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Désirée & Benji
► LET'S NEVER MEET AGAIN!
We don't have to talk
We don't have to smile
It's so nice to meet you,
Let's never meet again
We don't have to talk
We don't have to smile
It's so nice to meet you,
Let's never meet again
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Edouard Metcalf Vanderhault. Ce mec est supposément un mal nécessaire dans ma vie. Avocat notarié chargé de toute la paperasse administrative et familiale des Skelton, il venait avec l’héritage, en quelque sorte. Ça fait trois générations de Skelton dont il s’occupe. Et je suis la génération qu’il déteste le plus. Il s’abreuvait des paroles de mon grand-père, respectait mon père, mais il n’est pas capable de me cadrer. Parce que je n’ai pas été élevé dans l'opulence, bien au contraire, alors je n’agis pas - selon lui - comme un digne héritier. Je n’ai ni l’allure, ni l’étiquette, ni l’éloquence, ni l’attitude des PDGs de ce monde. Donc, il prend de nombreuses décision à ma place. Quand ça concerne Skelton Intercorp. ça me convient parfaitement. Je n’y connais rien et je n’ai pas dans l’idée de retourner sur les bancs d’école pour apprendre la gestion. Quand ses décisions concernent ma vie privé, par contre, ça fait beaucoup moins mon bonheur. Ça m’énerve même particulièrement. Et je suis certain qu’il se prend un malin plaisir à trouver de nouveaux trucs pour me tomber sur le système! Comme de me convoqué au manoir ce matin, histoire de signer quelques papiers …et de faire connaissance avec le tailleur.
Je me plis pour les papiers, parce que c’est la volonté de mon père de tout me léguer et ce même s’il ne m’a pas connu. Je fais de gros efforts pour porter des habits (la cravate, on oublie, j’ai l’impression qu’on essaie de me passer une laisse) et je fais aussi de gros efforts pour me pointer aux réunions et ne pas foutre le camp, même si ça s’éternise atrocement. Je le jure. Mais je déteste me faire toucher. C’est pas d’aujourd’hui. Et le seul qui y arrive sans encombres, c’est Jona. Alors présentement, le tailleur qui me tripote pour prendre ses mesures… Je sais pas d’où je tiens ma capacité à pas lui foutre une mornifle! Et l’autre qui fait les cents pas en jacassant.
- Benjamin, tiens-toi droit, me reproche-t-il une fois de plus comme si j’avais quatre ans.
- Benji, corrigeais-je pour une énième fois en serrant les poings et la mâchoire en levant la tête, arrêtant de fixer le couturier pour le regarder lui.
Ça, c’est une autre histoire. Il sait que ça m’horripile de me faire appeler Benjamin, alors il insiste de la sorte à tout moment. C’est pas mon prénom. Et comme d’habitude, il s’en balance et continue son sermon que j’écoute à moitié. …jusqu’à capter un mot. Mariage. Qu’est-ce qu’il raconte encore le gratte-papier?
- Répètes ce que tu viens de dire, lançais-je, abrupte.
- Qu’il est temps que tu agisses une bonne fois pour toutes dans les règles de…
- Oui, oui, le coupais-je. Ça, tu me bassines à tous les jours avec ça.
- Ton langage, me reproche-t-il à nouveau.
- Edouard, les faits.
- Tu as rendez-vous avec ta future femme dans moins d’une demi-heure, donc j’aimerais que tu sois présentable… Et que tu agisses comme un digne membre de cette famille pour une fois! S’énerve-t-il.
Ça ne paraît pas énormément. Faut le connaître. À peine si sa voix a déraillée pour trahir son énervement. Il reste quelqu’un dont l’apparence est tout dans la vie et, de ma connaissance, je suis encore le seul à arriver à le pousser dans ce genre de retranchement. Sauf que j’adhère à son école de pensée. Et j’adhère encore moins à ce qu’il vient de me dire!
- Ma future femme? répétais-je.
Je DOIS clairement avoir mal entendu.
- Juste ciel, es-tu sourd Benjamin, soupire-t-il en se pinçant l’arrêt du nez.
- Non. Mais je suis en couple avec un homme et loin d’être intéressé par le mariage.
- C’était la volonté de ton père…
- Mon cul, le coupais-je. Je suis certain que Frederick n’a jamais indiqué ou souhaité quoi que ce soit du genre.
- Cesse de faire ton enfant gâté, les papiers sont déjà préparés!
- Il est hors de question que je signe quoi que ce soit, refusais-je en quittant le banc sur lequel j’étais juché, au grand désespoir du couturier qui voit tomber ses épingles.
Retirant le veston plein de marques de craies, je le balance sans délicatesse sur le canapé.
- Benjamin, reviens sur ce tabouret et…
- Va te faire voir Edouard, fis-je en retirant les pantalons également pour enfiler mon blue jeans, empoignant mon t-shirt au passage.
La chemise vient du garde-robe de mon père et elle n’avait pas besoin de retouche. Du coup, pour le moment, elle reste du mes épaules, j’ai pas envie de me batailler avec la série de boutons.
