marloes orhen - erin heatherton.

lola, j'suis qu'un fantôme quand tu vas où j'suis pas, tu sais ma môme j'suis Morgane de toi.

Les parents, ma soeur et moi, l'histoire est assez simple, j'ai pas grandit dans la famille la plus riche du monde, mes parents ne sont que des illustres inconnues gagnant leur vie modérément. "Papa, papa, apprends moi à jouer de la guitare" "viens la ma petite, tiens prend celle là pour l'instant quand tu sauras jouer je t'en offrirais une" "tu penses que j'y arriverais un jour ?" "nous ferons tout pour ma petite !" nous nous sommes rapprochés de cette façon mon père et moi, un amour inconditionné de la musique ! Vous savez, avoir la capacité de communiquer sans parler ? Nous c'était ça, comme promis il m'avait offert Daisy, Daisy ma guitare acoustique, celle qui trône toujours dans ma chambre à Harvard, celle sur qui je me bousille encore et toujours les doigts ! J'vous raconte même pas le nombre d'heures qu'on a passé à jouer ensemble lui et moi ma mère nous criait souvent dessus "Chéri, Marloes ! On mange !" "oui, oui on arrive" elle savait bien qu'on arriverait pas de suite, voir même pas du tout, fallait qu'elle vienne nous cherchez "Allé, j'ai l'impression d'avoir deux gosses face à moi là" "Juste on fini, maman, s'il te plait !" "Bon.. mais vite alors !" un petit air de chien battu, elle haussait les épaules et s'en allait, elle savait qu'elle ne pourrait pas lutter. mon père et moi nous avions désormais une complicité aussi forte que de l'acier, aussi belle que de l'amour, ça en était, de l'amour paternel !

Time is running out ghost keeping me alive i get what it means you have to survive.

J’ai eu une enfance relativement banale, comme tous les enfants de mon âge je suis allée à l’école, par contre on peut pas dire que j'avais beaucoup de copines, en fait si j'en avais, du moins je pensais en avoir, mais avec le temps je me suis rendue compte que des amies qui se servent de nous ce ne sont pas de vraies amies et puis je suis tombée amoureuse pour la première fois, j’avais 8 ans. "Freyaaaa" "Oui ? Quoi encore ?" "C'est qui lui ?" "C'est quelqu'un !" "C'est qui quelqu'un ?" "Oh mais tu te mèles de tes fesses oui ?" "Mah, maman ! Freya elle a dit un gros mot ! Elle a dit F E S S E !" et ouais quand on est la petite soeur on fait chier la grande c'est comme ça et pourtant on s'adore, je l'adore elle m'adore, j'pourrais sans doute jamais vivre sans elle. Elle est mon piédestal à Harvard, celle grâce à qui je reste forte !

Et le temps défile comme un train et moi je suis à la fenêtre. Je suis si peu habile que demain le bonheur passera peut-être sans que je sache le reconnaître.

L'école et moi ça avait toujours plus où moins fait vingt-deux, non pas que j'étais totalement conne, simplement parce que passer des heures derrière un bureau à faire des trucs qui ne m'intéressait pas c'était pas tout à fait mon truc. Mais un jour j'ai appris que si je voulais faire ce qui me plaisait il fallait que je m'en donne les moyens, ce qui me plaisait moi c'était bosser dans la musique ou la danse, les deux c'était impossible, trop dur. Un ami de mes parents qui était musicien et qui gagnait sa vie grâce à ça m'appris que j'avais toute mes chances pour entrer dans une école réputée, une école comme Harvard par exemple où la section musique était excellente. Ces quelques mots me motivèrent au plus au point, je me mis à bosser à l'école jusqu'à que l'on m'apprenne que j'avais été acceptée en musicologie à Harvard, mon plus grand rêve quoi !