemment sur son rythme singulier pour s’assurer que tout allait bien. Mais depuis quelques jours, la fatigue était assommante en ce qui la concernait. La faute à tous ces bouleversements dans son corps qui pompaient son énergie plus que de raison. Et cela ne faisait que commencer.
Allongée sur le ventre, les bras repliés sous le moelleux de l’oreiller, elle avait l’impression que son corps était si lourd qu’il aurait pu traverser le matelas tout entier. Encore enveloppée par la torpeur du sommeil, Lily avait l’impression de sortir d’un coma. C’est un frisson qui avait amorcé le réveil, juste un frisson léger parcourant son dos comme une onde, remontant jusqu’à la nuque, la faisant tressaillir. Un léger courant d’air frais véhiculait dans la pièce, et en dormant elle ne s’était pas aperçue qu’elle avait repoussé les couvertures jusqu’au bas de ses hanches. Complètement nue qu’elle était, elle s’apercevait peu à peu que son corps s’était refroidi, et que cela la dérangeait. Cependant il lui fallut encore quelques minutes avant que ses paupières ne tressaillent, rencontrant furtivement les quelques rayons de lumières qui passaient à travers les rideaux mal fermés. Elle avait si bien dormi qu’elle avait oublié où elle se trouvait, et il lui fallut une bonne minute pour se souvenir que c’était la chambre du manoir. Qu’avaient-ils fait déjà la veille ? Comment était-elle arrivée là ? Désorientée pendant un instant, l’esprit encore ralenti par le souvenir des bras de Morphée, elle s’interrogea pendant quelques secondes, eut le réflexe de glisser sa main sur les draps pour vérifier qu’il était bien à ses côtés. Quand ses doigts frais rencontrèrent la tiédeur de sa peau, tout son corps sortit de sa torpeur pour aller se lover doucement dans son dos. Presque timidement au début, son bras se glissa autour de sa taille, et son nez vint fureter dans le creux de sa nuque comme le ferait un petit chat en mal de tendresse. Épousant la forme de son corps, ses pieds glacés voulurent se réchauffer auprès des siens, cherchant à lui voler un peu de cette chaleur dont il était toujours imprégné. « Bonjour toi … » murmura-t-elle au creux de sa nuque avant d’y déposer un baiser, traçant un arc-de-cercle avec le bout de son nez sur la surface de sa peau, espérant ne pas le réveiller trop brusquement si seulement il dormait encore. Elle s’était endormie si vite la veille … Peut-être même alors qu’il lui parlait sur l’oreiller.
Allongée sur le ventre, les bras repliés sous le moelleux de l’oreiller, elle avait l’impression que son corps était si lourd qu’il aurait pu traverser le matelas tout entier. Encore enveloppée par la torpeur du sommeil, Lily avait l’impression de sortir d’un coma. C’est un frisson qui avait amorcé le réveil, juste un frisson léger parcourant son dos comme une onde, remontant jusqu’à la nuque, la faisant tressaillir. Un léger courant d’air frais véhiculait dans la pièce, et en dormant elle ne s’était pas aperçue qu’elle avait repoussé les couvertures jusqu’au bas de ses hanches. Complètement nue qu’elle était, elle s’apercevait peu à peu que son corps s’était refroidi, et que cela la dérangeait. Cependant il lui fallut encore quelques minutes avant que ses paupières ne tressaillent, rencontrant furtivement les quelques rayons de lumières qui passaient à travers les rideaux mal fermés. Elle avait si bien dormi qu’elle avait oublié où elle se trouvait, et il lui fallut une bonne minute pour se souvenir que c’était la chambre du manoir. Qu’avaient-ils fait déjà la veille ? Comment était-elle arrivée là ? Désorientée pendant un instant, l’esprit encore ralenti par le souvenir des bras de Morphée, elle s’interrogea pendant quelques secondes, eut le réflexe de glisser sa main sur les draps pour vérifier qu’il était bien à ses côtés. Quand ses doigts frais rencontrèrent la tiédeur de sa peau, tout son corps sortit de sa torpeur pour aller se lover doucement dans son dos. Presque timidement au début, son bras se glissa autour de sa taille, et son nez vint fureter dans le creux de sa nuque comme le ferait un petit chat en mal de tendresse. Épousant la forme de son corps, ses pieds glacés voulurent se réchauffer auprès des siens, cherchant à lui voler un peu de cette chaleur dont il était toujours imprégné. « Bonjour toi … » murmura-t-elle au creux de sa nuque avant d’y déposer un baiser, traçant un arc-de-cercle avec le bout de son nez sur la surface de sa peau, espérant ne pas le réveiller trop brusquement si seulement il dormait encore. Elle s’était endormie si vite la veille … Peut-être même alors qu’il lui parlait sur l’oreiller.
FRIMELDA
@Lawrence H. Austen
(Invité)