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Ce baiser flotte encore, même quand sa bouche quitte la mienne. Ses caresses, ses doigts, continuent cependant à parcourire mon corps. Et c'est exactement ce dont j'ai besoin.
Pour me calmer, me rassurer.
Je ne m'attendais, cependant, pas à sa réaction, ce soupire, et ce hochement de tête. Ca ne me fait pas spécialement plaisir de me dire que j'ai mis sa patience à rude épreuve. Un mois que je l'oblige à dormir seul. Après qu'on ait trouvé notre rythme, je le bousille.
Puis quand il me réponds, je comprends.
Je comprends que j'aurais du avoir cette conversation un peu plus tôt. Lui expliquer, plus tôt.
-Non ! non Babe c'est pas ça !
D'accord, je suis un peu plus alerte, et les paroles se forment dans ma tête, tandis que je le caresse encore un peu .
-C'est pas parce que t'es un homme, ou parce que c'est toi, que je veux pas le leurs dire.
Un doigt passe sur son front, et même s'il n'est pas plissé d'inquiétude, j'ai envie de le lisser, lui bouger la tête pour qu'il me regarde.
-... Je veux pas que Pénélope le sache, parce qu'elle risque de le répéter à mes parents. Mais ce n'est pas parce que t'es un homme. Je veux pas qu'ils le sachent, parce que je veux pas qu'il s'immiscent dans ma vie... Et surtout pas la meilleur partie de ma vie.
Je pose mes levres au coin de sa bouche, sur sa mâchoire, sur ses lèvres.
- Je veux pas qu'ils aient le moindre pouvoir sur le bonheur que je vis avec toi.
Et en prenant de telles précautions, je me rends compte que ça a eu l'effet inverse.
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