MAKE IT SO ✩ ALEZAEL

J'avais reçu ton appel, me priant de te rejoindre au poste de police. Pourquoi ? Aucune idée, t'as été vague, me demandant juste de venir. La raison attendra un peu alors. Prenant notre fils avec moi, je le mettais dans la voiture, l'installant confortablement dans son siège-auto avant de mettre le contact et me déplacer jusqu'à toi. Qu'est-ce que tu faisais là-bas? Y-avait-il une raison assez valable pour que tu sois au poste de police et que je doive venir te chercher ? Autant dire, toutes les questions se bousculaient dans ma tête. T'avais fait des conneries Az ? T'avais fait quoi pour te retrouver dans cette position ? Qu'est-ce qui s'était passé pour que je sorte notre fils de son sommeil ? C'était presque anxieux que je conduisais jusqu'au poste de police pour venir te chercher. Garé, j'attrapais le cozy d'Hendrix et je le portais avec moi jusqu'à l'intérieur du bâtiment, questionnant les différents policiers pour savoir la marche à suivre pour te rejoindre. Et ça y est, je te voyais, assise sur cette chaise à attendre patiemment. Bizarre, quand on sait que tu n'es pas patiente du tout. « Hey » ne sachant pas encore si je devais gueuler ou pas après toi.

Je redoutais de te confronter, parce que je n'avais pas envie de m'engueuler avec toi. Je ne savais pas ce qui s'était passé, ce que tu avais pu faire durant la journée. Pourquoi te retrouvais-tu au poste de police ? C'était la grande question pour le coup et j'attendais grandement la confrontation pour savoir ce qui avait bien pu se passer. Garé, j'attrapais le cosy de notre fils pour ensuite pénétrer dans le poste de police, avec des hommes qui m'ont amené jusqu'à toi. Ton visage n'était pas le même que j'avais laissé quand tu avais passé la porte. Ton nez avait enflé. Ta posture aussi, quand tu t'étais levée. Blessée ? Très clairement ouais. Je posais alors immédiatement Hendrix sur le bureau, là où il y avait assez de place, et je te prenais dans mes bras, faisant attention à ne pas trop te faire mal s'il y avait d'autres endroits où tu avais mal. « Qu'est-ce qui s'est passé ? T'es blessée où ? » Que je chuchotais dans ton oreille alors que la peur m'avait envahi. Non mais clairement, qui a bien pu te faire subir tout ça mon coeur ? Il allait falloir aller à l'hôpital parce que très clairement, ça se voyait que tu n'avais encore reçu aucun soin pour ton nez. On pouvait encore voir le sang séché qui avait coulé sur ta peau. Mon dieu, la colère s'emparait à présent de moi, avec l'envie de me venger qui se faisait de plus en plus présente.

Te voir dans cet état, ça me faisait clairement un truc ouais. Genre... une boule au ventre. Que s'était-il passé ? Pourquoi tu étais dans cet état ? J'en pouvais plus, je ne pouvais pas supporter de te voir aussi mal mon coeur. J'avais cette envie de me venger, de venir frapper le premier venu pour qu'il paye pour ce qu'il t'a fait. C'était un homme ? Une femme ? Bordel, c'était pas normal d'en arriver à des extrêmes. Quelles étaient les raisons de cette personne ? « Ça a pas l'air d'aller pourtant » T'as pas vu à quel point ton nez pouvait être enflé mon amour ? Il était rouge violacé avec des marques de sang juste en dessous. C'était moche et fallait soigner ça. « Sage t'a fait ça ? Pour quelle raison ? » Non mais très clairement, ça n'allait pas passer. Elle allait entendre de mes nouvelles. Depuis quand elle pouvait se permettre de frapper ma femme sans penser aux conséquences ? Elle allait vite déchanter, moi j'te le dis. Si tu n'avais pas l'air en colère pour un sou, moi je l'étais, et ça ne faisait que monter de seconde en seconde. « Faut passer à l'hôpital avant, on peut pas te laisser dans un tel état » Je sais que ce n'est pas ce que tu veux, mais nous n'avons pas le choix. Il ne faudrait pas qu'il y ait quoique ce soit qui se répare de travers. Et imagine t'avais des blessures inconnues au bataillon ? Non, faut prendre aucun risque et là, fallait t'emmener recevoir tes soins. Posant doucement mes lèvres sur les tiennes, j'attrapais ensuite ta main dans la mienne, Hendrix dans l'autre pour qu'on s'en aille d'ici. « N'importe quoi pour toi, tu l'sais » T'es ma femme Az, je viendrai à l'autre bout du monde pour toi.

