DARWIN/FIGHT MH-EH ✩ YOU LITTLE PIECE OF SHIT

Ce mec, j'vais lui refaire la figure, il saura pas se reconnaître dans le miroir quand il tentera. Non mais sérieux, il se prend pour qui pour lancer des infos complètement fausses à propos de moi comme ça? Le mec il se croit tout permis en fait et non, moi j'suis là pour lui rappeler que non. C'est pas parce que t'es un Eliot de mes deux que t'as le droit de faire ce qu'il te chante avec la vie des autres. J'ai rien à voir avec ce gamin, j'ai encore moins été le géniteur et j'allais lui faire rentrer cette information dans son crâne d'abruti fini. L'heure fatidique approchait et, j'avais juste prévenu Az que je rentrerai un peu plus tard ce soir. Le sang ne faisait qu'un tour dans mon organisme, je sentais mon rythme cardiaque battre dans mes tempes.. mais rien n'y fait, je serai présent au rendez-vous que j'ai fixé et il avait intérêt à n'être que lui. J'envoyais malgré tout quelques messages à des Mathers, pas tous, pour prévenir de ma venue à la Eliot pour refaire le portrait d'un de leurs bizuts. Ouais, maintenant que j'y étais, ils allaient mettre un peu de temps avant d'arriver et clairement, c'était juste ce qu'il me fallait pour le mettre KO. Une fois sur place, j'attendais qu'il daigne montrer sa gueule. Ouais, peut-être était-il en train de l'admirer, parce que ce sera la dernière fois qu'il la verra aussi belle, enfin.. pour la beauté que ça pouvait être quoi. Ca s'trouve, c'était un laideron.

En vrai, j'étais tellement énervé. Sérieux, le mec il se prenait pour qui pour balancer des infos comme ça sur moi sans avoir la moindre idée de ce qui est vrai ou pas ? Surtout, il portait atteinte à moi et à ma femme. A mes enfants même. Alors c'était pour cette raison que je m'emportais plus que d'habitude. Et voilà que je me pointais à la Eliot House. Il pourra utiliser son argent pour se faire de la chirurgie esthétique et retrouver un visage convenable. Non mais clairement, j'allais lui refaire son portrait à ce petit con de mes deux. Il allait regretter ses agissements et surtout de les avoir poussé aussi loin. Une fois devant cette maison qui me faisait vomir, j'attendais qu'il pointe le bout de son nez. Et quand ce fut le cas, il faisait le fier. Non mais gars, stop it, right now. Mes toutous ? Non, pas là. Bravo il a des yeux. Sans rien dire, je m'approchais de lui pour être qu'à quelques centimètres et le coup partait tout seul. Une droite dans sa gueule, bien placé, bien forcé. J'y avais mis une bonne force et j'osais espérer que ça allait l'assommer un peu quand même. « Mes toutous ont mieux à faire que me voir te foutre la race de ta vie » Ouais bon, ils sont sûrement en chemin puisque je venais de déclarer la guerre à cette maison qui ne faisait que m'emmerder depuis le début de l'année. « Alors, déjà KO ? T'as pas de couilles en fait, ptit branleur »

J'en avais rien à foutre d'être diplomate ou quoi. Tout ce que je voulais, c'était qu'il ferme sa gueule à propos de ma vie privée. Qu'est-ce que je lui ai fait à ce mec ? Rien du tout, alors qu'est-ce qu'il vient me chercher des noix ? En fait, il veut probablement recevoir des coups de ma part. Peut-être n'était-ce pas intelligent de ma part, que de vouloir la violence à tout prix. Sauf que non, j'pouvais pas. Je l'ai dit à Azraël de toute façon, je pouvais pas le laisser agir de cette manière sans réagir. J'étais le président de la Mather House et je devais imposer un certain respect. Mieux, j'avais envie qu'ils me craignent, cette bande de plouc en costard à dix milles boules. Alors ouais, l'impulsivité m'avait valu de ne plus réfléchir et de porter le premier coup sur ce bizut qui se la racontait un peu trop à mes yeux. Un coup direct au visage, histoire de bien montrer que je suis passé par là. Je ne comptais pas m'arrêter à ce niveau là en fait, mais pour lui répondre, je faisais une petite pause. « Je vois que t'as fait passer le mot aux autres » On. On. Les bleus n'allaient pas tarder à arriver en masse alors. Heureusement j'avais prévenu Sage sur le chemin, qui ferait rappliquer quelques Mathers avec elle. Me tordant en deux, suite à la douleur qu'il venait de me prodiguer par ce coup dans l'estomac, je toussais, pris par surprise. Mais c'était pas ça qui allait m'arrêter. « Certainement pas moi » avouais-je en me faisant violence tout en lui fonçant dessus. Enroulant mes bras autour de sa taille, je le poussais sur plusieurs mètres avant de le faire tomber en arrière, tombant en même temps sur lui.

