Appel Benji ► Jona

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Benji ► Jona

Ça fait deux jours que je bouge à peine. Enfin… plutôt trois si on compte aujourd'hui. Ça fait longtemps que je me suis pas senti comme ça. C'est comme si j'avais passé sous le rouleau compresseur. Mes membres pesaient trop tonne quand je les soulevais. Et j'avais la tête qui voulait m'exploser au moindre son dans l'appart. Aujourd'hui, c'est mieux. Je sors de mon lit, je bouge un peu. J'endure la radio si elle est à faible volume. Ma voix ne me dérange pas si je parle. Mais c'est pas la mienne que j'ai envie d'entendre. C'est celle de ma fouine. De Jona. Il est en plein révision alors on a coupé les conversations aux textos pour le laisser se concentrer. Étendu sur le canapé, j'essaie aussi de me concentré sur mon bouquin… me demandez même pas ce qui est dis, j'ai rien enregistré. Un mouvement pour récupéré mon téléphone et j'appuie sur la touche d'appel, me décourageant moi-même alors que j'attends qu'il décroche. "Salut boyfriend." répondis-je d'une voix rauque et enroué quand il me salue. Fuck.

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Un autre jours passe dont Jonathan ne se rappelle même pas la moitié. Les heures se succèdent sans qu'il ne les remarquent, puisqu'il ne regarde son téléphone que quand un SMS le tire de sa concentration pour lui arracher un sourire. Un SMS de son petit ami, les seules notifications qu'il a laissé pour les derniers jours qui viennent de passer. Pendant la journée il s'installe dans la bibliothèque, le soir c'est chez lui dans son salon, sur le tapis, qu'il finit les révisions. Les révisions ... ce mot interdit, qui maintenant lui fait dresser les cheveux sur la tête. Imaginez ... la crête de Jona dressé sur sa tête ... faut le faire . Il passe d'une matière à une autre sans en comprendre la moitié, mais en essayant tellement fort, qu'il finit avec un mal de crâne qui le plonge dans un état comateux la nuit. Voilà pourquoi depuis le début de ce "mot qu'il ne faut plus dire", lui et Benji ont convenu de ne plus se contacter que par messages. Jusqu'à maintenant. Quand son téléphone se met à sonner dans la bibliothèque, et qu'il voit le nom de Benji affiché. Pendant un moment, il ne réponds pas. Il ne fait rien tant la surprise, et un grand bonheur le figent à regarder la photo du contact qu’il a attribué à son petit ami. L’image du brun endormis, après une nuit qu’ils ont passé ensemble, l’une d’une dizaine dont il se rappelle très bien. Puis quand les gens se sont mis à le fusiller du regard et à émettre des sons désapprobateur, il saisit le téléphone et le mit en mode silencieux, le temps qu’il se lève de sa chaise et sorte versun endroit un peu moins … silencieux. "Salut Babe" lance t il d’un ton enjoué. Il avait tellement envie … besoin d’entendre sa voix! Il ne s’est pleinement rendu compte que ça lui manquait que quand un frisson lui parcourut l’échine à la réponse de son petit ami. Tout de suite suivit par la surprise que ce son provoque . "Babe …? "commence t il. "Tu viens de te réveiller ? " s’enquit il, voulant s’assurer que cette voix enroué n’est que le résultat d’une … très, très grasse matiné, ou d’une sieste vu qu’il est 15h30 à sa montre. Pas dans les habitudes de Benji tout ça.