- Que tu gères la compagnie, ça me convient parfaitement, l’informais-je en le fixant. Mais que tu te plantes le nez dans ma vie privée et que t’essaie en plus d’en évincé Jonathan, ça passera jamais. Lui, ou qui que ce soit d’autre. Ça ne te regarde en rien!
- Ça regarde la compagnie…
- Non, c'est ma vie et t'y poses pas tes pattes! Ça te regardes pas! Tu peux te le flanquer où je penses le certificat de mariage, il est hors de question que j’y touche. Je me tire.
Quittant la pièce et enfilant le long corridor, j’attrappe mon cellulaire pour envoyer un message à Jonathan. Je fulmine. Pour qui il se prend cet enfoiré de…! RAH! La main sur la poignée de porte d’entrée, je l’ouvre d’un coup sec tombant nez à nez avec une blonde. La future femme, j’imagine!
Je me plis pour les papiers, parce que c’est la volonté de mon père de tout me léguer et ce même s’il ne m’a pas connu. Je fais de gros efforts pour porter des habits (la cravate, on oublie, j’ai l’impression qu’on essaie de me passer une laisse) et je fais aussi de gros efforts pour me pointer aux réunions et ne pas foutre le camp, même si ça s’éternise atrocement. Je le jure. Mais je déteste me faire toucher. C’est pas d’aujourd’hui. Et le seul qui y arrive sans encombres, c’est Jona. Alors présentement, le tailleur qui me tripote pour prendre ses mesures… Je sais pas d’où je tiens ma capacité à pas lui foutre une mornifle! Et l’autre qui fait les cents pas en jacassant.
- Benjamin, tiens-toi droit, me reproche-t-il une fois de plus comme si j’avais quatre ans.
- Benji, corrigeais-je pour une énième fois en serrant les poings et la mâchoire en levant la tête, arrêtant de fixer le couturier pour le regarder lui.
Ça, c’est une autre histoire. Il sait que ça m’horripile de me faire appeler Benjamin, alors il insiste de la sorte à tout moment. C’est pas mon prénom. Et comme d’habitude, il s’en balance et continue son sermon que j’écoute à moitié. …jusqu’à capter un mot. Mariage. Qu’est-ce qu’il raconte encore le gratte-papier?
- Répètes ce que tu viens de dire, lançais-je, abrupte.
- Qu’il est temps que tu agisses une bonne fois pour toutes dans les règles de…
- Oui, oui, le coupais-je. Ça, tu me bassines à tous les jours avec ça.
- Ton langage, me reproche-t-il à nouveau.
- Edouard, les faits.
- Tu as rendez-vous avec ta future femme dans moins d’une demi-heure, donc j’aimerais que tu sois présentable… Et que tu agisses comme un digne membre de cette famille pour une fois! S’énerve-t-il.
Ça ne paraît pas énormément. Faut le connaître. À peine si sa voix a déraillée pour trahir son énervement. Il reste quelqu’un dont l’apparence est tout dans la vie et, de ma connaissance, je suis encore le seul à arriver à le pousser dans ce genre de retranchement. Sauf que j’adhère à son école de pensée. Et j’adhère encore moins à ce qu’il vient de me dire!
- Ma future femme? répétais-je.
Je DOIS clairement avoir mal entendu.
- Juste ciel, es-tu sourd Benjamin, soupire-t-il en se pinçant l’arrêt du nez.
- Non. Mais je suis en couple avec un homme et loin d’être intéressé par le mariage.
- C’était la volonté de ton père…
- Mon cul, le coupais-je. Je suis certain que Frederick n’a jamais indiqué ou souhaité quoi que ce soit du genre.
- Cesse de faire ton enfant gâté, les papiers sont déjà préparés!
- Il est hors de question que je signe quoi que ce soit, refusais-je en quittant le banc sur lequel j’étais juché, au grand désespoir du couturier qui voit tomber ses épingles.
Retirant le veston plein de marques de craies, je le balance sans délicatesse sur le canapé.
- Benjamin, reviens sur ce tabouret et…
- Va te faire voir Edouard, fis-je en retirant les pantalons également pour enfiler mon blue jeans, empoignant mon t-shirt au passage.
La chemise vient du garde-robe de mon père et elle n’avait pas besoin de retouche. Du coup, pour le moment, elle reste du mes épaules, j’ai pas envie de me batailler avec la série de boutons.
- Que tu gères la compagnie, ça me convient parfaitement, l’informais-je en le fixant. Mais que tu te plantes le nez dans ma vie privée et que t’essaie en plus d’en évincé Jonathan, ça passera jamais. Lui, ou qui que ce soit d’autre. Ça ne te regarde en rien!
- Ça regarde la compagnie…
- Non, c'est ma vie et t'y poses pas tes pattes! Ça te regardes pas! Tu peux te le flanquer où je penses le certificat de mariage, il est hors de question que j’y touche. Je me tire.
Quittant la pièce et enfilant le long corridor, j’attrappe mon cellulaire pour envoyer un message à Jonathan. Je fulmine. Pour qui il se prend cet enfoiré de…! RAH! La main sur la poignée de porte d’entrée, je l’ouvre d’un coup sec tombant nez à nez avec une blonde. La future femme, j’imagine!
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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA
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(Invité)