Un léger sourire sur les lèvres. Sourire en coin. Bien sûr que j'avais prévenu les Mathers. Certains allaient se pointer. Des mecs, des vrais. Des filles aussi j'en étais certains. Parce que c'est comme ça que ça marche chez nous. La solidarité pour tous. Et qu'importe que je sois le président ou pas, je suis un Mather et tout le monde est à la même échelle. Un coup à l'estomac, prévisible. Bien sûr, je toussais un peu avant de me reprendre. Je savais me battre. Je savais donner des coups, les recevoir également. Et là, l'élément de surprise. Je l'attaquais en mode bélier. Les bras s'enroulant autour de sa taille, je le poussais sur plusieurs mètres avant qu'il ne perde l'équilibre, se trouvant alors au sol. La même, je tombais, et une fois au sol, c'était un coup dans le dos que je recevais. Et merde, ça faisait mal ce coup, damn. Pendant un court instant, il tente de reprendre l'avantage, vouloir se mettre au dessus. Ouais il peut, mais je me débattais, foutant alors un nouveau coup dans son visage, histoire de l'assommer un peu plus. Je savais pas encore si je devais me redresser ou si je devais juste me mettre sur lui. L'avantage serait de me mettre sur lui et l'assener de coups à plusieurs reprises pour qu'il soit KO. Mais là encore, je n'avais pas non plus envie de me créer trop de problèmes, j'en avais déjà plusieurs. Ouais, fallait que j'y aille mollo. Sauf que juste voir sa gueule me donnait envie de l'exploser. L'envoyer à l'hosto histoire qu'il se fasse une petite reconstruction pour être moins une tête à claques. Et alors qu'il était sur moi, je lui lançais un coup de boule histoire de le déstabiliser et reprendre l'avantage.

L’œil perçant, mes prunelles rivées sur l’entrée de la Eliot House, j’observais la silhouette d’Alexander. Président d’une confrérie ? Ca ? Cet espèce de petite gringalet sans classe ? Et puis c’était le type qui sautait sa frangine, si mes souvenirs des divers ragots rapportés par CS l’an passé étaient justes… Ca et le fait qu’il avait mis Sage enceinte, parce que oui, moi, je la pensais véridique la rumeur lancée par Darwin, bref, pas très glorieux tout ça. Tout comme ces menaces qu’il avait envoyé au bizut et qui étaient la raison de ma présence ici, espionnant leur confrontation depuis la fenêtre. Au début, ils se jaugèrent, échangèrent quelques mots, et rapidement, le camé attaqua, comme on l’avait prévu, comme on l’avait voulu, un sourire satisfait étira mes lèvres alors. Pas que ça me plaise de voir l’un des miens s’en prendre une, juste que ce crétin d’Alexander venait de m’offrir une jolie preuve à conviction contre sa confrérie. Il ne l’avait pas vu surement, cet idiot de mather, le système de vidéo surveillance flambant neuf, récemment installé devant l’entrée du bâtiment. Oui, suite aux trop nombreuses intrusions et dégradations, on avait pris des mesures. La première : interdire l’entrée des non eliots dans l’enceinte de la confrérie, et la deuxième : cette caméra de surveillance, qui avait surement immortalisé le fait de violence du président vert. Darwin répliqua, et Alex le fit tomber au sol savant de lui foutre un coup de boule et là, je me dis alors que j'avais surement avoir assez d’images compromettantes contre ce type, et surtout je ne voulais pas que mon ami finisse à l’hosto. (on avait bien assez de membres hospitalisés actuellement suite au super mariage de ma mère). Je descendis donc, allant les rejoindre. Lorsque j’arrivais, la situation était inversée : l’eliot au dessus du mather, l’assénant de coups. J'accélérai pour les rejoindre. « Pas de projection de sang, on va être obligé de faire refaire le ravalement sinon… » J’arrivais derrière Darwin, l’attrapant par l’épaule pour essayer de l’écarter d’Alexander, espérant parvenir à le calmer en lui soufflant : « Calme toi Darwin, on a tout ce qu’il faut, il va le regretter, c'est bon. » Et m’adressant ensuite au petit con de mather, sourire malsain aux lèvres, je repris : « Qu’est-ce qui se passe ? Tu t’es cru dans Street Fighter ? On est à la Eliot House là, pas devant le taudis qui te sert de confrérie. » Puis levant l’index vers la discrète caméra au dessus du porche qui avait enregistré toute la scène, j’annonçai : « Au fait, souris, t’es filmé. »