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Benji ► Jona

Ce que je me sens con. Il doit étudier. Il a ses montagnes des devoirs à faire. J'aurais du le laisser se concentrer. Mais je voulais l'entendre. Résultat : le timbre de voix qui me trahi et il s'inquiète. Texto le prochain coup, champion. Texto. "Non. J'ai…" Commençais-je avant de me racler la gorge. "...pas parlé de la journée." finis-je par répondre. J'ai pas envie de lui mentir. Et ça c'est totalement vrai. Je suis seul à l'appart depuis que je me suis réveillé. Il était tard aussi faut dire. M'enfin… selon mes habitudes, il était tard. Passé 10 heures. Tandis que je suis souvent réveillé à 6h du matin. "Comment tu vas?" Questionnais-je. Dans le genre platonique, on fait pas mieux! "Tu te casses pas trop la tête?" Mieux. Pas top, mais mieux.

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Jonathan commence à marcher. Réaction normale pour lui, quand il parle au téléphone. Il ne s'éloigne cependant pas de la bibliothèque, dans une croyance stupide qui dit que s'il est pas loins de plus de 10 mètres de ses affaires, personne ne va les toucher. La réponse de Benji ne lui convient pas vraiment. Mais quand il se racle la gorge, il s'attends à entendre une amélioration dans sa voix. "Ah ..? " demande t il sans grande conviction quand Benji lui donne "une raison" . L'amélioration ne vient pas, au contraire, plus il l'écoute parler, plus il a l'impression que quelque chose cloche "Je vais bien, même si je me casse la tête... " Réponds il aux questions par réflexe, alors que son esprit se concentrait sur les paroles qu'il écoutait "Et toi mon chéri, ça va?" Ses sourcils se froncent, et il arrête de marcher.

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J'ai pas pensé que mon timbre de voix me trahirait, mais je l'ai compris à peine les premiers sons ont franchit mes lèvres. Sauf que c'était plus vraiment le moment de raccrocher. Alors, j'assume. En partie. Parce qu'au lieu de tout dire à Jona sur mon état, je préfères lui demander où il en est dans ses révisions. Il se casse la tête comme c'était à prévoir, mais me retourne la question et je retiens un soupir. Je veux pas répondre franchement pour pas l'inquiéter. Mais je veux pas lui dire de conneries. Mais y'a un truc qui me fait tiquer. "Tu viens réellement de m'appeler 'mon chéri'?" demandais-je, plus étonné qu'autre chose. Genre, je fais pitié au point que tu me parles comme à un enfant? Un instant, je me ferme les yeux et me masse l'arrête du nez. Si je suis rendu là, autant continuer et se vider la tête! "Je…" Commençais-je sans grande conviction. Tu vas me trouver con, Jona… "Je m'ennuie." Finis-je par avouer. "De toi." Précisais-je au cas où il ne l'aurait pas compris. Tant qu'à enfoncer le clou, autant le faire correctement!

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Le brun grimace, en reprenant son va et viens dans le couloir vide ou il était. Il savait pourtant, "Cheri" et "mon coeur", ou un tout autre dérivé mièvre n'étaient pas la chose à dire avec Benji. Mais il n'avait pas pu s'en empêcher... "Babe" ne retranscrivait pas assez l'inquiétude qu'il ressentait pour lui. Et il sentait vraiment que cette réprimande n'était la que pour éluder la question "Oui Babe. " répond il sans rien ajouter, lui faisant comprendre qu'il attendait lui même une réponse. Une réponse qui le fit fondre. Son froncement de sourcil de détendis quelque peu, et il eu l'ébauche d'un sourire "Moi aussi Babe. Beaucoup." dit il dans un souffle, comme un chuchotement. Comme s'il était embarrassé d'être aussi sentimentale "Tu me manque trop." Pendant un moment il oublie l'inquiétude, et se trouves complètement débile à sourire ainsi

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Un léger soupir. De contentement en quelque sorte. Je suis peut-être un peu moins découragé de mon soudain côté marshmallow. Parce qu'il s'ennuie aussi. Et lui, ça ne semble pas trop le déranger de me le dire. Même s'il devient plus ...doux, pour l'occasion. "Tu viendrais pas étudier ici à la place?" Proposais-je avant de réfléchir. La bibliothèque est probablement un endroit nettement mieux pour passer des heures le nez dans ses bouquins, mais… il me semble que ça me ferait du bien de l'avoir avec moi. C'est purement égoïste, mon truc. Parce que dans l'état où je suis, j'ai pas grand chose à lui offrir en retour. Je risque de le déconcentrer. "On se commandera un truc aussi si t'as faim." Parce que je me sens pas particulièrement d'attaque pour faire quoi que ce soit.

