lou frankzil → julija steponaviciute.

Mon enfance aurait pu paraître stable vu de l'extérieur, mais au final ça à été l'une des pires périodes de ma vie. J'ai grandit dans une de ces familles qui font croire que tout va bien, mais quand on creuse un peu on se rend bien vite compte que ce n'est pas le cas. Ce jour là, j'ai entendu une dispute éclatée dans le couloir qui reliée les chambres au salon. J'avais peur, ils avaient l'air énervés, mes parents n'avaient jamais eu une dispute aussi violente. Je débarquais comme une folle, voyant mon père lever une batte de base-ball sur celle qui m'avait logé sous son nombril. Quand on est gosse on se prend souvent soit pour une princesse, soit pour un super-héros, j'étais loi d'être un garçon manqué et pourtant je pris à cœur mon rôle de super-héros me dressant entre eux deux. Je regardais mon père en levant les yeux. Une mèche me venait sur les yeux, je soufflais un coup sec et elle vola à l'arrière de ma tête. Si tu la touche, j'aurais mal aussi ! Mon père sorti de l'appartement assez rapidement en faisant tomber la batte de base-ball au sol. Depuis ce jour là un fossé s'est créé entre mon père et moi. J'ai douze ans, je suis en classe de cinquième. Après ma journée de cours je rentrais tranquillement à la maison, je n'habitais pas loin du collège. Arrivée devant chez moi, comme si la relation que j'avais avec mon père n'étais pas si tendue depuis l'épisode de mes sept ans, je le vois sortir de la maison en criant, mettant des valises dans son coffre et faisant crier les pneus de sa voiture. Il passe devant moi à pleine vitesse et pourtant il n'a même pas daigné m'adresser le moindre signe, comme si je n'existais pas.
Je rentre à la maison et je vois ma mère effondrée dans la cuisine. Il va où ..? Elle me regarde me prend dans les bras et me serre fort. Elle a bien compris depuis un moment que je ne veux pas être ménagée par rapport à ce qu'il se passe entre eux. Je m'assois face à elle et elle commence à me raconter. A m'expliquer qu'il ne reviendra pas, qu'il a une nouvelle famille et qu'il ne veut pas nous revoir. Quelques mois après elle m'a appris que mon père et sa nouvelle famille se sont installés à Londres. Ce jour là on a débarqué toute les trois à Paris, l'air Belge nous rappelais trop de mauvais souvenirs. Nous avons débarqué à la gare Saint Lazare totalement perdue dans la capitale, Mary observait le paysage qui se dressait devant nous avec une franche admiration. Maman, je veux vivre ici toute ma vie on déménage plus hein ? Elle avait treize ans et moi j'en avais seize. Nous avons aménagés dans une maison à quelques kilomètres de Paris, un endroit qui s’appelait Monfermeil. J'ai fait mon entrée en première, au début c'était pas facile, les gens se foutaient de la gueule de mon accent, puis me balançaient des blagues pourries sur les belges mais je m'y suis très vite habituée en fait. J'passais au dessus de tout ça, j'étais plus intelligente qu'eux ! Un foirage total dans ma vie amoureuse, une seule partie de jambe en l'air dans un lit d'hôpital, puis Deak et notre histoire. On était heureuse mais peut être pas au bon endroit, tout quitter partir s'en aller Cambridge nous voilà, Harvard ouvre moi tes portes !