Morgan Dylan Stormer ► Rob Moore

Juillet 1994. Une chaleur écrasante s'affale sur toute la Californie. Dans un café d'une petite ville nommée Stoning Elm, une jeune femme, blonde, d'une nom de Jessica Spencer, rends son tablier et rentre chez elle. Les Américains sont tous des connards, grogna-t-elle alors que deux clients lui avait encore mis la main au fessier ce soir. Jessica aurait pu ne jamais se retrouver dans cette situation, si son père, Joe Spencer, avait daigné lui donner ne serait-ce qu'un seul sous de sa fortune grandissante. Joe Spencer, un vieil homme grincheux de la cinquantaine, n'était autre que l'héritier de l'entreprise anglaise "Mark&Spencer" implantée un peu partout dans le monde grâce la mondialisation à présent. Jessica avait quitté Londres à 18 ans, elle en avait 25 aujourd'hui. Depuis, elle se débrouillait comme elle le pouvait. Son vieux père aigris ne l'aiderait jamais, elle en était certaine. C'est vers 23h qu'elle regagna sa voiture sur le parking. Elle mit son CD de Janis Joplin, et pleurait, comme toujours, aux premières notes de "The Rose". Elle grilla presque un paquet de cigarette entier ce soir là, jusqu'à ce que son patron daigne enfin virer l'un des deux roublard qui lui avait mis la main aux fesses. Elle le regardait au loin, la cigarette entre les doigts. L'Homme était grand, et fort, et répondait au nom de Dylan Marshall, un vrai connard qui passait son temps au comptoir du café de Jessica. Il avait les cheveux noirs jais, une barbe naissante et des yeux particulièrement dessinés. Il avait du charme, certes, mais pas de cerveau. Alors que Jessica allait se mettre en route, Dylan frappa d'un coup sec à sa vitre. Il lui supplia avec un sourire stupide de baisser son carreau afin de lui parler :
- T'aurais pas une cigarette..?
- Et un "s'il te plait" t'écorcherait-il la gorge ?
- S'il te plait poupée..
Dans un soupire, Jessica lui envoya son paquet, il ne restait que trois cigarettes dedans. Il la remercia avec ce même sourire débile, et elle ne lui fit qu'un simple signe de tête. Il se pencha vers elle, et, tel un alcoolique, lui parla de tout et de rien, de sa philosophie de vie selon un roublard et de son décolleté... Jessica connaissait bien Dylan, et ne prit pas la peine de lui répondre. Un pauvre type restait un pauvre type. Un pauvre type qu'elle eu le malheur de raccompagner ce soir-là et qui la viola sur la banquette arrière. Ouais, un pauvre type...
Jessica rentra à Londres un mois après le drame et son père qui ne perdit pas de temps, lui présenta Georges Stormer, un riche entrepreneur et ami de la famille. Un blondinet pas très futé. Jessica et lui se marièrent, mais pour elle : Un homme restait un homme et donc, un goujat. Elle n'aima pas Georges, qui, lui, était fou d'amour pour elle. 9 mois plus tard, Jessica accoucha d'un petit garçon : Morgan. Atteint de leucémie quand il n'avait que trois ans, mais prit suffisamment vite en charge pour être sauvé, Morgan était un petit garçon poli et distingué. Un petit garçon brun, aux yeux bruns, né de deux parents blonds... Et ne ressemblant guère à son père... Georges Stormer, pensant alors que sa femme avait eu un amant, quitta Jessica et l'abandonna à Londres avec son enfant. Jessica considéra alors Morgan comme tous les autres hommes, et elle se dégoûtait de savoir qu'elle avait portée l'enfant d'un monstre dans son ventre pendant 9 mois. Cet enfant qu'elle avait pourtant, tant désiré. Sans perdre de temps, elle accusa le coup sur le petit, et n'hésita pas à lui donner à vie comme second prénom : Dylan.

Morgan Dylan était un garçon adorable et bourré d'intelligence. La plus part du temps, c'était une nourrice qui le prenait en charge après la mort de Joe Spencer. Jessica avait déjà touchée beaucoup d'argent après son divorce avec Georges, mais elle toucha mille fois plus après la perte de son défunt père. Elle devint alors l'une des femmes les plus riches du monde. Ne pouvant donc pas s'occuper suffisamment de son petit garçon, elle chargea une nourrice de le faire. Plus Morgan grandissait, plus il devenait incroyablement beau. Ce qui fit la fierté de sa mère, qui, pourtant, ressentie quand même une sacrée amertume. Il était très souriant et serviable, plein d'entrain et de vie. Sa bonne humeur ayant alors toujours rendu la tâche moins ardue pour sa nourrice. A ses 16 ans, il s'offrit un tatouage au poignet : le nom de jeune fille de sa mère, pensant lui faire plaisir, sans plus. Il n'en aimait pas moins sa mère.Une mère restait une mère !. Morgan n'a jamais connu l'identité de son père, alors que sa nourrice lui jurait qu'il devait être le plus beau des Hommes, puisque Morgan en était son reflet. Élève brillant, Morgan s'envola pour Harvard après son diplôme. Adepte de fêtes et de belles filles, Morgan est beau, il a les yeux de son père..