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Jonathan trouves un point imaginaire sur le mur, qu'il gratte du bout du doigt. Maintenant le téléphone contre son oreille il écoute la proposition de son petit ami, pensant rapidement qu'il n'avait pas envie d'étudier chez Benji "Non, j'ai pas envie..." Et comme à chaque fois qu'il dit une bêtise mais qu'il s'en rends compte trop tard il grimace, et se tape le front avec la paume de sa main."Je veux dire, je préfère mieux venir et passer le reste de la journée avec toi, que ramener mes cahiers et mes livres pour t'envahir." pensant encore un peu à cette éventualité il ajoute"Je peux les ramener pour peut être plancher dessus demain. " Propose t il alors. "Je passe la nuit chez toi? " l'écoutant lui demander s'il avait faim, l'image d'un bouillon de légume , ou d'une soupe au poulet lui vient à l'ésprit, et il se rends compte de ce que son subconsient lui envoyait comme message, quand il analyse la voix de Benji "Babe? T'es malade? " demande t il ignorant la proposition de l'autre brun.

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Benji ► Jona

"Non, j'ai pas envie…" Sa voix résonne dans le combiné. Il a pas envie. Génial. Ça sert à quoi de me forcer et de taper le clou? Si j'étais dans cette état, c'est ma tête que je taperais sur le mur. Je déteste mon état. Je déteste faire le sentimental comme je viens de le faire. Et je… me trompe sur ce qu'il a dit. Évidemment. Il a pas envie d'étudier. Ça n'a rien à voir avec moi. Enfin si… Rah! Ma gueule! Je me concentre sur ce qu'il dit, affirmant qu'il apportera probablement ses bouquins pour demain. S'il passe la nuit ici. "Bien sûr." Depuis quand il peut pas? À mon que mon état ne le décourage et qu'il veuille pas rester pour ne pas être malade pour ses examens. Rendu là, c'est son choix et plus le mien. Je ne sais pas ce que j'ai. Ça m'a simplement rentrer dedans et ça commence à partir. Un coup de pompe de trois jours. Peut-être quatre. Ne voulant pas m'attarder sur le sujet ou qu'il s'inquiète, je lui propose qu'on se commande quelque chose pour souper. Ce qu'il voudra. Tant que c'est chaud et que j'ai pas à le cuisiner, ça me va. Mais c'est peine perdu pour le changement de sujet. "Oui." avouais-je dans un soupir.

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Il s'adosse au mur, pour s'obliger de s'arrêter de bouger, ses allé et venus, ses mouvements incessant, et écouter ce que l'autre lui dit. Il est malade. Voila pourquoi il semblait tellement fatigué au combiné. Depuis quand? qu'est ce qu'il a? est ce qu'il a vu un médecin? Toutes ces questions viennent à l'esprit de l'étudiant sans qu'il n'en pose aucun. Pour la plus part, il n'allait pas aimer la réponse. A peu prés certain que son petit ami n'a pas appelé de docteur, et qu'il ne saurait pas mettre de nom sur sa maladie. "T'as pris quelque chose ? " Un médicament générique... Peut importe. Il voulait juste savoir ce qu'il pouvait ramener avec lui chez Benji. A part la soupe au poulet. Et quelques victuailles. "Couvre toi bien, j'arrives dans 30 minutes. " Il fera plus vite. Il le savait. Hésitant, il ne voulait pas raccrocher, même si ça pourrait être plus facile pour lui permettre d'agir plus vite. "... Je t'embrasse."

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