Clairement que te voir comme ça, ça me foutait la haine. Ton nez avait grossi et était tout violet, ton visage était fermé, sûrement à cause de la douleur et.. non, je n'aimais pas cette vision que j'avais de toi en cet instant. Savoir que c'était Sage qui t'avait fait ça, c'était encore pire, parce que je la croyais de mon côté et qu'elle t'épargnerait malgré tout. Faut croire que non, elle semblait s'en foutre royal des femmes des autres. « Pourquoi tu lui as parlé des rumeurs ? Elle va croire que tu m'fais pas confiance » Alors que je sais que oui, Az. Tu me fais confiance, tu me l'as dit. Alors pourquoi t'as été la voir pour lui parler de ça ? C'était remettre un peu d'huile sur le feu. Cependant, si ta requête semblait impossible à exercer mon amour. C'était vraiment impossible pour moi de pas pouvoir l'approcher. « C'est ma vp Az, j'suis forcément amené à la revoir et à parler avec elle » Mais il était clair que mes relations avec la Mather allaient fortement se dégrader vu ce qu'elle venait de faire. Mais avant, on devait passer à l'hôpital pour te faire ausculter. Qu'importe ce que t'en dis, c'est là où on va aller dès à présent. « Az, t'as le nez déglingué, je veux que tu consultes, faut pas que ça s'infecte » Je t'embrasse mais j'aurais pas du. J'ai vu ta grimace et clairement, je regrette de te faire souffrir. Ma main dans la tienne, je récupérais Hendrix dans l'autre et on sortait du bâtiment pour aller à la voiture. Mais comme décidé, on allait pas à la maison, on passait par la case hôpital avant. « Promis après on rentre et je prendrai soin de toi mon coeur » disais-je en conduisant, remarquant à quel point tu étais mal en point. Sérieusement, j'allais la déglinguer cette fille.

Je sais que tu ne l'apprécies pas depuis cette rumeur fausse qui court à mon sujet. Mais tu devrais savoir qu'il ne se passera rien. Et quand bien même elle ne soit pas honnête ou quoi, tant que je le suis, ça doit être bon non ? « Avoir confiance en moi devrait être suffisant. Je veux pas que tu te retrouves une nouvelle fois dans un tel état » Tu te rends pas compte de l'état dans lequel je suis Az, je n'aime pas te voir blessée. Physiquement, moralement. Qu'importe. De toutes les façons, je n'aime pas ça et tu devrais faire bien plus attention à toi. « J'peux pas la virer, ils l'ont élue.. j'ai pas le choix que de faire avec » Mais promis, j'allais limiter les interactions avec elle. Après tout, après ce qu'elle venait de te faire, c'est pas comme si elle allait devenir ma meilleure amie. Elle avait levé la main sur toi et il était impossible pour moi de laisser passer ça. « Je vais faire des efforts.. pour pas que tu te sentes mal vis à vis de ça » Parce que si, t'as ton mot à dire. J'ai envie de te rendre heureuse merde, tu le comprends pas ça ? Et c'était d'ailleurs pour toi que je me rendais en ta compagnie à l'hôpital, pour qu'on vienne t'examiner. Tout ce qui était important pour moi en cet instant, c'était ton bien-être et ta bonne santé. Le médecin arrivait avec un résultat moyennement concluant. "L'os du nez est fissuré, à part du temps il n'y a pas grand chose à faire, je vous prescrit des antis douleurs. Pour les nombreux hématomes, malheureusement, c'est le temps qui s'en chargera aussi. Vous avez deux cotes brisés, il est recommandé de prendre du repos, d'éviter les mouvements brusques et encore une fois, les antis douleurs sont là pour vous aidez à supporter le tout." ... je vais la tuer. Serrant ma main autour de l'anse du cosy d'Hendrix, je restais silencieux, contenant ma colère contre Sage. Sérieusement, je serais capable de commettre un meurtre. « Yep » Je t'aidais à te relever avant de te laisser prendre le lead vers l'accueil. Je m'occupe de régler tous les frais et récupérer les médicaments avant qu'on aille à la voiture. « J'vais la tuer » Et s'il le faut, je la pousserai à la porte de la vice-présidence, si ça permettrait à Az d'aller mieux. Du coup, on rentrait ensemble à l'appartement et je prenais soin de ma femme, tout en m'occupant du petit. Il était clair qu'elle devra faire gaffe dans les jours à venir pour éviter de trop se faire mal en le prenant dans ses bras.